Tome 1 - Chapitre 34
C'est quand on finit la soirée en boîte !
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_ Ah, vous voilà enfin, nous crie Lina tellement la musique est forte. On va enfin pouvoir fêter ton anniversaire !
Ils lèvent tous leurs coupes de champagne et me chantent un happy birthday. Thomas nous tend un verre de jus de fruits et nous accompagne lui aussi. Je m'approche de lui.
_ Tu ne bois pas ?
_ Non, ce soir je suis Sam.
_ Tu es quoi ?
_ Ben, c'est moi qui raccompagne tout le monde, donc je dois rester sobre.
_ Je ne connaissais pas ça, remarque, normal vu que je ne sortais jamais ! Je trouve ça très bien. Mais c'est toujours toi qui fais le Sam ?
_ Non on fait à tour de rôle, attends, j'ai aussi le droit de m'amuser.
_ C'est vrai, mais tu es tellement discret quand je viens au foyer.
_ C'est juste que je n'aime pas parler pour ne rien dire ! Tchin, me dit-il en tapant dans mon verre, à ton anniversaire, Orphélia.
_ Merci Thomas.
_ Bon, ça y est tu as fini de monopoliser ma Princesse ! ?
Pendant qu'ils se charrient entre potes, j'en profite pour regarder tout autour de moi, c'est la première fois que je me retrouve dans ce genre d'endroit. D'après ce que m'a dit Tristan, nous sommes dans le carré V.I.P. Nous surplombons les gens qui dansent en bas. La chaleur est étouffante et le bruit est assourdissant. Nous sommes tous installés sur les banquettes en cuir bleu métallique qui forment un arc de cercle autour d'une belle table basse en verre où trônent différentes bouteilles et verres. Je m'appuie à la balustrade en verre pour apercevoir le reste de la salle, sur le côté, il y a un grand bar bleu qui prend tout le mur, il est immense et magnifique avec un zinc en inox et de grandes lampes qui scintillent et reflètent toutes les lumières. La salle de danse est bondée et les carrés au plafond changent de couleur en rythme avec la musique. Cela me donne mal aux yeux et au moment où je me détourne, je suis aveuglée par le laser qui se promène sur toute la salle. J'en perds l'équilibre et tombe à la renverse, je sens des bras m'entourer et me retenir, pour m'éviter de tomber. Je tourne la tête et croise son regard. Je suis comme hypnotisée, lui non plus ne détache pas son regard du mien. Ses mains autour de ma taille se resserrent et je sens ses doigts sur ma peau. Je n'arrive pas à bouger comme envoûtée par ce regard, par ce contact. Le temps s'est arrêté...
_ Vire tes sales pattes de ma Princesse IceMan, où je te colle mon poing dans ta gueule.
Tristan attrape mes mains et m'aide à me relever.
_ Ça va mon cœur, tu n'as rien ?
_ Oui, ça va. William m'a rattrapée à temps, j'ai eu un vertige à cause du laser. Mais, c'est bon maintenant, ne t'inquiète pas. Tu me sers un verre de jus de fruits, s'il te plaît ?
_ Bien sûr, viens t'asseoir.
Il me ramène à notre place, me sert mon verre que je bois d'une traite aussi bien pour étancher ma soif que pour dissiper le malaise que je sens au fond de moi. Pourquoi son regard me chamboule-t-il ainsi et pourquoi j'ai aimé le contact de ses mains sur mon dos ? Je lève la tête et croise à nouveau ses prunelles colorées mises en avant par les jeux de lumières. C'est ça, c'est la rareté de son regard qui provoque ça chez moi, essayé-je de me raisonner. Je me tourne vers Tristan, lui souris et l'embrasse sous l'attention de William. Je le sens, il continue de me fixer malgré les menaces de Tristan. Je dois faire quelque chose, sinon la soirée va dégénérer. Je vois Lina qui s'approche de moi et me prend la main.
_ Allez, viens danser avec nous, ça te fera du bien et tu pourras libérer toutes ses tensions, me dit-elle en me faisant un clin d'œil.
_ Je ne sais pas si c'est une bonne idée.
_ Allez, lâche-toi Elya, c'est ton anniversaire, merde !
Elle a raison, je dois apprendre à lâcher prise et à faire la fête avec mes amis. Je me lève et demande à Tristan s'il veut nous accompagner.
_ Je n'aime pas danser Princesse, mais vas-y, amuse-toi. Lina à raison, c'est ton anniversaire. Je vais profiter du spectacle en te regardant d'en haut. Lina, je te la confie, pas de bêtise.
_ Mais oui Roméo, je te la ramène en un seul morceau, le taquine-t-elle en riant.
