Tome 2 - Chapitre 38
William
C'est quand... Je fais n'importe quoi !
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Depuis que je l'ai revu vendredi, son corps, ses lèvres, son odeur me manque encore plus. Je pensais, que la voir pourrait m'aider à aller mieux. Mais c'est pire encore. Comment je peux effacer ces images incrustées dans mon esprit ? Alors, encore une fois, je me laisse aller et pense à ce moment que nous avons partagé...
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Son magnifique corps humide était juste enveloppé d'une serviette de bain, cachant à peine son intimité. C'et ainsi, que je l'ai découverte, qu'elle m'a ouvert la porte et que je l'ai vu si peu couverte, tant que mon cœur a eu un raté. Elle aurait voulu que je la prenne là, directement contre la porte, elle n'aurait pas fait mieux ! Et je me demande encore comment j'ai pu résister. Sans doute que l'entendre dire « Tristan » en me regardant de ses yeux voilés il y a sans doute contribué. Elle était en plein délire, ses mots étaient incompréhensibles, ses gestes aussi.
Sa main qui caressait ma joue, qui me reprochait de ne pas m'être rasé, ses doigts qui suivaient ma mâchoire crispée, ses yeux qui me dévoraient, et ses lèvres demandeuses qui ne désiraient qu'une chose : être embrassées. Un baiser timide, léger, les yeux fermés pour mieux l'apprécier.
Notre premier baiser.
Ses lèvres contre les miennes, son souffle chaud, mes mains qui accrochent sa nuque, mes lèvres qui en demandent plus, qui veulent la goûter, qui se régalent de leurs saveurs, ma langue qui les lèchent avant de retrouver la sienne. Ses gémissements qui me font perdre la tête, sa serviette qui tombe au sol, mes yeux qui dévorent son corps nu. Le bout de ses seins qui pointent et que j'ai envie de sucer...
Ma bouche s'entrouvre, ma langue humidifie mes lèvres, et se dépose sur son aréole durcie par le désir...
— Oh oui Tristan, encore !
— Orphélia...
— Oui mon amour, aime-moi.
Mes lèvres reprennent possession de sa bouche et l'embrassent comme si ma vie en dépendait, je dois la faire taire, je ne veux plus l'entendre l'appeler.
Mais je fais quoi ?
Putain, je dois lui dire d'arrêter. Elle vient de me confirmer, qu'elle me prenait pour cette tête de con, et moi je suis là, à profiter de son délire pour l'embrasser, la caresser, la désirer. Elle m'offre ce dont je rêve depuis des semaines, elle m'offre ce corps sur lequel je fantasme, devant lequel je me branle, juste en regardant cette photo d'elle en maillot sur la plage que je garde précieusement dans mon téléphone, juste en me souvenant de sa moiteur pendant notre slow.
Je suis devenu une vraie merde, un déchet, voilà ce qu'elle a fait de moi.
Putain, des nanas qui n'attendent que ça, que je les rappelle pour les baiser, il y en a des dizaines, et la seule que je veux, elle, elle pense à son mec, alors que je caresse sa poitrine...
Je suis un putain de détraqué ! Comment je peux profiter d'elle, alors qu'elle n'est même pas consciente de qui je suis ?
Alors, quand elle s'allonge sur le canapé, quand elle sourit les yeux dans le vide, quand son corps nu appelle le mien, je dois piocher toute la force qui reste en moi pour la recouvrir d'un plaid, que je trouve sur le dossier afin de l'aider à sortir de sa crise...
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— Ouais ?
— J'ai besoin d'une livraison.
— Combien ?
— Deux ! Un normal et un speed !
— Je vois que tu prends goût à notre nouveauté.
— Je ne te paye pas pour avoir tes commentaires.
— 11 heures ! C'est OK pour toi ?
— Mouais.
Un regard sur l'horloge de mon ordinateur, c'est bon j'ai trente minutes pour rentrer chez moi, je ferme les onglets ouverts, puis j'éteins la tour et ensuite l'écran. Je sors de mon bureau, après avoir récupéré mes clés, lunettes noires, blouson en cuir et casque.
— Tu vas à un rendez-vous ? m'interpelle Lina depuis son bureau, en me regardant à travers la baie vitrée, qui donne sur l'accueil de notre boîte.
— Ouep !
— Je n'ai pourtant rien de noté sur mon agenda ?
— C'est une nouvelle cliente, je t'en parle à mon retour, l'assuré-je en forçant mon sourire.
— OK, bonne chance patron !
