Tome 2 - Chapitre 42
Tristan
C'est quand... Je cherche une voiture.
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Ce matin, je me suis levé en même temps que Orphélia, et pourtant, je ne l'accompagne pas à la boutique. Non, aujourd'hui, j'ai bien mieux à faire et je suis impatient, que Tarik vienne me chercher. J'espère vraiment que Tom aura la voiture que je recherche, comme il me l'a confirmé au téléphone, parce que j'en peux plus, de devoir toujours demander de l'aide. Se rendre à pied à la boutique ne me dérange pas, au contraire j'aime ce moment de complicité avec ma princesse, avant qu'elle ne commence le travail. Mais demander à Tarik, Dimi ou Lina de venir me chercher, à chaque fois, me gonfle au plus haut point, j'ai besoin d'être indépendant et de pouvoir bouger, comme bon me semble. Avec un peu de chance, demain, je pourrai me rendre chez le Doc sans avoir besoin d'un taxi, qui à chaque fois me coûte une blinde, au passage ! Heureusement, que j'ai pu relancer mes clients et que le boulot tourne bien de nouveau. C'est vraiment un plus de pouvoir travailler de chez soi.
— Tu m'as l'air de très bonne humeur ?
— Genre, comme si d'habitude je fais la gueule !
— Sans avoir eu ton réveil câlin ? C'est rare, me fait remarquer Orphélia en se marrant.
— D'ailleurs à ce propos, sache que ce soir, tu vas devoir assurer ma tigresse ! lui assuré-je en passant derrière elle.
— Assurer quoi ?
— Fais ta maligne, tu le sais très bien !
— Moi j'étais prête, tu n'avais qu'à te lever un peu plus de bonne heure, me nargue-t-elle au travers du miroir de la salle de bains.
— Tu sous-entends, que je n'ai pas eu de câlin ce matin, parce que j'ai mal géré mon temps ?
— En substance, c'est ça !
Je me place derrière Orphélia, crochète mes bras autour de sa taille, avant de lui demander avec un sourire en coin.
— Et dans l'absolu, c'est quoi la véritable raison ?
— J'ai mes ragnagnas, fait-elle en grimaçant.
— Ah ok ! Ben en voilà une de bonne raison. Ça va tu n'as pas trop mal ? m'assuré-je en posant mes mains à plat sur son ventre.
— Non, mais attends-toi à ce que je sois un brin pénible, s'amuse-t-elle.
— À quel point ?
— Au point que le mois prochain, tu sauras précisément quand elle commence.
— Donc, ta prise de tête d'hier soir, sur mon manque de rangement, était à mettre sous le coup de tes règles ou pas ? me renseigné-je en me marrant.
— Je ne t'ai pas pris la tête, hier.
— Ah non ?
Je sème sur la peau sensible de son cou, un collier de bisous, ce qui adoucit un peu ma princesse.
— Oui bon, un peu. Mais maintenant tu sais pourquoi. Ça n'empêche, que tu dois tout de même ranger tes fringues, et mettre au sale tes chaussettes et tes caleçons.
— Je vais essayer d'y penser...
Sauvé par le gong, quand j'entends frapper à la porte, je lui fais un clin d'œil accompagné d'un sourire ravageur, et je vais vite ouvrir avant que ma tigresse ne me réponde. J'ouvre la porte, lui tend la main pour le saluer et l'invite à entrer.
— Salut mec. Salut Orphélia, lance-t-il dans sa direction.
— Café ?
— Ouais pourquoi pas !
Tarik tourne sur lui-même, tout en regardant l'appartement.
Bon, ce n'est pas celui de Dimi, mais je dois avouer, qu'on s'y sent plutôt bien. C'est notre petit cocon. Cependant, je dois reconnaître que je m'y sens un peu à l'étroit. C'est sur à la base, il ne devait qu'accueillir Orphélia, et pour elle seule il était suffisant. Mais j'ai besoin d'espace, et au moins d'un balcon pour pouvoir me trouver à l'extérieur. Celui-là n'en a même pas un, ni une vue sur la nature pour me permettre de m'évader et de faire le vide.
