Tome 1 - Chapitre 33
C'est quand la soirée karaoké continue !
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Je discute avec mes deux amies pour que l'on se mette d'accord sur les titres que l'on veut chanter. Je leur indique les infos que j'ai eues auprès de Tristan et Lina nous donne celles qu'elle a eues auprès de Julien. Nous finissons de choisir les chansons pour riposter aux chansons des garçons afin de ne pas être en reste pour cette battle filles contre garçons. Lina donne notre liste à Julien avant que l'on retourne s'asseoir. Tristan m'accueille en me tendant ses bras. Je me pose à côté de lui, j'aime qu'il soit toujours collé à moi, je ne vais pas m'en plaindre. J'aime être dans ses bras, je me sens protégée, je me sens chez moi, complète et aimée. Je le regarde, il est tellement beau que j'ai envie de me pincer, j'ai toujours du mal à croire que c'est moi, la femme qu'il aime. Ses yeux sont rivés sur la scène et j'ai l'impression que ça le démange, de pouvoir jouer. C'est vrai que cette semaine, je l'ai monopolisé et qu'il n'a sans doute pas pu répéter autant qu'il le fait d'habitude.
_ Ça te manque de jouer, n'est-ce pas ?
_ Oui, en effet, la musique fait partie de moi.
_ C'est ma faute si tu n'as pas pu répéter.
Il fronce les sourcils.
_ Tu rigoles, j'espère !
_ Eh bien non, nous avons passé beaucoup de temps ensemble et...
_ Et rien du tout. Je préfère largement passer du temps avec toi ma Princesse.
_ D'ailleurs, je me posais une question, qu'est-ce que va devenir le groupe ?
_ Comment ça ?
_ Ben Elena s'en va et on ne peut pas dire que ça soit la joie avec Cerise !
_ Je n'y avais même pas pensé, dit-il en se grattant le menton. Il faudra que j'en parle avec les gars, mais d'abord, il faut que l'on parle tous les deux de nos projets.
_ Qu'est-ce que notre discussion à avoir avec le groupe ?
_ Et bien en fonction de ce que l'on va décider de faire pour nous, je verrai pour le groupe.
Je n'ai pas le temps de lui répondre que Tony, William et Julien montent sur la scène, puisque ce sont eux qui ouvrent notre soirée karaoké. Ils se positionnent de dos et quand la musique démarre William est le premier à se retourner avec sa chemise entièrement déboutonnée. Il faut le reconnaître : il est bien foutu avec ses abdos en béton, son V bien dessiné se perdant sous la ceinture de son jean et ce regard si pénétrant, si captivant, que je n'arrive pas à le lâcher des yeux. Il se met à chanter le premier couplet et son timbre de voix grave me surprend. C'est vrai qu'au feu de camp, c'est surtout Tristan qui avait chanté et les autres l'avaient accompagné. Mais là, tout seul derrière son micro, on ne voit et n'entend que lui. Lina siffle et se lève pour saluer le passage de son ami rejoint par Tony et Julien, qui eux ont retiré leur tee-shirt pour exhiber à leur tour leurs abdos. Au moment du refrain, ils nous refont la chorégraphie des 2be3, on crie, on tape dans nos mains, les mecs sifflent. Ils sont extras.
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Partir un jour sans retour
Effacer notre amour
Sans se retourner
Ne pas regretter
Garder les instants qu'on a volés
Partir un jour sans bagages
Oublier ton image
Sans se retourner
Ne pas regretter
Penser à demain
Recommencer
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Ils viennent boire une coupe de champagne pendant que Lina, Elena et moi allons nous installer. Je sens le regard de Tristan sur moi, il a eu beau râler, cette robe lui plaît énormément, je vois le désir briller dans ses yeux et à mon avis, avec les chansons qu'on a choisies avec les filles, il n'a pas fini de me désirer.
On se place toutes les trois sur la même ligne, on s'est fait un palmier sur la tête pour être encore plus dans le personnage. La musique commence et on joue les ingénues, en faisant des sourires soutenus aux mecs, on place nos mains sur les genoux tout en remuant les fesses, on se lèche les lèvres outrageusement au moment du Hummm...
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Refrain de la chanson de Lio : Banana split
Les cerises confites sont des lipsticks
Na na na
Qui laissent des marques rouges sur l'antarctique
Na na na
Et pour le faire fondre une tactique
Banana banana banana
C'est le dessert
Que sert
L'abominable homme des neiges
A l'abominable enfant teenage
Un amour de dessert
Banana na na na na banana split – hummm
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Les mecs ont la bouche ouverte et n'en reviennent pas au début, alors on continue notre petit jeu de séduction et de suggestions. Je vois mon homme se trémousser sur la banquette pour essayer de trouver une place un peu plus confortable, je pense qu'il se sent à l'étroit dans son jean. On est morte de rire à la fin de la chanson de voir dans quel état notre spectacle les a mis. Tout ça, pour quelques mots et quelques gestes qui n'ont rien d'innocents certes, contrairement à ce que l'on pourrait croire si on pense juste à la glace ! Je me dis qu'on va bien rire à la prochaine chanson qu'on a choisie si déjà ils sont dans cet état-là !
