Marche des fiertés : Opposition
Politiques:
Deux motivations principales sont souvent données pour s’opposer à la tenue d’une marche des fiertés. Tout d’abord, dans les pays où la population est hostile à ce genre de démonstration, l’argument de la sécurité des participants est souvent invoqué. Les réactions des opposants aux marches des fiertés sont souvent très violentes, et de lourds dispositifs de sécurité sont en général nécessaires lors des premiers défilés. Ainsi, à Zagreb en 2006, pour la cinquième édition du défilé, les 200 manifestants étaient escortés par autant de policiers. C’est pour cette raison qu’a été annulée, en 2006, la marche de Moscou.
L’autre raison souvent invoquée est le caractère « déplacé » de la marche, et sa possibilité de heurter la sensibilité de la population. Ainsi, en 2004, le maire de Varsovie, Lech Kaczyński, interdit la tenue d’une marche des fiertés dans sa ville déclarant ne pas vouloir « bouleverser les sentiments des Varsoviens ».
Religions:
Les relations homosexuelles ouvertes ont longtemps été condamnées par des tenants de nombreuses religions (judaïsme, christianisme, islam et hindouisme).
Selon l’influence et l’importance de la réprobation véhiculée à travers ces religions, découle une opposition aux marches des fiertés. Cette opposition est pour l’essentiel menée par des représentants religieux reliés à des groupes ou à des mouvements dits extrêmes, intégristes ou fondamentalistes. Elle a notamment eu lieu lors de l’organisation de la WorldPride de Jérusalem en 2006 : le grand rabbin ashkénaze d’Israël, Yona Metzger, avait appelé à « tout faire pour annuler la parade de l’abomination à Jérusalem » ; l’archevêque Antonio Franco déclara que « Tous les dirigeants des religions sont contre la parade à cause de la sainteté de la ville » et Cheikh Mansara affirma que « Dieu peut détruire Jérusalem comme il l’a fait à Sodome ».
Toutefois, à partir des années 2010, la position de l’Église catholique a particulièrement évolué, tant au niveau de ses échelons locaux qu’au plus haut sommet de la Curie romaine ; le pape François a pris des positions nettement plus libérales que ses prédécesseurs, rappelant que « le catéchisme de l’Église catholique enseigne : les homosexuels ne sont pas discriminés ». Selon lui, « l’Église doit présenter ses excuses aux personnes homosexuelles qu’elle a offensées, comme l’a dit récemment le cardinal Marx » et que « nous, les chrétiens, devons présenter nos excuses de ne pas avoir accompagné tant de déchirures » et « de familles » parce que « les pécheurs, c’est nous ! ».
Communauté LGBTQIA+
Des sentiments distincts existent, chez les personnes liées à la communauté LGBTQIA+, en ce qui concerne le rapport aux marches des fiertés. Ainsi, des positions politiques, culturelles, religieuses ou philosophiques peuvent expliquer certaines oppositions. Des dissensions existent quant au message véhiculé par ces manifestations : un caractère « trop festif », « trop commercial » ou « trop politique » a pu être critiqué.
Texte venant du site :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Marche_des_fiert%C3%A9s
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