Chapitre 06 : « Espèce d'idiot ! »

« — ...Ne vous inquiétez pas, on surveille les citoyens du mieux que nous pouvons. La situation est sous contrôle et entre de bonnes mains.

— Merci bien inspecteur Horace, maintenant passons à la météo. Il fera très chaud dans l'après-midi, Mercredi, Jeudi et Vendredi il pleuvra. Samedi et Dimanche fera soleil et nuageux. Cependant, faites attention pendant la nuit, le temps chutera sur la fraîcheur d'Octobre. Le temps des pluies arrivera au cours des prochaines semaines. Restez bien chez vous à l'affût d'une future tempête. C'était Miss. Ginger. »

Dylan coupa la radio, un silence régna dans le salon, installés sur les canapés ils se regardèrent inquiet du mauvais temps qui s'approchait à grand pas et qui allait ruiner leur vacance. Non, en réalité, celui qui allait ruiner leur vacance était ce malade qui se baladait dans la région.

— Ne vous inquiétez pas les filles, je vais vous protéger si quelque chose de mauvais allait se produire ! S'exclama Quentin.

— Toi ? Nous protéger ? Protège-toi, tout seul. Nous n'avons pas besoin de toi. Déclara Béatrice, sarcastique.

— Hey, j'essaie d'être gentil ! Se défendit Quentin.

Béatrice lui tira la langue et Layla observa Dylan qui triturait ses doigts, inquiets.

— Est-ce que ça va, Dylan ? Demanda Layla, un ton inquiet vibrant sa voix.

— Oh, euh, oui, Répondit Dylan, bon, qu'est-ce qu'on fait ?

— Un jeu de société ? Proposa Quentin en se levant.

Les adolescents hochèrent la tête, se rappelant qu'ils s'étaient promis de faire une journée de jeu de société aujourd'hui, la veille. Un sourire naquit sur le visage androgyne du jeune brun et celui-ci hocha la tête, il adorait les jeux de table.

— Très bien, qui m'Accompagne au cabanon ? Demanda Quentin, après avoir eu l'acceptation de ses amis.

— Au cabanon ? Pourquoi faire ? Demanda Layla, sceptique.

— Cherchez les jeux, pardi ! Répondit Quentin.

— Il faut aller au cabanon pour aller chercher les jeux de société ? Tu plaisantes ? Demanda Béatrice, offusquée de se bouger et s'échapper de la chaleur du chalet pour être frigorifiée dehors par la pluie.

— Oui, c'est pour ça que c'est presque vide ici. On a préféré faire ça comme ça, car si on reçoit du monde, on aura un grand espace. Expliqua Quentin.

— Mais ça ne va pas prendre l'humidité ? Demanda Béatrice, inquiète.

Quentin secoua la tête et fit signe aux filles de le suivre. Dylan allait les attendre.

— Ne t'en fait pas, ils sont en sécurité. Déclara Quentin.

Ils sortirent du chalet, les trois acolytes se dirigèrent vers le cabanon à l'arrière, côté gauche du chalet et Quentin ouvrit le cabanon avec les clés. Il l'ouvrit et ils entrèrent dans le cabanon afin de commencer leur chasse au trésor.

— Rah, c'est tout en désordre et pourri ici ! Il faudrait ranger tout ça un jour! Râla Quentin, en déplaçant des planches en bois qui servait à remplacer des murs du chalet en cas de besoin par son père.

Quentin se tapa des mains pour enlever la poussière et toussa en ayant dans les narines.

— Ça sert à quoi ce jeu-là ? Demanda Layla.

— Ne t'inquiète pas pour ça, c'est la planche de bois de Cassandra. Dit Quentin en grimaçant.

En plus de paraître froide, sa grande sœur aimait tout ce qui était gothique et l'univers des fantômes.

— Oh ! Lâcha Layla, déçue et en comprenant ce que c'était.

Une planche de Ouija. Très dangereux si on l'utilise à mauvais escient et sans protection. Layla n'en avait pas à s'en faire, bien que sa curiosité fût grande sur le monde, ce côté surnaturel la dépassait, elle n'y croyait pas, c'était des choses inexplicables, alors pourquoi s'en inquiéter tant qu'on n'avait pas de preuve de leur existence ? Pourquoi s'en enfarger et se crée un monde parallèle que peut-être n'existe pas ? Pourquoi croire à des choses qui n'existent pas et qu'on ne peut voir ? C'était absurde ! Enfin, pour Layla.

