Chapitre 6


C'EST TOI QUE J'ATTENDAIS

Chapitre 6

La semaine était passée plutôt vite, surtout pour Kuroko qui appréhendait son week-end. Bien sûr, il était ravi de passer ces quelques jours avec le rouge et il se rendait bien compte qu'il était amoureux. Les baisers qu'ils avaient échangés avaient été tout simplement magiques. Son cœur avait battu tellement fort que sur le coup, il avait bien cru qu'il allait sortir de sa poitrine. Cependant, son passé lui avait appris à rester sur ses gardes.

Au final, quand son interphone sonna à 20h00 précises, il décida de simplement profiter du temps qu'il pourrait passer avec Akashi. Après tout, il n'avait aucune raison de ne pas lui laisser sa chance.

- Tetsuya, êtes-vous prêt ?

- Oui, je descends.

Il saisit son sac, vérifia qu'il avait bien son portable et ses clés et sortit de son appartement en verrouillant la porte derrière lui.

Quand il sortit de l'immeuble, Akashi l'attendait devant sa voiture, la portière ouverte.

- Bonsoir, Tetsuya. Je suis ravi de voir que vous vous portez bien.

- Bonsoir, Seijūrō-kun. Moi aussi, je suis content de voir que vous allez bien.

- Je vous en prie, montez.

Le bleuté s'assit sur le cuir de la berline et l'homme d'affaires vint s'installer à ses côtés. Le chauffeur s'inséra dans la circulation et prit le chemin de la résidence de campagne de la famille Akashi. Le plus âgé informa son invité des horaires pendant lesquels il ne serait pas disponible, lui assurant que le reste de son temps lui serait consacré. Le reste du trajet se fit au fil d'une conversation plus légère et durant laquelle le noble suggéra qu'ils se tutoient. Kuroko rougit fortement, mais accéda à la requête, incertain quant au fait qu'il y parvienne.

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De son côté, Ichigo avait rejoint son compagnon chez lui. Ce dernier avait du travail, mais il préférait avoir un œil sur son amant, le voyant très inquiet pour son ami. Il n'avait de cesse de le rassurer, mais un mauvais pressentiment le tenaillait sans qu'il ne sache pourquoi.

- Je t'ai pourtant dit qu'Akashi était un homme bien et que ton ami ne risquait rien.

- Oui, mais c'est pas par rapport à lui. J'sais pas. Y a quelque chose qui m'dit que Tetsu est en danger. Une sorte de sensation bizarre. J'peux pas l'expliquer.

Byakuya leva un sourcil, intrigué par les propos de son petit ami.

- Ichigo, peut-être devrais-tu aller te reposer un peu, le temps que le dîner soit prêt. Je suis sûr que cela te ferait du bien.

- Je vais aller prendre un bain.

- C'est une bonne idée.

Le brun regarda le roux disparaître derrière la porte de la salle de bain, inquiet de son état de stress. Il avait hâte que le week-end se termine, afin que le plus jeune puisse se détendre et être ainsi rassuré par l'état de santé du bleuté.

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Akashi et Kuroko étaient arrivés au manoir aux alentours de 22h. Ils s'étaient couchés peu de temps après leur arrivée, fatigués par leur journée et le long trajet en voiture.

Après une bonne nuit de sommeil, Tetsuya se leva en pleine forme. Il avait plus que bien dormi. Le lit était confortable et une bonne odeur de brioche chaude envahissait la demeure. L'estomac dans les talons, il se leva, se dirigea vers la salle de bain attenante à sa chambre et descendit jusqu'à la cuisine dès qu'il fut prêt.

- Bonjour, Tetsuya. As-tu bien dormi ?

- Bonjour, Seijūrō-kun. Oui, merci, j'ai très bien dormi. Et... toi ?

- J'ai très bien dormi également. Je te remercie de t'en inquiéter.

Kuroko ne put s'empêcher de rougir au moment de tutoyer son hôte. Il n'avait pas l'habitude d'être aussi familier avec les personnes qu'il connaissait depuis si peu de temps.

- Ces messieurs n'arriveront pas avant 14h00. Que dirais-tu que je te fasse visiter le domaine, ce matin ?

- Oui, ça me semble être une bonne idée.

