Chapitre 3



C'EST TOI QUE J'ATTENDAIS.

Chapitre 3




Kuroko saisit la main tendue et sortit de la voiture. Il leva la tête, afin de regarder où ils étaient. Il écarquilla les yeux, se demandant s'il rêvait. Devant lui se dressait un immense bâtiment où s'étalait en lettres gigantesques «AKASHI CORPORATION». Mais pourquoi étaient-ils ici ? Peut-être Akashi-sama avait-il quelques dossiers à récupérer ? Il n'osa cependant pas poser la question et se contenta de suivre l'homme d'affaires.

Ils pénétrèrent dans l'immeuble et se dirigèrent directement vers les ascenseurs où le rouge appuya sur le bouton du cinquième étage. Kuroko, pensant que leur présence était purement professionnelle, se demanda pourquoi ils  n'allaient pas au dernier étage. Dans les films, les dirigeants avaient toujours leurs bureaux au dernier étage. Mais encore une fois, il s'abstint de poser la question. Malgré tout, l'étonnement se lisait son visage. Lui qui avait un naturel impassible, il devait bien avouer qu'il était complètement perdu. Akashi, amusé par les réactions de son invité, se décida à briser le silence.

- Vous me semblez quelque peu déconcerté.

- Euh, oui, un peu.

Le bleuté n'eut pas le temps d'en dire plus, ils étaient arrivés au cinquième étage. Ils en sortirent et le roux reprit la parole.

- Je vais répondre à vos interrogations. Si vous voulez bien me suivre.

Le bleuté le suivit sans dire un mot et ouvrit de nouveau ses yeux en grand. Autour de lui s'étendaient des années d'avancées technologiques en terme d'informatique. C'était un véritable musée. Non, en fait, c'était même mieux. Il y avait beaucoup d'objets qu'il pensait disparus et qu'il n'aurait jamais pu observer dans un musée. Il ne savait plus où poser les yeux. Il regardait partout. Les étoiles dans ses yeux finirent par convaincre le plus âgé qu'il avait fait le bon choix.

- J'ai pensé que, étant donné que vous êtes passionné par ce domaine, vous aimeriez voir les différents produits informatiques créés par Akashi Corporation au fil des années. Il s'agit du musée privé de la société.

- C'est... c'est tout bonnement formidable ! Je n'aurais jamais pensé avoir la chance de voir un jour toutes ces merveilleuses inventions ! Je ne vous remercierai jamais assez.

- J'espère que cela pourra vous être utile pour votre thèse.

- Bien sur ! Cela va m'être d'une aide inestimable. Je ne pensais pas que je pourrais voir tout ça autrement que sur internet. Vraiment, merci, du fond du cœur!

- Mais je vous en prie. Tout le plaisir est pour moi.

Ils continuèrent leur visite et Kuroko s'extasia devant chaque nouvelle découverte. Il prenait le temps de lire attentivement chaque fiche explicative devant chaque vitrine. Le jeune chef d'entreprise le trouvait vraiment de plus en plus intéressant. Arrivés à la fin du parcours, il proposa à l'étudiant de visiter le service de recherche et de développement informatique.

- Vous êtes sûr ?

- Oui, j'ai confiance en vous et puis même si vous ne choisissez pas mon entreprise, ne vous en faites pas. Pour tous les projets que vous verrez, les brevets sont déjà déposés.

- Oh, eh bien dans ce cas, ce sera avec grand plaisir.

Ils se dirigèrent donc de nouveau vers les ascenseurs et se rendirent à l'étage du dessus. Ils sortirent dans un petit couloir au bout duquel une double porte se trouvait. Une fois cette dernière passée, ils se retrouvèrent dans un immense open-space où des dizaines de bureaux étaient positionnés en de grandes rangées parallèles. Il y avait une autre double porte de l'autre côté de la pièce. Ils traversèrent l'open-space en direction de cette autre entrée.

- Dans ce bureau, ce sont surtout des programmeurs. Ils créent des logiciels, des mises à jours, ce genre de choses.

Kuroko se rendit compte que le rouge s'y connaissait bien plus qu'il ne l'avait laissé paraître la veille. Il se demanda alors pourquoi il lui avait posé toutes ces questions, comme s'il était néophyte en la matière. Il n'avait pas eu l'air de se moquer de lui et semblait vraiment intéressé par ce qu'il racontait, alors pourquoi ? Il ne comprenait pas. Ou plutôt, il n'osait y croire. intéressait-il vraiment cet homme ? Il n'était pourtant qu'un banal étudiant. Qu'y avait-il de si attrayant chez lui ? Il ne voyait vraiment pas.

