Tome 2 - Chapitre 55
Tristan
C'est quand... Je flippe, de lui avoir fait mal !
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Mais qu'est-ce qui m'a pris de me laisser aller à ce point, de ne pas contrôler cette bête qui sommeille toujours en moi et que je ne veux plus voir sortir, tant elle me rappelle la merde que j'ai pu être, du temps où je prenais cette putain de drogue, celle où je n'étais qu'un déchet semblable à ceux que j'ai croisés au squat l'autre jour.
Comment j'avais pu tomber aussi bas et pendant autant de temps ?
— Tristan, mon amour. Parle-moi.
— Je suis désolé mon cœur, je ne voulais pas te faire mal.
— Mais qu'est-ce que tu racontes ?
— Je ne voulais pas être aussi violent, aussi...
— Tristan, je n'ai pas ressenti de douleur, mais du plaisir. Tu te laisses que très peu de fois aller comme ça et à chaque fois où tu t'es autorisé à le faire, j'ai adoré, alors arrête de culpabiliser.
— Comment tu peux aimer ?
— Ta façon de faire et agir dans ces cas-là, m'excite beaucoup, avoue-t-elle en soutenant mon regard.
— Tu es en train de me dire que tu aimes être brutalisée ?
— Tu ne m'as pas frappé, tu m'as juste baisé avec fougue. Eh oui, j'ai aimé ça, c'est mal ?
— Je n'ai pas dit ça, mais je ne supporte pas de te montrer ce visage de moi.
— Il fait partie de toi et tu as travaillé fort avec le Doc sur qui tu étais en ce temps-là. Alors, pourquoi il te fait toujours peur ?
— Parce que je sais de quoi je pouvais être capable en ce temps-là et crois-moi, tu n'as pas envie de le connaître.
— Celui dont tu parles, était drogué, défoncé à la coke, tu ne touches plus à tout ça et je suis très fière de toi mon amour et de tout le chemin parcouru.
— Alors, empêche-moi la prochaine fois d'aller jusque-là !
— Est-ce que tu as aimé ?
— Ce n'est pas le sujet !
— Pourtant, moi, tout ce que je vois, ce sont deux personnes qui s'aiment et qui se sont données du plaisir, plus cash qu'à notre habitude, je te l'accorde, mais tu as aimé et j'ai aimé ce moment de baise pure et dure. Alors, arrête de te torturer pour rien.
Je ne sais plus quoi lui dire, cette femme est exceptionnelle et je ne sais pas ce que je ferais sans elle, sans son amour, sans sa compréhension. Elle lit en moi comme dans un livre ouvert et je me sens tellement mal. On est venu ici pour se retrouver, mais aussi pour qu'elle oublie son agression et moi, je fais quoi...
— Tristan, je t'interdis de te comparer à ce monstre.
— Mais...
— Je te connais assez pour savoir ce que tu penses. Tu n'es en rien comme eux, tu m'entends ? Je t'aime, tu m'aimes, on a baisé brutalement et j'étais consentante, je t'ai même poussé à continuer tant j'étais excitée par tes mots, tes gestes. Alors, si je te dis que j'aimerais que tu m'attaches au lit, que tu me bandes les yeux, que tu me fesses, que tu me fasses ressentir de nouvelles choses, tu dirais non ?
Ma tigresse est redevenue, féline et sauvage, et tout en me décrivant ce qu'elle aimerait que je lui fasse, elle s'est déplacée et s'est positionnée à califourchon sur moi. Elle mord sa lèvre, bouge son bassin pour que son intimité entre en contact avec mon érection et se malaxe les seins, elle sait que j'adore la voir se caresser et que ça m'excite au maximum.
C'est tellement érotique, que je n'essaye pas de contrôler mon bassin et mes mouvements accompagnent les siens.
— Alors, tu dirais quoi ?
— Je dirais que l'on va tester tout ça dès que l'on rentre à la Lavandine ! Ça te va ?