À mon avis, l'alcool à commencer à faire son effet sur mon amie qui n'arrête pas de rire et qui se déplace avec quelques difficultés. Accompagnées d'Elena et de Tony, nous descendons les escaliers métalliques et nous dirigeons tant bien que mal vers la piste tant il y a du monde. Je lève la tête pour faire un signe à Tristan qui ne me quitte pas des yeux. Il me sourit et m'envoie un baiser imaginaire. Il est accoudé à la balustrade transparente, ce qui donne encore plus cette sensation de vide quand on s'y appuie. Les chansons s'enchaînent et c'est vrai que ça fait du bien de danser, de faire la folle avec mes amis et ne plus penser à tout ce qu'il s'est passé avec Cerise. Je vois Lina lever les bras en l'air et crier en entendant la nouvelle chanson qui débute. Elle s'approche de moi et me crie à l'oreille :
_ Danse comme moi ma poulette, c'est la dernière chanson à la mode !
Je la regarde danser et me demande si c'est bien raisonnable, quand je vois un mec se coller à elle et la suivre dans son déhanché des plus provocant au rythme de :
Despasito de Fonsi
https://youtu.be/kJQP7kiw5Fk
Cette chanson est entraînante et sans même m'en rendre compte je commence à bouger en suivant le rythme, quand je sens deux mains se poser sur mes hanches, je me dis que Tristan n'a pas pu résister et qu'il est descendu pour danser langoureusement avec moi. J'accentue les mouvements de mes hanches en le suivant et la température entre nos deux corps ne cesse de monter. Il m'embrasse dans le cou, raffermi sa poigne sur mes hanches. Au moment du refrain, il me retourne pour effectuer ce mouvement de bassin si évocateur d'un rapport sexuel. Ses yeux vairons emplis de désir me clouent sur place et je n'ose plus bouger malgré ses mouvements qui sont de plus en plus suggestifs. Je lève les yeux vers l'étage, à la recherche de Tristan lorsqu'il se penche et me dit à l'oreille :
_ Si c'est ton mec que tu cherches, il est occupé Elya ! Regarde, il ne m'a même pas sauté dessus malgré notre danse... Caliente.
_ Lâche-moi tout de suite, William !
Je me détache au plus vite de son emprise en le repoussant de toutes mes forces et lève les yeux vers le coin V.I.P et ne vois pas Tristan. Je me faufile comme je peux et aussi vite que possible craignant le pire. Qu'est ce qu'il est en train de faire ? Avec qui est-il ? J'espère que ce n'est pas l'autre connard qui est revenu à la charge ! Je monte rapidement les marches, mais entre mes escarpins et les gens assis, la montée n'est pas des plus simples. Je souffle en arrivant sur le palier, je reprends ma respiration quand celle-ci se bloque direct en voyant Tristan. Mon sang ne fait qu'un tour et sans même réfléchir, je me jette dessus, lui attrape les cheveux et la tire en arrière sous ses cris.
_ Mais tu es folle, s'écrie cette nana que je ne connais pas.
_ Non moi, c'est Orphélia et lui, c'est mon mec, alors tu dégages.
_ Je ne crois pas non... Vu comme il m'a embrassée.
Je me retourne vers Tristan pour avoir sa version et lui hurle :
_ Tu l'as embrassée ?
_ Arrête de dire des conneries, Bev, lui grogne-t-il.
_ Ah parce qu'en plus vous vous connaissez ?
Mon regard va de l'un à l'autre en attendant qu'il me réponde. Cette Bev, est tout ce que je déteste chez une fille, elle est vulgaire, maquillée à outrance et porte une robe moulante et en partie transparente.
_ C'est une ancienne connaissance, dit-il gêné, en se passant les mains dans les cheveux.
_ Tu ne disais pas ça mon chéri, la dernière fois qu'on s'est envoyé en l'air dans les chiottes.
Et la voilà qui recommence à se frotter à lui, alors qu'il essaye de la repousser. Je l'attrape par le bras et la retourne vers moi pour avoir toute son attention.
_ Tu n'as pas compris le message ?
_ Oh mais si, j'ai bien entendu ce que tu m'as dit, mais ça ne me dérange pas de le partager avec toi. Ça ne sera pas la première fois et en plus tu es très jolie ma belle.
J'en reste bouche bée et ne sais même pas quoi répondre, je me tourne vers Tristan qui n'ose rien dire. Il a le regard baissé, comme un gamin que l'on aurait pris en faute la main dans le sac de bonbons. La voilà qui s'approche de moi et commence à caresser ma joue puis mes cheveux. Je retire sa main avec force quand elle essaye de la passer sous ma robe et lui balance :
_ Tu sais quoi, Bev... Tu vas dégager de là et nous foutre la paix, avant que je m'énerve vraiment.
