Tome 2 - Chapitre 23
📍 NDA importante 📍
Avant de commencer ce chapitre, je suis obligée,
oui, oui, vous avez bien lu !
Donc, je disais, je suis obligée de vous prévenir que William est la chasse gardée de @line200588
Malheureusement, pour vous, Line a mis une option sur William depuis sa création, c'est dire !
Et comme ma bichette est du genre jalouse et pas prêteuse du tout (allez lire les commentaires et vous verrez que je n'invente rien) 😉😉😉😉
J'ai dû faire cette NDA pour vous le préciser, sous peine qu'elle ne me prive de ma part de M&Ms
Vous vous rendez compte, ce que j'encours ! 😂😂😂😂
_______
William
C'est quand... Je la retrouve !
_______
Pourquoi ?
Tous les matins, c'est la même question. Remarque, c'est aussi celle que je me pose tous les soirs. En fait, cette question ne quitte jamais mon esprit, depuis deux mois.
Depuis que je l'ai rencontré, désiré, touché... Depuis que j'ai eu envie de vivre plus qu'un plan Cul avec une nana. Depuis que je me suis lancé ce défi, celui de l'avoir rien que pour moi.
Parce que oui, cette nana me fait bander, me donne envie de la baiser, mais surtout parce qu'elle déclenche en moi, un sentiment inconnu...
Alors pourquoi ?
Pourquoi l'a-t-elle choisi lui ?
Pourquoi s'obstine-t-elle à se persuader, que ce connard est le mec de sa vie ?
Pourquoi ? Pourquoi ! Pourquoi...
Je tire sur mes cheveux, je secoue la tête, mais rien ne veut sortir de cette question qui m'obsède et me rend fou, au point d'en perdre le sommeil, d'en perdre l'envie de chasser, et même de plaire...
Tant de questions, commençant par « pourquoi », tournent dans ma tête à m'en rendre complètement dingue sans en obtenir de réponses qui me satisfassent, qui vaillent que je les valide parce qu'elles ne sont que des suppositions et que celles que je veux entendre doivent venir d'elle.
Orphélia...
— Tu veux boire quelque chose ?
— Une bière, merci.
— Tiens. Allez, raconte !
— Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
— Ce dont tu as envie et qui pourrait répondre à tes questions. Si je peux t'aider...
— Comme si tu y connaissais quelque chose en amour toi ?
Sa grimace si furtive soit-elle, a eu le mérite d'exister.
— Crois ce que tu veux de moi, mais je pense en connaître plus que toi ! Et puis, ce n'est pas moi qui aie la tête pleine de questions.
— Comment tu sais ? soufflé-je.
— Il suffit de voir ta posture, ta tête, tes expressions...
— Ma posture ?
— Oui, le corps parle à ta place. Regarde-toi, tu as le buste plié vers l'avant, tes avants bras sont posés sur tes cuisses, tu maltraites tes cheveux avec tes doigts et à présent l'étiquette de ta bière. Là, tu vois, tu viens de froncer les sourcils, preuve que j'ai raison.
— Putain, je ne savais pas que tu avais fait des études de psycho ?
— Tu peux jouer la carte du sarcasme, te voiler la face. Il n'empêche que j'ai raison. Alors mon lapin, comment elle s'appelle ?
Je lève les yeux vers elle, je sais qu'elle a raison, mais j'ai horreur d'être analysé, décrypté aussi facilement, et ce surnom me fait chier. Ça ne fait même pas cinq minutes que je suis chez elle, que j'en ai déjà ma claque d'être assis sur un canapé en velours. Louis XV ou Louis XVI ? Je ne sais pas en fait, et je m'en branle du chiffre, tout ici est d'une autre époque et doit coûter une blinde. J'ai l'impression d'être chez un brocanteur.
N'importe où je pose les yeux, je tombe sur un meuble ancien, sur une statue, sur un bronze trônant sur la cheminée en marbre, sur des toiles de maître, qui n'ont pas l'air d'être, des copies... Bref, je ne me serais jamais imaginé tomber sur un tel intérieur, la première fois que je suis venu ici, et malgré mes nombreuses visites, je ne m'y fais toujours pas.
Son regard ne m'a pas quitté.