— Beurk, il y a plein d'araignée ici. J'ai horreur de ces bestioles. Dit Béatrice en déplaçant une boite d'une étagère tandis qu'un troupeau d'araignée s'en était échappé, la répugnant.

Quentin ria face à sa remarque et balança à la blonde, une touffe de poussière. Surprise, Béatrice cria et recula tout en essayant d'enlever cette poussière, croyant que c'était des toiles d'araignée. Dans sa panique, elle ne vit pas un tonneau derrière elle, couché sur le sol et bascula en arrière, ses jambes ayant rencontré le baril. Son cri retenti aux oreilles des deux pré-adultes et Layla écarquilla les yeux en voyant la chute de sa rivale.

— BÉA !! Cria Quentin.

Ce dernier s'approcha rapidement de Béatrice afin de la rattraper et la retient à son poignet droit là ou un bracelet en torsade bleu-ciel avec un pendentif en forme de dé y résidait. Celui qu'il lui avait offert pour son 17e anniversaire. Béatrice retenait son souffle, ses cheveux blonds pendouillant dans le vide, elle ferma les yeux et les rouvrit afin de regarder Quentin qui l'observait avec culpabilité.

Le pied gauche de Béatrice s'enfourcha dans le parquet quand Quentin essaya de la ramener vers lui et elle cria de douleur lorsque les planches l'écorchèrent. Des échardes l'éraflèrent et restèrent dans sa peau, la faisant saigner. Un craquement était parvenu aux oreilles de Quentin et de Layla qui regardaient Béatrice grimacer de douleur.

— Aidez-moi au lieu de me regarder, bêtement ! Je suis coincé dans ce plancher pourri ! Dit Béatrice furieuse et implorante.

— Ok, du calme. Tiens-toi contre moi. Dit Quentin en la retenant par les sous de bras.

Ils se regardèrent dans les yeux et soudainement, Layla se sentait de trop. Elle recula, se cognant contre l'étagère qui bougea d'un millimètre. Béatrice regardait le visage pâle de Quentin, son cœur bondit en le voyant si inquiet et sérieux pour elle. Un visage qui ne lui collait pas, le connaissant, mais qui le rendait tellement plus sexy que son côté dragueur.

La blonde sentit son cœur bondir dans sa cage thoracique et sentit ses joues se colorer pendant que Quentin l'extirpait de son trou. Elle atterrit contre son torse et entendit, par son oreille droite qui était contre sa camisole Marvel, le cœur de Quentin battre. Elle hoqueta de peur et vient se blottir contre son torse.

— Eh, tout va bien. Rassura Quentin.

Béatrice hocha la tête et souffla afin de reprendre ses esprits. Soudainement, Layla s'écria et ils se retournèrent pour l'observer.

— C'est quoi ce jeu-là ? Demanda-t-elle en montrant un plateau au jeune blond.

Le blond s'éloigna de Béatrice qui reniflait et s'approcha de la brune qui avait les cheveux le long de son dos. Layla lui donna le plateau et le blond l'inspecta sur toute les coutures.

C'était un plateau très lourd où des dessins de quatre maisons de couleur différente sur le dessus lui rappelait un film de sorcier : jaune, vert, rouge et bleu. À l'intérieur de chaque carré, un cavalier y résidait de la couleur de sa maison, à l'extérieur, des points de chaque couleur représentait un parcours et séparant les territoires des maisons, tandis que quatre colonnes entre chaque parcours était positionné de la couleur de sa maison, remontant, en son centre, un dôme de couleur enfermant une rosace : la maison du gagnant. À peine qu'il l'observait, il cligna des yeux tout en fronçant les sourcils, surprit sous les yeux intriguées deux jeunes filles qui se rapprochèrent de lui.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda la brunette en mettant sa paume de main sur l'épaule droite de Quentin.

— Oh rien, j'ai eu à l'instant, l'impression de voir quelque chose d'anormal...

Béatrice se mit à rire, Quentin la fusilla du regard et Layla regarda le plateau, curieuse.

— Hum, moi, je ne vois rien bouger. Fit-elle.

Quentin se renfrogna, augmentant le rire de Béatrice et il regarda intensément le plateau. En vain, rien ne se passait.

— C'est un plateau des petits chevaux, il appartient à ma grand-mère. Expliqua Quentin.

— C'est pour ça que l'apparence de ce plateau assez... bizarre ? Fit remarquer Béatrice.