Voyant que les choses vont dégénérer Thomas et Dimi la chope chacun à un bras et la raccompagne jusqu'à l'escalier en l'intimant de descendre. Je me retourne furieuse vers Tristan :
_ Tu m'expliques ?
Il enfonce ses mains dans ses poches et se dandine d'un pied sur l'autre, tellement il est mal à l'aise.
_ Qu'est-ce que tu veux savoir ?
_ Comment ça ? Je remonte ici, je te retrouve avec cette poufiasse qui te bouffe la bouche et tu me demandes ce que je veux savoir ?
Il s'approche de moi pour me prendre dans ses bras, mais je me recule.
_ Ne t'approche pas de moi Tristan. Tu empestes son parfum bon marché et en plus tes lèvres sont barbouillées de son rouge à lèvres.
_ Mon cœur, je vais tout t'expliquer, mais pas ici, on n'arrive pas à s'entendre.
_ Va aux chiottes retirer tout ça d'abord, lui dis-je furieuse en me détournant de lui.
Je sais que je suis dure avec lui et je me doute bien que c'est cette poufiasse qui lui a fait des avances. Mais rien que de savoir qu'il a baisé avec elle, comme il a pu le faire avec moi tout à l'heure, ça me rend malade de jalousie. Dimi est parti avec lui pour le calmer et Thomas s'approche de moi en me faisant asseoir. Il me tend un verre d'eau et je l'en remercie. Cette eau glacée me fait un bien fou, je passe même le verre sur ma nuque et mon front pour profiter du peu de fraîcheur que les glaçons peuvent m'apporter.
_ Tu sais bien Orphélia, que Tristan n'y est pour rien.
_ Ça a été plus fort que moi, quand je les ai vus ensemble, soupiré-je. Et puis, ce que cette garce m'a dit n'a rien arrangé. Tu la connais, toi aussi ?
_ Oui, c'est une nana qui traîne dans toutes les boîtes, comme beaucoup d'autres.
_ J'aurais dû m'en douter qu'en venant ici, il retomberait forcément sur des nanas avec qui il a...
Les mots n'arrivent pas à sortir de ma bouche tellement ma gorge est nouée. Je sens les larmes monter, mais je les retiens, car il n'est pas question que je me donne un peu plus en spectacle, surtout en voyant tout le monde revenir de la piste de danse. William s'approche de moi et me dit :
_ Ça va Elya, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Je n'arrive pas à répondre et sursaute en entendant la voix de Tristan.
_ IceMan, ça ne te regarde pas, alors va voir ailleurs, si j'y suis !
William se lève et lui fait face. Ils sont aussi grands l'un que l'autre et se fusillent du regard.
_ Déjà d'une, tu vas arrêter de m'appeler comme ça en posant son index sur son torse et de deux, Elya est mon amie et c'est normal que je m'inquiète pour elle, en voyant dans l'état dans lequel elle se trouve. Qu'est-ce que tu as fait cette fois-ci ?
_ Ton amie ? Laisse-moi rire, crache-t-il en le repoussant avec ses deux mains. Tu ne la connaissais pas, il y a de ça deux jours. Dis plus tôt que tu veux te la faire. Tu crois que je n'ai pas vu ton petit jeu et tes regards ?
Je me lève et me place entre les deux, faisant face à Tristan.
_ Arrête !
Je pose mes deux mains à plat sur son torse pour le calmer.
_ Tu as raison Tristan, ce qui est arrivé tout à l'heure ne regarde que nous. Rentrons, que l'on puisse en discuter, ok ?
Il détache son regard hostile de celui de William pour me contempler avec tendresse et amour. Il passe sa main sur ma joue et je m'y niche instinctivement. Ce moment est apaisant et nous permet de désamorcer pour un temps, toutes ces tensions.
_ Oui, je crois que l'on ferait bien de tous rentrer nous dit Elena, demain soir on fête ton anniversaire et il reste encore pas mal de choses à installer.
Nous nous retrouvons tous sur le parking et malgré mon blouson en cuir, je frissonne, surprise par la température extérieure. C'est vrai que c'était une telle fournaise à l'intérieur, qu'il n'y a rien d'anormal à avoir froid à une heure du matin sur ce parking. Tristan s'approche de moi et au lieu de me tendre mon casque, m'annonce :
_ Tu devrais rentrer en voiture, regarde, tu es gelée et tu trembles mon amour.
_ Tu ne veux plus que je vienne chez toi, c'est ça ? dis-je contrariée.
