Chapitre 03 : Secret entre filles
Doucement, les fards de la voiture de Quentin éclairèrent les filles et le chalet. C'était un chalet en bois avec sur les côtés des fenêtres et des volets qui protégeaient l'intérieur du chalet du froid. Un perron menait à un petit balcon qui faisait le tour du chalet. Le toit était en forme de triangle et pointait le ciel de son bout. Il était grand bien que l'extérieur pouvait facilement montrer le contraire. Les filles se retournèrent, frictionnant leur bras gelé et portant leur bagage. Elles se regardèrent avec un regard soulagé et fixaient les deux garçons qui sortirent de la voiture.
— Vous voila enfin ! On s'est inquiété de ne plus vous voir derrière nous et par le temps que vous avez pris ! Qu'est-ce qui vous a retenu ? Demanda Layla inquiète et curieuse.
— Oh... rien de grave, je faisais attention à la route. Il ne faut pas rouler vite la nuit pour ne pas avoir d'accident, tu sais Layla. Répond Quentin.
Layla roula des yeux vers le ciel et Béatrice les regardaient.
— Bon, j'ai froid moi, j'ai envie de rentrer au chalet ! Tu te dépêches Quentin ? Râla-t-elle.
— J'arrive !
— Calme-toi un peu Béa' ! Déclara Dylan, exaspéré.
Béatrice le regarda avec un œil noir qu'il ne prêta pas attention et tout d'un coup, d'un seul regard, ils coururent jusqu'au chalet, bagage en main. C'était leur jeu, courir jusqu'au chalet, le premier arriver ne faisait rien de la semaine tandis que les autres devaient s'occuper des gages que le gagnant allait donner aux perdants. Le gagnant était comme le roi de la semaine pour les perdants, les esclaves. C'était un rituel pour eux à chaque fois qu'il venait ici pendant les vacances d'été pour leur prouver qui était le meilleur athlète du groupe. Soudain, ce fut Quentin qui arriva le premier et cria sa joie sous les yeux rieurs de ses amis.
— YES !
Ceux-ci roulèrent des yeux vers le ciel en même temps et ils esquissèrent un sourire en voyant Quentin tournoyer en bougeant des bras d'avant en arrière. Ce dernier après avoir entendu les rires de ses amis, il sortit les clés du chalet de sa poche arrière de son short et les inséra dans la serrure. Un cliquetis parvient aux oreilles de Quentin qui sourit tout en ouvrant la porte. Il alluma l'interrupteur collé au mur près de la porte et les lumières éclairaient le chalet. Les adolescents entrèrent dans le chalet et s'entassèrent dans le couloir de bois. Layla roula des yeux en voyant que Béatrice avait de la peine à rentrer dans la maisonnée.
— Regardez-moi ça, elle ne sait même pas ce que ça veut dire le « strict minimum » ! S'écria Layla.
— Layla, arrête s'il te plait d'être mécontente quand il s'agit de Béa' ! Regarde-là, elle est contente d'être ici, auprès de nous. Ne va pas lui gâcher ces vacances, ces vacances qu'on a tellement voulu avoir. Déclara Dylan en observant Layla.
Layla soupira, s'ébouriffa ses longs cheveux et hocha la tête.
— Je vais faire un effort... Dit-elle.
— Merci. Remercia Dylan avant de quitter le couloir pour repérer si tout allait bien dans le chalet.
Layla vit Béatrice la regarder, mécontente, ayant tout entendue et elle se retourna pour ne plus regarder la jeune fille. Elles ne s'étaient jamais entendues, peu importe le contexte, une sorte de rivalité c'était crée entre elles, puisqu'elles étaient les deux seules filles de la bande, elles s'étaient trouvé un objectif de qui était la meilleure des deux bien que certaines filles se soutenaient dans ce genre de situation, elles, elles se rivalisaient.
Layla regarda Quentin qui posait son sac-à-dos militaire sur ses épaules, tenant la sangle comme unique bretelle par une main et elle prit son sac-à-dos d'école de couleur bleu avec un motif de « Stitch » sur le dessus, représentant son personnage dessin-animé Disney favoris. Derrière, Béatrice regardait le dos de ses compagnons et soufflait d'exaspération. Cela faisait plusieurs heures qu'elle et Layla se disputaient sans que les garçons ne le sachent. Layla l'énervait à être aussi hyperactive, curieuse de la nature et cela la rendait sa présence désagréable. Elle ne pouvait pas être silencieuse pour une fois ? Se taire ? Ça ferait des heureux ! Elle serra ses bagages dans ses mains et les suivis afin de monter à l'étage, faisant grincer les planches de l'escalier.
