Tome 2 - Chapitre 46
Tristan
C'est quand... Je suis partagé !
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NDA : Désolé pour celles qui ont attendu ce chapitre hier, mais j'ai eu un gros coup de fatigue, mais comme je sais que vous l'attendez, j'ai pris sur moi et je vais essayer aussi de vous poster un chapitre de Cam' et Lola... Gros bisous mes coquelicots d'amour
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J'avais vu juste, en pensant qu'il y avait un souci avec ma douce, et franchement j'aurai préféré me tromper. Je caresse sa joue, alors qu'elle se repose et s'apaise. Elle s'accroche à moi, et j'ai beau lui dire que je ne partirai pas, elle s'agrippe à s'en faire mal sans doute, les jointures de ses doigts blanchissent, mais rien ni fait, elle ne veut pas desserrer sa poigne.
— Orphélia, je ne vais nulle part. Essaye de dormir.
— Non, je ne veux pas...
— Tu devrais pourtant.
— Dès que je ferme les yeux, je le vois...
Je vais pour lui répondre quand on frappe à la porte.
Elle desserre son emprise sur ma main à contrecœur, et tout en grimaçant, alors que je me relève et que ce simple mouvement du matelas lui arrache des signes de douleurs, Orphélia me dit d'une voix faible :
— Fais vite mon cœur.
— Je vais juste ouvrir, ça doit être tes parents.
Je me dirige vers la porte et en effet, ce sont bien eux, Maddie a les yeux rougis tandis que Gildas a les traits tirés. Il me salue avant de me demander :
— Comment va-t-elle ?
— Elle refuse de dormir, elle le voit dès qu'elle ferme les yeux et a peur si je la laisse seule.
— J'ai prévenu la police, ils vont passer prendre sa déposition, tu penses qu'elle va pouvoir leur parler ?
— Oui ! Elle est déterminée et a même relevé des indices pour qu'on puisse l'identifier.
— Très bien, je reconnais bien ma fille là.
— Mouais, en attendant, on devrait y aller !
Au même moment, j'entends Orphélia m'appeler et je ne les attends même pas, ils connaissent le chemin après tout, et parce que je suis contrarié, énervé et fatigué, j'ai dû mal avec la phrase de Gildas. Sa fille s'est fait agresser, elle a failli se faire violer et lui tout ce qu'il retient, c'est qu'elle s'est comportée en Saint-Péone.
— Ne t'agite pas je suis là !
— Tristan ne m'abandonne pas...
— Jamais mon amour.
Je l'embrasse doucement sur ses lèvres sèches et fendues. Elle reprend mes mains dans les siennes et je me rassois à ses côtés.
— Tes parents sont là.
Elle incline la tête et me regarde à nouveau.
— Tu restes avec moi, même quand les flics seront là.
— Je ne sais pas si j'aurais le droit...
— Je les connais Tristan, il n'y aura pas de problèmes pour que tu restes. Comment tu te sens ma fille ?
— Mal...
— Je sais, vu les marques, je me doute. Je te promets de remuer ciel et terre, pour le retrouver et il va payer.
— Papa...
— Oui désolé, je m'emporte, mais je ne peux pas supporter qu'on te fasse du mal.
— Tiens ma chérie, bois, ça te fera du bien, ajoute sa mère en lui tendant une tasse de tisane.
Je l'aide à se rasseoir un peu, Maddie glisse un oreiller derrière elle et je me demande encore, comment elle a fait pour tenir le coup, tant que je n'étais pas là, comme si elle s'était mise en mode « défense » et qu'elle s'était interdit de ressentir tout ce qu'elle avait vécu avec cette agression. Le Doc m'en avait parlé un jour pour expliquer certains comportements : la résilience. Voilà donc, ce qu'avait fait ma petite femme, jusqu'à ce que je sois à ses côtés, avant de se laisser aller à ce qu'elle a vécu, aux douleurs qu'elle ressent, à la peur qui la tenaille. Une chose est sûre, si Gildas ne le trouve pas, moi je le ferai et me chargerai de lui faire passer l'envie de maltraiter des nanas ou de vouloir les violer...
Je frissonne, rien qu'en pensant, que c'est une chose qui aurait pu arriver, ma douce aurait pu être violée, sans l'intervention de cette personne, d'ailleurs maintenant que j'y pense, je n'ai même pas demandé à Orphélia, si c'était un homme ou une femme.
