Tome 2 - Chapitre 20

Tristan

C'est quand... L'évidence nous rattrape.

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Nous sommes tous les deux silencieux assis sur le sable. Ma Princesse s'est installée entre mes jambes, son dos en appui sur mon torse. Nos regards sont perdus dans le vide. Face à la mer, cette contemplation nous permet de réfléchir à tout ce qu'il s'est dit.

Mon coquelicot d'amour sait la vérité maintenant.

Et bien sûr, j'ai encore fait fausse route en pensant qu'elle ne comprendrait pas. Qu'elle ne le supporterait pas et qu'elle me quitterait. Mais sa réaction a été toute autre. Ma Princesse a tout de suite compris que je n'y étais pour rien même avant que je l'informe du constat posé par le Doc.

Je ne pense pas que toutes les femmes soient comme la mienne.

Sa compréhension à mon encontre me déstabilise à chaque fois. Elle encaisse l'information, la traite, puis la range. C'est précisément ce que fait Orphélia à l'instant.

Je resserre mes bras autour de sa taille. J'ai besoin de la sentir tout contre moi. De réaliser que ma petite femme est merveilleuse, de sentir tout son amour m'envahir. Mon menton en appui sur son épaule, je regarde le même point fixe que le sien. Une bouée de balisage rouge dont la cloche sonne au gré de l'agitation des vagues.

— Tristan ?

— Oui Princesse.

— Est-ce que tu crois que tu arriveras à vivre avec toutes ses blessures ?

— Avec toi à mes côtés, j'en suis persuadé, réponds-je sans hésitation.

— Et sans moi ?

Je me crispe en entendant cette question. Cherche-t-elle à me faire passer un message ?

— Qu'est-ce que tu tentes de me dire Orphélia ?

— Je veux être sûre que ton travail avec le Doc t'aide. On ne sait jamais ce que nous réserve l'avenir.

— Tu lui poseras la question toi-même tout à l'heure, même si je connais déjà la réponse.

— Ça me rassure d'entendre dans ta voix cette assurance que tu n'avais pas avant. Je vois bien tes progrès, les changements dans ta façon de penser, de te considérer, même si tout cela est dur à vivre pour toi. Ça ne peut que te faire du bien mon amour.

— Je vais être franc avec toi, au départ, j'étais surtout venu pour toi, pour te prouver que j'en étais capable. Mais plus les séances ont avancé et plus je me suis rendu compte du bienfait qu'elles avaient sur moi. Le Doc a su trouver les bons mots.

— Quel dommage que tu ne l'aies pas rencontré plutôt.

— Ça ne devait pas être le bon moment, ajouté-je fataliste.

Le silence reprend sa place, le temps pour moi d'analyser et de m'avouer, que je suis capable de reconnaître mes progrès est vraiment un grand pas. Pour une fois, je suis fier de moi.

— Tu te rends compte ma douce, je viens de me rendre compte que j'étais fier de moi. Et à quel point, je suis heureux de ce que j'ai accompli.

— Tu peux l'être mon amour. Tes efforts ont payé.

— Nos efforts mon cœur. Je sais à quel point c'est dur pour toi, mais tout ceci est bientôt fini et d'ici peu nous serons chez nous. Tous les deux. Ensemble pour toujours.

Ma Princesse se tourne, s'agenouille pour me faire face et ses yeux plongés dans les miens, je sais déjà ce qu'elle va me dire, mais je ne me lasserai jamais d'entendre ses mots si doux...

— Tristan, je t'aime de tout mon cœur.

— Je t'aime ma petite femme.

Nos lèvres entrouvertes ne demandent qu'à se toucher. Elles veulent partager notre amour. Mais nos regards sont si intenses que ni l'un ni l'autre ne voulons rompre le charme. Cet amour passionnel que nous ressentons a permis à notre lien de se restaurer et de se renforcer. Nous n'avons pas besoin de parler, il suffit de le sentir reprendre de la vigueur et nous unir, comme jamais auparavant.

Ses mains cherchent les miennes. Mes doigts entrecroisent les siens. Et d'un même élan nous les embrassons en disant :

« À jamais.

Pour toujours.

Quoi qu'il arrive »

Nos lèvres scellent ce serment, fort et puissant qui nous relie pour la vie. Nos cœurs battent à l'unisson. Nous donnant l'impression, d'être une même et seule personne. Ce sentiment unique d'être enfin à la hauteur de notre amour.

