Tome 1 - Chapitre 19
C'est quand on se rapproche !
*******
Nous avons tous les deux des choses à faire et nous partons chacun de notre côté en se donnant rendez-vous à midi, devant le foyer. J'envoie un texto à ma mère pour la prévenir que je ne rentre pas pour manger. Puis je reprends la route sur ma bicyclette pour rejoindre le village. Je dois faire le point avec la fleuriste et le traiteur. Voir si toutes les fleurs sont arrivées, si elle est prête pour samedi.
_ Ne vous inquiétez pas, vous êtes ma priorité cette semaine et tout sera comme vous le vouliez, me rassure-t-elle.
_ Merci beaucoup, pour tout ce que vous faites pour moi. Je ne vous laisse pas beaucoup de temps, je le sais.
_ Allez, oust... Laissez-moi faire mon travail et vous, occupez-vous que tout soit prêt au niveau du traiteur, ainsi que du maire.
_ D'accord, je vous laisse alors, à samedi, merci Idris.
Le sourire m'est revenu depuis notre échange de baisers, et ma bonne humeur me pousse à aller voir le maire, pour savoir s'il peut tout faire livrer demain à la maison. Après être tombés d'accord, sur le nombre de tables et de chaises dont j'ai besoin, je pars chez le traiteur. Arrivée devant chez lui, je reconnais tout de suite la voix enjouée de Lina.
_ Tiens, voilà la plus belle. Grand-père regarde qui est là ?
_ Orphélia, me salue-t-il me prenant dans ses bras, ça va ?
_ Oui merci, Raymond...
_ Ta mère m'a raconté pour hier et je n'aurai jamais pensé ça de Charles.
_ Moi non plus, à vrai dire.
Je suis gênée qu'il en parle devant Lina.
Décidément, j'avais gardé ce secret pendant des années et maintenant tout le monde allait être au courant. C'est comme ça, dans les petits villages, tout le monde se connaît et veille les uns sur les autres. Alors quand une chose aussi grave qu'hier arrive, forcément la nouvelle se répand comme une traînée de poudre.
_ Qui est Charles ? Ton petit copain, me demande Lina, en me faisant un clin d'œil !
_ Pas vraiment... Il devait être mon mari, mais j'ai refusé de l'épouser.
Autant que je crève l'abcès de suite, sans rentrer dans les détails, comme ça, on pourra passer à autres choses. Mais Lina, les détails, elle adore ça et sa curiosité prend le dessus.
_ Comment ça ton mari ? À ton âge ?
_ C'est trop long à t'expliquer Lina.
_ Mais j'ai tout mon temps, moi. Allez, viens t'asseoir et raconte-moi tout ça. Tu te sentiras mieux après.
Cette fille a un don, une façon de me parler qui me donne toujours envie de me confier à elle. Ce que je fais...
Après plus d'une heure d'échange, d'indignation, de colère puis de compréhension, elle me prend dans ses bras et me rétorque :
_ En effet, tu t'es enlevée une belle épine du pied là et tu sais quoi ?
_ Non, mais tu vas me le dire, vu le sourire radieux que tu as.
_ Ça te dirait de vivre avec moi ?
Je la regarde totalement ébahie... les yeux et la bouche grands ouverts, ne comprenant pas où elle veut en venir.
_ Vivre avec toi ?
_ Eh bien figure-toi, que tu vas emménager dans ma petite ville. Ce n'est pas marrant ça ?
_ Comment ça ? Tu habites à Villedard ?
_ Eh bien oui et c'est aussi là-bas, que je travaille avec mes potes ! Il se trouve que mon ancienne colocataire est partie il y a deux mois. Donc, tu peux venir t'installer quand tu veux ma chérie.
_ Mais j'ai déjà un appartement et les loyers ont déjà été versés pour les prochains mois.
_ Franchement, tu ne trouverais pas ça cool de découvrir la vie avec moi ? Au lieu d'être toute seule dans cette nouvelle ville.
_ Vu comme ça, c'est vrai que c'est tentant. Mais je dois d'abord en parler avec mes parents pour voir pour mon appartement.
_ Ben tu sais quoi ? Tu gardes ton appartement vu qu'il est payé. Comme ça tes parents auront un endroit où loger quand ils viendront te voir ! Elle n'est pas belle l'idée ?
_ Tu as toujours réponse à tout, Lina ?