- Ensuite, nous pourrons déjeuner et chacun pourra se consacrer à son travail. Mes collaborateurs devraient être repartis pour 18h00 au plus tard. Cela nous permettra d'être seuls pour la soirée. J'ai pensé que nous pourrions dîner dans le jardin d'hiver. Qu'en penses-tu ?

- Oui, c'est une très bonne idée.

Plus le bleuté rougissait et plus Akashi souriait. Ce jeu de séduction où il avait un rôle un brin dominateur lui plaisait au plus haut point.

Ils passèrent donc la matinée à se promener sur les terres du domaine, le noble faisant découvrir à son invité les écuries, le lac, les fermes dont les habitants cultivaient les champs et tout ce qui faisait le charme d'une demeure à la campagne.

- Tu verras, cette même promenade faite à cheval sera complètement différente. La vision que tu en auras le sera, les sensations que tu ressentiras aussi. Tout est différent quand tu es sur ta monture. Tu te sens plus libre et plus... je ne sais comment l'expliquer. C'est assez indéfinissable.

- J'ai hâte d'y être, alors. Tout ce que tu me dis me donne vraiment envie d'apprendre l'équitation.

- Tu verras, tu ne le regretteras pas. Mais nous nous sommes beaucoup éloignés du manoir. Nous ferions mieux de rebrousser chemin immédiatement si nous voulons être à l'heure pour le déjeuner.

- Oui, c'est vrai.

Les deux hommes firent donc demi-tour et rentrèrent, afin d'avoir le temps de se restaurer sans se presser.

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À 14h00 tapantes, les collaborateurs de l'homme d'affaires arrivèrent et s'enfermèrent un temps dans le bureau du roux. Kuroko ne se préoccupa pas plus d'eux et alla s'enfermer dans la bibliothèque, afin de réviser pour ses partiels. Il s'installa de manière fonctionnelle. Son ordinateur portable était posé à sa gauche, en biais, les notes de ses cours étaient devant lui et ses livres étaient à sa droite.

Il était tellement plongé dans ce qu'il faisait qu'il ne vit pas le temps passer. Quand Akashi vint le chercher, il sursauta.

- Ton rendez-vous est déjà terminé ?

- Oui, depuis une demi-heure. Il est 18h30, Tetsuya. Mais je n'ai pas voulu te déranger, tu avais l'air tellement concentré.

- Oui, répondit-il en rougissant légèrement, quand j'ai la tête dans les programmes informatiques, je ne vois plus le temps passer.

- J'ai vu cela. Rétorqua simplement le plus âgé. Et tu es encore plus séduisant avec cet air concentré et sérieux.

L'étudiant ne sut que répondre, mais sentit clairement son cœur s'accélérer.

- Nous devrions aller nous changer pour le dîner. Je pense que nous rafraîchir ne pourra que nous faire du bien après un après-midi aussi studieux.

- C'est vrai. Une bonne douche me fera le plus grand bien.

Les deux hommes se retrouvèrent dans le jardin d'hiver où une table pour deux avait été dressée avec beaucoup d'élégance et de goût.

Ils dînèrent en parlant de leurs projets pour le lendemain. Le programme que le plus vieux avait prévu enthousiasmait Kuroko au plus haut point.

Ils décidèrent de se coucher de bonne heure, étant donné qu'ils devaient se lever tôt. Ils se dirigèrent donc sagement vers leurs chambres. Akashi et Kuroko ne purent s'empêcher de s'embrasser avant de se séparer pour la nuit.

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Après avoir pris une bonne douche, ainsi qu'un solide petit déjeuner, les deux hommes se dirigèrent vers les écuries où deux superbes chevaux avaient été sellés pour eux.

- Aki est prêt, Akashi-sama. Il a l'air très impatient que vous le montiez.

- Merci, Haru. Il est vrai que cela fait un moment que je n'ai pas pris le temps de me promener à cheval.

Akashi posa sa main sur le museau de l'animal, le caressant doucement.

- Toi aussi, tu m'as manqué.

Son regard était doux et empli de tendresse. Kuroko s'en trouva ému, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Cette scène le touchait plus qu'il ne l'aurait voulu. Il découvrait une facette de cet homme qu'il ne connaissait pas. Il l'avait vu charmeur, séducteur et autoritaire, mais en cet instant, il lui apparaissait plus vrai, plus sincère. Il aimait son cheval et cela se voyait. Et sans doute l'étalon le sentait-il, car il hennissait doucement tout en bougeant la tête, comme en recherche de plus de caresses.