En entrant dans cette nouvelle pièce, ils se retrouvèrent dans une sorte de laboratoire. Des techniciens en blouse blanche s'affairaient, semblant très occupés. Le bleuté ne comprenait pas bien par quoi, mais regardait le tout avec beaucoup d'attention.

- Que font-ils ?

- Des essais. Nous ne pouvons pas lancer la production en usine sans être sûrs à 100 % du produit. S'il y a des modifications ou des améliorations à apporter, c'est ici que cela se passera.

- Oh ! Mais il pilote une jambe avec son clavier !

- Oui, en effet. Sur certains projets, nous avons couplé le domaine informatique avec celui de la biotechnologie.

- C'est vraiment incroyable !

- Par contre, soyons clairs. Même si je serais plus que ravi que vous nous choisissiez, ce n'est absolument pas pour cela que je vous ai amené en ces lieux.

Évidemment qu'Akashi avait une arrière-pensée en amenant le bleuté en rendez-vous ici. S'il pouvait joindre l'utile à l'agréable, il n'allait pas se priver. Mais il était vraiment heureux de lui avoir fait visiter tout cela. Rien que le sourire que le plus jeune affichait, ainsi que la lueur d'émerveillement dans ses yeux suffisaient à l'en convaincre.

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Pendant que Kuroko continuait sa petite visite, guidé par un Akashi de plus en plus sous le charme, Byakuya et Ichigo rentraient à l'appartement du plus vieux, après avoir visité l'exposition sur l'Égypte ancienne.

À peine eurent-ils franchi le pas de la porte que le roux se jeta sur les lèvres de son amant, le plaquant violemment contre le mur de l'entrée. Ses mains se perdirent vite sous le tissu de la chemise qui recouvrait ce torse qu'il aimait tant caresser.

Reprenant un peu de self-control, il mit fin au baiser et libéra le brun. Il se dirigea silencieusement vers la chambre, suivi de près par son brun. Ce dernier se demandait ce qui pouvait bien encore passer par la tête de son petit ami. Il eut rapidement sa réponse et son érection ne s'en trouva que plus douloureuse encore.

En effet, une fois dans la chambre, Ichigo se mit à effectuer un strip-tease privé plus que sensuel, aguichant Byakuya au plus au point. Le spectacle était très érotique, à tel point que l'on pouvait se demander si le roux n'avait pas été professionnel dans une autre vie. (petit clin d'œil à shini-sama qui fait des fic formidables).

Le show terminé, il entreprit de retirer les vêtements de son amant avec autant de lenteur que pour les siens. Cela eut pour résultat d'échauffer encore plus les sens du noble qui luttait pour ne pas sauter sur son amant et le dévorer sans plus de cérémonie. Il voulait savoir où les mènerait le petit jeu d'Ichigo et prenait énormément sur lui.

Il se sentit poussé sur le lit et quand il fut allongé, Ichigo se saisit de la cravate du brun et lui attacha les poignets avec, tout en lui murmurant au creux de l'oreille :

- Je suis sûr que tu vas adorer, Byakuya.

Ce dernier en frissonna d'anticipation.

Le jeune homme s'empara des lèvres du noble avec passion. Il fit danser leurs langues dans un ballet érotique. Il délaissa ensuite cette bouche sensuelle pour aller s'occuper de son cou qu'il parsema de baisers papillon et de marques en tout genre. Il continua de descendre pour atteindre les morceaux de chair dressés par le plaisir. Il les mordilla, arrachant un léger gémissement à son amant. Puis il les lécha et les aspira. Celui qui n'était pas torturé par la langue joueuse était gentiment taquiné par des doigts tout aussi joueurs.

Le plus jeune pouvait sentir la virilité douloureusement tendue de son chéri contre sa peau et chaque gémissement était pour lui comme une petite victoire. Lui aussi était capable de dominer l'acte. Il voulait juste prouver à l'autre qu'uke n'était pas forcément synonyme de passif ou de soumis. Il continua sa descente infernale, engouffrant au passage sa langue dans le nombril. Quand il atteint l'objet de sa convoitise, il le lécha de bas en haut avant de l'engloutir d'un coup. Byakuya ne put retenir son cri de satisfaction. Mais en même temps, il était frustré de ne pas pouvoir toucher ce corps qu'il aimait tant.

- Ichigo, je t'en prie, détache-moi ! Je veux pouvoir te toucher.

- Pas tout de suite, encore un peu de patience.

Et le roux se remit à sa tâche, alors que le brun retombait sur le lit, les yeux fermés, savourant la fellation magistrale qu'il recevait.

Il ne vit donc pas Ichigo se préparer lui-même. Il ne sentit que le retrait de sa verge de cet antre buccal et le poids de son homme sur son corps. Ce dernier plaça le membre fièrement dressé devant son entrée, préparée par ses propres soins, et s'empala dessus en un cri de bonheur, aussi bien de sa part que de celle de Byakuya. Il continua de chevaucher son amant à un rythme effréné pendant quelques instants, puis il lui détacha les mains.

