Chapitre 05 : Coup foireux !

Le lendemain, Layla se réveilla frigorifié et se leva pour rejoindre ses amis. Son ventre se mit à grogner et Quentin lui donna son café avec un regard amusé.

— Ne commence pas, Quentin, je sais ce que tu vas me dire et ça va me déplaire. Prévient Layla.

— Roh, rabat-joie, si on ne peut même plus s'amuser dès le mâtin ! Râla ce dernier.

Layla sourit et but une gorgée de son café. Elle ne pouvait pas faire sa journée sans ce café du matin, c'était impossible ! Layla soupira et déposa sa mâchoire dans la paume de sa main droite, son coude s'appuyant sur le comptoir. Elle ramena son pull marron et senti un nouveau frisson la parcourir.

— Pourquoi il fait si froid ? Demanda-t-elle.

— Oh, j'ai oublié d'allumer le chauffage et Béa avait ouvert les fenêtres. C'est un mauvais mélange, vois-tu ?! Répondit Quentin.

— D'ailleurs, ils sont passé où ? Demanda-t-elle.

— Parti cherchez du bois de chauffage, à l'arrière du chalet.

Layla hocha la tête et but une gorgée de café. Elle prit une prune et l'a mangé sous le regard de son ami. Elle finit par tourner la tête vers l'intérieur du chalet et plongea son regard noisette dans le vide.

Le chalet avait une ambiance familiale, une cheminé ornait le centre du mur du salon, des cadres de la famille de Quentin ornait le volet qui protégeait le feu de ne pas monter vers le plafond et des canapés remplissaient le centre du salon. Des fauteuils blancs et noirs étaient à chaque extrémité des canapés. Une table basse en verre et un tapis marron étaient positionnés entre les canapés et les fauteuils. Des grandes fenêtres sur les murs faisaient rentrer la lumière dans le salon et montrait l'immensité de la forêt qui était effrayante la nuit, mais magnifique le jour : un monde paradoxal offrait la forêt aux adolescents.

 Des lustres ornaient le plafond afin d'éclairer le salon, la cuisine était juste à côté, menant au salon, elle était grande, un comptoir comme dans les bars faisait office de table à manger, un autre comptoir en forme de « L » mettait en évidence le lavabo, la cuisinière, les meubles de rangements et le frigo. Une petite fenêtre était au centre, au-dessus du lavabo. Des chaises étaient installées le long du comptoir de travail. Juste à côté, un escalier en bois menait à l'étage supérieur. Le chalet semblait neuf, mais il avait du vécu et semblait parfois tomber en ruine.

L'habitacle était fait de bois et les pièces étaient tous fait en carrée. La porte d'entrée était de couleur chocolat et faisait face aux escaliers qui menaient à l'étage des chambres. Il avait une salle de bain non loin du hall d'entrée. Le mini sous-sol pour le disjoncteur qui alimentait eau et électricité du chalet était installé sous la trappe des escaliers.

— C'est sympa de la part de ta grande sœur de nous avoir passé le chalet. Déclara Layla.

— Oui, Cassandra peut être parfois possessive pour quelque chose et normalement, elle obtient tout ce qu'elle veut, mais finalement, elle peut être sympa. C'est sa manière d'être : paraître froide et agressive alors qu'elle est tout le contraire. Dit Quentin en essuyant un verre.

— Dit, elle ne voulait pas avoir le chalet pour elle et ses amies ? Pourquoi avoir changé d'avis ? Demanda Layla, curieuse.

— Eh bien...Je ne sais pas trop en fait, avec Dylan on a dû l'avoir convaincu pour qu'elle nous passe le chalet à sa place. Réfléchit Quentin.

Layla hocha la tête et se rendit compte, en voulant prendre une autre gorgée de son café, qu'elle en avait plus. Elle gonfla sa joue gauche, se mordant l'intérieur de sa mâchoire, mécontente. Elle tendit sa tasse blanche à Quentin, qui l'observa, et afficha un air rieur.

— Puis-je avoir une autre tasse de café ? Demanda Layla.

— C'est si gentiment demandé. Répondit Quentin.

Il se pencha sur le comptoir pour attraper la tasse de Layla et il se redressa, se tournant vers la cafetière pour remplir la tasse d'un geste habile sous le regard de Layla.

— Tu ne veux pas être barman, plus tard ? Demanda Layla.

— Pourquoi le serais-je ? Demanda Quentin, en arquant un sourcil.

— Tu sembles être habiles derrière un comptoir...Et ça doit bien payés. Répondit Layla et rougissante en voyant que le début de sa phrase avait un double-sens.

Quentin avait arqué un sourcil face au propos de son amie, puis il partit à rire face au rattrapage de celle-ci et secoua ses épaules, amusé.

— Je ne sais pas, ça peut être une solution, ma jolie. Dit Quentin en faisant un clin d'œil.

— Arrête avec ce surnom, ça m'exaspère. Dit Layla.