- Pour le second cheval, j'ai suivi vos ordres, Akashi-sama. J'ai choisi Uma(1), le plus docile.

- Bien. Je vous remercie. Je m'occupe du reste.

- Je vous souhaite une bonne promenade, Akashi-sama, Kuroko-san.

Le noble expliqua à Kuroko comment grimper sur la monture et l'aida ensuite à y parvenir, conscient que ce n'était pas si simple pour une première fois. Il lui expliqua ensuite les différents ordres de bases et ils commencèrent leur balade au pas. Une fois le néophyte habitué à la cadence, ils accélérèrent légèrement et continuèrent au trot, pour finir dans un galop mesuré.

Ils arrivèrent au bord d'un petit étang autour duquel avaient poussé quelques arbres. Sous l'un d'eux s'étendait une couverture sur laquelle était posé un panier.

- Et si nous nous arrêtions pour déjeuner ?

- Oui, c'est une bonne idée. Je meurs de faim.

Un bruit provenant de son estomac confirma ses dires, tout en provoquant des rougeurs sur ses joues, ainsi qu'un sourire de la part du roux.

Ce dernier descendit de son cheval et le conduisit jusqu'à l'étang, afin qu'il puisse se désaltérer. Il alla ensuite aider son compagnon à en faire de même, voyant bien qu'il se demandait comment descendre de sa monture.

- Merci, Seijūrō-kun.

- Je t'en prie. J'ai pensé qu'un pique-nique serait judicieux et agréable.

- C'est une idée fantastique. J'ai toujours voulu faire un pique-nique en amoureux !

- Je suis plus que ravi que tu nous voies comme des amoureux.

Le pauvre étudiant rougit violemment en se rendant compte des propos qu'il avait tenus, mais aussi gêné fut-il, il ne démentit à aucun moment, ce qui gonfla le cœur de son "amoureux".

Ils déjeunèrent plutôt rapidement, le temps ne se prêtant guère à ce genre d'activité. Il faisait certes un temps magnifique où le soleil resplendissait, mais il faisait encore froid en cette fin d'hiver, ou en ce début de printemps, tout dépendait du point de vue. Cependant, cela n'enleva rien au côté romantique de la chose. Et le bleuté était enchanté d'avoir appris à faire de l'équitation. Il avait non seulement découvert l'une des passions de son petit ami, mais avait aussi pu exaucer l'un de ses rêves d'enfant. Ce fut donc des étoiles plein les yeux qu'il regagna le manoir en compagnie de son hôte. Ils avaient continué de chevaucher pendant un moment après le déjeuner et l'après-midi était déjà avancé. Ils se rendirent aux écuries, afin de remettre Aki et Uma aux bons soins du lad(2), et allèrent se réchauffer sous une douche chaude.

Une fois changés, ils se retrouvèrent dans la bibliothèque où Kuroko avait étudié la veille. La pièce, dotée d'une cheminée, était chaleureuse et cosy à souhait. Le genre de pièce où l'on se sentait tout de suite bien.

Bien sûr, ils ne prirent pas place à la table de travail, mais optèrent pour le canapé deux places situé juste devant la cheminée, profitant ainsi de la douce chaleur du feu de bois. D'abord assis côte à côte à une distance plutôt raisonnable, Akashi se rapprocha imperceptiblement de l'autre, pour finir par le prendre dans ses bras.

Dans un premier temps, Kuroko se tendit, mais finit par se laisser aller, la sensation étant bien trop agréable pour qu'il s'y refuse. Et puis il avait fait une promesse à Ichigo, même si celle-ci était plus un prétexte qu'autre chose, le temps qu'il s'avoue qu'il était réellement amoureux. Cette idée prit forme de manière définitive dans son cerveau quand il ne put résister au baiser que le roux lui donna, ouvrant immédiatement ses lèvres et laissant un gémissement s'échapper. Rapidement, le baiser s'approfondit et devint plus passionné.