— Si tu savais ma petite femme le bonheur que je vis.

— Je le sais mon amour, je le partage avec toi.

Sa main fine et délicate caresse ma nuque.

— Tu as froid ma douce, tu trembles ?

— Un peu, je n'ai pas pensé à prendre ma veste.

— Allez, viens tout contre moi, que je te réchauffe et retournons au cabanon. Tu veux que je te porte ?

— Je peux encore marcher tu sais !

— Ça nous rappellera des souvenirs. Allez Princesse.

Elle rit et ne se fait pas prier. Je m'accroupis pour qu'elle monte sur mon dos en se tenant fermement à mon torse en collant sa joue contre mon épaule. J'attrape ses jambes au moment où elle me demande :

— Tu crois que tu auras à nouveau une moto ?

Sa question me déstabilise quelque peu, car il est vrai qu'avec tout ce qu'il s'est passé, j'ai essayé de ne pas trop y penser.

— Franchement, je ne sais pas.

— Tu n'as plus envie ou tu as peur ?

— Sans ma fidèle moto, ça ne sera plus pareil Princesse.

— C'était le cadeau de ta sœur, je le sais mon amour.

— En parlant de ma sœur...

Ma voix s'étrangle en pensant à elle et à cette fameuse lettre.

— Tu veux bien qu'on lise sa lettre ensemble ?

— Si tu te sens prêt...

— Oui ma douce. Je dois savoir maintenant si elle pense toujours à moi.

— J'en suis sûre Tristan.

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Nous voici allongés sur le matelas et cela fait au moins trois fois déjà, que je sors la lettre de mon portefeuille, la regarde intensément, puis la replace dans la poche.

— Tristan ! Tu n'es pas obligé de le faire si tu n'en as pas envie.

— Ce n'est pas l'envie qui me manque, mais le courage.

— Respire bien profondément et lance-toi mon amour.

— Je peux avoir un baiser ?

— Depuis quand tu demandes, c'est nouveau, sourit-elle.

— Depuis que j'ai besoin de ta force et de tes encouragements.

Je n'ai pas eu besoin d'argumenter plus pour l'obtenir. Ma douce petite femme est passée en mode tigresse et me chevauche. Elle m'embrasse certes mais ne s'arrête pas en si bon chemin. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire nous sommes nus et ma tigresse s'empale sur ma queue bien dressée. Elle est magnifique et je suis hypnotisé par ses mouvements qu'elle maîtrise à la perfection. Mes mains sur ses seins la rendent encore plus demandeuse. Alors je ne me fais pas prier pour accompagner de mon bassin ses va-et-vient. Rendant nos rencontres plus intenses encore.

— Tu aimes ça ma tigresse !

— Oh oui...

— Tu aimes quand je t'aide à t'enfoncer plus loin, plus...

— Oui plus fort ! réclame ma Princesse.

Elle s'arrête, se cambre en arrière pour me sentir encore plus profondément et commence à décrire des cercles avec ses hanches. Cette femme, ma femme, est une diablesse au lit. Et je suis ce putain de chanceux qui en profite. Ses mains posées sur mes jambes lui permettent de garder l'équilibre jusqu'à ce que je frôle son précieux. Elle me l'offre. Son bijou d'amour est ainsi exposé par ses jambes largement écartées. À chaque pression, Orphélia se cambre me faisant coulisser et profiter de son plaisir.

— Tu me rends fou !

— Tristan ! Oh oui, fait moi jouir.

Je pose mes mains sur ses fesses. Je les empoigne avec force, mes doigts s'enfonçant dans sa chair et reprends mes mouvements de bassin pour la propulser vers la jouissance comme elle me l'a demandé. Son cri libérateur, sa tête penchée en arrière ainsi que le spectacle que ma tigresse m'offre en malaxant ses seins de ses mains, me libère à mon tour.

Elle s'écroule sur moi à bout de forces. Le rythme erratique de nos respirations, nos cœurs battants à tout rompre, nous sommes comme vidés de toutes énergies. Pourtant il m'a suffi de faire glisser son corps transpirant sur le mien pour que ma queue nichée toujours en elle retrouve de la vigueur. Ses yeux et sa bouche s'ouvrent simultanément.

— Oh Putain Tristan.

— Tu sens ça !

— Oh mon Dieu, c'est trop... Bon ! m'avoue-t-elle en reprenant son souffle.

