Chapitre 04 : Soirée inoubliable
Il faisait nuit, seul les rayons lunaires et étoilées éclairaient le chemin boisé menant au chalet et à la forêt qui l'entourait. Le feu préparé par Dylan crépitait, réchauffant l'habitacle, éloignant la froideur qui avait commencé à rentrer à cause de la nuit qui était fraîche. Le petit groupe était installé autour du feu, se réchauffant en discutant joyeusement, oubliant leur incident quelques minutes plus tôt et ils mangeaient l'omelette préparé par Quentin.
Assis devant la table basse sur des coussins, en position indienne, ils avaient passées d'excellent moment à rigolé de leur enseignant d'histoire, Albert, qui faisait ses cours par la création de quiz et si on répondait mal, on avait un gage donné par la classe qu'on devait effectuer tout le long de la semaine. C'était le seul enseignant qu'ils pouvaient se permettent de leur enseigner la matière comme ça.
À la lueur du feu et des bougies, le chalet transmettait une ambiance chaleureuse et agréable que les adolescents appréciaient grandement. C'était leur première soirée dans le chalet et déjà, ils se sentaient comme chez eux. Ils ne voulaient plus quitter le chalet.
Layla se leva afin de remplir à nouveau le pichet d'eau, seulement, Béatrice l'arrêta d'un geste.
— Laisse tomber l'eau, ma chère, j'ai amenée quelque chose de mieux ! S'exclama-t-elle.
— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de mieux que de l'eau venant de toi ? Demanda Layla, curieuse ne se doutant de rien pour l'instant de ce qui allait se passer.
Dylan et Quentin se jetèrent un coup œil, curieux eux aussi bien que le blondinet avait déjà une petite idée dans sa tête, mais il préférait se taire afin de laisser mener la danse à Béatrice. Cette dernière lança un regard rieur à sa rivale et elle monta à l'étage afin d'aller chercher son bien.
— Qu'est-ce qu'elle va aller chercher ? Demanda Dylan plus que curieux.
— Aucune idée. Mentit Quentin, avec un ton rieur tout en allant piquer une olive dans l'assiette de Béatrice.
Dylan ria en le voyant faire et regarda Quentin avaler l'olive. Il déglutit en voyant la pomme d'Adam bouger et il détourna le regard, embarrassé lorsqu'il sentit ses joues rougir. Il détourna son regard pour de le poser sur l'escalier, sentant son cœur battre à nouveau. Il posa sa main droite sur son cœur et essaya d'arrêter ces battements effrénés. Au même moment, leur amie revient en criant de joie et en sautant partout brisant le silence qui s'était imposé à son départ.
— TADAH ! S'écria-t-elle en déposant les trois paquets de boissons, bien enfermés dans des cartons où on pouvait, enfin, savoir ce qui contenait dedans.
Voyant le contenu, les adolescents se penchèrent vers les pacs afin de voir et de comprendre, réellement où l'idée de Béatrice voulait les emmener. Ils écarquillèrent les yeux pour le relever vers la jeune fille qui souriait niaisement, contente de son coup en voyant le visage surpris de ses trois meilleures amies.
— DE LA BIÈRE ?! S'exclamèrent-ils en chœur tellement qu'ils étaient étonnés de la part de la blonde qui était plutôt réticente à ce sujet.
— Eh oui, autant qu'on est là sans les parents et pour s'amuser sans se préoccuper de la dose. J'ai pris la peine de prendre des bières et on pourra jouer à action et vérité. Il n'y a personne d'autre que nous ici. Vous allez voir, tout va bien aller et on va bien s'amuser. Expliqua Béatrice, excitée.
— Mais, Béa... ce genre de chose qui se passe en buvant et en jouant à action et vérité n'arrive que dans des films d'horreurs et souvent ça se finit mal, alors comment cela peut se passer sans encombre ? Comment veux-tu qu'on soit rassuré ? À tout moment, cela va nous jouer des tours. Dit Dylan.
— Quoi, tu as peur ? Toi, notre Dylan à peur de simple pacs de bière ? Ria Quentin en se tapant le genou, rieur.
Dylan jeta un coup d'œil noir à Quentin et se renfrogna. Il n'aimait pas que Quentin joue de lui comme ça.
— Allez, ça m'a l'air excitant tout ça. La soirée prend un drôle de tournant que j'apprécie ! Renchérit Quentin.
— Tu ne penses qu'à boire, de toute façon. Rajouta Layla, maugréant.
— Génial ! Vous êtes partant, vous deux ? Demanda Béatrice en regardant Dylan et Layla.