_ À la prochaine chanson, on les achève, nous lance Lina en nous faisant un clin d'œil.
_ C'est justement ce que j'étais en train de me dire.
On part en fou rire et on se tape dans les mains, fières de nous ! On descend de l'estrade quand on croise nos hommes qui nous lancent des regards remplis de désir. Tristan se penche vers moi et me susurre à l'oreille :
_ Tu ne perds rien pour attendre, ma Tigresse.
Il me dépose un bisou dans le cou qui me colle des frissons. Son sourire est carnassier, je me mords la lèvre et lui rends son sourire au moment où il se jette sur ma bouche et me tire la lèvre avec ses dents.
_ Tu n'as pas le droit de faire ça, alors que nous ne sommes pas seuls et que mon manche est déjà bien dressé pour toi après ta démonstration !
Je baisse mon regard vers son jean et rigole en voyant l'effet qu'a eu ma chorégraphie sur lui et je m'aperçois que Lina et Elena font pareil avec Dimi et Thomas.
_ Putain les gars, il ne vous en faut pas trop quand même ! ricane Lina.
_ C'est ça, rigolez les filles, c'est à notre tour de faire mouiller vos petites culottes, s'exclame Dimi.
_ Mais on attend que ça, le défie Lina.
_ Alors vous allez être servies et on va voir si vous allez jouer le jeu, annonce Thomas.
Je vois Tristan en train de discuter avec Julien qui lui balance un sourire en coin et lui tape dans l'épaule. Je ne sais pas ce qu'ils nous mijotent mais apparemment, ils ont changé de chanson et je ne sais pas à quoi on doit s'attendre aux vues des paroles de Dimi et Thomas.
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Extrait de Sexual Healing de Marvin Gaye
" Maintenant laissons nous aller
Bébé je suis chaud comme un four
J'ai besoin d'un peu d'affection
Et bébé je peux pas tenir plus longtemps
Ça devient de plus en plus dur
Et quand j'ai ce sentiment
Je veux une guérison sexuelle "
Les garçons nous font signent de s'approcher d'eux tout en continuant la chanson.
" Lève-toi, lève-toi, lève-toi faisons l'amour ce soir
Réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi parce que tu le fais bien "
Chacune se positionne devant son homme et nous jouons le jeu sous les sifflets de William, Tony et Julien.
" Mon bébé ohhh
Vient prendre le contrôle, saisit juste une prise
De mon corps et mon esprit, bientôt nous le ferons "
On se consulte du regard et comme si nous ne faisions qu'une, plaçons notre main sur les parties tendues de nos hommes. Ils pensaient qu'on allait se dégonfler, mais c'est mal connaître Lina et Elena. Quant à moi, je ne veux pas rester en retrait, alors même si je suis moins à l'aise que mes amies, je joue aussi le jeu sous les yeux de mon amour qui me dévorent. Ils terminent tant bien que mal leur chanson et fondent tous les trois sur nous pour nous dévorer la bouche alors que nous rigolons de leur comportement.
_ Bon, c'est bon les mecs là, pensez un peu à nous qui n'avons rien à nous mettre sous la dent, ronchonne Tony.
_ Ne joue pas ton rabat-joie Don Juan, tu auras l'occasion de trouver ton casse-croûte dans la boîte tout à l'heure, lui répond Lina. Mais tu vas devoir attendre un peu, car on doit une réponse à nos mecs.
Elle va voir Julien, lui parle et vu sa tête, je me doute qu'elle a aussi changé la chanson. À mon avis, la chaleur va encore monter d'un cran. On la rejoint et elle nous murmure le nouveau titre.
_ Tu es sûre Lina ?
_ Mais oui Elya, c'est la chanson parfaite, tu vas voir avec ça on remporte la battle, c'est sûr !
https://youtu.be/RQa7SvVCdZk
On s'installe toutes les trois avec nos pieds de micro. Lina est au centre et c'est elle qui dirige les choses. Je n'ai jamais dansé comme cela, sensuellement en me servant d'une barre en l'occurrence remplacée ici par les pieds de micros. On démarre la chanson de profil, nos jambes sont de part et d'autre du micro et nous descendons tout doucement en relevant nos fesses avant de remonter tout aussi doucement. Nous leur faisons face en effectuant un quart de tour pour finir jambes écartées face à eux. Nous chantons chacune à notre tour un couplet tout en faisant descendre et monter nos mains sur le pied de micro. Au moment du refrain et voyant qu'ils sont chauds bouillants. Nous descendons de scène pour nous poster devant nos hommes en continuant nos déhanchements pour terminer la chanson à califourchon sur leurs jambes.