— Mon amour, ça va tu n'as pas trop mal comme ça ?
— Ça peut aller...
— Dis-moi, tu ne m'as pas parlé de la personne qui t'a secourue ?
Son regard affolé et la grimace que fait Maddie, quand je la regarde, ne présument rien de bon.
— Il y a un souci Maddie ? lui demande Gildas.
— Heu non ? Pourquoi ?
— Vu votre réaction et celle de Orphélia ! Vous vous êtes tendu toutes les deux.
— C'est juste de repenser à tout ça...
— Orphélia ? Qu'est-ce que tu me caches.
— Rien...
— Je veux la vérité ! insisté-je.
— Tristan, elle est fatiguée, tu devrais...
— Maddie, plus vous insistez et plus je sais que c'est important.
— Laisse maman... Tôt ou tard, il saura.
— Alors ?
— Promets-moi d'abord de ne pas te mettre en colère.
— C'est exactement, le genre de phrase qui...
Mon téléphone sonne et je reconnais la sonnerie de Tarik.
— Salut mec...
— Comment va Orphélia ? me demande-t-il inquiet. Elle n'est pas trop bouleversée ou blessée ?
— Tarik, comment es-tu au courant ?
— William vient de nous le dire, et avec Lina, on voulait...
Je raccroche et fixe ma petite femme. Ma mâchoire se serre en même temps que mes poings, quand je peux lire dans ses yeux toute la détresse qu'elle ressent.
— C'est lui ? Hein ?
— Oui, répond-elle d'une petite voix.
— Putain de bordel de merde !
— Calme-toi Tristan...
— Que je me calme Maddie ? Vous voulez rire là !
— Qu'est-ce qui se passe ? demande Gildas qui était sorti de la chambre pour prendre un verre visiblement.
— Vous n'avez qu'à demander à votre fille. Apparemment, elle est encore en mode Saint-Péone. Quand tu seras redevenue ma petite femme, tu me feras signe !
Je sors en trombe de la chambre.
Je ne veux pas entendre les supplications de Orphélia ni ses pleurs. Putain ! C'est ce connard qui l'a sauvé.
Je claque la porte et dévale les escaliers, je dois respirer, je dois sortir, j'étouffe là. En moins de temps pour le dire, je me retrouve sur le trottoir et hurle toute ma haine. Putain ça aurait pu être n'importe qui, mais pas lui...
Comment Orphélia a-t-elle pu me taire une telle information ?
Même si elle connaissait ma réaction, elle aurait dû me le dire. Pourquoi ne l'a-t-elle pas fait ? Est-ce qu'elle me cache d'autres choses ? J'ai la sale impression que William est toujours entre nous en ce moment.
Après avoir été là, pendant une de ses crises, après l'avoir embrassé, après l'avoir - va-t'en savoir quoi - alors qu'elle était engluée dans ses angoisses, même si Orphélia me jure qu'il ne s'est rien passé, j'ai vu à quel point, elle pouvait être inconsciente de ce qui se passait pendant sa crise au centre, alors comment je peux être sûr qu'il n'en a pas profité ? Jusqu'à maintenant, j'avais essayé de repousser toutes ces suspicions, toutes ces questions, mais là, après avoir appris qu'il était encore là, alors qu'elle avait besoin d'aide, je me dis que c'est tout sauf du hasard, et qu'il soit camé ou pas, je n'en ai rien à foutre si je le trouve sur mon chemin, je le démonte.
Je vais le dégommer pour être ce mec qui arrive à semer le trouble dans notre couple. Il se pose là, s'insinue entre nous, et toutes nos prises de tête sont à cause de lui, parce qu'on parle de lui, parce qu'on envisage pleins de situations avérées ou non, et qu'il est tellement présent, qu'il vivrait avec nous, que ça serait pareil.
Je marche sans but, si ce n'est de me calmer, de faire redescendre la colère. Et la suite, s'impose à moi comme une évidence.
— Doc !
— Salut Tristan.
— J'ai besoin de ton aide...
— Qu'est-ce qui t'arrive ? On doit se voir demain matin, ça ne peut pas attendre ?
— Orphélia a été agressée...
— Merde ! Comment va-t-elle ? Elle est dans quel hôpital ?