— Ouais. Je veux bien ! Ça m'a l'air électrisant tout ça. Je me demande quel gout à la bière. Dit Layla, curieuse de voir comment la soirée va tourner aussi malgré sa réticence.
Son côté curieux l'emportant. Quant à Dylan, il soupira et hocha la tête d'un accord commun. Béatrice cria de joie et commença à ouvrir le premier pacs, prenant trois bières du paquet de six et elle en distribua une à chacun. Dans un cliquetis métallique, ils ouvrirent en même temps la bière et le burent avec une synchronie incroyable.
— Ah, ça fait du bien ! Dit-elle en se lichant les lèvres afin d'enlever la mousse de la bière.
Les autres l'observèrent surpris tout en soupirant, seul Dylan avait toussoté et avait fait une grimace face au goût de la bière faisant rire Quentin qui le taquinait. Dylan fit semblant d'aller le taper et Quentin leva les bras au ciel.
— C'est bon, j'arrête ! Dit-il, le regard rieur.
Dylan souffla et se rassit, s'étant levé pour faire la simulation.
— Je croyais que tu avais déjà bu de la bière, Dylan ! Dit Béatrice, surprit de sa réaction.
— Ouais une fois, en soirée, mais je n'ai jamais aimé le goût de la bière. Ça brûle la gorge. Dit le concerné.
— Oh c'est vrai que ça brûle, mais moi j'aime bien le goût pétillant que ça donne. Renchérit Béatrice.
Dylan hocha la tête et donna sa bière à la jeune fille. Il se leva et alla vers le frigo afin de se prendre une brique de jus de fruit sous le regard de Quentin. Il se rassit et ouvrit sa brique de jus afin de prendre une gorgée pour éliminer la chaleur de la bière qui avait laissé dans sa gorge. Il grimaça en sentant le mauvais goût du jus de fruit qui imprégna celui de la bière.
— Beurk. Cracha-t-il.
Les autres rirent face à son dégoût.
— Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Demanda Dylan.
— On pourrait faire un « je n'ai jamais » ? Proposa Béatrice.
— Quoi ? Non ! Refusa Dylan en devenant rouge.
— Pourquoi ? On a de la bière, il fait presque noir, on est entre nous, c'est le moment ou jamais ! Argumenta Béatrice.
— Elle a raison, Dylan et puis qu'est-ce que ça te ferait ? On est entre pote ! Renchérit Quentin.
Pour une fois, Béatrice appréciait que Quentin rentre dans son jeu. Il était cool. Enfin, elle vit Dylan réfléchir à ce que Quentin venait de lui dire en jouant avec ces yeux entre eux, la bière et Quentin avant d'hocher la tête d'un signe d'accord.
— Super ! Je commence ! Dit Béatrice.
— Pourquoi toi ? Je veux commencer ! Répliqua Quentin.
— Ok, pose-moi ta question alors.
Quentin sourit niaisement et prit sa bière pour jouer avec elle.
— Ok, je ne me suis jamais fait arrêté par la police peu importe la situation. Déclara-t-il.
Béatrice ria et bu une gorgée de bière suivi de Layla. Les garçons les observèrent avec des yeux ébahis.
— Non ! Qu'est-ce que vous avez fait pour vous faire arrêter ? Demanda Quentin.
— Eh bien, on s'était encore disputé et c'était allé trop loin. On était toute les deux dans la rue et on nous a interpelée par la police qui nous a séparée afin de nous amener au poste. On y est resté une nuit entière. Expliqua Béatrice.
— Wow ! Ça va loin entre vous deux... Lâcha Quentin, admiratif et surprit.
Béatrice ria gênée et Layla se gratta l'arrière de son crâne, gênée que Dylan ait conscience de cette partie de sa vie, maintenant. Elle savait qu'en acceptant de jouer à ce jeu, des secrets enfouies allaient surgir tout dépendant de la question posée. Elle soupira et sentit un regard la juger. Elle releva les yeux et vit Dylan l'observer. Elle lui sourit et détourna la tête afin de voir Béatrice qui réfléchissait pour la prochaine question.
— Je n'ai jamais dormi en classe. Dit-elle enfin.
— Quoi ? C'est tout ? Je pensais plus venant de ta part. Tu sors ton petit diable et là tu sors ton ange ? Non mais, c'est quoi ça, Béa ! S'offusqua Quentin.
Béatrice souriait en voyant ses amis tous boire un verre, elle inclut. Ils rirent et ils continuèrent à se poser des questions, bientôt la chaleur monta aux joues. Ils sentirent leur tête leur tourner sauf pour Dylan qui les regardaient perdre leur sens un par un. Il ria.
— Bon ! Et si on faisait-hic, une co-om-pé-tition de shooter ? Demanda Béatrice en bégayant.
