Typologie du transsexualisme de Blanchard (années 1980)

La typologie du transsexualisme de Blanchard (aussi appelée taxonomie de Blanchard) est une typologie psychologique du « transsexualisme » male-to-female, créée par Ray Blanchard dans les années 1980 et 1990, qui s’appuie sur le travail de son collègue, Kurt Freund. Blanchard divise les personnes « transsexuelles » male-to-female en deux groupes différents: les « transsexuels homosexuels », qui sont attirés par les hommes, et les « transsexuels non-homosexuels », qui sont autogynéphiles, c'est-à-dire sexuellement excités par la pensée ou l'image d'eux-mêmes en femme) ; la causes de la transidentité n'étant pas nécessairement similaire entre les deux groupes.

En effet, autogynéphilie vient du grec « αὐτό- » (soi), « γυνή » (femme) et « φιλία » (amour) (« amour de soi en femme ») et désigne l'excitation sexuelle et paraphile d'un homme qui pense ou perçoit l'image de son corps en celui d'une femme. D'autres termes dérivés ont été proposés tels que « automonosexualité », « éonisme » et inversion sexo-esthétique. Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) définit un terme équivalent, et reconnaît l'autogynéphilie en tant que trouble du travestissement fétichiste, mais ne classifie par l'autogynéphilie comme un trouble propre. Le terme analogique est l'autoandrophilie, qui désigne l'excitation sexuelle chez une femme lorsque celle-ci pense ou perçoit l'image de son corps en celui d'un homme. Le terme est classifié dans la catégorie travestissement fétichiste dans la révision proposée du DSM-5[24].

Blanchard classifie quatre types différents d'autogynéphilie :

Autogynéphilie « travestie » : excitation dans l'acte ou le fantasme de porter des vêtements de femme.
Autogynéphilie comportementale : excitation dans l'acte ou le fantasme de faire quelque chose de féminin.

Autogynéphilie physiologique : excitation dans l'acte ou le fantasme de percevoir quelques parties du corps comme celui du sexe opposé.

Autogynéphilie anatomique : excitation dans l'acte ou le fantasme de percevoir le corps comme celui du sexe opposé.

Les critiques scientifiques concernant la recherche et la théorie sont venues de John Bancroft, Jaimie Veale, Larry Nuttbrock, Charles Allen Moser, Alexandre Baril, et d'autres qui prétendent que la théorie est une mauvaise représentation des personnes transgenres MtF, et que réduire l'identité de genre à une question d'attirance est non-instructif. Les partisans de la théorie inclus Anne Laurent, J. Michael Bailey, James Cantor, et d'autres qui prétendent qu'il existe des différences significatives entre les deux groupes, notamment la sexualité, l'âge de la transition, l'origine ethnique, le QI, le fétichisme et la qualité de l'adaptation.

La théorie a fait l'objet de protestations parmi les communautés transgenres et LGBT, même si elle a ses partisans. Les problématiques soulevées par Blanchard ont fait de nouveau l'objet de critiques, avec la publication de Bailey The Man Who Would Be Queen en 2003. En 2005, Blanchard s'éloigne de l'affirmation de Bailey quant à la certitude scientifique de l'étiologie, exprimant que davantage de recherches seraient nécessaires avant que cette hypothèse puisse être justifiée.

Texte venant du site :
"Psychiatrisation des transidentités — Wikipédia" https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Psychiatrisation_des_transidentit%C3%A9s

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top