Quentin soupira et donna la tasse de café à la jeune fille qui la prit en le remerciant. Layla sursauta en le voyant se pencher vers elle et le scruta en fronçant les sourcils.

— Allez, un petit bisou. Dit Quentin en montrant sa joue.

Roulant des yeux, Layla déposa sa tasse, se redressa et déposa un bisou sur la joue pâle droite de Quentin qui souriait en se relevant.

— Tu vois ? Ce n'est pas si compliquer ! Dit Quentin.

— Va au diable ! Cracha Layla, rieuse.

— Hey, pas d'insulte, s'il-te-plait ! Prévient Quentin, son côté joueur prenant le dessus.

Le rire de Layla parvient à ses oreilles et il le rejoignit. Layla s'ébouriffa ses cheveux bruns, soudainement gênée et regarda Quentin d'un nouvel œil. Bien qu'elle n'aime pas son côté séducteur, c'est dans ce genre de sujet qu'elle peut l'apprécier. Elle sait très bien que ses sentiments envers Quentin sont contradictoires, mais elle n'y peut rien, c'était comme ça, la personnalité étrange de ce dernier la faisait chambouler tout le temps comparé à celle de Dylan, la remettant en question, changeant de comportement à chaque fois qu'elle était en présence de ses amis ou seulement avec Quentin. 

Elle n'aimait pas ça, savoir qu'elle ressortait plusieurs personnalités d'elle quand elle était avec l'un de ses amis que ce soit avec Béatrice, Dylan ou Quentin, sa personnalité en la présence de l'un d'eux changeait. Son corps ou sa personnalité s'adaptaient à la personnalité de l'autre. En y repensant, Quentin et Dylan étaient le parfait opposé, alors parfois, elle se demandait comment ils faisaient pour s'entendaient aussi parfaitement...

— Dis Quentin, comment vous faites-toi et Dylan pour vous entendre aussi bien ? C'est quoi votre secret pour être si proche l'un de l'autre ? Demanda Layla, ne prêtant pas attention au sens d'interprétation que pouvait comprendre le jeune homme.

— Euh... Que veux-tu dire ? Demanda Quentin, en appuyant ses avant-bras sur le comptoir, se penchant vers l'avant afin de mieux regarder son amie.

— Euhm, eh bien... Comment vous pouvez autant vous entendre alors que vous êtes le parfait opposé l'un l'autre ? Demanda-t-elle, y'aurait-il un truc entre vous pour avoir une telle alchimie que vous nous cachiez ?

Quentin sursauta face aux questionnements de la jeune fille, ils étaient tous de très bons amis et étaient tous soudés les uns envers les autres, rien de plus ! Comment Layla pouvait se demander s'il y avait un truc entre lui et Dylan ? Il n'en était confus. Layla devait le savoir que c'était juste un lien amical qu'était tissé entre eux, pas plus pas moins... C'était devenu plus fraternel, leur relation a évolué, certes, mais pas dans le sens que Layla se doute. Cela pouvait paraître plus ambiguë, mais il savait que ça n'allait pas dépasser les liens fraternels. Soudain, il partit à rire, un rire niais et maladroit.

— Tu ne te tracasses vraiment pour rien, ma déesse. Il n'y a rien entre moi et Dylan, si tu veux savoir. Tu peux être sûr, on s'entend bien, tout simplement, je le prends comme un frère, ça ne dépassera pas ce stade, je te le promets. Avoua Quentin, le plus sérieusement possible.

Layla rougit et regarda le visage pâle de Quentin. Soudain, plonger dans leurs pensées, ils sursautèrent en entendant du vacarme à l'extérieur. Ils se regardèrent intrigués et se levèrent afin d'aller jeter un œil. Déglutissant, Quentin ouvrit la porte tandis que Layla sentait l'excitation et l'inquiétude l'envahir pendant qu'elle se collait au dos musclé du jeune homme, enserrant son bras dans sa main gauche.

Derrière Quentin, la jeune brune regarda partiellement la forêt qui les entourait et pouvait sentir l'odeur vanillé qui dégageait du jeune adolescent parvenir à ses narines. Par ailleurs, s'accrochant au bras de Quentin, elle le suivit afin de se retrouver tout les deux sur le balcon du chalet, l'air frais fouettant leur visage.

Regardant avec un air intrigué et mystérieux l'extérieur, Quentin et Layla ne virent pas les buissons d'à côté bouger. Seul un cri effrayant, énigmatique et strident les fit sursauter faisant crier la demoiselle. Et si le meurtrier des meurtres qui s'étaient passé dans leur ville c'était lui l'origine du cri ? Et si, il était venu les chercher, les tuer, mais pourquoi ? Pourquoi serait-il ici ? Ils n'avaient rien à craindre !