Sa langue passe sur sa lèvre inférieure qu'elle vient de mordre. Je la laisse reprendre ses esprits mais voyant à quel point ma tigresse apprécie, je recommence. Chaque fessée savamment délivrée, la fait se contracter provoquant un massage divin sur ma queue qui n'en espérait pas tant. Je me redresse légèrement afin d'atteindre son sein que je suce avec avidité. Elle est dans la position idéale pour que je l'achève, et ce dernier coup de reins frôlant sa partie si sensible lui en coupe la respiration tant sa jouissance l'emporte. Elle est prise de spasmes qu'elle ne contrôle plus. Je la prends dans mes bras pour la stabiliser.

— Doucement ma tigresse. Respire calmement. Voilà écoute ma voix. C'est bien mon cœur.

Sa respiration redevient normale, les spasmes ont disparu mais pas le plaisir que je peux lire dans ses yeux. Son sourire me fait fondre.

— C'était WAOUH.

— Ça, tu peux le dire. Faire l'amour avec toi est juste incroyable.

Après tout ce que nous venons de faire la voici qui coquelicote pour si peu.

— Tu...

— Tu, quoi Princesse ?

— Tu le penses vraiment ?

— Comment peux-tu en douter ?

— Tu as eu tellement d'expériences diverses et variées, que j'ai peur de ne pas être à la hauteur.

— Mon joli coquelicot fragile. Arrête de douter de toi et de tes capacités sexuelles. Tu es une amante merveilleuse, ardente et dès plus surprenante. Tu es tellement réceptive, demandeuse et enjôleuse, que je ne veux plus jamais que tu doutes, car en plus de toutes ses qualités, tu m'aimes et tu n'as pas l'air de te rendre compte de l'énorme différence que cela fait.

— Tristan, tu es mon premier. Alors je pense qu'il est normal que je me pose des questions.

— Je comprends ma douce, mais même quand on baise comme toute à l'heure, tu apportes toujours ces gestes d'amour qui me touche, qui me rende fou et me donne envie d'en faire toujours plus pour toi. Bien sûr des nanas j'en ai baisé contre les portes ou les murs. Mais tout ce qui m'intéressait, c'était de me soulager et je n'en avais rien à foutre de leur plaisir et encore moins des préliminaires. Je les baisais vite fait dans les chiottes et je me cassais. Alors ne te compare pas à ces nanas-là mon cœur, tu veux bien ?

— Sans problème, parce que je n'aurais jamais accepté d'être traitée comme tu le faisais avec ses nanas. Même si j'ai craqué sur toi dès notre premier regard. Même si j'ai toujours eu envie de toi, et même si je rêvais de faire partie de tes conquêtes, je ne me serais jamais abaissée à être ta chose.

— Pourquoi tu crois que j'ai autant attendu ? Tu as toujours été ma Princesse, et je voulais être à la hauteur, faire les choses bien, dans les règles de l'art et que ta première fois soit inoubliable.

— Et elle l'a été mon amour. Et depuis je n'ai jamais regretté de t'avoir attendu.

— Ni moi d'avoir pris le temps nécessaire pour que tu me voies autrement que comme un serial baiseur.

— Non mais sans déconner, ça va les chevilles, rigole-t-elle.

— Et même en déconnant, regarde Princesse, elles vont très bien.

— Vire tes pieds de devant mon nez, veux-tu !

— Et pourquoi ? la taquiné-je.

— Parce que tu pues, c'est une horreur Tristan.

— Je croyais que tu aimais mon odeur de mâle ?

— Oui, mais là ce n'est pas possible, dit-elle, en rigolant de plus belle.

Je m'assois en tailleur attendant qu'elle se calme, admirant son rire éclatant, ses yeux lumineux bordés de larmes, ses seins sautillants au rythme de son fou rire. Cette beauté est ma petite femme, elle me l'a confirmé encore tout à l'heure.

Nous deux c'est pour la vie.

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Coucou mes T & O-LOVE 💕

J'espère que vous avez passé un bon week-end !

Que la reprise n'est pas trop dure pour ceux qui comme moi étaient en vacances.

Un chapitre tout en douceur, calme, que l'on partage avec nos tourtereaux toujours plus amoureux 💖

On se retrouve mercredi ou jeudi pour un nouveau chapitre de Tristan 📍

Bonne soirée et gros bisous mes Loulous d'amour 😘

Kty. Auteure 🌸

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