Tome 2 - Chapitre 52
Tristan
C'est quand... On profite, tranquillement de rester au lit !
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Les rayons du soleil emplissent la chambre et lui apportent cette clarté chaleureuse que j'aime tant en même temps que la douce mélodie venant de la mer et le corps de mon coquelicot entre mes bras, le voilà mon paradis.
Je n'ai besoin de rien d'autre.
— Bonjour mon amour.
Je tourne la tête vers elle et son sourire radieux m'accueille, ainsi que ses lèvres, qui viennent se poser sur les miennes.
— Bien dormi ma Princesse ?
— Dans tes bras, toujours.
Même si ce n'est pas l'exacte vérité, je vais faire comme si, pour ne pas la mettre mal à l'aise. Cette nuit, Orphélia a beaucoup bougé, gémit et même crié à deux reprises. Je l'avais serrée dans mes bras, je l'avais calmée en lui parlant doucement, je l'avais bercée en la maintenant contre mon corps quand elle avait hurlé sa détresse. Et en y repensant, je ne peux empêcher une grimace douloureuse de passer sur mon visage tant, sa souffrance me fait mal.
— Tu m'as entendu ?
— Oui.
— Je suis désolée mon amour.
— Ne dis pas n'importe quoi. C'est normal, il faut que tu expulses ce traumatisme. Allez viens.
Je passe ma main sur sa joue dans une caresse puis derrière sa nuque dans un mouvement doux pour l'attirer à moi et pour justement lui éviter de cogiter, de s'en vouloir et de culpabiliser, je l'embrasse tendrement. Je me redresse avant de me placer au-dessus d'elle en appuie sur mes avant-bras, pour éviter de trop peser sur son corps encore meurtri par endroits. Les traces de son agression ont disparu en grande partie, seules, quelques-unes persistent et notamment, les traces qui se situent autour de son cou et de ses épaules. Je les lui embrasse, lui provoquant de légers frissons, que je prolonge du bout de ma langue, essayant par cet acte doux de remplacer et de lui faire oublier, les gestes agressifs de l'autre brute.
Orphélia, après deux jours d'appréhensions, face à mes tentatives de contacts sur sa peau, m'a laissé l'apprivoiser et accepte que je m'occupe d'elle et de son corps depuis que nous sommes arrivés. C'est un tel bonheur de la couvrir de baisers, de caresses et de lui faire à nouveau l'amour, que je ne vais pas nous en priver.
Tout en semant un collier de baisers, ma bouche descend vers sa poitrine, alors que je sens Orphélia se dandiner sous mon corps. Je relève la tête pour la questionner du regard auquel elle répond par un sourire enfantin, avant de me dire d'une petite voix étouffée et gênée :
— Je dois aller faire pipi.
Je réponds à son sourire en y ajoutant ce qu'il faut de malice. Avant de me redresser entre ses jambes et de descendre mes mains sur ses côtes, puis sur sa taille, la faisant frissonner, mais aussi se contracter en fronçant légèrement les sourcils.
Je suis un sale gosse, je sais, mais j'ai besoin de la taquiner, de retrouver notre complicité.
— Alors comme ça, ma Princesse à une envie pressante, lui soufflé-je sur le ventre. Pressante à quel point ?
— Tristan, tu oublies tout de suite cette idée, se marre-t-elle déjà, alors que je n'ai fait qu'effleurer sa peau de mon souffle qui se couvre de chair de poule. Sinon...
— Sinon quoi ?
— Sinon, je vais pisser dans le lit...
— Très classe ça, plaisanté-je à mon tour.
— Que veux-tu de nos jours, les princesses ne sont plus ce qu'elles étaient !
— Et dire que je pensais en avoir une dans mon pieu...
— Allez bouge, me rappelle-t-elle de l'urgence en me tapant sur le bras.
Je me décale sur le flanc en soufflant et tout en appuyant ma tête sur ma main, je la regarde se lever et se dépêcher d'aller aux chiottes. En effet, il y avait urgence... Mais qu'est-ce que j'aime la retrouver espiègle et rieuse et si pour ça je dois jouer au gamin pourri, je ne vais pas bouder mon plaisir.