Après la voiture, cela va être notre prochain sujet de recherche. On est d'accord avec Orphélia sur ce que l'on veut comme bien, alors pendant qu'elle bosse à la boutique, je vais me charger de le trouver.
— C'est mignon chez vous !
— Un peu petit, mais chouette, argumente ma petite femme.
— Ouais, c'est vrai que c'est un peu juste pour deux.
— C'est pour ça qu'on cherche un nouvel appartement.
— Tu n'as personne dans tes connaissances Tarik, qui connaîtrait un bien comme celui de Dimi ?
— Heu non, mais si j'entends parler d'un truc, je vous le dis !
Orphélia fini de se préparer dans notre chambre, le temps qu'on boive notre café. Tarik sort son paquet de clope et m'en tend une, quand ma douce vient nous rejoindre dans la cuisine.
— Désolé Tarik, on ne fume pas dedans, lui annonce-t-elle, avec un grand sourire.
— Et moi, je ne fume plus, même si celles après le café et celles après l'amour, sont celles qui me manquent le plus !
— Tu as arrêté depuis longtemps ?
— Quand il m'a rencontré, ajoute Orphélia avec fierté en m'offrant un baiser léger.
— L'amour et ses mystères, me balance Tarik.
— Tu l'as dit vieux !
Et c'est en se marrant que l'on quitte l'appartement.
Orphélia préfère se rendre à pied à la boutique et refuse que Tarik fasse un détour pour la déposer. Une vraie tête de mule quand elle s'y met. Je l'embrasse amoureusement, avant de lui dire :
— Tu vas me manquer.
— Toi aussi, fais attention, et pense à me téléphoner, quand vous serez arrivés.
— Oui ne t'inquiète pas, ça va aller !
Elle lance un salut de la main vers Tarik, m'embrasse encore une fois, puis se détache de mes bras.
Putain, elle me manque déjà...
Depuis le centre, c'est la première fois, que nous allons passer la journée chacun de notre côté, et ça nous fait drôle. Mais si je veux pouvoir emmener Orphélia à la Lavandine vendredi soir, afin d'y passer le week-end, je n'ai pas d'autre choix, que d'aller chercher la voiture aujourd'hui.
Orphélia n'est pas au courant pour notre week-end, j'ai mis ça au point avec sa mère hier, qui veut bien la remplacer samedi à la boutique.
— Tu es bien cramé mon pote, se marre Tarik, quand je monte enfin dans sa bagnole.
Je n'arrivais pas à quitter mon coquelicot des yeux.
Cette nouvelle robe rouge a fait son effet sur moi, elle est juste magnifique dedans. Ses cheveux détachés virevoltent au gré de la brise matinale. Et je ne suis pas mécontent d'avoir insisté, pour qu'elle prenne sa veste en jean.
— Ouais, c'est vrai et tu veux que je te dise ?
— Dis, même si je pense savoir !
— Je suis tellement heureux avec elle, que je m'en fous de passer pour un canard.
Je checke le poing qu'il me tend, et Tarik me balance un grand sourire avant de me répondre :
— Tu as bien raison. Tu as trouvé une vraie perle ! Normal que tu en prennes soin.
L'autoradio crache des morceaux de rock et après trente minutes de route, nous voilà arrivés devant le garage de mon pote.
— Regarde, dis-je à Tarik en lui montrant une voiture du doigt.
— Ah ouais quand même. Tu t'es fait plaisir mon salaud !
— Elle est dingue ! C'est exactement le modèle que je voulais.
Je n'en reviens pas, je fais plusieurs fois le tour avec un sourire qui étire mes lèvres, je caresse la carrosserie, regarde à travers les vitres. J'en suis déjà dingue et je n'ai qu'une envie, c'est de l'essayer.