C'est ça, ouais ! Si elle savait ce que je vais faire, Lina me dégommerait. Surtout, après tout ce que je lui ai déballé comme conneries au sujet de Orphélia et moi, hier matin, alors que l'on était que tous les deux. Même si mes aveux étaient sincères, ils étaient surtout incomplets.
Comment j'aurais pu lui dire ce que j'ai fait à Orphélia ?
Même moi, je n'arrive pas à l'accepter, à l'expliquer, alors à elle... Je dois au plus vite rentrer chez moi, récupérer ma commande, m'enfermer à doubles tours, et ne plus penser à ma culpabilité.
Je voudrais être capable de ne plus penser à rien, d'oublier ce que je lui ai fait... Mais je suis ce putain de taré, qui n'a qu'une seule envie, celle de retrouver son magnifique corps.
Je réduis la vitesse de ma moto en arrivant dans le vieux centre-ville, bien que je m'en tape de la limitation, mais je ne peux pas me permettre de me faire remarquer, tout le monde me connaît dans le quartier, et je dois penser à mon entreprise, je dois donner le change.
Alors je ralentis, je fais signe en inclinant le casque pour dire bonjour aux commerçants ou en relevant légèrement la main en croisant mon voisin. J'arrive près de la place et je m'arrête complètement, le pied en appui sur le trottoir pour garder l'équilibre, je suis incapable de bouger. Ils sont là assis sur le banc en bas de chez moi, face à cette fontaine que j'aime tant contempler de la fenêtre de mon salon. J'aime tant suivre du regard le chemin qu'effectue l'eau, en sortant de la bouche de la statue, en dégoulinant sur son buste de marbre, c'est pour moi une source de tranquillité et de détente.
Mais là je suis tout sauf tranquille et détendu !
Putain avec tous les bancs que compte cette ville, il a fallu que ce soit sur celui-là, qu'il vienne lui embrasser les mains, qu'il vienne la bouffer du regard, qu'elle vienne lui rendre ses regards avant de terminer par l'embrasser.
— Toi aussi, tu voudrais bien les séparer, hein ?
— Qu'est-ce que tu racontes ?
— Arrête ton cinéma William, pas avec moi !
— Je te signale que tu as déjà essayé à plusieurs reprises, et vois le résultat !
— Je te l'accorde, mais je suis sûr que si on faisait équipe... On veut la même chose, non ?
— Tu veux Tristan...
— Et tu veux Orphélia ! me répond-elle du tac au tac.
— Alors on est d'accord !
— Tu m'invites ? Je pense qu'on a des choses à mettre au point !
Après une heure de discussion, de partage de joints et délires communs sur comment on pourrait les séparer, Cerise est partie me laissant seul avec mes remords, avec toutes ses nouvelles idées qu'elle a imprimé dans ma tête sur ce qu'on devrait faire pour enfin récupérer celui que l'on aime. Me foutre la tête à l'envers avec elle, ne m'a pas suffi, alors j'attrape le sachet rose qui est posé sur ma table basse et comme trop souvent en ce moment, je sniffe la poudre et attend que cette merde me fasse oublier...
Dans une heure, je dois me rendre chez Lina, et je ne suis vraiment pas en état. Je passe sous la douche, pour essayer de faire disparaître ce brouillard qui a élu domicile dans ma tête, mais sans grands résultats. J'arrive tout de même à passer des fringues propres, et à me rendre présentable. Un coup d'œil à mon téléphone, c'est bon, je suis dans les temps. Mon doigt glisse par habitude sur l'icône « galerie » et ouvre le dossier « Mia Dea ». Son dossier, celui ou j'ai rangé toutes les photos que j'ai prises d'elle. Celles de vendredi, apparaissent en premier, étant donné que ce sont les dernières que j'ai prises d'elle.
« Orphélia »
Comme si prononcer son prénom à voix haute pouvait la rendre plus réelle. Elle était tellement belle, nue, apaisée, endormie...
Je me sers un whisky, m'installe dans mon fauteuil, et fais défiler les photos, les unes après les autres.
« Mia Dea » susurré-je comme une caresse sur son corps.
Après avoir vidé mon verre cul sec, je le pose sur la table basse et commence à me caresser. Je suis foutu, irrécupérable et rien ne va s'arranger...
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Je gare la moto devant chez Lina, et d'un coup d'œil circulaire, je peux voir que le pick-up de Tarik n'est pas garé sur le parking. Ils ne sont pas encore arrivés, et ça va me laisser du temps pour me planquer. Je me dirige vers l'entrée, et me cale dans le recoin en les attendant.
