Chapitre 13 : Un curieux tatouage
Dylan grimaçait face à la douleur que lui extirpait le chien de Baskerville. Il vit les deux autres chiens tourner en rond autour d'eux, savourant peut-être leur victoire et aboyaient toujours jusqu'à la mort. Dylan sentait son corps se faire écraser sous un tracteur et brûler vif bien que ce fût son imagination qui lui faisait des tours. Il sentait son énergie diminuer à vue d'œil, se faisant aspirer par les flammes qui se dégageait du chien des enfers. Subitement, tenant son courage à deux mains, alors qu'il ne sut comment il faisait, il prit en coupe la bouche du chien qui montrait ses crocs et de ses nouvelles forces, le fit repousser.
Il le projeta au loin, le chien le regardait en grognant et il se tourna vers les deux autres chiens qui avaient arrêté tout aboiement. Le scrutant de leurs yeux luisants. Tout à coup, se redressant en s'appuyant sur son coude, il vit les chiens de Baskerville reculer et disparaître dans un torrent de flamme à travers les ténèbres. Pourquoi tout d'un coup ? Il ne comprenait pas.
Il se releva et essaya de reprendre son souffle. Se passant les mains sur son visage, il releva les yeux vers le ciel afin de voir son panneau hologramme disparaître. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Pourquoi disparaissaient-ils toujours à la fin de leur tour ? Il devait sortir d'ici, il ne voulait pas s'y éterniser et savait que ses ami(e)s pensaient la même chose. Rêvait-il ? Était-ce réel ? Il se mordit les lèvres, penseur et sursauta en entendant un mécanisme qui fit vibrer le labyrinthe.
— Qu'est-ce qui s'passe ? Se demanda-t-il, inquiet.
Il regarda autour de lui et tourna sur lui-même pour bien voir de tous les côtés pour couvrir un bon espace. Il vit les feuilles mortes valser au grès du vent et la froideur qui émergea fit disparaître la chaleur qui l'entourait. Il frissonna et son sang bouillonna tandis qu'une boule d'anxiété lui bloquait la gorge. Dylan plissa les yeux et recula de peur en voyant une ombre passée à l'autre couloir du labyrinthe, ne lui prêtant aucune intention.
Il sursauta en sentant une froideur métallique rencontré son pied nu et il baissa les yeux pour voir un piège à loup sous celui-ci. Il déglutit puisqu'il savait que s'il faisait un geste de plus, le piège allait faire prisonnier sa cheville et ça lui fera très mal, oui, très mal puisque les dents du piège s'insinueront dans sa chair ce qu'il ne voulait absolument pas que ça arrive.
Il regarda devant lui, une boule au ventre et une seule question germait dans son esprit à ce moment : Qu'est-ce qu'il devait faire maintenant ?
Il respira à grande respiration d'air et essaya de penser à plusieurs solutions, mais toutes se bousculaient dans sa tête comme si son cerveau était un punching-ball. Il pensait qu'il pouvait se dégager en sautant à croche-pied, mais non, le piège se refermerait autour de sa cheville en un instant, il pensait autrement à retirer doucement son pied et de reculer rapidement, mais il fallait calculer et jouer stratégiquement, ce qu'il n'avait pas.
Il savait que ça allait faire la même chose que la première solution. Pareillement, il pensait à déclencher le piège et à se retirer à grandes enjambés avant que les dents s'enfoncent dans sa chair, mais il avait peur. Seul à cette pensée, il sentait son corps frissonner de frayeur et se geler. Non, aucune de ses solutions n'allaient marcher, c'était inutile, il était réellement pris au piège comme un animal.
***
Des cris d'extase et de guerre remplissaient une arène, tremblant les poutres du dôme. Une ambiance tempérée faisait ressortir la température du sol vers le haut, embuant les vitres colorées du dôme et des statues représentant des dieux et des déesses de la mythologie celtique. On pouvait y retrouver Toutatis, Taranis, Ésus, Lug et Succellos. Chacun ayant une histoire qui lui était propre et nécessaire pour l'équilibre. Toutatis était le Dieu des Enfers antiques, Taranis est le dieu solaire et céleste, du tonnerre, dieu de la guerre, dieu du feu, des voyages et dieu des morts.
Ésus était le dieu des artisans, du voyage, protecteur des commerçants, charpenteur et défricheur de forêts. Lug est le dieu pan celtique, c'est-à-dire dieu de l'imagination soit de la toponymie. Enfin, Succellos est le dieu de la guerre et de la paix, il est le dieu du maillet, il tue et ressuscite, il est également le dieu de la prospérité, de la forêt et de l'agriculture. Ils étaient tous positionnés en cercle et le long du mur du dôme, devant un Menhir où était représenté des symboles celtes incrustés dans la pierre.