Mes yeux se posent sur elle et le flash du matin de son anniversaire me revient...
C'est ce matin-là, et à cet endroit précis, que ma tigresse m'avait offert un strip-tease.
Et quel strip-tease...
Mon manche aussi se souvient de ce bon moment apparemment si j'en juge par sa réaction.
— Soulagée ?
— Humm, ça fait du bien, m'avoue-t-elle en coquelicotant.
Je m'allonge sur le dos mes mains derrière la tête en croisant son regard reflétant son envie et je devine aisément son désir de se placer à califourchon sur moi. C'est tout Orphélia ça, ses joues sont rosies de son aveu, alors que son corps magnifiquement nu se trouve au-dessus du mien.
— Tu es déjà bien en forme, remarque-t-elle en ondulant son bassin sur mon érection, dis-moi à quoi tu pensais, veut-elle savoir d'une voix chaude, avant de capturer un côté de sa lèvre inférieure.
— Toi... Nue...
— Comme tous les matins mon amour, mais cette étincelle dans tes yeux...
— Tu te souviens du matin de ton anniversaire dans cette même chambre.
Ses joues passent au rouge carmin en se souvenant sans doute de ce qu'elle avait fait.
— Moi... Nue...
— Tu vois, toi aussi tu t'arrêtes là, me marré-je en agrippant ses hanches de mes mains, pour suivre ses ondoiements sur ma queue qui ne rêve que de la pénétrer.
Pas pour longtemps...
— Qu'est-ce que tu fais Princesse ?
Orphélia ne me répond pas. Alors qu'elle se détache de mon corps, l'abandonnant à cette promesse de plus, avant de se reculer entièrement. Sans jamais me quitter du regard, elle se place à quatre pattes entre mes jambes et entame un retour en arrière, tout en ondulant félinement son corps.
Elle descend du lit avec grâce...
— Orphélia...
— Chut mon amour.
Son doigt accompagne sa commande et d'un geste lent et sensuel, il termine sur ses lèvres en me soufflant un nouveau chut, plus évocateur de désir que l'autre, avant de terminer dans sa bouche, qu'elle laisse entrouverte, comme si elle voulait me happer tout autre chose. Je suis déjà dans un état pas croyable, alors quand elle enroule sa langue autour, qu'elle le suce lentement, puis qu'elle effectue des longs va-et-vient, je ne retiens plus ma main qui se saisit de mon manche et me branle avec toute l'envie procurée par ma tigresse.
Les étincelles qui constellent ses iris noisette, me prouvent à quel point, ce que voit ma tigresse lui plaît et elle n'est pas en reste, quand sa main remonte le long de son ventre pour terminer sur son sein qu'elle malaxe dans le creux de sa paume avant d'en tirer la pointe qui avec envie se dresse sous ses deux doigts qui le malmènent. Un râle de plaisir nous échappe et je sais ce qu'elle est en train de faire, en la voyant reculer encore.
Elle me refait son strip-tease mais à l'envers.
Et ma théorie est validée, quand je la suis du regard jusqu'à son dressing. Je me redresse dans le lit et à mon tour prends la même position, c'est-à-dire à genoux, les jambes écartées, alors que mon manche est toujours niché entre mes doigts. Je ne quitte pas du regard la pièce en attendant qu'elle apparaisse à nouveau, mais si j'ai tout bon, ma tigresse sera maintenant vêtue de splendides dessous, d'un porte-jarretelles et de bas.
Le spectacle que me renvoi mon Orphélia est largement à la hauteur de ce que j'en attendais. Elle est juste magnifique dans cet ensemble noir, qui lui ressemble par son côté sage et à la fois son côté sexy. Les deux composants de ma petite femme. Je me félicite de le lui avoir acheté dans cette boutique de lingerie de luxe.
