Tome 2 - Chapitre 01 - partie 1
TRISTAN
Mercredi 26 octobre
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C'est quand...
Une décision prise d'un commun accord avec votre moitié, avec la femme que vous aimez le plus au monde, la femme qui vous aime tellement, qu'elle est prête à sacrifier notre amour pour quelques semaines. Pour que je puisse rejoindre ma sœur et ses enfants en Écosse, suite à ma conversation « douloureuse » avec ma nièce qui m'a expliqué dans quelle situation se trouvait ma sœur.
C'est pour cela, qu'en cette fin de matinée ensoleillée nous sommes là, tous les deux blottis l'un contre l'autre, dans cet aéroport à attendre mon vol pour l'Écosse, pour Aberdeen, pour retrouver ma sœur afin de pouvoir l'aider...
Vous devez vous demander comment nous en sommes arrivés là... Laissez-moi vous raconter tout cela !
Souvenez-vous, après l'esclandre de Gaia à l'anniversaire de ma Princesse, j'ai fait la chose la plus stupide qui soit en voulant mourir. J'étais persuadé que ma Princesse, cette fois-ci ne pourrait pas me pardonner de telles accusations, qu'elle ne me croirait pas.
Alors comme à mon habitude, j'ai fait le choix de la facilité. J'étais tellement désespéré, triste et en colère, que je n'ai même pas pensé que tout ceci pouvait être une nouvelle machination pour nous faire du mal à tous les deux, pour se venger, par jalousie.
Quand Cerise m'a parlé du club et de ma soi-disant soirée avec Gaia, j'ai su que je ne pourrais pas faire face au dégoût que j'allais susciter chez Orphélia. Comment pouvait-elle accepter une chose pareille ? Nous étions arrivés au summum de ce qu'elle pouvait tolérer. S'imaginer que j'avais pu coucher avec Gaia, et être son joujou sexuel ne pouvait que la répugner et l'obliger à me détester. Elle me l'avait bien fait comprendre et je ne pouvais pas lui en vouloir.
Pourtant je n'étais coupable de rien.
Mais comment pouvais-je me défendre ? C'était sa parole contre la mienne et de plus, elle ne mentait pas en disant que j'avais fréquenté ce club. J'en étais arrivé à un moment de ma vie où le sexe facile ne me suffisait plus. J'en voulais plus. Toujours plus. Plus de drogue, plus d'alcool et plus de sexe...
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Quatre ans plus tôt
Le club avait ouvert récemment et la curiosité ainsi que ce qu'on m'en avait dit m'avait poussé à m'y rendre. J'avais envie d'autre chose, besoin de découvrir une autre façon de pratiquer le sexe. Cerise avait insisté pour m'y accompagner en prétextant qu'elle serait là au cas où, pour me ramener.
La première fois m'avait permis de découvrir les lieux. À première vue, ce club était sélect, chic et sa clientèle un peu plus âgée que celle que je fréquentais d'habitude mais l'on pouvait y danser et faire des rencontres autour d'un verre comme dans n'importe quel autre endroit du genre. L'ambiance me plaisait assez et surtout je n'avais plus affaire à des nanas mais à des femmes. Ici il n'était pas question de baiser dans les chiottes parce que des salles se trouvant dans l'autre partie du club étaient réservées à cette intention, ainsi qu'à bien d'autres pratiques que je ne découvris qu'à la deuxième visite. Poussé par ma curiosité la semaine d'après, j'y étais retourné seul cette fois-ci ne voulant pas entraîner Cerise dans ce cercle vicieux du toujours plus. Grâce à ma belle gueule je n'avais pas eu de soucis pour trouver de quoi passer la soirée, je l'avais déjà repérée la première fois. C'était une femme grande, mince avec de longs cheveux blonds d'une trentaine d'années. Elle avait une classe naturelle qui m'avait tout de suite attiré mais j'étais resté sur la réserve pour étudier comment fonctionnaient les rencontres ici.
À peine m'étais-je installé sur un tabouret haut du bar, qu'elle m'avait rejoint et m'avait demandé si elle pouvait me payer un verre. J'avais accepté même si la démarche m'avait un peu surpris. Nous avions pris tous deux un Whisky sec et au bout de notre troisième verre, elle me proposa de la suivre.