— Aucun, elle est à l'appartement.
— Tristan, elle doit voir un docteur...
— Je sais, il va passer chez nous. Tu peux venir ?
— Bien sûr, je pars tout de suite !
— Merci Doc.
Et tout en lui racontant ce qui lui est arrivé, je sais que je dois retourner auprès d'elle, le docteur va passer et je ne veux pas le rater, je ne tiens pas à ce qu'elle me mente encore une fois. Alors c'est d'une foulée rapide et déterminée, que je rejoins l'appartement. Ma haine envers ce connard n'a pas diminué, mais s'il y a une chose, que j'ai apprise avec le Doc, c'est que rien ne s'arrange sans discussion. Alors dès que j'aurai la certitude que Orphélia va mieux, je la kidnappe et nous partons pour la Lavandine, comme c'était prévu à la base. Nous devons nous retrouver, parler, faire le point et pour ça, nous avons besoin de n'être que tous les deux.
J'ouvre la porte et découvre que mon salon s'est bien rempli. Tarik, Lina et Dimi sont venus nous soutenir. Je les salue, avant de rejoindre la chambre, alors que deux policiers attendent dans la cuisine. Quand j'entre, je trouve Gildas qui fait les cent pas, Maddie qui pleure et tient la main de ma petite femme.
Elle pleure sans bruit et ses yeux explosés qui croisent les miens me broient le cœur. J'ai mal réagit, je le sais, mais maintenant je suis là.
— Maddie, Gildas, vous pouvez nous laisser seuls, s'il vous plaît ?
— Heu... Oui, bien sûr.
Gildas râle, mais Maddie le tire par le bras pour sortir. Ma douce ne me lâche pas du regard et je sais qu'elle s'inquiète de savoir ce que je vais dire.
— Tristan.
— Chut...
Je me couche à côté d'elle, lui ouvre mes bras et la laisse se blottir contre moi dans une position supportable pour elle. Quand elle arrête de bouger, je resserre tendrement mes bras autour de son épaule et de sa taille et l'embrasse avec douceur. J'ai besoin, qu'on soit à nouveau connecté, que notre amour retrouve cet échange entre nos deux cœurs.
Que notre lien se régénère.
— Je t'aime mon amour.
— Je t'aime tant mon cœur.
— J'ai mal réagit...
— Je suis désolée...
Je place mon index sur sa bouche, je ne veux pas qu'elle se fatigue en excuses, mais mon coquelicot fragile est aussi une femme de caractère, et elle me le prouve encore une fois.
— On doit parler Tristan, et il n'est pas question, que tu fasses un monologue.
— Je sais, mais avec tout ce monde et le toubib qui doit passer...
— Il est déjà venu.
— Quand ? Je suis parti que dix ou quinze minutes...
— Une heure.
Je me redresse sur mon bras replié pour voir si elle plaisante. Mais son regard triste me prouve le contraire.
— Je n'ai pas pu partir autant de temps !
— Regarde ton portable et tu verras que je ne te mens pas. Tarik et Dimi allaient partir à ta recherche tant on était inquiet, tu ne répondais pas...
— Désolé, il était sur silencieux. Je voulais réfléchir... Excuse-moi mon amour, je suis qu'un con. Au lieu de rester avec toi, de te...
— Arrête Tristan, j'aurai dû t'en parler. Je voulais juste me reposer un peu avant, car je sais que cette discussion sera longue et va nous demander beaucoup d'attentions.
— Si tu es d'accord, dès que tu auras parlé aux flics et que tu auras repris des forces, nous partirons, que tous les deux à la Lavandine.
— Oh oui, mon cœur...
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Ça y est la bombe est lâchée 💣🚨
Tristan sait maintenant qui a sauvé Orphélia de son agresseur 😱😳😨
Forcément, comme on pouvait le penser, il est en colère et pour éviter de péter un câble, il préfère sortir pour faire le vide et se calmer.
Pourvu que Tristan ne tombe pas sur William 😡😡
Mais parce que son amour pour Orphélia sera toujours le plus fort, il passe sur sa colère et va la rejoindre💖💖
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On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour 📚📝
Pensez à cliquer sur l'étoile ⭐
Bonne soirée mes T&OLOVE. Je vous Kiss 😘😍
#CQOSA #ROMANDAMOUR
Kty. Auteure 🌸💖
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