— D'acc-ord. Accepta Layla en hoquetant.
— N-Non, moi je-je vais aller m-me coucher. Je ne sens p-plus mon co-orps ! Refusa Quentin, tout en essayant de se lever en prenant appui sur l'épaule de Dylan.
— Je vais t'aider à monter les marches, Quentin. Dit ce dernier.
— Merci.
Dylan pris Quentin contre lui et sentit l'odeur de la bière enivrer ses narines. Il grimaça face à cette odeur et essaya de se diriger hors du salon, en vain. À peine fut-il un pas, que Quentin trébucha, emportant avec lui Dylan dans sa chute. Il cria de surprise et leurs deux corps tombèrent au sol dans un fracas faisant sursauter les filles qui rirent en les voyant l'un sur l'autre, gêné.
— Excu-se-moi. Bégaya Quentin en se levant.
Il prit appui sur le manche du canapé et s'écroula tout de même sur les fesses. Se cognant également, sur la table basse qui recula en grinçant face au coup brusque du corps de Quentin qui se ratatina au sol. Ce fut Dylan qui ria cette fois-ci accompagné des deux filles. Quentin râla et se positionna sur le sol.
— Je crois que, hic, hic, je vais-dormir ici. Dit-il.
Les yeux embrumés par l'alcool et les oreilles bourdonnant, il vit Dylan s'approcher de lui avec une couverture. Il la prit en le remerciant et s'endormit aussi vite. Dylan bailla et regarda les deux filles se fusiller du regard, non de colère, mais un regard compétitif qui fit frissonner Dylan de peur. Il ne voulait, en aucun cas, se rivaliser avec les filles. Il s'installa sur le canapé faisant face à la cheminé et il s'endormit à son tour.
— Prête ? Demanda Béatrice.
— Prête. Accepta Layla.
Ni une ni deux, elles prirent en même temps une bière et la burent. Un à la suite de l'autre, elles vidèrent les pacs de bière qui s'emmagasinaient autour d'elles, vide et écrasé.
Un peu plus tard dans la soirée alcoolisée, on ne pouvait qu'entendre des ronflements venant de Béatrice et de Quentin. Layla s'était assis sur le fauteuil marron du chalet près du feu éteint et regardait ses compagnons dormir profondément tandis qu'elle somnolait. Elle sourit et émis un petit rire discret tandis qu'elle sentit, tout d'un coup, un coup de vomi. Elle se leva et se précipita aux toilettes de l'étage et vida son contenu dans les toilettes. Elle et la bière ça faisaient deux, elle n'aurait jamais dû boire plus et annulé la compétition qu'elle avait enchaînée avec Béatrice. Mais voilà, voulant faire sa courageuse et sa maline envers Béatrice, elle avait accepté. Et puis, c'était Béatrice quoi. Elle ne voulait pas paraître lâche et qu'elle ne supportait pas la bière, c'était inconcevable !
Elle releva la tête de la cuvette, elle se redressa et se dirigea vers le lavabo afin de laver son visage, essayant d'enlever le goût de bière et de vomi qui avaient sur elle. Sortant après des toilettes, elle se dirigea vers le salon et fixa le visage androgyne de Dylan une fois qu'elle eut dans son champ de vision.
Elle sourit tout en sentant ses joues rougir. Elle était amoureuse de Dylan depuis la première fois qu'elle avait posée ses yeux noisette sur lui. Leur première rencontre remontait il y a longtemps, elle marchait dans les couloirs du lycée et se cognant à quelqu'un, elle avait fait tomber ses cahiers de cours. La personne s'était vite fâchée contre elle et l'avait laissé tomber. S'étant pencher pour ramasser ses affaires de cours, elle vit une main l'aider et remontant ce bras inconnu musclé, elle avait vu Dylan lui sourire. C'était le seul garçon qui avait prêté une seule attention envers elle, sinon, elle était la loser du bahut. Avec Dylan, elle s'était senti une toute nouvelle personne et elle avait essayé, alors de devenir cette personne dans les prochains jours, restant avec Dylan et puis elle avait compris que Dylan était le petit nouveau, mais ce n'était pas pour rien qu'il restait avec elle. Par la suite, elle avait connu Quentin et Béatrice.
Son cœur battant, elle secoua la tête et s'installa, à nouveau, dans son fauteuil afin de pouvoir se reposer. Ses yeux se fermèrent à l'instant même et elle se fit emmener dans le pays des rêves, ne prêtant pas attention au murmure que pouvait prononcer Quentin dans son sommeil, ayant l'image de Dylan en tête, elle resta fixer sur ce visage qui faisait chavirer son cœur.
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