Tony, Julien et William se lèvent et nous saluent :
_ Merci pour le spectacle les filles maintenant qu'on est bien chauds, on va faire un tour en boîte à tout à l'heure, lance Tony.
_ Petite nature, les chambre, Lina. On a donc gagné la battle ! leur crie-t-elle.
_ Vous avez gagné haut la main, c'est sûr, lui répond William en déglutissant. Il me lance un regard rempli d'envies, qui n'échappe pas à Tristan.
_ Je vais me le faire IceMan, s'il continue à te regarder comme ça.
_ Dis donc, je viens de te faire une danse des plus sensuelles et toi tu râles après William ? Je lui donne une tape dans l'épaule et on éclate de rire.
_ Ah ça, pour être sensuelle... Elle l'était...
Et il m'embrasse dans le cou tout en remontant vers mon oreille.
_ Tu la refais quand tu veux, mais en privé la prochaine fois, me murmure-t-il.
Son souffle et ses mots me provoquent tout une série de frissons. Je sursaute quand il empoigne mes fesses de ses mains et qu'il me rapproche encore plus de lui.
_ Bon, on va vous laisser, nous dit Elena en prenant la main de Thomas. On va rejoindre les autres en boîte.
_ T'inquiètes Elya, je vais mettre un panneau ne pas déranger devant la porte, ricane Lina en se levant à son tour et en entraînant Dimi avec elle.
_ Mais j'étais bien moi, là, avec toi sur mes jambes, râle-t-il.
_ Tu ronchonneras moins quand tu vas voir ce que je t'ai prévu !
Elle sort en baissant l'intensité de la lumière, nous laissant tous les deux.
_ Mais on devait encore chanter notre duo, dis-je en faisant la moue.
_ Eh bien nous allons le chanter différemment...
Il commence à m'embrasser puis ajoute :
_ J'avais demandé à Lina et aux autres de nous laisser seuls à partir de minuit.
Il embrasse mon cou, suit ma mâchoire avant de déposer un baiser léger comme une plume sur mes lèvres.
_ Joyeux anniversaire mon amour.
_ Merci mon cœur... Je ne m'attendais pas ce que tu me le souhaites déjà. Je me mets à coquelicoter en le remerciant pour cette gentille attention.
_ J'ai vingt-quatre heures pour te le souhaiter. Alors si on commençait à le fêter tout de suite.
Il passe sa main derrière mon dos, l'autre derrière ma nuque et m'embrasse passionnément.
_ Et puis tu m'as tellement chauffé avec ta danse que je ne pourrais pas attendre que l'on rentre.
_ J'ai fait ça moi ? demandé-je, un brin provocatrice en lui semant des baisers dans le cou, qu'il me rend à son tour en m'annonçant entre chaque baiser :
_ Si tu savais à quel point je te désire... Je te veux... J'ai envie de toi... De ton corps... Combien j'ai envie de me perdre en toi... De m'enfoncer en toi... De te faire perdre la tête... De te faire crier mon nom... De te faire jouir...
N'en tenant plus suite à sa déclaration, ses mots, j'ai chaud, je me sens excitée et mon entrejambe n'attend qu'une chose...
_ Tristan, viens... Désire-moi, montre-moi à quel point tu as envie de moi, de mon corps, de te perdre en moi, de t'enfoncer en moi, de me faire perdre la tête, de crier ton nom, de me faire jouir et tout en l'embrassant, lui soufflé-je à l'oreille. Baise-moi !
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Tristan
Ni une ni deux, je la prends par la taille et la mets debout, ses yeux sont emplis de désir et ses pupilles dilatées par l'excitation ne quittent pas les miens.
_ Tourne-toi.
Elle s'exécute. Je me plaque contre son dos, effleure du bout de ma langue son épaule, son cou qui se pare de frissons, je mords le lobe de son oreille en lui volant un gémissement et lui demande tout en insistant :
_ Tu veux que je te baise, c'est ça ?
Elle ne me répond pas, alors j'agrippe le devant de son cou avec la paume de ma main et exige :
_ Réponds !
Elle déglutit et dit d'une petite voix :
_ Oui...
_ Alors, accroche-toi. Place tes mains sur le dossier de la banquette. Ici et ici, lui montré-je tout en lui attrapant les mains pour les positionner au bon endroit.
Elle le fait sans rien dire, pourtant je sens sa respiration s'accélérer, je vois sa peau se couvrir d'un voile de sueur, je sens son excitation. Elle a autant envie de ce qui va suivre, qu'elle appréhende en se demandant ce que je vais lui faire. Mais à ce stade-là, je ne me pose plus la question de savoir si je dois ou pas le faire. Si la baiser ici ou pas, est bien...