_ Disons, que je ne me prends pas la tête !
_ Oui, contrairement à moi...
_ C'est pour ça, que ça marchera bien entre nous. Tu vas voir, ça va être géant !
Je me laisse contaminer par sa bonne humeur et lui dis que je suis d'accord, sans plus y réfléchir. Elle me saute au cou et m'embrasse sur la joue, je crois que je vais devoir m'y faire !
_ Mais c'est quoi tout ce raffut, râle son grand-père.
_ Tu ne sais pas la bonne nouvelle, papy ? J'ai une nouvelle colocataire !
_ Ah oui et qui ?
_ Moi, lui dis-je en rigolant.
_ Comment ça toi ? Lina, qu'est-ce que tu as encore mijoté ?
_ J'y suis pour rien, Elya est... Au fait, ça ne t'embête pas, que je t'appelle comme ça ? Parce que Orphélia, c'est très beau comme prénom. Mais à nouvelle vie, nouveau nom !
Elle n'attend même pas ma réponse pour continuer à expliquer à son grand-père pourquoi je pars et où je dois normalement habiter.
_ Avoue grand-père, que ça serait bête, qu'elle habite toute seule, quand elle peut avoir la chance de vivre avec moi.
_ Heu, je ne sais pas si on peut dire que c'est une chance, rigole-t-il face à l'enthousiasme de sa petite fille.
_ Et puis, ça rassurera ses parents de savoir qu'elle n'est pas seule.
_ C'est vrai, que sur ce point-là, elle n'a pas tort, opine son grand-père.
_ Tu vas voir, ça va être génial, tu vas rencontrer toute la bande. Ils vont t'adorer Elya.
_ Qui va t'adorer ? Elya ?
J'entends la voix rauque de Tristan derrière moi et quand je me retourne vers lui, il me fait un grand sourire, m'attrape par la taille et m'embrasse. Pour une fois, Lina en reste sans voix et moi aussi d'ailleurs. Ce mec n'a qu'à me regarder pour me faire fondre, alors quand il m'embrasse, je ne préfère même pas y penser. Je le regarde dans les yeux et lui souris à mon tour.
_ On ne devait pas se rejoindre devant le foyer ?
_ Si, mais on avait dit midi Princesse et il est exactement, midi vingt-deux, me dit-il en regardant sur son portable.
_ Monsieur est pointilleux sur l'heure ?
_ Tu me manquais trop en fait, répond-il en me déposant un nouveau bisou.
_ Je ne veux pas déranger votre joli moment de complicité, mais on n'a pas fini Elya.
_ Et bien, maintenant, elle a fini, dit-il en rigolant.
_ J'en ai pour dix petites minutes et après je suis toute à toi.
_ Toute à moi ?
_ Oui, enfin, c'est une expression... me sentant coquelicoter comme jamais.
_ Bon, en attendant que Elya, retrouve ses esprits, je me présente : Lina, sa future colocataire et toi, tu es ?
Tristan me foudroie du regard et Lina comprend, qu'elle vient de faire une belle bourde.
_ Bon, je vais vous laisser, je pense qu'on finira plus tard. À plus Elya.
_ Ne râle pas et laisse-moi t'expliquer, d'accord.
_ Mais je ne râle pas, je n'ai encore rien dit.
_ Vu ton regard, je sais très bien, que ce que vient de dire Lina, ne t'a pas plu.
_ Je pensais qu'on devait discuter ensemble de ton départ, mais apparemment tu as déjà pris ta décision.
_ Est-ce qu'on peut aller ailleurs pour en discuter calmement, lui demandé-je.
_ J'avais prévu un pique-nique sur la plage, ça te va ?
_ Oui bien sûr, c'est adorable Tristan, merci.
Je dépose toute une série de bisous sur sa bouche et sa mâchoire et il me fait son sourire charmeur, me prend par la main et m'entraîne jusqu'à sa moto. Cette fois-ci, je mets mon casque et n'attends pas pour qu'il me fasse signe pour monter. Je passe mes bras autour de sa taille, me serre bien fort contre son dos et il démarre. Après quinze minutes de route, il emprunte un petit chemin, je me redresse légèrement pour voir où on est mais je ne reconnais pas cet endroit. Il continue à rouler doucement pendant cent mètres, et là, derrière un petit bois, je tombe sous le charme de cette magnifique vue. Il m'aide à descendre, me retire mon casque et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il m'embrasse. Je suis encore toute retournée par ce fabuleux baiser, quand il me retourne et se colle à mon dos.