Dès l'instant où il eut les mains libres, le plus âgé fit immédiatement basculer leurs deux corps. Il se glissa entre les jambes ouvertes du plus jeune, qu'il plaça sur ses épaules, et rengaina d'un seul coup, frappant de plein fouet sa prostate. Ichigo poussa un cri incontrôlé de pur plaisir.

- Plus fort, Bya, plus vite !

Ledit Bya s'exécuta et accéléra tout en prenant plus d'élan. Il frappait à chaque fois dans cette petite glande magique. Leur chambre résonnait de leurs prénoms criés comme un mantra. Ils avaient tout oublié, sauf leurs corps s'unissant dans une harmonie parfaite.

Quelques minutes plus tard, Ichigo se libérait entre leurs deux corps humides de sueur, suivi de près par Byakuya.

Le roux se blottit dans les bras du brun, profitant d'un moment de tendresse bienvenue.

- Alors tu vois, être l'uke ne signifie pas soumis ou passif.

- Oui, j'ai vu et c'était formidable. TU es formidable, Ichi.

- Mmm.

Le jeune étudiant s'était endormi contre le torse puissant de son amant. Il avait visiblement besoin de recharger ses batteries.

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Kuroko n'avait pas vu le temps passer. Tout dans sa visite l'avait émerveillé. Il avait adoré. C'était le meilleur rencard de toute sa vie.

- Merci, Akashi-sama. Vous n'auriez pas pu mieux choisir. J'ai vraiment passé le meilleur après-midi de toute ma vie.

- Bien, j'en suis heureux. Mais il se fait tard. Que diriez-vous d'aller dîner ?

- Oui, mais je ne suis pas habillé convenablement pour les restaurants où vous avez l'habitude d'aller.

- Ne vous en faîtes pas pour cela. Si j'avais désiré que vous revêtiez un costume, je vous l'aurais précisé au téléphone. Je ne l'ai cependant pas fait, car je voulais vous voir comme vous êtes.

- Comme je suis ?

- Oui. Il était évident, hier, que vous n'étiez pas à l'aise en costume. J'en ai donc déduit que cela n'était pas une tenue dont vous étiez coutumier. Je désirais donc voir comment vous êtes au quotidien. Et j'avoue que je ne suis pas déçu. Vous êtes encore plus séduisant qu'hier.

Kuroko ne sut quoi répondre et rougit fortement jusqu'aux oreilles. Cette réaction plût beaucoup à Akashi. Il la trouvait très mignonne et son intérêt pour ce jeune homme ne s'en trouva que renforcé.

Ils atteignirent le rez-de-chaussée après avoir emprunté les ascenseurs et sortirent de l'immeuble. Le chauffeur ouvrit la porte de la luxueuse berline et les deux hommes s'y engouffrèrent. Le chef d'entreprise donna ses ordres au chauffeur et celui-ci se mit en route pour le restaurant dans lequel son patron avait réservé une table. Le trajet se fit dans un silence reposant. Le bleuté pensait encore à toutes ces merveilles qu'il n'aurait jamais cru pouvoir voir en vrai et le rouge l'observait, admirant sa mine réjouie et son visage incroyablement sexy.

Ils arrivèrent enfin. Il s'agissait d'un restaurant français. Un établissement de luxe, sans aucun doute. Il y avait un voiturier et un portier. Kuroko se sentit tout de suite mal à l'aise. Il n'était pas habillé comme il le fallait, comme il s'en doutait. Jamais on ne le laisserait entrer vêtu de la sorte, avec son jean et son polo. De plus, tout ce qu'il portait était plutôt bon marché.

- Ne vous en faites pas, vous êtes parfait.

Le bleuté sentit une main se poser dans le creux de son dos et le pousser vers l'entrée de l'établissement.

- Bienvenue, Akashi-sama. Votre salon privé est prêt. Si votre invité et vous-même voulez bien suivre votre serveur.

- Bien.

- Bonsoir, Akashi-sama. Bonsoir, Monsieur. Mon nom est Kaede Soma. Je serai votre serveur pour la soirée. Si vous voulez bien me suivre.

Les deux hommes suivirent l'employé qui leur avait été assigné et se retrouvèrent très vite dans un petit salon privé aux lumières tamisées et à l'ambiance feutrée. Une table pour deux était dressée au centre de la pièce, alors que des appliques murales diffusaient leurs lumières douces. Les murs étaient dans les tons beiges. Le tout était vraiment relaxant et intimiste. Tout ce qu'il fallait pour un premier rendez-vous réussi.