Lorsqu'une petite main pâle se mit à caresser sa peau sous sa chemise, Akashi crut rêver. Il ne voulait pas brusquer le jeune homme, mais là, la tentation se faisait trop grande et eut raison de son self-control. Il le renversa sur le canapé, le surplombant de son corps, sans pour autant arrêter de l'embrasser. Il glissa ses mains sous le T-shirt du bleuté et caressa la peau diaphane, aussi douce que dans ses rêves. Il remonta le tissu jusqu'à atteindre les deux petits grains de chairs déjà dressés par le désir. Il les caressa et les fit rouler entre ses doigts, arrachant des soupirs de plaisir à ce corps alangui sous lui.

Sa bouche délaissa les lèvres rougies pour remonter le long de la mâchoire et aller lécher et mordiller l'oreille qui s'avéra être un point particulièrement érogène, étant donné les gémissements de plus en plus poussés qui sortaient de cette bouche sensuelle. Il s'y attarda donc un moment, profitant de cette mélodie douce à ses oreilles.

Il se dirigea ensuite vers le cou, puis vers les mamelons rendus sensibles par ses mains. Il les lécha, les mordilla, les aspira chacun leur tour pour ensuite les abandonner et continuer son chemin descendant, traçant un sillon brûlant le long du torse de son aimé.

Les cris que le bleuté essayait tant bien que mal d'étouffer lui prouvait à quel point il arrivait à le rendre fou et c'était exactement ce qu'il recherchait. Le rendre fou de désir et lui faire prendre son pied comme jamais il ne l'avait pris dans sa vie. Il voulait vraiment être spécial pour lui, de toutes les façons possibles.

Les vêtements furent rapidement retirés et ils purent tout aussi rapidement reprendre leurs activités.

Il joua un temps avec le nombril de sa victime consentante, avant de descendre encore pour contourner le membre tendu et aller embrasser l'intérieur des cuisses. D'abord la droite, puis la gauche, doucement, tendrement, dans une lenteur toute calculée.

- Seijūrō-kun, s'il... s'il te plaît.

- Quoi donc, Tetsuya?

- Prends-le... dans ta bouche.

- Avec plaisir, Tetsuya.

Et il fondit sur le membre érigé, jouant d'abord avec le gland, avant de l'engloutir totalement, arrachant un cri de bonheur à Kuroko. Il commença des mouvements de va-et-vient, serrant ou desserrant ses lèvres sur la colonne de chair, provoquant des sensations irréelles dans le corps du bleuté. Il lui fit subir ce traitement quelques instants, avant de s'arrêter pour aller faire jouer sa langue plus bas.

Il fit tournoyer sa langue autour de l'intimité du plus jeune, puis la lécha carrément, avant de la faire pénétrer à l'intérieur. Kuroko n'en pouvait plus et criait carrément son plaisir. Une fois l'entrée bien lubrifiée, il remonta s'occuper de la verge abandonnée et inséra un premier doigt dans l'antre préparé. Il y ajouta rapidement un second appendice, initiant des mouvements de ciseaux dans le but d'écarter les chairs destinées à l'accueillir. Un troisième doigt vint les rejoindre dans leur danse et les aida à écarter les parois intimes du plus petit.

Les intrus cherchèrent, puis trouvèrent la prostate de l'uke, la caressant encore et encore, faisant hurler le bleuté de plaisir et le faisant exploser dans la bouche de son seme.

Ce dernier profita de l'état post-orgasmique pour retirer ses doigts, surélever le bassin de son amant et s'introduire doucement en lui. Malgré la sensation de légèreté provoquée par son orgasme, il se crispa en sentant l'intrusion de ce membre plus gros que des doigts. Mais les caresses et le baiser d'Akashi l'aidèrent à se détendre. Lorsqu'il fut entré entièrement, il patienta quelques instants, le temps que Tetsuya s'habitue à sa présence pour le moins imposante.

Dès qu'il sentit l'étau se desserrer autour de sa verge, il initia de lents allers-retours, recherchant par la même occasion cette petite glande magique qui ferait voir des étoiles à son amant.

- Là ! Encore !

Tout en prenant bien garde de ne pas changer d'angle, le roux prit une position qui lui permettrait de s'enfoncer plus profondément à l'intérieur de ce corps qui transpirait la luxure. Il positionna les jambes du bleuté sur ses épaules et accéléra progressivement le rythme. Il butait à chaque fois contre cette délicieuse boule de nerfs, faisant à chaque fois hurler son partenaire de plaisir.