Le jeune blond regarda du coin de l'œil Layla avec un petit air amusé et déglutit malgré ces pensées morbides qui germaient dans son esprit loufoque. Le blond aux yeux bleus prit un bout de bois qui traînait sur le perron et prit l'extrémité afin de la mettre devant lui comme une arme. Ils s'approchèrent tout doucement du buisson qui avait bougé et là ou ils avaient entendu le bruit étrange. Le blond toucha le buisson de l'extrémité du bâton et recula tandis que la jeune fille cria de stupeur en reculant, en voyant un lièvre sortit précipitamment du buisson, plus effrayé que les deux adolescents.

En soupirant de soulagement, la peur se retirant d'eux et tout inquiétude s'évaporant. Quentin enleva alors les pensées noires de son esprit et regarda Layla, avec un air soulagé. Rien d'étrange n'allait se passer, ils allaient rentrer sain et sauf au chalet, et chez eux à la fin des vacances. C'était sûr !

Cependant, leur soulagement ne fut que de courte durée, puisqu'ils crièrent en sentant, de plein fouet, d'eau sauts remplis d'eau glacé sur leur corps, trempant leur habit de la veille. Frigorifié, les deux adolescents se regardèrent, surprit avec la bouche grande ouverte et ils se retournèrent d'un même corps, les cheveux bruns de Layla cachant ses yeux, elle les enleva, les coinçant derrière le lobe de son oreille droite. Devant eux, Dylan et Béatrice étaient pliés de rire, les sauts d'eau étant leur arme s'était écroulée dans un tintement de plastique sur le sol terreux.

— Bien joué ! S'extasia de joie, Béatrice et Dylan en chœur et en se tapant les mains.

Layla regarda les manches de son pull marron lui coller la peau avec une sensation désagréable qui la fit frissonner et regarda Quentin, sa camisole blanche Marvel montrant son torse musclé par son sport préféré : la course. Elle voyait le blond trembler de froid et de colère. Les bleus de Quentin fixaient avec fureur les deux adolescents qui riaient à cœur joie de leur exploit et elle vit le jeune homme serrer les poings, se mordait la lèvre inférieure. Soudain, elle eut peur pour ses deux amis, Quentin pouvait changer d'humeur, même pour un rien que ce soit pour rigoler ou se moquer de lui.

— Vous allez voir, vous aller me le payer. Cria-t-il.

— Ah, on n'a peur, au secours, le grand méchant loup est là ! Vite courrons ! S'exclama Béatrice, dans un parfait jeu d'acteur et elle se mit à courir pour s'échapper en riant.

Ses cheveux blonds voltigeant dans l'air, lui montrait son beau visage enfantin qui ne l'avait pas quitté malgré qu'elle eût bien grandit. Béatrice était de taille moyenne, svelte et avait de belles formes que, parfois, Layla jalousait. Elle avait de beaux cheveux blonds qui ondulaient ses omoplates.

Layla ria en voyant Quentin poursuivre Béatrice, tantôt Dylan, tantôt les deux et frigorifiée, elle rentra faisant signe à ses amis qu'elle rentrait.

Ce jeu de chat et de la souris, s'arrêta quand Quentin put frapper ses amis. Il reprit son souffle tout comme les deux autres et ils se regardèrent, rieur. Oubliant qu'il avait froid, Quentin s'assit sur la terre et regarda, le ciel de ses yeux bleus. Dylan le regardait et essaya de détourner le regard, mais c'était difficile. Ce fut Béatrice qui brisa ce malaise.

— Tu viens m'aider pour les courses ? Demanda Béatrice.

— Vous avez eu le temps de faire les courses ? Et les bûches pour le bois sont où ? On ne vous a pas vu rentrer !

— Eh bien, on les a mis sur le perron, c'est pour ça que tu avais une buche avec toi comme arme. D'ailleurs, pourquoi tu l'avais avec toi ? Demanda Dylan en reprenant son souffle, sa gorge lui brûlait.

— Eh bien, avec Layla on a entendu un bruit bizarre, on est sorti et j'ai pris le bout de bois pour nous défendre, mais on n'avait rien à craindre, c'était qu'un lièvre. Expliqua Quentin.

— Vous aviez eu peur d'un lièvre, sérieusement ? Ria Béatrice

— Ben, on n'ait jamais prudent avec ce qui se passe en ville. Répliqua Quentin.

Béatrice arrêta de rire et regarda le jeune homme avec inquiétude.

— Tu penses qu'il peut venir jusqu'ici ? Demanda-t-elle en déglutissant et regardant autour d'elle.

— Je ne sais pas, c'est une possibilité. Répondit Quentin.

— Enfin, arrêtez, vous aller me faire peur.

— T'inquiète, on sera là pour te protéger, le peureux. Ria Béatrice.

— Je ne veux pas me faire protéger par une fille, je suis assez grand. Riposta Dylan en se redressant.

Béatrice le regarda, vexée.

— Dit la mauviette. Dit-elle.

— Ça suffit.

Béatrice lui tira la langue et se dirigea vers sa voiture afin de sortir les courses, aidé par Quentin, elle rentra au chalet. Dylan, restant seul, il sursauta en entendant du bruit venant de la forêt, il la regarda et partit en courant rejoindre ses amis, fermant la porte derrière lui.

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