Envergure
Les résultats publiés en 2011 d’une enquête de l'organisation américaine National Center for Transgender Equality (en) auprès de 6 450 personnes trans illustrent les conditions de vie dramatiques des personnes trans aux États-Unis, dont certains aspects seraient des conséquences de la transphobie dont elles font l'objet. La même association consacre des rapports aux personnes transgenres noires, latinos, asio-américaines ou océano-américaines, montrant que ces populations sont particulièrement touchées par les discriminations. 15 % des personnes sondées vivent dans une extrême pauvreté, avec un revenu inférieur à 10 000 $ par an (comparé à 4 % de la population totale des États-Unis). 41 % des personnes interrogées ont tenté de se suicider (contre 1,6 % de la population générale). 80 % des personnes qui exprimaient leur transidentité à l’école y ont été harcelées, 35 % y ont subi des violences physiques. Le taux de chômage des trans est deux fois supérieur à celui dans la population générale (quatre fois en ce qui concerne les personnes trans non blanches). 74 % des répondants ont été discriminés dans leur travail, 19 % dans le cadre de l’accès au logement, 53 % dans un commerce, 19 % dans un cadre médical[133]. 57 % ont été rejetés par leurs familles. Pour les personnes interrogées qui avaient transitionné, 41 % n’avaient toujours pas de documents d’identité en accord avec leur identité de genre.
En 2013, l'agence des droits fondamentaux de l'Union européenne a réalisé une enquête auprès de 97 000 personnes de l'Union européenne et de la Croatie ; parmi les 6 700 personnes trans qui ont répondu, 3 sur 10 ont déclaré avoir été victimes de violence ou de menaces de violence à plus de trois reprises au cours de l'année écoulée. Un rapport de cette même agence daté de 2014 révèle que les personnes trans sont fréquemment victimes de violations de leurs droits fondamentaux. Discrimination, violence et harcèlement sont tous vécus à un niveau plus élevé que pour les autres personnes interrogées : lesbiennes, gays ou bisexuels. La peur amène certaines personnes transgenres à éviter de se rendre dans certains lieux et à cacher ou masquer leur véritable identité de genre. L'agence relève aussi le manque actuel de sensibilisation du public à la réalité de leur identité et de leur vie alors qu'il pourrait être amélioré et contribuer à protéger, à promouvoir les droits fondamentaux, à faire avancer les normes sociales et les convictions et in fine à améliorer leur vie.
D'après les résultats d’une enquête réalisée en France en 2014, l'immense majorité des personnes trans ont été victimes de transphobie, mais « plus de 96 % des personnes ayant subi des comportements transphobes n'ont pas porté plainte ».
Une étude intitulée « Être une personne transgenre en Belgique » dont les résultats sont publiés en 2018 montre que les discriminations sont tout aussi prégnantes que lors de la première étude menée 10 ans auparavant. L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes note début 2019 la hausse continue des discriminations basées sur le genre en Belgique.
Il résulte d'une étude réalisée en 2020 par l’Université de l’Oregon que les hommes transgenres vivant dans les zones rurales du Massachusetts et du Rhode Island reconnues pour être politiquement conservatrices vivent davantage de stress en lien avec leur identité transgenre.
Texte venant du site :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Transphobie
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