— Hum... Ça me va, même si je pensais qu'on aurait pu commencer certaines choses ici. Tu m'as grave chauffé avec ce qu'on a fait dans la mer et là, j'ai terriblement envie de me perdre sous tes caresses, sous tes coups de reins puissants et tout ça les yeux bandés, faute de pouvoir être attachée...
— En effet, ça t'a fait de l'effet ma tigresse, alors place-toi à plat ventre et laisse-moi faire.
Sans discuter ni même demander son reste, Orphélia descend de mon corps et se place comme je lui ai demandé. Je cherche du regard ce qui pourrait servir de bandeau et je pense que mon tee-shirt fera l'affaire. Je le place devant ses yeux et le noue derrière sa tête, alors que je mordille la peau de son omoplate.
— Place tes mains derrière ton dos et entrecroise tes doigts.
Je retire ma ceinture en cuir qui tenait mon jeans, et le tintement que fait ma boucle en la défaisant fait réagir ma tigresse.
— Ce n'est rien, je vais juste m'en servir pour t'attacher, ok ! lui soufflé-je à l'oreille tandis que sa respiration s'accélère.
Orphélia essaye de suivre mes mouvements et les bruits que je peux faire, comme autant d'indices sur mes actes, mais je dois dire - pour l'avoir déjà vécu - que c'est déstabilisant de perdre tout repère en ne voyant rien, notre écoute s'amplifie et essaye de combler le manque d'images.
Comme je l'ai dit à ma tigresse, je passe ma ceinture autour de ses poignets et serre légèrement pour éviter qu'elle ne tombe aux premiers mouvements. Je prends un mètre de recul pour admirer mon œuvre, et même sans les pieds entravés, Orphélia est déjà magnifique. Sa poitrine se soulève rapidement, je récupère sa pince à cheveux et je m'en sers pour tester sa réactivité. Je la passe sur un de ses bras qui se couvre de frissons et profitant de l'effet de surprise, je claque sa fesse. Orphélia gémit, se contracte et se prépare à la suite. Je balade la pince sur l'autre bras avant de descendre sur sa fesse légèrement rosée, alors que ce nouveau passage trace une ligne blanche, j'attaque ma descente sur le derrière de sa cuisse.
Une nouvelle tape, mais cette fois-ci sur l'autre fesse...
— Humm... laisse échapper Orphélia.
— Tu aimes, hein ? lui demandé-je confirmation à son oreille.
— Oui !
— Je continue alors ?
— Encore, lâche-t-elle juste en sentant ma main caresser ses fesses.
Cette fois-ci, pas de surprise quand j'enchaîne deux tapes sur chacune d'elles et ses gémissements m'encouragent à continuer. Orphélia réalise un de mes fantasmes en me laissant profiter de son corps ainsi. Je la laisse se calmer un peu et reprends la pince que je passe sur la plante de ses pieds, en sachant qu'elle va surréagir, tant elle craint les chatouilles.
Orphélia gigote dans tous les sens et me supplie d'arrêter.
— Tu préfères ça ?
Une nouvelle série de claques sur ses fesses et je sens Orphélia au bord de la jouissance. Je n'aurais jamais cru qu'elle aimerait ça, à ce point.
— Oui Tristan...
Ma main caresse ses globes rougis par la fessée avant de descendre entre ses jambes.
— Ouvre-les pour moi.
Ce qu'elle fait sans discuter et cambre même son dos en attendant mes caresses sur son intimité qui se révèle être trempée de désir.
— Tu as vraiment aimé...
Ce qui était plus une réflexion, que je me faisais à moi-même, vient de passer mes lèvres et Orphélia de me répondre :
— Oh oui, jusque-là c'est divin même.
— Et alors là c'est comment ?
Ma question, mais surtout mon intervention sur son intimité ont eu juste pour réponse :
— Humm... Oh ouiiii...
— Vas-y lâche-toi Orphé.
Et c'est ce qu'elle fait après quelques attentions faites, de son clitoris à son vagin qui se contracte sur mes doigts que je remplace aussitôt par mon membre dur et dressé comme jamais. Ce fantasme n'aura pas eu d'effets, que sur ma belle Orphélia, je bande comme ce n'est pas permis en la voyant se nicher dans le plaisir.