Elle attend patiemment, me faisant face dans son peignoir de soie rouge, ses pantoufles assorties avec des plumes sur le dessus totalement kitch, ses cheveux bruns lâchés qui cascadent dans son dos. Elle boit son thé, dans une tasse qui je suppose est en porcelaine, ses doigts fins et gracieux entourent l'anse, son petit doigt relevé.
Elle est gracieuse dans tous ses déplacements, dans les moindres gestes, aucun mouvement n'est fait au hasard. J'aimerais tant qu'elle soit plus naturelle, qu'elle n'agisse pas avec moi, comme elle le fait avec ses clients. Elle veut que je parle de moi, mais elle ne laisse jamais tomber le masque.
Certes, j'avais obtenu des réponses lors de ma première visite, elle n'avait même pas cherché à nier, ou fait semblant de ne pas comprendre, quand je lui avais dit être son fils, et que j'avais trouvé un dossier concernant mon adoption chez ceux, que je croyais être mes parents.
Ma mère biologique se tient là, devant moi, son visage reste figé sur ce sourire de façade qu'elle ne quitte jamais. Je me demande, encore une fois, ce que je fous là.
À chaque fois que je franchis sa porte, je me dis que je ne reviendrais pas, que ça ne sert à rien, mais à chaque fois, je reviens, toutes les semaines à la même heure. Elle m'a imposé ces foutus horaires, en m'expliquant que c'était ses seuls créneaux de libre. Je ne dois en aucune sorte, d'après elle, tomber sur un de ses clients. Ce sont des hommes importants, voire influents... Et je me demande, si dans le lot, il y a mon père...
La semaine dernière, Édith, m'a offert pour mon anniversaire, une chevalière en Or, ornée d'un blason. Elle est magnifique, et puis c'est le premier cadeau de ma mère. Mais au-delà de ça, elle m'a expliqué qu'elle avait appartenu à mon père... Depuis, elle ne quitte plus mon doigt.
D'ailleurs, je la fixe, la fait tourner sur mon doigt, elle m'est un peu grande, preuve que mon père possédait des doigts plus imposants que les miens, mais je ne veux pas la faire ajuster. Je ne veux pas qu'on y touche. C'est en quelque sorte mon héritage... Alors je la fixe, comme si elle pouvait me donner le courage dont j'ai besoin pour parler d'elle à ma mère.
— Orphélia...
Son prénom a franchi mes lèvres sans que je ne le contrôle, et pourtant quand je vois sa tête, je me dis que j'aurai dû me faire. Le visage d'Édith a perdu ses couleurs, malgré son maquillage prononcé, et je me demande...
— Orphélia ? me demande-t-elle abasourdie.
— Oui... C'est un magnifique prénom, dis-je d'une voix subjuguée par son charme naturel. Tu la connais ?
J'ai un mauvais pressentiment. Vous savez, ce genre de moment où l'on sait qu'il va se produire un truc qu'on n'avait pas vu venir !
— Tu parles bien de Orphélia de Saint-Péone ?
— Oui, à ma connaissance, il n'y en a pas beaucoup qui porte ce prénom.
— C'est d'elle dont tu es amoureux ?
Ses yeux s'agrandirent de stupeur, au moment où elle réalise la teneur de sa phrase. Je n'ai même pas le temps de lui répondre, qu'elle me tend mon blouson de cuir, mes lunettes aviator, mon casque et mes clés de moto. Elle me pousse vers l'entrée en prétextant, que c'est l'heure que je parte, qu'elle doit se préparer pour l'arrivée de son client.
Nous sommes sur le palier de sa porte, quand les effluves d'un parfum chatouillent mes narines, je le reconnaîtrais entre mille. C'est un savant mélange, entre cette fragrance fleurie et l'odeur de son grain de peau... Je me tourne vers la cage d'escalier afin de confirmer mon ressenti, mais il n'y a personne. Édith me presse et je pars sans demander mon reste, mon esprit bien assez embrumé comme ça.
Je n'ai pas plus de réponses, au contraire, d'autres questions se sont ajoutées. Mais elles devront attendre que je sois chez moi, au calme, assis devant mon piano en sirotant un bon whisky.
Parce que pour le moment, la question qui me brûle les lèvres est :
— Qu'est-ce que tu fous là ?
Tarik m'attend à la sortie de l'immeuble, son pick-up est garé non loin. Il est adossé à la barrière en bois du parc, la jambe relevée et la chaussure qui s'y appuie, comme à son habitude. Une attitude nonchalante qui le caractérise. Il tire sur sa clope, et s'amuse à faire des O parfaits avec cette fumée grisâtre qui s'échappe de sa bouche.