_ C'est beau, n'est ce pas ?
_ Tristan, c'est magnifique, tu veux dire !
_ C'est ma crique, mon endroit à moi. Quand je ne vais pas bien ou quand je veux écrire au calme. C'est endroit ainsi que la mer m'inspire et m'apaise. C'est la première fois, que j'y amène quelqu'un... me dit-il d'une voix cassée.
_ Oh merci Tristan. C'est un très beau cadeau que tu me fais là et ça me touche énormément.
Une larme coule sur ma joue, il la récupère avec le bout de sa langue puis sa bouche parsème ma joue de bisous.
_ Rien n'est trop beau pour ma Princesse.
Il m'embrasse le front puis me prend par la main.
_ Allez viens, que je te montre ce que j'ai préparé.
Il m'aide à descendre en me tenant la main, mais faut dire qu'avec mes sandalettes, ce n'est pas évident. Du coup, il m'attrape par la taille et me fait sauter de rocher en rocher, tout en rigolant. J'adore le voir aussi joyeux, il est tellement beau avec ses cheveux en bataille, ses yeux rieurs et son sourire ravageur. Il s'aperçoit que je le bouffe des yeux et plaisante :
_ La vue te plaît ?
_ Oh oui, la mer est d'un bleu étincelant, aujourd'hui.
_ Chipie, va.
Il me soulève et me fait tournoyer dans les airs comme si je n'étais qu'une poupée de chiffon dans ses mains. Il me repose sur le sable brûlant et rigole, de me voir sauter d'un pied sur l'autre.
_ Tu pourrais me porter au lieu de rigoler, lui lancé-je en lui tapant l'épaule, ce qui ne le fait même pas bouger d'un millimètre mais le fait grimacer par contre. Ne me dis pas, que je t'ai fait mal ?
_ Non, je me suis juste démonté l'épaule hier soir, en enfonçant la porte de l'autre débile.
_ Mais tu as vu un médecin ? Tu n'as rien au moins ?
_ Tu t'inquiètes pour moi Princesse ? Comme c'est mignon !
_ C'est ça rigole, alors tu as vu un médecin ?
_ Mais oui, pendant qu'on t'inspectait sous toutes les coutures, un doc m'a regardé l'épaule et j'ai juste un beau bleu, rien de cassé, rassurée ? Tu veux peut-être vérifier par toi-même ?
Il passe son tee-shirt au-dessus de sa tête. Et là... J'en oublie carrément que mes pieds sont en train de griller. En fait, c'est d'autre partie de mon corps qui rentre en combustion et notamment mes rétines.
Oh... Mon... Dieu...
Profitant de mon hébétude, il me soulève et me jette sur son épaule pour me transporter. Je gigote dans tous les sens et tape avec mes mains sur ses fesses. Très mauvaise idée, il a un cul d'enfer et dur comme du béton ! Non mais c'est moi, qui parle comme ça ? Ce mec me fait perdre la tête et quelques neurones au passage. Je pars dans un fou rire qui le déstabilise quelque peu, car il s'arrête et me demande :
_ Ça va Princesse ?
_ Oui... Oui... Essayant de contrôler mon fou rire entre chaque mot.
_ C'est le fait d'avoir la tête en bas, c'est ça ? Trop de sang irrigue ton cerveau, me raille-t-il.
_ Espèce de goujat ! Et je repars dans mon fou rire, j'en ai mal au ventre.
Voyant que je n'arrive pas à m'arrêter de rire, il me fait descendre de son épaule sans me lâcher pour éviter que je ne me brûle les pieds. C'est radical. Mon fou rire s'arrête instantanément, quand mes yeux se retrouvent à quelques millimètres de son torse nu recouvert de tatouages.
_ Maintenant, que tu es calmée. Je peux savoir pourquoi tu rigoles comme une folle dans mon dos ?
Je lève péniblement les yeux vers lui, me sortant de ma contemplation.
_ Non, je ne peux pas, lui dis-je avec un sourire gêné.
_ Tu es sûre, que tu ne peux pas me répondre ?
_ Sûre !