J'attends... Quoi ?
Je ne sais pas ! Un petit coup du destin peut-être, qui me permettrait de lui parler, avant qu'on ne soit plus seul.
Car pour l'instant, nos moments rien que tous les deux sont remis à plus tard. Moi qui comptais retourner la voir, j'en suis empêché par l'autre tête de con, qui a décidé de rentrer, plus tôt que prévu... Mais maintenant que j'ai goûté à la peau de Orphélia, je ne compte plus m'en passer, et je ferais ce qu'il faut pour ça !
Je jette un regard au parking, en entendant le bruit caractéristique de l'engin à quatre roues de Tarik. Je regarde Orphélia en descendre, et fais abstraction des mains qui lui prennent la taille, afin de l'aider à poser ses pieds sur le sol sans encombres. Ils sont là tous les trois, en train de parler, de rire, puis les mecs s'arrêtent, ils admirent une voiture garée, et laisse mon Orphélia se diriger seule vers l'entrée, le voilà mon coup de pouce du destin.
« Mia Dea »
Elle est juste magnifique dans cette robe faites de voiles. Je la suis des yeux le plus longtemps possible, avant de reprendre place dans mon recoin. Elle entre, et je n'ai pas besoin de la voir pour la ressentir, pour être submergé par son parfum légèrement fleuri, qui s'engouffre dans l'espace en même temps qu'elle. Elle entre dans mon champ de vision, appuie sur le bouton, et je sais que je dois agir vite.
— Bonsoir Orphélia.
Comme je m'y attendais, elle sursaute surprise de me voir là, échappe sa pochette, et son premier réflexe, c'est de voir où se trouve son connard de mec. Alors je l'attire à moi, plaque son corps tendu contre le mien, place ma main aux creux de ses reins, et lui souris, car oui, je suis ce putain de mec, qui est follement amoureux de cette nana, et même si ce moment-là ne va durer que cinq secondes, il est à moi. À nous...
— Embrasse-moi ! la supplié-je.
Je peux lire cette fraction de seconde d'hésitation dans ses yeux, et je n'attends pas plus pour qu'elle se décide. Je suis à deux doigts de pouvoir poser mes lèvres sur les siennes, je ferme les yeux, et je vais pouvoir revivre, à nouveau respirer.
Mais c'était sans compter sur l'arrivée de l'autre con, qui me menace de me foutre sur la gueule si je ne la lâche pas. De toute façon, la magie est rompue, et c'est avec un plaisir non dissimulé que je me fous de sa tronche :
— Tu es sorti de chez les fous ?
Je vois ses poings se crisper, Orphélia lui retenir le bras pour éviter qu'il ne me l'envoie dans la gueule. Oui je sais ma déesse, tu ne voudrais pas qu'il me fasse du mal, je le vois dans tes yeux qui s'excusent pour lui, qui ne me lâche pas un instant et qui me font me sentir unique, à ce moment-là. Je lui envoie un clin d'œil, pour la rassurer et me laisse emporter au dehors, par mon ami.
Tarik tire tellement sur mon bras qu'il m'en fait légèrement perdre l'équilibre.
— T'es complètement fou ou inconscient ? me hurle-t-il dessus en me poussant au niveau des épaules.
Je me rattrape in extremis à la poignée de porte d'une voiture, sans quoi, j'aurais fini le cul par terre.
— Juste amoureux !
Les bras lui tombent le long du corps, et je vois dans ses yeux toute l'incompréhension et la surprise, que ma réponse produit comme effet sur lui.
— William, tu ne peux pas...
— Et pourquoi ?
— Orphélia est avec Tristan, elle l'aime, et tu le sais !
Oui je le sais, mais je sais aussi qu'elle tient à moi. Sans doute pas de la même façon, ni avec la même intensité, ni avec le même amour, mais je sais, que ce qu'elle ressent pour moi est tout sauf de l'indifférence.
— Tu ne peux pas comprendre, laisse tomber Tarik !
Je passe devant lui pour retourner à l'intérieur.
— Qu'est-ce que tu as pris en plus de l'alcool ?
— Rien, j'ai juste bu un ou deux whiskys avant de venir, ça va, tu ne vas pas me faire chier pour ça aussi. Si ?
— Tu ne peux pas me la faire à moi, je connais trop ce regard...
— C'est vrai que tu es un ex-camé, tout comme l'autre tête de con !
— William !
— Tarik ! J'ai passé l'âge d'entendre des sermons, fous-moi la paix !