Elle n'avait pas encore trouvé l'occasion de le porter. Mais qu'elle ait eu l'idée de l'emporter pour notre week-end, me réjouit. Je sais qu'Orphélia est comme moi et que le sexe et l'abandon total à l'autre lui permettront d'aller mieux. Alors je la regarde sans bouger, lui laissant l'initiative de ce moment qu'elle a eu envie de revivre pour mon plus grand bonheur.
Pourvu qu'elle y arrive et qu'elle ne flanche pas en repensant à son agression.
Orphélia se stoppe et ma peur ne fait que grandir en moi, au point où j'arrête de me branler en attendant la suite. Non, non, mon Orphélia, ne panique pas, regarde-moi, essayé-je de lui faire comprendre mentalement. Son abandon était tellement beau, la promesse d'un moment torride, était tellement fort, que je voulais qu'elle s'abandonne à tout ce qu'elle devait ressentir comme sentiments pour nous. Je devais intervenir sous peine que tout parte en vrille.
Mais comment ?
La rejoindre et la caresser pour que le plaisir l'emporte sur tout le reste ? La regarder le plus intensément possible pour lui redonner confiance et qu'elle termine seule ce moment dont elle va décider de refaire sien ?
Tant de questions et plus encore tournoient dans ma tête quand un mouvement, un son, une position, me permet de me rendre compte que j'étais bien loin de la vérité, très loin de tout ce que je venais d'envisager.
Mon Orphélia, mon unique...
La chambre se remplit des notes de la musique qu'elle a choisie dans son téléphone, alors qu'elle a connecté à l'enceinte de la salle de bains.
« She makes the hairs on the back of my neck stand up
Elle me fait hérisser les poils de mon cou
Just one touch
Juste une caresse
And I errupt like a volcano and cover her with my love
Et je bous comme un volcan en éruption et je le couvre avec mon amour »
My sexy love...
Voilà le choix de ma tigresse, qui contrairement à ce que j'ai pu appréhender, n'était pas du tout en train de paniquer, mais juste en train d'attendre que la musique commence. Car là, je peux voir toute la motivation, le désir et les étincelles jaillir de ses prunelles couleur miel. Elle se cambre, prend une position lascive contre le chambranle de la porte avant de lever ses bras et de fixer ses mains au montant de la porte. Orphélia suit le rythme de la musique, elle descend et remonte le long du montant et chacun de ses mouvements se terminent jambes pliées et ouvertes.
Le spectacle qu'elle m'offre est à la hauteur de son abandon.
Ma tigresse ne doute plus et se laisse guider par la musique et son envie. Qu'est-ce que j'aime ça. Je n'ose même pas me branler de peur d'éjaculer en deux secondes.
Je la regarde se déplacer, tout en chaloupant des hanches, alors qu'elle se dirige vers sa commode, Orphélia récupère son fauteuil qu'elle déplace un peu, mais qu'elle fait pivoter vers moi surtout. Je comprends son intention mais n'anticipe pas sa demande. C'est ma tigresse qui dirige et je la laisse faire. Prendre ses propres décisions, être maître de ce qui va suivre va lui redonner confiance et il me suffit de plonger dans ses iris noisette pour en être convaincu.
— Tristan...
Sa voix est cassée, sans doute dû aux cris de cette nuit, mais aussi au désir qui la consume. Ce feu qui brûle en moi est le même qui a pris naissance dans le corps de ma petite femme.
Et à cet instant, dès plus charnel, je me fais une promesse. Une de celle qui guide un avenir et je vais tout mettre en œuvre pour la tenir.
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Un souvenir tellement prenant qu'ils revivent avec tellement d'envie et de désir...
Un retour aux sources qui va leur être bénéfique.
Rien de tel pour se reconstruire.
#CQOSA #ROMANDAMOUR
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Indice pour le prochain chapitre
💥 C'est quand j'envisage...
📍 On se retrouve demain à 18 h 00 pour un nouveau chapitre de Tristan
😍 Kiss mes T&O-Love
🌸 Kty
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