— Salut mec ! Je t'attendais !
— Et pourquoi ?
— J'ai vu ta moto !
Il tire une nouvelle taffe, et repart dans sa formation de ronds.
— File-moi une clope !
— Nope.
— Tu me fais chier Tarik !
— Tu me remercieras William de ne pas avoir ruiné tes efforts, pour arrêter de fumer, quand tu seras plus calme.
J'arrache ce qui lui reste encore de clope des doigts, et tire dessus avec force. Je tousse, d'y être allé trop fort, mais qu'est-ce que cette merde me fait du bien.
— C'est bon là, tu m'en files une ?
Sans commentaire, il sort son paquet rouge et blanc de la poche de sa veste et m'en tend une. Tarik me file son briquet tempête, le réflexe de mettre ma main devant la flamme me revient, même si pour un Zippo ça ne sert à rien, je tire dessus, lentement, j'inhale la fumée, et je savoure ce goût qui m'avait tant manqué.
— Combien ?
— Quoi combien ?
— De jours !
— Cinquante...
Il se marre à mes côtés, et mon air sérieux et grave ne fait que le prolonger.
— J'ai encore gagné !
— Quoi ? Tu as parié ?
— On l'a tous fait à la boîte, après que tu aies accepté de relever le défi de Julien.
— Combien ?
— Cinquante tu dis, j'ai donc gagné cinq cents billets !
— Tu as parié dix billets par jour ?
— Mouais...
— Mais tu es un grand malade !
— La preuve que non ! Je peux savoir ce que tu foutais dans son immeuble ?
— Non. Comment tu sais pour...
— Je viens de la raccompagner...
— Impossible !
— Elle a passé l'après-midi au bureau pour ses flyers, et elle allait être en retard pour téléphoner à...
Je souffle. Je ne sais même pas, si c'est de soulagement qu'il ne sache rien pour Édith, ou si c'est de rage, car encore une fois, Lina m'a envoyé en rendez-vous à l'autre bout de la ville, pour que je ne croise pas Orphélia au bureau. Je jette mon mégot avec rage d'une pichenette direct sur la route, puis me redresse en prenant appuie sur la barrière, pour l'écraser férocement du talon de ma chaussure, avant de le jeter à la poubelle.
— Zen William. Si tu avais été moins con avec elle...
Je le fusille du regard et il sait que dans ces cas-là, j'ai atteint ma limite.
— Tu gardes ton avis pour toi... Ok !
— C'est bon ! Arrête de râler mec, je n'en parlerais pas !
— Tu as plutôt intérêt, sifflé-je rageusement.
— Et pour le pari ?
— Tu me fais chier Tarik !
Je l'entends encore rire dans mon dos, alors que je passe mon casque avant d'enfourcher mon bolide rouge. Rouler. Voilà ce dont j'ai besoin pour me vider la tête, faute de pouvoir baiser dans l'immédiat. Il n'y a que ça qui me déstresse : la vitesse, la baise et la clope. C'est mon combo gagnant... Enfin, ça l'était avant que je la rencontre. Avant qu'elle ne quitte plus ma tête, et ça même quand je baise.
_______
— Fais chier !
Je stoppe la moto, et enclenche la béquille quand je reconnais l'endroit. Le temps de jeter un œil aux alentours, je me lève, traverse la route, tape le code, pousse la lourde porte, monte les escaliers quatre à quatre avant de frapper à la porte.
Trois coups ! Rien...
Je recommence tout en fixant le numéro sur le bois : 4
Mon chiffre porte-bonheur... Se pourrait-il qu'enfin la chance tourne ?
Je sais que je ne devrais pas être là. Que Lina si elle l'apprend va me faire la peau. Mais ça a été plus fort que moi. Comment j'aurais pu rester loin d'elle en sachant où elle habite maintenant ?
Je ne veux plus me poser de questions ou attendre des réponses. Alors quand je vois la porte s'ouvrir sur Orphélia, je sais que j'ai pris la bonne décision.
_______
Coucou les T & O-LOVE 💖
Je sais je suis à la bourre, mais le chapitre est tout chaud.
Je termine à l'instant la correction !
Alors heureuses ?
_______
Bonne soirée et gros bisous mes Loulous d'amour 😘
Kty. Auteure 🌸
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top