— Je te préviens, je t'ai à l'œil, alors ne fais plus chier Orphélia.
Je n'écoute même plus ce qu'il me dit et m'engouffre dans l'ascenseur ouvert. Je ris en voyant son air ahuri, devant les portes qui se referment devant son nez.
J'ouvre la porte de l'appartement et ce que je vois me tord les tripes. Bien sûr, je n'ai pas pu m'empêcher de réagir. Ils sont pathétiques, mais ma réaction est surtout primitive, je suis jaloux à en crever. Les voir dans les bras l'un de l'autre, de lui entendre lui dire « je t'aime » quand on me l'interdit... Même Lina me fait chier, je me demande bien, ce que je fous encore là ! Ah oui, je n'arrive pas à conduire, et je dois attendre que cette merde qui coule dans mon sang et domine mes pensées se dissipe.
Ils me tournent autour, comme des abeilles sur un pot de miel, et mes potes me donnent plus la gerbe, qu'autre chose.
— Vous ne voulez pas vous occuper de vos culs !
— Ferme-la et avale ça !
— Tiens un peu de café, ça va te faire du bien...
— Je sais très bien, ce qui pourrait me faire du bien, et elle est juste dans la pièce d'à côté...
— Arrête avec Orphélia !
— Putain mec, tu veux que je fasse venir plusieurs nanas chez moi, pour que tu te l'extirpes de la tête ?
— Non Tony, j'ai déjà essayé, ça ne marche pas !
Je me prends la tête entre les mains, je suis foutu, elle a envahi ma tête, mon corps, mon cœur et ne veux plus en sortir. Je suis assis sur le rebord de la baignoire quand je l'entends. Elle râle après moi, mais je m'en fous, tant qu'elle s'intéresse à moi.
— Orphélia...
Ils sortent tous pour la consoler, et en tout premier, cette tête de con.
S'il savait pour nous...
— Merde mec, tu n'as pas fait ça, tu ne l'as pas forcé ?
— Tarik, tu ne veux pas les suivre, et me laisser tranquille ?
— Non ! Je veux que tu me répondes !
— Putain, mais tu as quoi ? Qu'est-ce que tu en as à foutre de Orphélia ? C'est bien la première fois, que je te vois aussi attentif avec une nana depuis Victoria.
Je relève la tête vers lui, pour voir si c'est mon esprit embrumé, qui me fait penser à ça, ou si j'ai raison.
— Toi aussi tu es cramé ?
— Ne dis pas n'importe quoi mec ! Tu agis comme une merde avec elle ! Normal que je te reprenne. Tu te rends compte de ton attitude ?
— Oui ! Je sais que je joue au con. Mais toi tu joues à quoi ? Au bon pote pour être plus près d'eux ? Ça expliquerait ton comportement bizarre de ces derniers jours...
— Oui, elle me plaît, je ne vais pas le nier ! Mais contrairement à toi je la respecte, et ne tenterais rien maintenant que je sais, qu'elle est la femme de mon frère et qu'ils s'aiment.
Il se laisse glisser contre le mur.
Nous voilà bien, tous les deux à fond sur la même nana, et en plus, elle n'est même pas libre.
On est vraiment pitoyables...
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Coucou mes T&O-LOVE 💖💖
Surprise ! 🎁💥
Eh oui, j'ai eu envie de vous faire plaisir en vous postant un nouveau chapitre cette semaine !
Il faut dire, que j'avance bien dans l'écriture des nouveaux chapitres, j'ai pas mal d'idées qui me viennent, - beaucoup trop même -, vous direz ma Bêta, ChrisBonna. En effet, on a fait le point avec elle, nous avons discuté de mes idées et il s'avère que je vais même pouvoir faire un tome 3 ! Mais je vous en reparlerai ! L'histoire de nos deux amoureux, est loin d'être finie, c'est moi qui vous le dis !
En attendant, qu'avez-vous pensé de cette immersion dans l'esprit embrumé de William ? 🧐
On apprend bon nombre de choses et notamment sur leur tête à tête à l'appartement ! 😲😞
Sur son entente avec Cerise pour les séparer ! 😡😈
Sur sa prise de drogue... Un cocktail explosif qui est en train de griller l'esprit de William ! 🙃😵🤯
Arrivera-t-il à ses fins ? 😡😈
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Bonne fin d'après-midi mes Loulous et on se retrouve ce soir avec Cam', pour celles qui me suivent aussi sur ma nouvelle histoire ! 😍😘
Kty. Auteure 🌸💖
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