— Salut les gars !
Tom s'approche de nous en tenant un trousseau de clés à la main.
— Alors, elle te plaît ?
— Si elle me plaît ? Putain je l'adore. Regarde-moi cette coupe, ces lignes, cette peinture brillante, cette couleur et ces jantes...
— Bon, je crois que j'ai ma réponse.
Il me tend les clés avec un grand sourire et m'indique :
— Essaye-la tout de même !
— Avec plaisir. Tu viens ?
Je jette un coup d'œil à Tarik, avant de m'installer derrière le volant. Il ouvre la porte et ne se fait pas prier pour monter.
— La vache, tout l'intérieur est en cuir. Elle doit coûter bonbon.
— Il en veut 15 000 et je ne peux pas y mettre plus de 12 000...
— Alors, on va devoir lui trouver des défauts !
— Ce n'est pas gagné mec !
— Déjà arrête de sourire comme un con.
— Tu ne te rends pas compte, j'ai toujours rêvé d'avoir cette BMW...
— Je te comprends, elle est juste démente. Et puis, on est bien assis, malgré son côté sport.
— Faudra tester la capote !
— En attendant, qu'est-ce que tu attends pour la pousser un peu ?
— J'attendais ça !
À la sortie d'une série de virages en épingles, la ligne droite se dresse devant nous. J'accélère, embraye, débraye, passe les vitesses en titillant l'aiguille du compte-tours, la faisant flirter avec le rouge à chaque passage de vitesse, et j'atteins sans peine les 180 km/h en quelques secondes. Je rétrograde, freine un peu avant d'attaquer le tournant. Les pneus crissent, le cul de la voiture se décale, et tout en glissant un peu, elle réagit comme il faut et prend le virage sans problème. Je réaccélère en affichant un énorme sourire. Cette bagnole est faite pour moi, elle réagit au doigt et à l'œil, et je suis heureux. Il me tarde de revenir au garage pour partager ma joie avec Orphélia.
— Putain mec, cette caisse, elle en envoie !
— Grave !
— Tu vas avoir du mal à faire baisser le prix, constate mon pote.
— Mouais, ça va être dur ! Je ne lui trouve aucun défaut.
— Moi non plus.
Une fois devant le garage, je la gare, je prends des photos de l'intérieur puis de l'extérieur et les transfère à Orphélia. Je vais pour l'appeler quand Tom arrive.
— Alors « GB » ?
— Je te la prends !
— J'en étais sûr. C'est un vrai petit bolide.
— C'est clair, elle a super-bien réagi dans la ligne droite, par contre dans le virage...
— Ouais, elle part un peu du cul ! Je savais, que je n'allais pas pouvoir te la faire à toi !
— Eh oui, tu m'as trop appris les ficelles !
Il envoie son poing dans mon épaule et se marre.
— Alors on fait quoi pour le prix ?
— C'est sûr que je ne te donnerais pas les 15 000, tu t'en doutes !
— Et je n'accepterais pas tes 10 000.
Je rigole, mais je sais que ça va être serré, parce qu'il sait que c'est une très bonne occasion.
— Je dois tester la capote et vérifier le moteur, avant de te donner mon prix.
Je me dirige vers la voiture et actionne le bouton de commande, qui fait se ranger la capote rigide dans la malle de cette sportive deux places.
— Ouvre-moi le capot, me demande Tarik.
Il déclipse l'accrochage, soulève la taule cachant le moteur, avant d'enclencher la tige de maintien. Il passe sa main dans quelques recoins à la recherche de trace d'huile et termine en vérifiant les niveaux. D'un signe de tête, je comprends que tout est ok.
D'un côté, je ne peux que me réjouir qu'elle soit en si bon état, de l'autre je ne sais pas si j'arriverai à lui faire baisser.