J'allais enfin découvrir la face cachée de ce club.
Derrière un lourd rideau se trouvait un videur à qui elle fit un signe de la tête, il lui indiqua un numéro et il lui ouvrit la porte sur un long couloir et une succession de portes de chaque côté. Elle s'arrêta devant la porte au numéro six, fit tourner la clé dans la serrure et entra, me faisant signe d'en faire autant. La pièce était aménagée comme une chambre : un lit king size et un mini-salon composé de deux fauteuils en velours grenat et une table basse en chêne massif. Je fus intrigué par les nombreux miroirs qui recouvraient tout un pan de mur mais excité par ceux ornant le plafond au-dessus du lit.
Elle s'approcha de moi d'une démarche des plus féline et se mit à me déshabiller, quand je voulus en faire autant, elle refusa en me tapant sur la main. Nous n'avions pas échangé un seul mot depuis que nous avions quitté le bar. La tension régnait dans cette pièce, le silence ajoutant encore un peu plus de gravité à celle-ci. Mais je m'en foutais, tout ce qui comptait, c'est que j'allais enfin pouvoir satisfaire mon besoin de sexe.
Entièrement nu face à cette femme, elle me détailla de la tête aux pieds puis tourna tout autour de moi comme si elle évaluait la marchandise. De sa main ferme posée sur mon torse elle me poussa jusqu'à ce que mes jambes butent contre le lit.
- Assis !
J'écarquillai les yeux face à cet ordre et voyant que je ne réagissais pas, elle poussa sur mon épaule de sa paume pour m'inciter à le faire.
- Ne réfléchis pas et obéis.
J'allais ouvrir la bouche pour lui demander à quoi elle jouait quand elle sortit une petite boîte en fer de sa poche. Elle l'ouvrit avant de me la tendre ainsi qu'une petite paille...
- Sers-toi, ça va te détendre mon beau.
Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre où elle voulait en venir et même si sa façon de faire me surprenait, j'avais eu ce que j'étais venu chercher, du sexe entre adultes consentants.
J'avais dû la satisfaire car elle m'avait convié à la soirée masquée de la semaine suivante en me donnant un carton d'invitation avant de me congédier. Je la laissais là, alanguie sur ce grand lit qui venait de subir nos ébats. C'est en sortant que j'ai repéré l'espace se trouvant entre chaque pièce, attiré par les bruits qui s'en échappaient. Je venais de comprendre la signification des miroirs en voyant des hommes et des femmes se donnant du plaisir sans vergogne après qu'ils aient assisté à notre partie de baise. Je m'avançais vers la vitre pour me rendre compte par moi-même de ce que l'on pouvait voir lorsque j'eus la surprise d'y retrouver ma partenaire du soir toujours allongée. Une femme était en train de lui donner du plaisir avec sa bouche là où il y a cinq minutes, c'était ma queue qui y était encore enfoncée. Cette vision me contraria autant qu'elle m'excita. Je sentis mon manche se dresser à nouveau...
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Ce qui s'était passé ce soir-là, lors de la soirée masquée, j'étais le seul à en connaître le dénouement. Je n'en avais jamais parlé avec personne.
Sans doute par honte.
Et pourtant Cerise et Gaia avaient décidé de raconter une tout autre version que je ne pouvais contester sans me dévoiler, sans avouer...
C'est pourquoi j'ai avalé cette merde qui aurait permis à ma Princesse de m'oublier et de vivre enfin une vie normale avec un petit ami normal lui aussi, ce que moi, je ne serais jamais.
Tandis que je m'enfonçais vers ce trou noir sans fond que sont les ténèbres, j'avais perçu du bruit et des voix autour de moi.
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Nous voici repartit pour une nouvelle aventure et le tome II de Tristan et Orphélia.
Comme vous l'avez lu le chapitre est en deux parties et la suite arrive tout de suite vous laissant libre de le lire en entier ou de le lire à votre rythme.
En écrivant : Milo - Pile ou face, je me suis aperçue que mes chapitres ici étaient bien trop longs.
Dorénavant quand les chapitres seront trop conséquents, je vous les proposerais en deux parties, j'espère que ça ne vous dérangera pas et qu'au contraire vous prendrez encore plus de plaisir à les lire !
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Bisous mes Loulous
Kty
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