_ Mais si, bien sûr. Pourquoi tu dis ça ?
_ Ben tu ne veux pas de moi sur ta moto et tu me demandes de rentrer !
_ J'ai demandé à Thomas si ça ne le dérangeait pas de te raccompagner pour pas que tu aies encore plus froid avec ta mini robe, me lance-t-il en rigolant.
_ Orphélia, tu ne risques rien avec moi, tu le sais je suis le Sam de la soirée et puis je ramène aussi Lina et Dimi ainsi que Elena. On va suivre Tristan à moto et je te dépose chez lui, ça te va ?
_ Ça ne te dérange pas au moins, Sam ? lui dis-je en lui faisant un clin d'œil !
_ Non, si je te le dis, c'est que c'est ok pour moi.
On fait signe à Tony, Julien et William qui eux, partent de leur côté et nous montons dans la voiture, quand je sens que l'on me retient le bras. Je me retourne vivement de peur que ce soit encore William et que ça ne rajoute encore de l'huile sur le feu à peine éteint.
_ Ce n'est que moi mon amour, désolé si je t'ai fait peur.
_ Je suis fatiguée, ne fais pas attention.
_ Tu allais partir sans m'embrasser ? Je sais que nous devons discuter de mon attitude, mais ne me dis pas que tu es fâchée au point de partir comme ça ?
_ Je te l'ai dit, je suis fatiguée, on reparlera de tout ça, chez toi.
Et je rentre dans la voiture sans l'embrasser. Je veux qu'il comprenne qu'il m'a blessée avec son attitude. Je vois Lina s'adresser à lui et monter à son tour dans la voiture avant de refermer la porte. Son regard triste me transperce le cœur mais avant que je n'aie pu bouger, Lina pose une main sur mon bras et me dit :
_ Laisse-le, tu as bien fait, il doit comprendre qu'il y a des choses qu'il ne peut plus se permettre, maintenant qu'il est avec toi.
Je le regarde mettre son casque, l'attacher, fermer son blouson en cuir et faire démarrer la moto, qu'il fait crisser sur l'asphalte du parking en partant sur les chapeaux de roues. Je sais qu'il est en colère après moi, que je l'ai peiné en lui refusant ce baiser, mais c'était au-dessus de mes forces.
_ Pour info Lina, Tristan n'a rien fait de mal ce soir, c'est cette conne de Bev qui lui est tombée dessus, lui indique Dimi.
_ Ben il aurait dû la repousser un peu plus alors ! colère-t-elle.
_ On était là et je te jure qu'il l'a fait, mais tu connais ce genre de nana, ce sont de vraies sangsues, lui répond Thomas.
_ Vu que vous étiez là, vous pouvez m'expliquer pourquoi je l'ai retrouvé avec la langue de Bev dans sa bouche ? dis-je hors de moi.
_ C'est de ma faute, dit Thomas, d'un air penaud.
_ Comment ça, c'est de ta faute ? Ce n'est pas toi qui l'as poussé dans ses bras, que je sache.
_ Mon coquelicot, calme-toi, ce que veut dire Thomas, c'est qu'il a informé Tristan que tu arrivais. Il s'est laissé distraire une seconde pour l'écouter et l'autre en a profité pour l'embrasser. Tu es arrivée à ce moment-là, c'est tout ce qui s'est passé, tu peux nous croire !
_ Ce n'est pas pour prendre parti pour Tristan, mais je connais bien Bev, me dit Elena, c'est une vraie garce et en plus, c'est aussi une amie de Cerise.
À l'évocation de ce prénom, mes poils se hérissent et j'en ai la chair de poule. Je me tourne vers Elena et lui demande :
_ Tu crois que ça aussi, c'était un coup monté par Cerise ?
_ J'en suis sûre. Bev ne vient jamais dans ce genre de boîte chicos !
_ Alors tout ça, c'était encore une fois pour nous faire du mal ?
Je me prends la tête dans les mains en la secouant de droite à gauche.
_ Et moi qui ai fait pleins de reproches à Tristan, je ne l'ai même pas embrassé et il doit...
Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Tout va très vite, j'entends hurler Dimi et Thomas, je regarde par le pare-brise et vois la moto de Tristan s'envoler et passer par-dessus le parapet en pierres.
NOOOOONNNN TRISTAAANNNNNN.
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Ce chapitre vous a plu ?
Que pensez-vous de William ?
Est-ce que Orphélia à bien réagit face à Bev ?
Et face à Tristan ensuite ?
Ne m'en voulez pas trop, hein...
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❤Bonne soirée les Loulous❤
Et bon week-end ❤
Kty
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