Des estrades étaient relevées du mur, faisant le tour en cercle du dôme formant pareillement un amphithéâtre romain, des flambeaux éclairaient la pièce qui était à la lueur de la noirceur. Les flammes crépitaient et flamboyaient jusqu'à éclairer les spectateurs qui étaient installés dans l'amphithéâtre. Regardant le Triskell tournoyer au centre de l'arène et en émettant des cris de guerre à tout bout de champ, ils virent le Triskell s'illuminer et éclairer des vitraux qui s'affichèrent sur les poutres qui formaient une rosace suspendue.
— Ouh ! Ouh ! Ouh ! Ouh ! Crièrent-ils inlassablement tout en levant leur point en l'air.
Tout en criant, ils virent les lumières qui émanaient du Triskell traverser les poutres et aller jusqu'aux vitres du dôme, se répercutant à travers le ciel pour former les panneaux translucides où ils purent voir les scores de chaque héros. Tandis qu'ils continuaient leur chant, un tremblement de terre survient et fit sursauter les guerriers qui arrêtèrent immédiatement leurs cris de guerre. Se regardant, ils essayèrent de chercher une solution.
— Ne vous inquiétez pas, cela ne va point se passer. Déclara une voix grave et suave.
— Comment vous pouviez en être sûr ? Demanda l'un des guerriers.
— Ne mettez pas ma parole en doute. Je suis l'oracle. Répond-il.
Tous se turent et continuèrent à médire leur chant divin.
De l'autre côté, Béatrice regardait là ou elle se trouvait. Elle regardait Quentin avec inquiétude et jeta derrière son oreille d'un geste habituelle, une de ses mèches blondes et déglutit. C'était au tour du jeune homme de poursuivre la partie. Devaient-ils tous la terminer comme ça ? Elle espérait qu'il y avait un autre moyen et elle sentait au fond d'elle que tout cela allait se terminer mal. Après tout, tout ce qui était superflu et inconnu ne se finissait que mal. Elle déglutit quand le dé géant apparut avec ses anneaux en losange qui lui bourdonnaient les oreilles. Elle grimaça et regarda Quentin toucher le dé qui tournoya plusieurs fois sur lui-même avant de s'arrêter sur un nouveau point qu'ils ne connaissaient pas.
Ils se regardèrent avec inquiétude et subitement, un tremblement de terre survient. Ils se mirent à crier et à tomber au sol, la gravité ayant complètement disparut. Un flux les fit soudainement tenir au sol sans qu'ils ne puissent bouger et ne firent que crier leur douleur.
C'était insensé. Qu'est-ce qui se passait encore ? Pourquoi à chaque pas il y avait un truc inattendu qui se passait et qui les faisait peur comme ça ? Ils avaient hâte que ça se finissent. Ils allaient plus tenir aussi longtemps.
Par ailleurs, le tremblement de terre fit fissurer le sol et un précipice sépara les deux jeunes adultes qui se regardèrent avec effarement. Soudainement, une douleur plus vive qu'à l'accoutume les tailla de l'intérieur. Ils grimacèrent et une lumière vive les fit plisser les yeux. Leur tatouage sur leur poignet s'illuminaient.
— C'est quoi ce bordel ? Réussit à demander Quentin.
Le blond regarda le tatouage qu'il avait et vit un Triskell s'illuminer. Il se mordit la lèvre inférieure, il avait déjà vu ce symbole, mais il ne savait plus trop où. Sa mémoire lui faisait défaut depuis tout à l'heure comme si toute sa capacité intellectuelle était à néant. Il espérait qu'il n'était pas le seul bien que cette pensée soit égoïste, mais il commençait sérieusement à avoir peur de cette situation. Il se semblait plus différent que d'habitude.
Il releva les yeux vers Béatrice et vit sa marque. Il fronça les sourcils en voyant que celle-ci était différente de la sienne. Avaient-ils tous des tatouages différents ? Signifiaient-ils tous quelque chose ? Un mécanisme ? Il n'aimait pas cette idée. Aucunement.
Béatrice regardait sa marque avec fascination et dégoût puisque celle-ci se mettait à bouger dans sa peau. C'était des vagues à l'intérieur d'un gouvernail avec les symboles des quadrants. Les vagues bougeaient à un rythme lent et faisait tournoyer le gouvernail en même temps. Contre toute attente, cela ne lui faisait aucun mal et trouvait cela fascinant. C'était même impensable ! Comment un tatouage aussi beau c'était retrouvé sur sa peau blanche ?