Ils prirent place de part et d'autre de la table et passèrent leurs commandes. Les apéritifs arrivèrent rapidement. Ils commencèrent à boire dans un silence gêné. Le plus jeune n'arrivait pas à se détendre. Tout ce luxe le rendait nerveux. Il n'aimait pas ça. Il avait l'impression de ne pas y être à sa place.

- Je vous l'ai déjà dit. Détendez-vous. J'ai choisi ce restaurant parce qu'il possède des salons privés où l'on peut dîner sans être observés ni dérangés par qui que ce soit. Je me suis dit que vous y seriez plus à l'aise. Visiblement, je me suis trompé.

Kuroko fut touché par cette attention à laquelle il ne s'attendait pas. Il se détendit et se résolut à profiter pleinement de cette soirée. Après tout, il ne savait pas quand, ou même si, il reverrait cet homme qui l'attirait malgré lui.

- Je suis navré si je vous ai paru impoli. J'apprécie vraiment tout ce que vous avez fait pour moi aujourd'hui. C'est juste que je suis un peu nerveux dans ce genre d'endroit. Je ne pense pas être à ma place au milieu de tant de luxe.

- Ne vous inquiétez pas. Vos réactions sont tout à fait charmantes. Et je comprends que l'on puisse être intimidé lorsque l'on est pas habitué. Quant à moi, je vous trouve parfaitement à votre place, puisque vous êtes à mes côtés.

L'étudiant rougit furieusement, une fois de plus, mais n'eut pas le temps de répondre. Le serveur revenait avec la carte des plats et il était accompagné du sommelier qui devait conseiller au mieux Akashi dans le choix du vin qui accompagnerait leur repas. Une fois les choix effectués, les deux employés se retirèrent, laissant de nouveau les deux hommes seuls.

- Kuroko-san, j'aimerais vous demander une faveur.

- Si c'est dans mes possibilités, je vous écoute, Akashi-sama.

- Eh bien en fait, disons que j'aurai deux faveurs.

- Quelles sont-elles ?

Le futur informaticien était plutôt dubitatif. Que pouvait-il donc bien faire pour un homme qui avait autant de pouvoir ?

- La première est que j'aimerais que vous cessiez de m'appeler Akashi-sama. Nous sommes dans un cadre intime et je ne suis pas particulièrement attaché au protocole dans ma vie privée.

- Et comment dois-je vous appeler ?

- Seijūrō serait vraiment parfait.

- Mais...  mais... nous nous connaissons à peine !

- Et ?

- Je ne pourrai jamais...

- Je suis sûr que vous y arriverez si vous essayez.

- Sei... Seijūrō-kun...

- Je m'en contenterai pour l'instant, Tetsuya. Je peux vous appeler Tetsuya, n'est-ce pas ?

- Oui... oui, bien sûr.

Le pauvre étudiant ne savait plus où se mettre.

- Et quelle est la seconde faveur... Seijūrō-kun ?

Le jeune dirigeant eut un léger sourire. Il l'avait appelé par son prénom. C'était déjà une première victoire dans ce jeu de séduction qu'il aimait de plus en plus.

- J'aimerais beaucoup lire votre thèse. Si vous pouviez me promettre de me transmettre une copie, j'en serais comblé. Bien-sûr, j'attendrai que vous l'ayez remis à votre professeur. Je ne tiens pas à vous causer des problèmes et encore moins à remettre en cause vos années de dur labeur.

- Oh, euh, je... c'est promis. Dès que je le pourrai, je vous en transmettrai un double.

- Bien, je vous en remercie.

La suite du dîner se déroula de manière plus légère. L'alcool aidant, ils parlèrent plus librement d'eux-mêmes, enfin, surtout Kuroko. Il raconta comment et pourquoi il était devenu dingue d'informatique et aussi quelques anecdotes qui lui était arrivées. Akashi se contentait d'écouter attentivement et était ravi d'en apprendre plus sur cet homme. Il remarqua néanmoins qu'à aucun moment il n'avait abordé le sujet de son enfance ou celui de sa famille. Il se demanda ce que cela pouvait bien cacher.

Après le dessert et une tasse de thé digestive, ils quittèrent le restaurant. Ils avaient tous deux passé une excellente soirée et ils montèrent dans la voiture, afin de raccompagner le bleuté chez lui.

- J'ai passé une soirée absolument délicieuse, Tetsuya. J'espère avoir le plaisir de vous revoir très bientôt.

- Oui, bien sûr. Ça me ferait plaisir aussi. Et moi aussi, j'ai passé une excellente soirée, merci.

- Mais je vous en prie. Tout le plaisir était pour moi.

- Alors à bientôt, Seijūrō-kun. Et bonne nuit.

- À bientôt, Tetsuya. Une bonne nuit à vous aussi.

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