_ Mets-toi à genoux sur le bord de la banquette, lui ordonné-je dans le creux de l'oreille. Ma voix est de plus en plus rauque et dure, guidée par ma folle envie.
Je la regarde s'installer comme je le lui ai demandé, je prends le temps de la détailler dans cette position qui me donne encore plus envie de m'enfoncer en elle. Ses mains resserrées sur le haut de la banquette, ses bras tendus, ses cheveux que je détache et qui retombent de chaque côté de sa tête. Je les fais tous passer d'un côté recouvrant l'une de ses épaules, j'en profite pour glisser mes doigts sur la peau douce de sa nuque, je descends lentement le long de sa colonne vertébrale, je la sens se crisper sous mes doigts. L'attente de ce qui va arriver décuple son désir et le mien. Je remonte sa robe sur ses fesses, les caresse de la paume de mes mains, les lui agrippe et les enserre entre mes doigts.
_ Écarte les jambes.
Sans un mot, elle fait ce que je lui impose avec mes mains qui passent à l'intérieur de ses cuisses. Me laissant une vue imprenable sur son intimité, que je sais trempée. Je ressens ses spasmes, seulement en l'effleurant...
Je me recule, prends le temps de la regarder encore. Son cul ainsi offert, ses jambes écartées ne cachant rien de son envie, je sais qu'elle me veut. Je retire mon jean, enfile une capote sur mon manche tendu à l'extrême, je tire sur son tanga et avant qu'elle n'émette un bruit, je la pénètre en une poussée libératrice. Elle se cambre sous mon assaut. Je ressors et replonge avec autant de force. J'attrape ses cheveux et les enroule autour de mon poing en les tirants vers moi pour qu'elle se cambre encore un peu plus. Mon autre main est agrippée à sa hanche pour mieux la maintenir. Elle est si belle, offerte comme ça à moi, que je ne retiens aucun des mouvements de va-et-vient jusqu'à ce que je l'entende hurler mon prénom, jusqu'à ce que je la sente trembler. Je m'arrête, lui arrachant un soupir de frustration.
_ Retiens-toi... Attends-moi !
Je reprends mes lents va-et-vient, je la torture à cette vitesse, car je sais qu'elle est prête à exploser. Je glisse en elle, je me délecte des contractions qui enserrent mon manche. Je m'arrête à nouveau au plus profond d'elle, c'est si bon de la savoir à ma merci, d'avoir ce pouvoir, sur elle. Elle se raidit et se retient du mieux qu'elle peut pour moi. Cette nouvelle preuve d'amour me fait perdre la tête, je me retire et je m'enfonce au plus profond d'elle, j'accélère, nos corps sont en sueurs, nos peaux claquent l'une contre l'autre, je sens que la délivrance est là, alors je lui ordonne :
_ Maintenant. Jouis pour moi !
Il ne lui en faut pas plus pour exploser et m'entraîner avec elle dans cette jouissance qui nous fait se perdre l'un dans l'autre, l'un pour l'autre...
J'écrase mon torse contre son dos en essayant de retrouver un semblant de respiration, relâche ses cheveux. Je suis toujours en elle et n'ai aucune envie de me retirer. Je pourrais y passer ma vie. Mais je sens que ses jambes fatiguent, tremblent, alors à regret, je me retire. J'enlève ma capote, la noue et là dépose sur la table. Je replace son tanga et l'aide à se relever en l'attrapant par la taille. Elle se tourne vers moi et j'essaye de détecter dans son regard son ressenti, ayant soudainement peur d'être allé trop loin, trop fort, de lui avoir montré cette partie de moi, que je m'évertue, de lui cacher depuis le début. Le Tristan cassé, bousillé de l'intérieur, celui qui baise juste pour le plaisir de baiser, de tirer un coup, de prendre son pied sans se soucier de l'autre. Je dois la rassurer, lui demander si elle va bien, si je ne lui ai pas fait mal...
_ Tristan...
Elle prend mon menton entre ses doigts et m'oblige à la regarder. J'ai tellement peur d'y lire de la déception, de la colère, de la tristesse. Mais au lieu de ça, je la vois me sourire. Ses yeux sont remplis d'amour et son baiser est à la hauteur de ce qu'elle a ressenti sans doute, car elle me dévore carrément la bouche et m'entraîne avec elle dans ce tourbillon d'émotions.
À bout de souffle, nous nous écroulons sur la banquette, je la prends dans mes bras, elle pose sa tête sur mon torse et nous restons là sans rien dire, profitant de ce moment de plénitude.
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Ce karaoké est-il à la hauteur de vos attentes ?
Power girl, bien sûr les filles ont gagné !
Ça devient de plus en plus chaud entre Tristan et Orphélia...
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♥Bonne soirée les Loulous♥
Kty
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