Chapitre 15 : Sous terre
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Layla eut un sursaut en voyant à nouveau les couloirs du labyrinthe, elle ne voyait plus les grillages du dôme. Elle espérait qu'elle ne soit pas revenue sur ses pas, au point de départ, mais plus elle avançait plus son espoir que le paysage changeait disparaissait. Le labyrinthe devenait de plus en plus sinistre et frisquet. Elle ébouriffa ses cheveux marrons bouclés et attendit son tour.
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Quentin regarda Béatrice et lui sourit timidement. Il ébouriffa ses cheveux bruns qui étaient toujours en bataille peu importe ce qu'il faisait. Il se demanda ce qu'il se passait du côté de Layla et de Dylan. Est-ce qu'ils allaient bien ? Est-ce qu'ils se sont retrouvés comme c'était arrivé pour lui et Béa' ? Il ne savait pas et ça l'inquiétait surtout de voir à chaque fois leur panneau luisant disparaître et apparaître comme bon lui semblait. Il avait remarqué aussi, que le labyrinthe n'agissait pas à sa guise comme il l'avait pensé au début de ce cauchemar.
Il l'avait réalisé depuis qu'il avait retrouvé Béatrice et que cette dernière était devenue aveugle pendant un instant. Il secoua la tête et déposa sa main sur l'épaule frêle de son amie.
— Continuons, il doit bien y avoir une sortie dans ce labyrinthe. Elle doit être dans ce dôme que l'on voit plus loin. Élucida-t-il.
— Oui, tu as sûrement raison. Allons-y. Confirma Béatrice.
Quentin et Béatrice continuèrent leur course jusqu'à arriver devant le dôme convoité bien qu'ils avaient cru qu'un moment donné le dôme reculait de lui-même comme pour les éloigner de la porte de sortie. Cette idée fut vite repoussée lorsqu'ils y arrivèrent et Quentin grimaça lorsqu'il sentit un picotement au niveau de son poignet. Son tatouage lui faisant à nouveau mal. Il l'observa et vit celui-ci bouger comme il l'avait fait avec le tsunami. Il eut peur que ce dernier rebondissement ne revienne pas et son vœu fut exaucer. Rien ne se passa, mais une vive lumière lui fit plisser les yeux lorsqu'il vit Béatrice devant lui ; approchant le portail et tendant la main qui s'illuminait de mille feux.
— BÉATRICE !! Appela-t-il.
Cette dernière se retourna et les portes s'ouvrirent, l'emportant. Quentin eut juste le temps de prendre la main gauche de Béatrice qu'elle lui tendait pour se faire également emporter par cette vague de lumière ; ne voulant plus être séparer de ce qu'il lui était cher à ses yeux.
Sonnée, ils se retrouvèrent dans un autre couloir plus froid et plus sinistre, une sorte de vapeur entourait leur cheville et leur faisait toussoter. Était-ce du gaz ? Quentin et Béatrice ne l'espéraient pas. Ils ne voulaient pas être asphyxier après ce qu'ils s'étaient passé avec le tsunami. D'abord, ils avaient failli y passer alors mourir en manquant d'oxygène était la pire des situations ! Ils continuèrent d'avancer dans le tunnel, tâtant les murs froids et rocailleux du corridor avec un air inquiet scotché au visage.
— Où est-ce qu'on est à ton avis, Quentin ? Demanda Béatrice.
— Je ne sais pas, mais ça ne me dit rien qui vaille, en tout cas. Répond Quentin.
— Hum...
Béatrice hocha la tête et s'étonna qu'ils pussent facilement voir à l'autre bout du tunnel puisqu'il n'y avait pas de lumière ni de noirceur malgré le fait que l'endroit était plutôt sinistre. Bizarre... Ils continuèrent ainsi pendant plusieurs heures, bifurquant dans de nombreux corridors et finalement, s'arrêtèrent lorsqu'ils virent des marches descendre d'un côté plus profond et d'un autre côté, monter pour aller plus haut. Ils se regardèrent intrigués. Une seule pensée les traversait à ce moment-là : devaient-ils se séparer pour couvrir plus de territoire et avoir plus de chance de trouver la sortie ou rester ensemble ?
— Que fait-on ? Lâcha Béatrice, tremblotante.
— Je ne sais pas... Que préfères-tu ? Demanda Quentin.
— Honnêtement, je préfère qu'on reste ensemble...Je me sens moins seule et plus en sécurité quand je suis avec toi. Avoua Béatrice.
Quentin sourit et rougit en même temps face à l'aveu de sa meilleure amie. Pour la rassurer, il lui prit la main et la lui serra fortement.
— Pour te rassurer, je préfère cette option aussi. On s'est retrouvé, ce n'est pas pour se séparer la seconde d'après. Peu importe l'obstacle, on restera ensemble. Confirma Quentin.
— Alors, monter ou descendre selon toi ? Demanda Béatrice rougissante et souriante.
Quentin retourna son attention face à l'équation qui se présentait à eux. Il déglutit et finit par se décider. Selon lui, pour retrouver la sortie il n'y avait qu'un seul et unique moyen ; la sortie se trouvait en haut. Comme pour une maison, la sortie était au premier étage et non au sous-sol.
— Selon mon optique, la sortie doit se trouver en haut. Chaque sortie se trouve à un premier étage comme dans une maison. La seule chose qui se trouve au sous-sol d'une maison, c'est la cave, un endroit clos. On sera piégé si on prend la descente. Élucida Quentin.
— Je vois... Tu as tout à fait raison. Alors, montons. Adhéra Béatrice.
Quentin hocha la tête et l'un à la suite de l'autre, se tenant toujours la main pour s'assurer de la présence de l'autre, ils commencèrent à monter une à une les escaliers qui menèrent en haut. Et selon leur espérance, à la sortie de ce labyrinthe maudit.
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Dylan soupira en voyant le portail de dôme devant ses yeux noirs et il s'y approcha bien qu'il boita pour y arriver. Il grimaça des dents et de ses mains fortes, il prit un barreau -un dans chaque main- et secoua le portail de toute sa force.
— HEY !!! EST-CE QU'IL YA QUELQU'UN ? RÉPONDEZ !! Cria-t-il.
Un bruit assourdissant lui parvient à ses oreilles à chaque fois qu'il secouait le portail et il secoua la tête en sentant le vertige revenir de plus en plus puissant. Il se recula, titubant et secoua la tête pour éloigner les bourdonnements qu'il entendait.
— Ah...rah...Grommela-t-il face au vertige.
Tout à coup, tout devient noir et son corps ramolli, il s'évanouit. Précipitamment, des lianes sortirent de terre et s'enroulèrent autour du corps de Dylan tout en l'emportant sous terre.
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