Était-elle seulement aller chez un tatoueur du coin de son quartier ? Qui était capable de faire cela ? Sérieusement, elle s'inquiétait de ne pas avoir de souvenir de la vieille et des jours précédents celle-ci. Elle se demandait aussi la signification de ce tatouage, était-ce important ? Pourquoi le tatouage bougeait ? Ils oublièrent même, trop concentré sur leur tatouage, le tremblement de terre qui s'était arrêter.
Seulement, ce n'était pas fini. Ils entendirent tous un bruit sonore et étrange qui ne leur semblait pas inconnu. Cependant, ils n'arrivaient pas à mettre un mot dessus et ne ressentait aucun danger pour le moment. Le flux qui avait enlevé la gravité avait disparu et ils purent se relever sans difficulté. Tandis que le dé se montrait devant Béatrice, Quentin ayant loupé son tour, ils entendirent subitement, le bruit s'amplifier et s'entrechoquer contre les parois verdoyantes du labyrinthe qui leur jetèrent des gouttes. Ils froncèrent les sourcils tandis qu'ils enlevaient progressivement le peu d'eau sur leur vêtement. Relevant la tête, ils virent avec frayeur une grosse arrivé de vague, comme un tsunami arriver à grande vitesse vers eux.
— Béatrice ! Touche le dé ! Vite ! Cria Quentin.
— Mais es-tu sûr que ça va marcher ? Que la vague va partir ? Demanda Béatrice.
— Ne pose pas de question et vas-y ou on va être engloutit ! S'emporta Quentin.
Béatrice se jeta presque sur le dé et allait pour le toucher, mais les vagues les emportèrent. Ils crièrent de surprise et se virent engloutis sous l'eau, avalant de l'eau. Ils allaient se noyer. Béatrice plissa les yeux et essayait tant bien que mal de toucher le dé tout en se dirigeant vers celui-ci, mais c'était difficile avec ce débit de courant qui était violent.
Pouvait-elle seulement y arriver ? Elle essaya de nouveau et sentit son corps s'étirer douloureusement. Elle ouvrit la bouche sous l'eau comme pour crier et manquait d'oxygène. Elle avala de l'eau qui s'ingurgita dans son œsophage et lui fit brûler les cordes vocales. Elle plissa les yeux à nouveau, l'eau lui piquèrent ses yeux clairs et étira son corps de nouveau, plus fort.
« — Allez ! Encore un petit peu ! » Pensa-t-elle.
Béatrice souffla intérieurement et de tout son soul, elle réussit à toucher le dé géant qui tournoya à la lenteur du tsunami qui emportait les deux héros à l'autre bout du labyrinthe de là où ils se trouvaient ; les éloignant ou les rapprochant de leur point de départ, ils ne savaient pas. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'ils se noyaient et manquaient d'oxygène un peu plus, embrouillant leurs pensées.
Subitement, le tsunami s'arrêta et disparaissait dans la haie. Quentin et Béatrice toussotaient contre le sol, reprenant durement leur oxygène ; les yeux fermés et les clignotèrent. Ils se redressèrent et en se plaçant côte à côte comme pour se retrouver, savoir qu'ils étaient vivants par ce tsunami était incroyable, ils voulaient s'assurer que c'était bien réel et la présence de l'autre les aidaient. Ils regardèrent le couloir devant avec des yeux écarquillés. Ils étaient presque arrivés au dôme.
Ils le voyaient au loin et ne restaient que quelques pas à gravir avant de l'atteindre. Ils se regardèrent et déglutissant, ne se préoccupant plus de rien, ils se mirent à courir jusqu'au bout du couloir ne se préoccupant même pas du vertige qui vinrent les prendre parce qu'ils s'étaient levés trop rapidement. Cependant, alors que Quentin allait rattraper Béatrice qui l'avait dépassé, il s'arrêta et leva les yeux vers le ciel. Il put y voir leur panneau luisant dans le ciel noir et il déglutit. Leur tatouage apparaissait à côté de leur photo, scintillant de mille feux.
— Qu'est-ce que tu as ? Demanda Béatrice en revenant sur ses pas en ayant remarqué que Quentin ne le suivait plus.
— Je...Rien. Continuons. Répond Quentin.
Béatrice hocha la tête et curieusement, dès qu'ils reprirent leur course, aucuns autres pièges vinrent les arrêter.
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