Les cris de ce dernier étaient terriblement excitants pour le noble qui allait de plus en plus vite, sentant le point de non-retour arriver. Dans un long râle rauque, il se libéra dans l'antre chaud qui s'était montré si accueillant. En sentant la chaude semence le remplir, Kuroko fut pris de tremblements incontrôlés et l'orgasme le faucha de nouveau, mais de manière plus brutale. Il vécut alors le meilleur orgasme de toute sa vie. Il lui fallut d'ailleurs un long moment pour s'en remettre.

Quand ce fut chose faite, il se rendit compte qu'il avait été nettoyé de toutes souillures, bien qu'encore nu sur le canapé de la petite bibliothèque. Il avait été recouvert par un plaid et Akashi, assis sur un fauteuil non loin, le regardait. L'homme d'affaires avait encore le visage de l'étudiant ravagé par le plaisir imprimé sur la rétine. C'était pour lui le plus beau des spectacles et il espérait le voir de nombreuses fois encore. Pour être honnête, il espérait le voir toute sa vie.

- Seijūrō-kun ?

- Te voilà revenu parmi nous, Tetsuya ?

- Oui.

- Tu es resté un moment dans les vapes.

- C'est de ta faute, Seijūrō-kun.

- Ah oui ? Et pourquoi donc ?

Le rouge étirait un sourire amusé depuis le début de la conversation.

- Tu es... bien trop doué.

- Tu me flattes, Tetsuya.

Le nommé ne répondit rien. Il se contenta de sourire. Un sourire qui traduisait tous ses sentiments. Un sourire tellement rare que le noble l'apprécia à sa juste valeur et sentit son cœur se gorger d'amour pour cet être capable de réveiller en lui des sentiments et des sensations qui lui semblaient inatteignables. Il se rapprocha du sofa et s'y assit. Il prit le jeune homme dans ses bras.

- Je t'aime, Tetsuya.

- Je t'aime aussi, Seijūrō-kun.

Ils s'étaient avoué leur amour et tant pis pour le jeu de séduction. En cet instant, peu leur importait de savoir qui avait gagné et qui avait perdu. Ils s'estimaient tous deux vainqueurs.

Mais soudain, une sonnerie de portable fit éclater cette bulle d'intimité pourtant confortable. L'étudiant reconnut son téléphone et le chercha dans les poches de son jean laissé à terre.

- Allo ?

- Tetsu ?

- Ichi ? Il y a un problème ?

- Plutôt, ouais. Et un sacrément gros.

- Qu'est-ce qui se passe ? Tu me fais peur, là.

- Il est sorti et il te cherche.

- Quoi ?! T'es sûr ? Je veux dire, vraiment sûr ? Et comment il a pu sortir si vite ?!

- Ouais, j'suis sûr. Apparemment, il est sorti en conditionnelle pour bonne conduite. Comme t'as changé ton numéro, il a appelé des anciennes connaissances pour qu'elles lui filent ton nouveau numéro. Parmi ces connaissances, y avait Satsuki(3). Elle lui a dit qu'elle avait plus d'contact avec toi et elle m'a appelé direct. Elle savait pas si elle devait t'le dire ou pas. Elle savait pas quoi faire. Fais gaffe, Tetsu.

- Merci de m'avoir prévenu.

Le bleuté avait répondu d'une voix blanche, avant de raccrocher. Son cœur s'était emballé sous l'effet de la peur. Il était devenu livide et cela inquiéta fortement le millionnaire.

- Tetsuya ? Puis-je savoir quel est le problème ?

Le regard dans le vide, Kuroko n'eut pas de réaction. Il pensait à ce que lui avait dit son meilleur ami et ce que ça impliquait. Il allait devoir parler de son passé à son petit ami, alors que leur relation venait juste de commencer. Comment allait-il le prendre ? Il avait peur de sa réaction. Et s'il le perdait ? Et si ce taré lui faisait du mal à cause de lui ? Supporterait-il qu'Akashi soit blessé par sa faute ?

- Tetsuya ?

- Seijūrō-kun, il faut que je te parle.

- Bien sûr. Je t'écoute.

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(1): Uma signifie cheval en japonais. Je sais, j'ai pas été chercher très loin !

(2): Le lad est le nom du professionnel qui s'occupe des chevaux dans les écuries ou les centres équestres.

(3): Bien sûr, vous aurez reconnu notre bonne vieille Momoi, la manager de la génération miracle !

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