Chapitre 07: Incompréhension

Tard dans la nuit, après avoir lancé le dé plusieurs fois au cours de la partie, chacun des bâillements et l'ennui, qui gagnait chez les adolescents signèrent l'arrêt de la partie. Ils s'endormirent, encore une fois, sur les canapés et fauteuils bien moelleux du salon, laissant ouvert le plateau de jeu tel quel du déroulement de la partie. Des éclairs scindèrent le ciel étoilé, faisant sursauter plus tôt, Béatrice qui en avait peur.

Layla se retrouvait à son fauteuil noir et blanc près du feu. Béatrice sur le canapé près des fenêtres, Quentin allongé sur le canapé près de Layla et Dylan sur le canapé devant le feu, entre Quentin et Béatrice. Des bruits étranges retentissaient dans le chalet, en plein milieu de la nuit et des ronflements provenant des dormeurs les cachaient ; ne réveillant, ainsi, pas les adolescents. Un rayon blanc perça la noirceur du chalet près du haut des escaliers et des craquements provenant de ceux-ci agrémentait les bruits mystérieux. La pluie cognant contre les vitres avec sauvagerie comme indiqué à la météo le matin de la veille.

Un grognement amplifia les bruits dans le salon, un œil pétillant de rage, rempli de sang et de détermination, écarquillé se tourna vers les prés-adultes. Le souffle court, il put observer tranquillement la jeune blonde qui se tourna dans son sommeil vers le dossier du canapé ; lâchant un soupir d'aise. L'homme continua son avancement et se tarit dans l'ombre, le sourire à ses lèvres craquelées près pour son prochain pas.

Un courant d'air fit réveiller la jeune brune qui se redressa, frigorifié, elle se redressa et regarda autour d'elle, les sourcils froncés. Ses paumes s'imprégnant et ses fesses se salissant de la terre. Elle cligna des yeux en voyant le ciel devant ses iris et observa l'environnement qui l'entourait. Layla se redressa subitement, elle marcha autour d'elle, écarquilla ses prunelles qui n'en revenait toujours pas de la situation.

Une haie verte la surplombait et faisait un immense carrée, l'enfermant. Elle recula et put remarquer la brume s'élever la faisant frissonner puisque cela rendait l'endroit plus sinistre. Elle vit qu'il n'y avait aucune porte où elle pouvait s'échapper de cette prison immense et incertaine. Elle ne se retrouvait plus dans le salon du chalet, ça s'était sûre, mais la question qu'elle se posait était tout autre : où était-elle ? Quel était cet endroit ?

Elle serra ses mains et soudain, elle tomba à la renverse lorsqu'un tremblement de terre fit son apparition. Elle ne put s'empêcher de crier et ses fesses atterrit sous un sol plus herbeux. Elle toucha de ses mains éraflées l'herbe fraîche et pouvait sentir l'herbe, étrangement, frissonner à son toucher. Fronçant les sourcils, elle releva la tête et vit une couleur blanche tout en traversant le chemin dessous d'elle pour rejoindre un point inconnu qui fit éclairer entièrement la haie qui l'entourait.

Se relevant, Layla épousseta son short et s'approcha de la couleur en se penchant vers l'avant. La brune sifflota d'excitation et d'étonnement lorsque ses iris purent voir tourner sur lui-même un immense dé enfermé dans des anneaux de losange qui tournoyèrent autour du dé dans le sens des aiguilles d'une montre. Le dé et les anneaux ne touchaient pas le sol, brisant la gravité.

Elle fronça, soudainement, les sourcils en se demande comment elle n'avait pas vu ça dès le départ ? C'était immense et très éblouissant ! Layla se pinça sa lèvre inférieure et regarda les haies autour d'elle. Tremblotante et excitée, elle courra vers les haies afin de se jeter dedans pour s'agripper. Elle commença sa monter, ne se préoccupant plus de ses tremblements, se concentrant uniquement sur son adrénaline qui la possédait. Elle réussit à monter jusqu'en haut, elle s'assit sur le haut de la haie et ses yeux bleus virent où elle se trouvait : dans un labyrinthe.

Un immense labyrinthe était devant elle, surplombant la lande et son souffle se coupa. Le labyrinthe regroupait étrangement quatre endroits de couleur différente et en son centre, un dôme lumineux y était représenté. Entre chaque maison, Layla vit les maisons chiffrées de la couleur de sa maison, les maisons étaient comme surélevé en 3D l'époustouflant et la bouche grande ouverte, sous le choc, elle essaya de se répéter que tout ça n'était qu'un rêve, mais une brise d'air frais la fit résonner. Tout était bien réel ! Elle vit en bas, l'énorme dé qu'elle avait vu, en hauteur, plissant les yeux et elle vit sur les anneaux de losange, une écriture en gras qu'elle ne pouvait lire, elle était illisible.

Se triturant les doigts, elle essaya de comprendre ce qu'il se passait. Puis, reprenant ses esprits, son adrénaline redescend, la peur du vide la reprit et elle quitta subitement la hauteur de la haie. Layla se mordit les lèvres tout en s'approchant du gigantesque dé et tourna autour de lui afin de mieux l'observer.