— Ouais, si on veut. Dit Quentin.

— Wah, malgré le temps passé, il semble si neuf ! S'extasia Layla.

— Oui, on en prend soin. C'est le trésor de ma famille. Déclara Quentin.

— Mais alors, pourquoi il était sous le plancher ? Demanda Layla en montrant là où elle l'avait trouvé.

— Peut-être que mon père, quand il est venu ici pour la dernière fois, en voulant déposer ses outils, il a dû pousser le plateau. Dit Quentin.

Le rire de Béatrice reprit et Quentin lui tapa l'épaule, frustré que la blonde prenait un malin plaisir à rire de lui. Il n'aimait pas qu'on se moque de lui et d'ailleurs, personne ne devrait montrer un brin de plaisir à ce que quiconque se moque de sa personne.

— Oh ça va ! Râla Béatrice.

— Je crois que je viens de trouver notre jeu. Dit, subitement, Layla.

Quentin eut un petit sourire et il hocha la tête.

— Sortons, Dylan doit se demander ce qu'on fait. Dit-il.

La blonde soupira de soulagement, enjamba les objets inconnus et les poupées en porcelaine qui traînaient sur le sol, bizarrement, dans le cabanon qui était très étrange comme entrepôt. Depuis quand ils n'étaient pas venus faire le ménage ici ? Béatrice retroussa son nez en sentant l'odeur nauséabonde tout comme l'apparence vintage de cet habitacle. Ils finirent par sortir du cabanon, Quentin ferma derrière eux et ils rentrèrent au chalet pendant que le vent commençait à s'agiter.

Dylan soupira en les voyant arriver avec un plateau de jeu et ils l'installèrent tous les quatre ensembles sur la table basse. Quentin ouvrit le plateau en deux à partir du dôme, puisque la fente était au centre du dôme avec un fermoir qui trônait sur le dessus. L'intérieur du plateau s'ouvrit sous les exclamations de surprise de Layla, Béatrice et Dylan.

Ils purent voir à l'intérieur du plateau une immense rosace noire entouré d'un dôme et d'un labyrinthe où des pions des couleurs : jaune, vert, rouge et bleu, y étaient représenter avec quatre dés blancs.

Une excitation sans nom prit de cours les jeunes adolescents qui se jetèrent sur leur couleur préféré : Dylan prit le rouge, Layla prit les pions verts, Béatrice les pions bleus et enfin, Quentin il prit les cavaliers jaunes.

Ils se regardèrent en souriant tandis que Béatrice jouait des doigts, ses chevaux.

— Tout d'abord, il faut faire chacun un six pour pouvoir commencer la partie. Le plus jeune doit commencer et lancer le dé. À toi l'honneur Béatrice. Expliqua Quentin.

— Tu sais qu'on n'est pas des gamins de 4 ans qui ne savent pas jouer aux petits chevaux ? On sait y jouer, j'y ai jouer toute mon enfance ! Déclara-t-elle.

— Je sais, mais j'adore expliquer les règles. Se défendit Quentin en souriant.

— Dit plutôt que tu adores que ce soit qui domine tout. Dit Béatrice en lançant le dé qui roula sur la table basse du salon.

Un bruit de dé parvint à leur oreille tandis que Quentin souriait face à la provocation de son amie. Il sourit et hocha la tête.

— C'est vrai, j'aime dominer. Avoua Quentin.

À ces mots, Béatrice rougit, Layla ria et les joues de Dylan s'empourprent. Le dé s'arrêta enfin et obtient un quatre. Elle grogna de mécontentement et les autres roulèrent le dé. Layla qui lança son dé après celui de Béatrice, obtient un cinq, Dylan obtient un six et fut le premier jouer à lancer un cavalier sur le plateau qu'ils avaient rabaissé afin de pouvoir voir les quatre maisons de couleurs différents.

— Tu as la main, Dylan. Félicita Quentin.

— Ouais, merci. Dit ce dernier en avançant son premier cavalier rouge de six.

Béatrice et Layla se renfrognèrent, mécontente de leur premier échec. Quentin joua après que Dylan obtient son deuxième chiffre : le deux. Il obtient, également, un six sous les yeux surpris des deux filles. Il ria et avança son jeton pour continuer de jouer afin d'obtenir un trois. Béatrice rejoua et s'écria joyeusement en voyant le chiffre six devant ses yeux. Elle avança son premier cavalier sur le plateau et obtient un deux. Layla rejoua et malheureusement, obtient un quatre la faisant râler.