Et avant même que je comprenne, il plonge sa main dans la poche de mon short, retire mon portable, en fait de même avec le sien, les jette sur une couverture et se met à courir avec moi dans ses bras. J'ai beau hurler tout ce que je peux, cette fois-ci, c'est lui qui est mort de rire. Une fois que nous sommes arrivés dans l'eau, il continue à courir, jusqu'à se laisser tomber dans les vagues. J'ai à peine le temps de me pincer le nez, avant de finir la tête sous l'eau. Quand je remonte à la surface, je veux lui hurler dessus, mais mon regard croise le sien et là... le reflet de la mer se reflétant dans ses pupilles dilatées me donne juste envie de me noyer dans ses yeux noisette parsemés de fragments verts. Il me maintient toujours dans ses bras, car je n'ai même pas pied. Il descend un bras sous mes fesses et naturellement mes jambes se refermèrent autour de sa taille. Il me dévore littéralement du regard et je comprends pourquoi, en baissant mes yeux. Ma blousse en lin trempée, moule à la perfection ma poitrine. Instinctivement, je croise mes bras devant celle-ci pour essayer de me cacher. Il comprend ma gêne et me plaque contre lui pour ne plus être tenté de me regarder mais du coup c'est tout mon corps qui se retrouve en contact avec son torse mouillé et là, je mets ma main devant ma bouche pour m'éviter de crier.
_ Je suis désolé Princesse, promis, je ne regarde plus.
Mais il s'aperçoit que sa réponse n'a aucun effet sur mon état de stupeur.
_ Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Je secoue la tête, incapable de répondre. De plus, si je réponds, il va me prendre pour une vraie idiote. Qui, à bientôt vingt-deux ans, reste muette en sentant l'érection de son mec lui toucher la jambe ? J'enfouis ma tête dans son épaule et m'y cache autant que je peux pour qu'il ne comprenne pas ma gêne.
_ Princesse, tu me fais peur là, réponds-moi !
Alors pour ne pas avoir à répondre, je me mets à bouger un peu ma jambe pour qu'il comprenne. Au vu de sa réaction, il a saisi mon trouble. Il relève son beau regard de braise vers moi et me dévoile son sourire séducteur.
_ Je ne peux pas m'excuser là, Princesse ! Oui, tu me fais de l'effet et tu n'as pas à te cacher à cause de ça. Tu es magnifique, tu as un très beau corps et j'ai très envie de toi. Mais je sais, que tu n'es pas prête... Alors, ne t'inquiète pas, je ne te forcerai jamais. Tu m'entends ? me rassure-t-il tout en nous sortant de l'eau.
Je hoche la tête sans pouvoir répondre. J'ai confiance en lui et je sais très bien, qu'il ne fera rien contre ma volonté. Mais c'est la deuxième fois, en moins de vingt-quatre heures que je ressens le désir chez un homme et l'autre avait été... Charles. Cela fait remonter des images de ce qu'il s'est passé hier soir, alors que je ne voulais plus y penser. Les larmes se remettent à couler et j'en ai marre, d'être aussi sensible.
_ Ne pleure pas ma Princesse, je ne...
_ Ce n'est pas à cause de toi, mais de Charles.
Il me serre dans ses bras pour me réconforter, me caresse la joue et attend que je me calme.
_ Je suis désolée, ajouté-je, je ne voulais pas en reparler et gâcher ce beau moment. Tu es si prévenant d'avoir préparé cet endroit, pour en faire un vrai cocon et tout ça, pour moi. C'est vraiment adorable, mais comment as-tu fait pour installer tout ça ?
_ Et bien, quand je t'ai dit que j'avais des choses à faire, j'ai commencé par appeler ta mère pour lui demander de l'aide. Je crois qu'elle m'aime bien en fait, me lance-t-il en souriant. Elle était enjouée et a préparé le pique-nique, donc ça devrait être délicieux. Elle t'a aussi préparé un sac, avec maillot et serviette de plage. Et moi, j'ai récupéré ce dont j'avais besoin chez moi, pour te faire un endroit douillet à l'ombre avec cette toile tendue pour qu'on passe un bon moment... Que tous les deux.
_ Tu sais, que tu es un vrai romantique, Tristan ?
_ N'importe quoi ! De suite, les grands mots, se défend-il en souriant.
_ Oh, j'ai touché un point sensible, rigolé-je en lui touchant le torse du bout de mon doigt. Pourquoi ? Parce que tu as de nombreux tatouages, tu ne peux pas être romantique ?