— Bon, on ne va pas tourner autour du pot, on coupe la poire en deux. Je t'en donne 12 500. C'est bon ?
— C'est-à-dire que...
— Je te file 8 000 tout de suite, et le reste...
— Et il n'y a pas de reste ! m'informe Tom.
— Mais tu viens de me dire que 12 500...
— Orphélia a donné un chèque de 5 000 à Sabine hier, donc avec les frais pour la carte grise on est bon !
— Comment ça ? l'interrogé-je.
Tom sort une enveloppe de sa poche et me montre le papier.
— Elle t'a filé 5 000 ?
— Ouep !
— Mais je ne suis pas d'accord.
— Tu n'as pas le choix ! C'est ton cadeau d'anniversaire.
J'attrape mon téléphone pour lui demander si ce n'est pas une blague, quand je m'aperçois qu'elle n'a même pas répondu, ni vu les photos de la caisse. Je tique, car ce n'est pas dans ses habitudes.
— Tristan, il y a un souci ?
— Orphélia ne m'a pas répondu.
D'un seul coup en le disant à Tarik, mon cœur s'emballe, et j'ai des frissons qui courent tout le long de ma colonne vertébrale. Un filet de sueur les suit et la peur me gagne. Je dois me raisonner, elle a dû avoir beaucoup de travail, j'essaye de calmer ma respiration. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'avoir cette boule dans la gorge, j'ai un mauvais pressentiment. En fait depuis que j'ai recroisé Cerise l'autre après-midi, j'ai peur qu'elle veuille à nouveau nous faire du mal ou nous séparer, et de voir que ma petite femme reste silencieuse, active chez moi un niveau de stress, que beaucoup trouveraient « hors norme », mais je n'arrive pas à m'enlever cette idée de la tête.
— Tiens, me dit Tarik, en me tendant une bouteille d'eau.
Il a dû sentir mon mal-être.
Je la bois d'une traite, et sans perdre plus de temps, je l'appelle. La sonnerie se répète et se perd dans le vide. Le répondeur s'enclenche. Je raccroche et aussitôt je rappelle. Toujours pas de réponses. Je commence à paniquer, là c'est sûr, quelque chose ne va pas. Je clique sur l'icône de sa mère, ça sonne et au bout de deux sonneries, elle décroche.
— Salut Tristan, ça va ?
— Bonjour Maddie. Vous pouvez me passer Orphélia, je n'arrive pas à la joindre ?
— Elle n'est pas là...
— Comment ça ? dis-je totalement flippé.
— Relax, elle m'a appelé en me disant, qu'elle devait passer prendre des fournitures pour la boutique.
— C'était quand ?
— Il y a une heure. Elle ne va plus tarder !
— Mais pourquoi, elle ne me répond pas.
— Elle n'a sans doute plus de batterie.
— Vous avez sans doute raison, dès qu'elle rentre...
— Oui, je lui dis de t'appeler.
— Ok, merci Maddie. À tout à l'heure.
Je raccroche sans pour autant être confiant ni rassuré.
— Allez, viens faire les papiers en attendant, me lance Tom.
J'hésite, puis me ravise.
Il vaut mieux que je fasse les papiers, et reparte avec la voiture, comme ça, ce sera fait. Et puis, ce n'est pas comme si je pouvais faire quelque chose de plus dans l'immédiat. Je suis mes potes afin de terminer au plus vite et de rentrer.
¤ ¤ ¤ ¤
Oh la la, les mecs et leurs bagnoles 🚘😂
Tristan redevient un gamin face à sa dernière acquisition !
Orphélia ne répond plus !😲😱📴
Mais pourquoi ?🧐🤔😡
Tristan flippe à juste raison d'après vous ? 😲😢🙏
¤ ¤ ¤ ¤
On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour !📚📄
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Bonne soirée mes Cam'Love. Je vous Kiss 💙😘
Kty. Auteure 🌸💖
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