— Ben alors, tu n'avances pas, Layla ? Tes chevaux sont trop lâches et peureux pour sortir de leur tanière ! Taquina Béatrice en regardant la concernée avec des yeux espiègles.

— Tais-toi. Dit cette dernière.

Béatrice gloussa et regarda Dylan jouer qui avança, s'arrêtant à la limite de sa maison.

— Eh bien, Dylan, ils ont mangé quoi tes chevaux pour jouer aussi vite ? Demanda Béatrice.

— Je ne sais pas. Répondit Dylan en souriant et en se positionnant en Indien.

Quentin joua et obtient un nouveau 1. Il râla et avança son pion sous le rire de la blonde.

— Eh bien, il dort ton cheval, Quentin ? Demanda Béatrice à l'instant même, où en posant son cheval, que le pion du concerné tomba dans un bruit de plastique sur le plateau.

Quentin le repositionna et soupira de soulagement.

— Ouais, il est trop bien parti et du coup, ça l'a épuisé. Il se repose pour mieux gagner. Répondit, fièrement, Quentin.

— Ne pense pas déjà avoir gagné, Quent'. La partie ne fait que commencer. Dit Béatrice, joueuse.

Quentin posa sa main droite sur son genou droit et regarda, amusée, la jeune fille devant lui. Un regard joueur, déterminé et excité les envahissaient sous les yeux limpides des deux autres, exaspérés.

Dylan regardait Quentin avec un certain intérêt et son nez se retroussait pour s'empêcher de rire bien que la situation de compétition installé par le jeune homme à ses côtés et la jeune fille de son côté gauche l'agaçait. Béatrice joua et cria de bonheur en voyant son cheval rentrer dans la première case du gagnant puisque plusieurs tours étaient passés, le jeu avançait rapidement pour eux trois sauf Layla qui commençait déjà à s'en lasser tellement par la lenteur de ses pions. Évidemment, elle n'avait pas de chance. La partie commençait drôlement bien pour Béatrice et Quentin. Subitement, Layla s'extasia et cria de joie en voyant, enfin, un six pondre sur son dé. Elle entra en scène et relança le dé. Elle ria de joie en voyant un nouveau six et lança son cavalier sous les yeux de ses amis. Relançant une troisième fois le dé, son rire s'amplifia en voyant un nouveau six, la chance tournait vers elle ! Béatrice commença à râler et Quentin se mettait à s'esclaffer. Dylan restait silencieux, observant stratégiquement le plateau au fur et à mesure de l'avancement de la brune qui retournait la situation à son avantage. Layla faisait son premier tour avec, seulement, que des six et put enfin, comme Béatrice et Quentin, entrer son premier cheval dans sa colonne vert. Sous le choc, Béatrice regardait Layla et un silence régnait à cet exploit.

— Comment tu-... Souffla Béatrice.

— Je ne sais pas, la chance à tourner vers moi, on dirait. Dit, fièrement, Layla.

— Wow, franchement, tu m'as épaté avec tes lancés de dés. C'était incroyable tes enchaînements de six. Félicita Quentin.

— Merci.

— C'est vrai que c'était époustouflant.

Layla rougit face au compliment lancé par Dylan qui reporta, à nouveau, son attention vers le plateau. Layla ébouriffa ses longs cheveux bruns et reporta son attention sur Béatrice qui s'était tut, secoua sa main afin de lancer une pousser au dé qui retomba plusieurs fois sur la table avant de pouvoir montrer un chiffre convenable. Béatrice cria de joie en voyant un six pointé, mais le dé se décala pour montrer un cinq. Elle écarquilla les yeux face à ce geste indigne et se sentit, tout d'un coup, vexée. Elle grogna et avança, tant bien que mal, son pion sous le rire de Quentin.

— Ce n'est pas grave, Béa', tu feras mieux au prochain tour. Dit Layla pour encourager sa rivale.

— Tais-toi. Dit cette dernière.

— Hey, je ne faisais que de te rassurer que tu ferais meilleur au prochain tour et que tu ne dois pas rester sur cette lancé. Se défendit Layla.

— Humphf...Je ne veux aucun conseil venant de toi.

Layla gonfla ses joues et croisa ses bras sur sa poitrine, mécontente. Dylan soupira face à ce début de dispute et clama le silence. Les filles hochèrent la tête et le jeune homme put lancer son dé après le tour de Layla. 

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