Et, je commence à suivre du doigt le contour de celui qu'il a sur son torse.
_ Princesse... Tu devrais arrêter ! Car, je veux bien prendre sur moi, être raisonnable, patient, mais si tu continues à me toucher comme ça. Ne viens pas te plaindre en te cachant les yeux, si tu vois mon manche se durcir.
Il éclate de rire, en voyant ma bouche formée un O parfait, avant que je me mette à coquelicoter.
_ Je suis vraiment désolée Tristan. Je n'ai pas réfléchi...
_ Mais je ne vais pas m'en plaindre... Princesse. Je te préviens, seulement !
Et, tel un félin, il s'approche de moi à quatre pattes, avant de me déposer des bisous dans le cou. Il remonte jusqu'à mon oreille et me souffle :
_ On mange ? J'ai vraiment très, très faim. Et il termine par un bisou sur ma bouche qui me laisse... Sur mon envie.
_ Je suis affamée, réponds-je en me mordant la lèvre.
Il rigole et ajoute :
_ Tu es vraiment unique !
Je lui tape le bras et me mets à rire avec lui.
J'adore ce moment que l'on partage, juste tous les deux... Même si l'on joue dangereusement avec les limites. Il ouvre le panier préparé par ma mère et en effet, elle n'a pas lésiné sur la quantité. On va se régaler avec ces bons clubs sandwichs au poulet, sa salade de riz aux légumes, de nombreux fruits déjà pelés et coupés et pour finaliser le tout, une grande bouteille de sa limonade au citron.
_ Ta mère nous a gâtés, dis donc. C'est vraiment trop bon !
_ C'est un vrai cordon-bleu et quel que soit ce qu'elle cuisine, c'est toujours trop bon.
_ Et toi, tu sais cuisiner ?
_ Pourquoi, tu demandes ça ?
_ Attends, c'est toujours intéressant d'avoir une petite amie qui sache cuisiner !
Je le regarde totalement abasourdie et il se met à rire en me disant :
_ Détends-toi ma Princesse, je ne cherche pas une cuisinière !
_ Tu me rassures là ! Et donc, tu cherches quoi ? Une petite amie ?
_ Non, je ne cherche pas de petite amie non plus.
_ Ben alors, pourquoi tu as dit ça ?
_ Parce que je n'ai plus besoin de chercher... Je l'ai déjà trouvé !
Il s'approche de moi, m'embrasse dans le cou, souffle sur la peau fine sous mon oreille en disant :
_ Je t'ai trouvé ma Princesse.
Je vais pour lui répondre, quand il s'empare de mes lèvres pour un baiser passionné. Il me pousse doucement, jusqu'à ce que je me retrouve allongé à ses côtés. Il parsème de baisers toutes les parties de mon corps à découvert, mon cou, mes épaules, mes bras, mes mains. Je n'ose plus bouger, prise entre les émotions que ses baisers déclenchent en moi et la peur de ne pas savoir quoi faire.
Il le remarque et me demande :
_ Je te l'ai dit, je ne ferais rien sans ton accord ! Tu veux que j'arrête Princesse ?
_ Oui et non...
Son sourire est juste adorable.
_ Oui ou non, il te faut choisir ?
_ Et si je ne veux pas choisir pour le moment ?
_ Tu peux, tu as toujours le choix.
Il dépose sa tête sur sa main et me fixe de ses grands yeux. J'en fais de même pour me retrouver face à lui.
_ Ta petite amie ? dis-je, tout intimidée.
_ Oui... Ma petite amie, ma Princesse ! Enfin, si tu me trouves assez bien pour toi, bien sûr ! me dit-il en baissant les yeux.
Je prends son menton dans ma main et lui relève la tête pour lui répondre :
_ Regarde-moi Tristan... Il lève ses yeux ambrés vers moi. Tu sais, que je vais bientôt partir.
_ Oui, je le sais, ton père me l'a dit hier soir, tu m'en as parlé ce matin et ta colocataire me l'a confirmé tout à l'heure. Alors à part d'être un poisson rouge, oui je m'en souviens !
_ Je ne veux pas te faire de mal Tristan, car je tiens trop à toi. C'est pour ça, que je ne peux pas être ta petite amie. Je suis vraiment... Désolée.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top