— Ne vous en faites pas pour le bruit, c'est la vieillesse du chalet. Ce ne sera ni un fantôme ni un monstre ou je ne sais quoi, qui va nous faire peur et gâcher nos vacances. Il n'y a rien ici, sauf nous. Prévient Quentin.
— D'accord...
— Sinon, si vous avez peur, vous savez qui appeler ! Moi ! Je serais votre valeur chevalier mesdemoiselles pour ces vacances horrifiantes ! Déclara-t-il.
— Oh, arrête Quentin ! C'est énervant ! S'emporta Béatrice.
Layla se mit à rire en voyant Quentin se renfrogner encore sur les repousses de Béatrice. Elle n'avait pas d'humour cette fille, cela attristait le jeune homme qui faisait tout pour qu'elle réagisse au sien, en vain. Une fois à l'étage, elle vit un long couloir avec plusieurs portes menant aux chambres et aux salles de bain. Des cadres de famille et autres décoratifs étaient entreposés sur les murs. Des étagères où reposaient des plantes contre les murs accompagnait la décoration.
Béatrice et Layla se dirigèrent vers la porte du fond tandis que Quentin ouvrit sa porte de chambre, qui se trouvait au milieu, qu'il partageait avec Dylan. Ce dernier revint pour s'installer dans la chambre, il déposa son sac de voyage sur son lit et regarda Quentin s'affairer à ranger ses affaires dans l'armoire au fond de la chambre. Dylan s'assit sur son lit, tritura ses doigts et finit par s'allonger, regardant le plafond de la chambre. De l'autre côté, Béatrice et Layla se disputaient pour savoir qui avait le lit du dessus et du dessous puisque c'était un lit superposé.
— Allez, Béa ! Laisse-moi dormir en-dessous ! Tu sais très bien que je n'aime pas les hauteurs ! Déclara Layla.
— Non ! Je veux le dessous ! J'en ai marre de dormir au-dessus à chaque fois qu'on vient ici ! C'est ça ou ce n'est rien ! Cracha Béa en s'installant sur le lit.
— Arrête ça !
— Quoi ?
Béatrice se redressa et regarda mécontente, la jeune brune devant elle.
— Je sais ce que tu as dit à Dylan tout à l'heure, ce n'est pas très sympa !
— On s'en fiche ! Tu n'en fais qu'à ta tête ! J'en ai marre ! Rouspéta Layla.
— Dit celle qui est là pour séduire Dylan ! Renchérit Béatrice.
Layla se retourna et fusilla la blonde.
— Qu'est-ce que tu as dit ? Demanda-t-elle.
— En plus d'être amoureuse, tu es sourde ! Ria Béatrice.
N'en pouvant plus, Layla se jeta sur la blonde qui cria de surprise et se vit attaquer par la brune qui lui donna plusieurs coups de poing. Essayant de se débattre, elle renversa la situation et se mettant bien sur Layla, emprisonnant tout mouvement par ses jambes, elle ria en voyant la brune devenir toute blanche.
— Ça suffit ! Arrête de faire ta maligne. Ce n'est pas comme ça que tu arriveras à faire Dylan ton petit copain ! Dit Béatrice.
— De quoi tu te mêles ? Ce n'est pas ton histoire ! Dit Layla.
Béatrice plongea son regard dans ceux chocolat de Layla et se vit projeter contre le mur. Layla se leva et sortit du lit, croisant les bras. Elle renifla et se tourna d'un côté vers la blonde qui regardait ses bleus en grimaçant.
— Tu es sûr qu'il ne me voit comme une amie ? Demanda Layla.
— Je n'en sais rien ! Je ne suis pas Dylan, moi ! Répliqua Béatrice.
Layla leva les yeux au ciel et regarda ses cheveux tout en bataille dans le miroir. Elle gonfla ses joues de mécontentement sous le rire de Béatrice.
— Tu as quand même une sacrée force, dis-donc. Dit-elle.
— Parle pour toi.
Elles se regardèrent et partir à rire. Layla replaça ses cheveux et descendit dans la cuisine, suivi de Béatrice. Arrivée dans la pièce souhaitée, elles virent Quentin s'affairer aux fourneaux. En se retournant, il lâcha la spatule qu'il tenait et ouvrit en grand sa bouche, surprit.
— Qu'est-ce... On dirait que...
— Arrête de parler, Quentin, tu en perds tes mots. La coupa Béatrice.
