Tome 2 - Chapitre 53
Tristan
C'est quand... J'envisage l'avenir un avenir radieux !
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Je viens de déposer Orphélia chez la coiffeuse. Elle a envie et besoin de changement, et même si j'adore ses longs cheveux, je comprends sa démarche. Tout ce qui peut lui redonner confiance et le sourire sont bons à prendre.
Un peu plus chaque jour, je retrouve mon Orphélia, ses cauchemars la nuit et ses cris se montrent de moins en moins et la seule fois où cette nuit, elle s'est réveillée, ma tigresse m'a fait l'amour. De façon tendre, elle a recouvert mon torse de baisers, me laissant le temps de sortir de mon sommeil, avant de prendre les choses en mains et de diriger notre câlin. Je sais qu'elle en a besoin et j'adore qu'elle se laisse guider par son envie.
Cela fait une semaine que mon coquelicot s'est fait agresser, une semaine, qu'elle bataille pour surmonter ses peurs et je la retrouve bien là. Se sachant à mes côtés et soutenue, elle reprend le dessus et bien plus vite que je ne l'aurai pensé.
Orphélia a cette force de caractère qui lui permet d'aller de l'avant. Elle a pris le temps de la souffrance, puis celui de l'analyser et maintenant elle est dans sa phase reconquête. Son éducation est tellement ancrée en elle, que ce sont des mécanismes qui se mettent en place tous seuls.
C'est en la voyant prendre petit à petit le pas sur ses peurs, qu'hier, je lui ai posé la question, pendant notre balade sur la plage. Main dans la main et les pieds dans l'eau, nous avons pris l'habitude, depuis notre arrivée, de nous balader ainsi le matin et l'après-midi. Orphélia aime tout autant que moi la mer et l'abandon qu'elle apporte à nos esprits. Nous venions de nous asseoir faces à cette étendue magnifique quand je lui ai demandé :
— Tu te sens bien mon amour ?
— Oui, de mieux en mieux, me répond-elle en relevant sa tête afin que nos yeux se croisent.
— Ton magnifique sourire fait plaisir à voir.
— J'arrive à faire la part des choses, à les classer pour aller de l'avant. Je ne veux pas leur donner la satisfaction de croire qu'ils auraient pu me briser.
— Je te retrouve bien là avec ta force de caractère.
— Le fameux Saint-Péone que tu n'aimes pas ?
— En effet, ce n'est pas la partie de toi que j'aime le plus, ajouté-je dans une grimace qui l'avait fait rire aux éclats.
— Moi non plus, m'avoue-t-elle après s'être calmée, je n'en suis pas fan, mais dans des moments comme celui-ci, il est important pour moi, de me servir de ces mécanismes, afin de reprendre le dessus.
— Je peux te demander un truc qui me chiffonne ?
— Bien sûr mon amour. Ton air fermé me fait peur.
— Ne flippe pas ma princesse, lui assuré-je en embrassant le haut de sa tête. C'est juste que j'ai compris ta façon de faire, mais pourquoi tu ne fais pas pareil pour tes crises ?
Elle me sourit tendrement avant d'enlacer mes mains aux siennes.
— La raison, c'est toi.
— Comment ça, c'est moi ?
Et même si sa réflexion confirme ce que je pensais, je veux qu'elle me l'avoue, qu'on en parle et qu'on puisse enfin tourner la page.
— Tu es la source de mes crises, celles où je puise pour les atteindre.
— Tu veux dire que tes crises sont volontaires ?
— Oui. Elles m'étaient nécessaires pour faire face à ton absence.
— C'est pour ça que tu n'en fais plus ?
— Je n'en ai plus besoin, tu es là. Mes crises me permettaient de te retrouver, de tromper mon mental en croyant que tu étais présent. Les journées étaient dures sans toi, mais je m'occupais l'esprit en travaillant...
— Trop, d'après ce que m'en avait dit ta mère.
— Oui, mais la mise en route de ma boutique était idéale pour que j'arrive à me déconnecter.
— Mais pas le soir, c'est ça ?
— Le soir, je rentrais à l'appart que l'on aurait dû occuper tous les deux, j'étais seule, triste et petit à petit les crises sont devenues de plus en plus fortes en même temps que ton absence se faisait sentir.
— Je suis désolé mon amour.
— Ne le sois pas. Jamais je ne changerai cette période.
— Elle a été tellement dure pour toi, pour moi, pour nous...
— Oui, elle l'a été, mais elle a été nécessaire pour que tu reviennes plus fort, pour que tu guérisses de toutes tes blessures et que tu retrouves goût en l'avenir.
— Et c'est notre amour et notre avenir qui m'ont aidé.
— Certes, mais c'est aussi ta force de caractère Tristan. Peu auraient pu arriver à faire ce que tu as accompli avec le Doc, en si peu de temps.
— J'ai eu de la chance en le rencontrant.
— Tout comme lui. Grâce à toi, il est redevenu celui qu'il avait perdu en route. Tu changes nos vies Tristan.
— Heu...
— Ne sois pas modeste mon amour et accepte-le bien que tu sèmes autour de toi. Tu es un mec en Or et tu ne dois plus jamais en douter.
Après, ce moment chargé d'émotions et de vérités, nous avions fait l'amour sur la plage. Cet endroit étant privé, il nous promettait de ne pas être surpris par des joggeurs ou promeneurs. Et c'est à l'abri des rochers, que nous avions enterré ces derniers fantômes.
Enfin, presque tous...
Une heure plus tard, mes courses terminées, je rejoins mon Orphélia chez la coiffeuse. Elle est assise dans un large fauteuil en cuir noir, elle tient une tasse de café, je suppose et me tourne le dos. Je m'approche d'elle et avant qu'elle ne me devine, je l'embrasse tendrement dans le cou.