Alors qu'elle observait ce bijou merveilleux avec tant de questions sans réponses qui rongeaient son esprit, un éclair qui scinda le ciel, la fit sursauter et lever les yeux qui s'écarquillèrent une fois de plus : des panneaux, en forme de rectangle, lumineux et tanguer en diagonale, pour qu'elle puisse bien voir, prirent place.

Sur le panneau lumineux qui était suspendu dans le vide comme par magie, indiquait soudainement, un prénom et un chiffre. Layla écarquilla les yeux de surprise en voyant les écritures qui apparaissaient avec une photo de l'individu : BÉATRICE : trois.

Que se passait-il ? Pourquoi il y avait ça d'afficher ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Soudainement, Layla se mit à crier de douleur et flanchât des jambes, tombant au sol à genou. Elle se tient l'avant-bras de son poignet droit tout en ramenant et écartant ses doigts vers sa paume de main gauche. Fronçant les sourcils et en se pinçant sa mâchoire intérieure, où elle sentie un goût amer de sang couler dans sa bouche, elle vit un symbole étrange en forme de pentacle avec un chiffre rond marqué au fer rouge apparaître sur sa peau.

— Mais...Qu'est-ce que c'est ? On ne peut pas l'enlever ? Se demanda-t-elle tout en frottant la marque toute neuve de son avant-bras.

Ceci ne fit qu'amplifier sa douleur et son cri se répercuta dans tout le labyrinthe. Layla sentie sa peau se déchirer de l'intérieure, son sang bouillonnait et elle avait envie de gratter encore plus, comme si c'était une drogue, sa nouvelle marque avec plus de force qu'auparavant.

Comment était-ce arrivé ? Ils ne faisaient que jouer, au début, au plateau de jeu de Quentin ! Comment ? Layla sentie son pouls s'accélérer, son souffle devenir plus bruyant comme si son asthme revenait. Ses joues devenaient pourpres et elle se pencha d'en avant-en-arrière comme si, elle se maudissait alors qu'en réalité, elle essayait d'enlever la douleur qui l'envahissait. Des larmes coulèrent de ses yeux bleus et tombèrent sur sa nouvelle marque qui était imprégné à sa peau foncée.

Soudainement, tout s'arrêta : sa douleur, ses pleurs...Elle renifla et releva la tête après avoir entendu un bruit cliqueté devant elle. Elle se releva et Layla regarda le dé tournoyer sur lui-même, montrant au fur et à mesure, des chiffres de un a six. Il s'était enclenché. S'approchant du dé, elle enleva de sa main droite, ses larmes qui perlèrent au coin de ses yeux et tendit cette dernière afin de toucher le dé. Celui-ci s'arrêta et un bruit assourdissant parvient à ses oreilles. Elle recula de peur. Elle hoqueta et se rapprocha, refaisant le même geste avec un peu plus de force : le dé se mit à bouger, puis, de plus en plus vite avant de s'arrêter sur un chiffre au hasard.

Un bruit strident retentit dans tout le labyrinthe la faisant regarder de tous les côtés, choquée et éberluée. Son regard s'attarda sur le ciel et vit un nouveau panneau translucide scinder le ciel étoilé. Son prénom, sa photo et le chiffre qu'elle venait de faire s'afficha sur le panneau.

Layla : six.

Elle renifla, une fois de plus, et son regard se baissa lorsqu'elle entendit un bruissement de branche. Écarquilla les yeux, en voyant devant elle, la haie se séparer en deux afin de laisser à Layla, un espace pour sortir de la maison faite d'herbe.

Heureuse, Layla se mit à courir vers la porte qui venait de s'enclencher et elle sortit de la maison verte. Soudain, elle sentit une vive douleur à ses pieds, lorsqu'elle allait avancer un pas de plus et recula afin de se mettre en petit bonhomme pour masser sa cheville. Elle soupira et sursauta lorsqu'elle entendit un enclenchement. Layla se releva et regarda autour d'elle, la peur la possédant.

Elle écarquilla les yeux, encore une fois et se mit à crier avant de se rabaisser sur le sol avant que des flèches viennent se jeter sur la haie de l'autre côté. Haletante, elle attendit que le piège se finit et se releva, tremblotante. Elle regarda le cercle vert qui était sous elle, plissa les yeux et c'est ébahi qu'elle découvrit le chiffre « six » inscrit dessus. Puis, elle sursauta en apercevant le dé apparaître à ses côtés, tournoyant et s'arrêtant lorsqu'elle déposa sa main sur le dé pour repartir aussi vite afin de s'arrêter sur un nouveau chiffre.

Relevant les yeux vers le ciel, son chiffre sur son panneau s'écailla et se changea au nouveau chiffre.

Layla : quatre.

Déglutissant, elle avança de quatre pas afin de s'arrêter et d'attendre son prochain tour. Scrutant les ronds verts devant elle, elle vit deux chemins au loin séparer l'un de l'autre : l'un allant à gauche et l'autre à droite. Comprenant ce qu'elle devait faire, son regard changea et sa respiration devient tout autre. Son cœur battait dans sa cage thoracique à vive allure, crispée, elle serra ses mains et regarda sa marque. Le chiffre restait le même. 

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