— Mais vous...
Layla ria et s'assit sur la chaise, pour s'accoter sur le comptoir de la cuisine. Elle remarqua seulement la présence de la musique qui parvient à ses oreilles, c'était une musique pop-rock et elle vit Béatrice commencer à bouger son corps au rythme de la musique. La brune roula des yeux vers le ciel et regarda Quentin qui était au fourneau.
— Allez, qu'est-ce que tu nous prépares à manger ? Demanda Layla en mettant ses bras sur le comptoir pour se pencher afin de voir la préparation du mets.
— Une omelette.
— Miam ! J'adore les omelettes ! S'exclama Layla.
— Tu adores les hommes laids ? Demanda Béatrice, rieuse.
— Là, Béa, tu viens de faire perdre la valeur d'une omelette... S'indigna Layla.
Layla fusilla Béatrice et bouda pendant que Quentin et Béatrice riaient.
— Oh ça va ! Râla-t-elle.
— On te taquine, Layla, détends-toi. Dit Quentin.
— Où est Dylan ? Demanda Layla.
— Quoi ? Il te manque déjà ? Demanda Quentin, tu sais je suis libre pour toi quand tu veux, ma belle.
— Arrête, Quent'. Tu es fatiguant, je n'ai jamais apprécié ce côté dragueur venant de toi et tu peux la mettre où je pense ! Répliqua Layla.
— Oooh ! Charia Béatrice avant de partir à rire.
Quentin sourit faisant plisser ses pommettes et secoua la tête, exaspéré.
— Dylan est dans la chambre. Répondit, enfin, Quentin en levant sa main droite pour montrer le plafond de l'étage supérieur.
— Décoince-toi un peu Layla, on est en vacances ! Renchérit Béatrice.
— Mêle toi de ce qui te regarde, Béa ! Tu n'as rien à faire dans la conversation ! Répliqua Layla.
— Calmez-vous les filles ! Je ne veux pas une bagarre entre vous bien que ça serait excitant de votre part ! Déclara Quentin.
— Ferme-là, toi ! Retourne cuisiner ! Ragea Layla.
— C'est bon, je plaisantais ! Où est passé ton humour, Layla ? Je me le demande...
Layla soupira et hocha la tête de gauche à droite tandis qu'un certain malaise s'installa entre les trois adolescents pendant que la musique pop-rock avait repris possession du corps de Béatrice. Cette dernière, regarda sa rivale et émis un rictus sur son visage. Elle roula des yeux et vit Dylan venir vers eux, le sourire aux lèvres.
— Que faisons-nous ce soir ? Demanda Layla sans prendre en compte la présence de son béguin à ses côtés.
— Qu'est-ce qui s'est passé ? Je sens un froid entre vous...Ne me dites pas que vous vous êtes disputé ? Demanda Dylan en fronçant les sourcils, on vient juste d'arriver, alors ne commencez pas, ça m'agace ces disputes entre vous.
— Non, on a juste taquiné Layla et elle l'a mal prise. Elle faudrait qu'elle se détente un peu. Dit Quentin.
Dylan soupira et regarda Layla qui triturait ses doigts. Il se pinça les lèvres et prit les doigts de la jeune fille afin de la calmer pour qu'elle ne se casse pas les ongles en les grattant l'un à l'autre. Layla releva la tête vers Dylan qui secoua la tête en signe de négation et elle baissa ses beaux yeux noisette.
— On pourrait faire un jeu de société, non ? Proposa Dylan revenant sur le début de la conversation tout en prenant une prune qu'il croqua.
— Hey, Dylan ! On va manger ! Rouspéta Quentin en le voyant faire.
— Désolé ! Dit Dylan, le regard rieur.
Quentin souffla exaspérer et reporta son attention sur la cuisson de son omelette.
— Je sais ! On pourrait se faire une soirée devant le « Seigneur des anneaux » ? Proposa Béatrice.
— Non ! Un jeu c'est bien.
— Tu proposes quoi alors, Miss-je-sais-tout ? Demanda Béatrice.
— Les petits chevaux, ça dure une éternité. Ça pourrait nous faire la soirée sans problème. Dit-elle.
— Ok, on mange et vous venez avec moi les filles pour aller le chercher. Dit Quentin.
— D'accord. Acceptèrent-elles.
Ils se regardèrent et aidé de Dylan, elles mirent la table. Quentin vient avec le repas et ils s'installèrent. Très vite, un brouhaha de discussion sur leur année scolaire brisa le silence qui s'était installé pendant la préparation du dîner.
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