Je pénètre Orphélia en une poussée longue rythmée par ses contractions et qui nous arrachent des gémissements plus proches du grognement à tous les deux, tant cette possession est démente. Je reste niché en elle, sans plus aucun mouvement, le temps que ma tigresse reprenne des forces et quand d'elle-même, Orphélia se met à bouger des hanches, j'ai mon signal pour reprendre mes va-et-vient, accroché à ses hanches que j'ai remontées à la bonne hauteur pour nous, afin que ce moment soit divin. Et il l'est à entendre ma tigresse, tant que mon envie d'elle reprend, accompagné d'un cri guttural pour ma part et d'un long gémissement pour Orphélia qui n'en finit plus de gémir.
Je retire mon tee-shirt de ses yeux et détache les poignets d'Orphélia. Je les lui masse, même si elle m'assure, ne pas avoir eu mal. Et c'est, totalement épuisés et vidés, que nous nous sommes endormis, blottis dans les bras l'un de l'autre.
Je me suis réveillé avant ma Princesse, car j'ai beau être épuisé, je ne perds pas de vue pourquoi nous sommes ici, dans ce lieu symbolique pour nous. J'avais établi tout le scénario dans ma tête, mais rien ne se passe comme je l'avais prévu, et ça me gave...
— Mon amour, ça va ?
— Oui ma Princesse et toi, bien dormi ?
— Comme un bébé ! Par contre toi, ce n'est pas le cas. Qu'est-ce que tu as Tristan ?
— Rien, pourquoi ?
— Attends, tu t'emportes rapidement, tu as des cernes sous tes yeux et quand je me réveille, je te trouve perdu dans tes pensées en grimaçant, alors ?
— Alors... Heu, j'essaye juste de faire de mon mieux, pour que tu ailles bien...
— Oh mon amour, arrête de te mettre la pression. Je vais bien mieux. Je ne fais plus de cauchemars et tout ça, c'est grâce à toi et à ton amour. Tu es tellement attentionné...
Sa main est posée sur ma joue et son pouce caresse ma peau piquante d'une barbe naissante. Je cligne des yeux sous la douceur de ses gestes et me laisse emporter par ce moment de tendresse. Orphélia m'embrasse avec lenteur, ses lèvres sont juste posées sur les miennes et je ferme les yeux. C'est tellement doux, tendre et aimant, que je me sens enveloppé par ce nuage cotonneux qu'a créé mon coquelicot, qui me rassure et me permet de valider ma décision.
De ma main libre, je cherche ma bandoulière en essayant d'être le plus discret possible. Je la repère non loin de la tête d'Orphélia, mais même si mon bras est tendu au possible, ma main n'arrive pas à toucher sa cible. Je vais devoir me déplacer pour y arriver. Putain, faut que j'arrête de flipper et de trembler...
Orphélia ne doit s'apercevoir de rien...
Alors, pour faire diversion et surtout parce que j'en ai envie, j'accentue notre baiser, je resserre mes mains sur sa taille et son dos, empoigne même une de ses fesses à pleine main, sous le léger hoquet de surprise de ma Princesse.
Je veux qu'on perde la tête dans ce tourbillon de sentiments et de plaisir. Je veux qu'elle perde la notion du temps, de l'endroit pour me laisser faire ce que j'ai à faire. L'angoisse reprend possession de la gorge, j'ai peur de tout faire foirer entre nous. Je flippe et pourtant, je ne désire rien de plus au monde.
Alors, dans un sursaut d'énergie retrouvé, je me positionne au-dessus de ma Princesse et atteins enfin mon but. Le sourire me revient et ma confiance aussi en touchant le Saint Graal, tout du moins, cette chose rose qui va changer nos vies.
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Indice sur le prochain chapitre du PDV d'Orphélia
💥 C'est quand... il...
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📍 On se retrouve demain pour le dernier chapitre du Tome 2
😘 Kiss mes T&O-Love
🌸 Kty
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