Elle n'a pas sursauté, n'a pas perdu son sourire et je sais qu'elle m'attendait, alors qu'elle me confirme avoir ressenti ma présence avant même que je ne l'embrasse. Notre lien est redevenu si fort entre nous, que je suis heureux de cette semaine que l'on s'accorde, rien que tous les deux.
— Tu aimes ?
Orphélia s'est levée et se tourne face à moi pour que je puisse voir sa métamorphose. Ses cheveux sont bien plus courts que je ne l'avais imaginé. Mais ce carré la rend encore plus femme et je la trouve très sexy ainsi. Elle a dû s'en rendre compte, car son sourire illumine son visage.
— Visiblement tu aimes mon amour, me glisse-t-elle à l'oreille tout en collant son corps au mien.
— Tu es magnifique et j'espère que tu as déjà payé...
— Oui Tristan, nous pouvons partir tout de suite !
Je n'attends pas plus et après avoir salué sa coiffeuse, nous arpentons les rues, main dans la main, afin de rejoindre la voiture.
— Tu cherches quelque chose, me demande-t-elle avec un sourire coquin.
— Visiblement la même chose que toi ma tigresse.
Son éclat de rire est une réponse bien suffisante et mon envie de trouver cette ruelle qui pourrait nous accueillir se fait encore plus forte.
— Sinon, il nous reste la voiture, glousse-t-elle en voyant que je ne trouve pas un endroit qui serait assez discret.
— Hum... La voiture. Pourquoi pas, mais j'aurais voulu... Là, regarde cette impasse.
Son regard se noie de désir et je sais qu'elle approuve mon choix et encore plus, quand c'est elle qui me tire par la main. Nos corps collés dissimulent notre acte.
— Tu as bien fait de mettre une robe.
— Hum...
Mes mains glissent sous le tissu fluide, alors que ma bouche couvre son cou de baisers. Orphélia a noué ses bras derrière ma nuque et vient d'enrouler ses jambes autour de ma taille, après que je l'ai soulevé, en empoignant ses fesses à pleines mains. Nos regards se verrouillent et échangent notre désir mutuel, tandis que je m'enfonce en elle dans une poussée soutenue et longue. J'ai besoin de l'emplir entièrement pour calmer le feu qui est né dans le salon de coiffure. Et si j'en crois le long gémissement de ma tigresse, ainsi que les ongles qu'elle a plantés dans ma nuque, elle est tout aussi satisfaite que moi de ce mouvement.
Je ne bouge pas, savourant ce moment intense, que nous partageons à travers nos regards, nos frissons et je suis presque sûr qu'il suffirait à nous faire jouir, tant ce que nous ressentons est profond. L'idée de lui plaquer les mains au-dessus de sa tête n'arrange rien. Mes doigts se scellent aux siens tout comme ses pieds qui se croisent derrière mon dos pour apporter plus de tenue et de stabilité à notre position. Ce n'est pas la première fois que je la prends ainsi, mais nous avons retrouvé une telle intensité et complicité que chaque acte en est décuplé. Aussi, mon premier mouvement de bassin nous sort de notre bulle et nous arrache un gémissement profond.
— Oh oui ! Tristan...
— Orphélia !
Je prononce son prénom, alors que je m'enfonce en elle et que j'entame des va-et-vient rapides, sûrs et qui font grimper notre envie à une vitesse bien trop importante pour que je tienne longtemps. Mais la longueur n'était pas le but recherché. Alors, je n'essaye même pas de calmer mon envie d'elle. Je continue à la pénétrer sans relâche. Les muscles internes de ma Princesse se crispent me prouvant le plaisir immense qu'elle ressent elle aussi.
— Je vais...
— Oui mon cœur... arrêté-je tous mouvements pour lui répondre et savourer la présence au plus profond de son antre. Moi aussi...
— Reste encore un peu comme ça, me colle-t-elle encore plus à elle en appuyant ses pieds contre mes reins.
— Je t'aime tellement.
— Je t'aime mon amour.
Nos yeux restent verrouillés pour ne pas perdre cette connexion intense entre nous. Notre lien invisible ayant noué nos mains jointes. Je suis à elle, elle est à moi et ceci ne pourra jamais être détruit. Et c'est fort de cet amour que je reprends notre désir en mains par une lenteur infinie, ce qui nous arrache un gémissement profond.
— Je t'aime.
— Je t'aime.
Ces trois petits mots et pourtant si important, que l'on répète à chacune de mes intrusions, yeux dans les yeux. On en a oublié le lieu et le temps. Seul notre amour et notre plaisir comptent. Aussi, je me laisse guider par l'intensité de ses iris noisette qui se parent d'une multitude d'éclats ambrés, rendant son regard si intense que je me perds dans cette profondeur qui m'attire vers le fond et au plus profond de son être. Ma jouissance se délivre dans ce dernier accès à son être. Orphélia me suit et spasme autour de mon membre qui se relâche et accepte avec désir le massage offert par sa jouissance, qui entraîne une énième poussée sans m'être retiré, afin d'atteindre son extase.
Nous avions envie de nous perdre l'un dans l'autre et nous avons trouvé le fondement même de notre amour dans cet acte qui se voulait primitif et rapide.
— Je t'aime à l'infini, mon amour.
— Je t'aime à la folie, mon cœur.
Nos lèvres scellent cette promesse d'amour et l'enferment au plus profond de nous. Un endroit où personne ne pourra le trouver et encore moins le détruire.
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Indice pour le prochain chapitre
C'est quand... Orphélia me...
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💥On se retrouve demain à 18 h 00 pour la suite
😘 Kiss mes T&O-Love
🙏 Prenez soins de vous et restez chez vous.
🌸 Kty
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