chapitre 38

PDV Eijiro:
On chevauche encore deux jours en faisant un minimum de pause. Jean n'est plus tout jeune mais il tient tout de même le rythme soutenu. Un soir, nous nous arrêtons dans une petite auberge pour dormir. Shoto, comme d'habitude, paye en demandant des chambres séparées. Une fois qu'il récupère les clés, nous montons à l'étage. Nous avons des chambres côte à côte.

-On repart au levée du soleil. Reposez-vous.

Son regard passe de Denki à moi plusieurs fois. Il soupire puis va dans sa chambre. Avec mon petit ami, nous entrons dans la nôtre. Denki enlève de suite ses habits sauf son sous-vêtement.

-J'en ai marre de porter toujours la même tenue. Elle doit sentir le chacal.
-C'est pareil pour moi tu sais.
-Mais non, tu sens pas mauvais.

Il vient se coller contre moi et humer mon odeur. Je l'entoure avec mes bras et le serre fort.
Ses lèvres viennent chercher les miennes et nous nous embrassons tendrement.

-Eijiro, tu as fermé la porte?
-Je sais plus...

Denki vérifie que le verrou est bien enclenché puis il va fermer les volets de la fenêtre. La pièce se retrouve dans le noir total.

-Eijiro, tu es où?
-Va sur le lit, on se rejoint dessus.

J'avance lentement avec les mains en avant pour être sûr de ne rien me prendre dans les jambes. Lorsque j'atteins le matelas, je sens la main de Denki contre mon visage.

-Eijiro, c'est toi.
-Non c'est le pape.

Silence.

-Bah oui c'est moi, idiot. Tu croyais que c'était qui?
-Je sais pas.

Ses mains me déshabillent avec précaution.
Je ne sais pas si c'est parce que nous sommes dans le noir ou si c'est parce que nous sommes frustrés d'être autant collés sur le cheval sans pour autant pouvoir montrer des signes d'affection, mais la températures a l'air de monter d'un coup dans la pièce.
Denki me plaque contre le matelas et me mange littéralement la bouche. Sa langue glisse sur ma peau, ses dents me mordent avec délectation. Et moi je suis là totalement sous son emprise. Je le laisse prendre le contrôle de la tension entre nous. Il la transforme en désir ardent.
Je pose mes mains sur ses hanches et m'agrippe comme je peux comme pour ne pas sombrer trop vite dans un désir trop profond.
Je sens les dents de Denki contre mon téton. Puis son souffle contre mon ventre. Sa langue autour de mon nombril.
Il retire mon caleçon pour venir goûter à ma virilité. Surpris, je laisse échapper un hoquet incontrôlé.
Denki remonte le long de mon corps. Je l'entends tout près de mon oreille:

-Chuuut... Doucement...
-Denki, je...

Il m'embrasse pour me faire taire. Puis il repart en bas pour faire des merveilles avec sa bouche.
Il bloque mes hanches avec ses mains pour ne pas que je les bouge. C'est tellement frustrant...
Je glisse mes doigts dans ses cheveux et les tire avec douceur. Je sens mon cœur battre avec force dans ma poitrine. À chaque fois que je sens la langue de Denki un peu trop titilleuse, mon cœur rate un battement puis repart de plus belle.

-Denki... Denki...

Je le force à se redresser.

-Qu'est-ce qu'il y a Bel Étalon?
-Si je suis un étalon, alors chevauche-moi...

On est tous les deux fébriles. Je n'ai jamais vu Denki comme ça et je n'aurai jamais pensé dire une chose pareille.

-Les chevaux ont le ventre tourné vers le sol, Eijiro...

Comprenant ce qu'il veut dire, je me retourne. Denki dépose une traînée de baiser le long de ma colonne vertébrale. Je me tortille d'impatience.

-Sois sage Eijiro...

Il amène ses doigts à ma bouche. Je les lèche et les humidifie avec beaucoup d'attention. Puis Denki prépare avec précaution mon point d'amour. Une fois prêt, il rentre lentement en moi. Je fais de mon mieux pour ne pas trop me crisper mais il y a toujours cette petite douleur lorsque je reçois mon homme en moi. Denki ne bouge plus lorsqu'il s'est entièrement glissé en moi. Mais je sens son impatience. Il tremble de désir.
En attendant, il me mordille l'oreille.

-Il va falloir que tu sois silencieux Eijiro si tu ne veux pas que Shoto nous entende...

Je déglutis puis hoche la tête.
Denki donne un petit coup de hanche. Je serre les dents. Foutue douleur...
Mon petit ami fait des vas-et-viens plutôt lents et amples pour commencer. Je serre le coussin dans mes bras et enfouis mon visage dedans. Au bout de quelque secondes, un plaisir indéfinissable me parcourt et je lâche un petit gémissement. Denki en profite pour accélérer. Je me sens me contracter autour de lui à chaque coup butoir. Au fur et à mesure, le rythme devient de plus en plus soutenu. C'est à peine si j'entends le lit grincer juste en-dessous.

-Chuut... Doucement Eiji...

Sa voix est haletante.
Il place sa main sur ma bouche et relève ma tête. Son souffle effleure mon oreille.
Je ferme les yeux et me laisse emporter. Le plaisir électrise mon corps et la chaleur devient étouffante.  Je finis par me perdre totalement en entendant les soupirs de mon homme. Le point de non retour arrive. Je sens tout le corps de Denki se contracter derrière moi et je l'accompagne dans ce délice.
Il prend une grande inspiration avant de se retirer puis de se coucher sur moi.

-Ça va Eijiro?
-Oui, c'était super...

Je roule sur le côté et écrase Denki au passage.

-Eh!

Au même moment, quelqu'un toque à la porte. Ni une ni deux, nous nous mettons à chercher nos vêtements.

-Denki, t'es habillé ?
-Oui c'est bon.
-Tu les as mis où mes habits quand tu me les as enlevé ?
-Je sais plus...

Je me cogne le petit doigt contre la table de chevet. Je pousse un juron.

-Eijiro, au pire, fais semblant de dormir.

Je me jette donc sur le lit et rabats les draps sur moi. La seconde d'après, Denki ouvre la porte.

-Ah Shoto!
-Votre lit tape contre ma chambre. J'arrive pas à dormir.
-Oh! Euh... Je... Désolé...
-Dormez au lieu de tester les lattes.

Denki referme la porte et revient vers moi. Il se couche contre moi.

-Dis Eijiro, tu crois que Shoto dira au roi qu'on a une relation...?

Je me tourne vers lui et le prends dans mes bras.

-Je suis fatigué Denki, on verra ça plus tard...
-D'accord...

Il se colle contre moi et nous nous endormons.

***
Lorsque nous repartons le lendemain matin, Shoto ne fait aucun commentaire. Nous chevauchons en silence jusqu'à ce que le soleil se couche (sans oublier de faire quelques pauses).

-J'ai sommeil!

Shoto lance un regard noir à Denki qui a eu le malheur d'ouvrir la bouche.

-Tais-toi et demande à ton copain de faire avancer son stupide cheval!
-Eh! N'insulte pas mon cheval!

Je fais accélérer un peu Jean pour lui passer devant.
Shoto est imbuvable depuis ce matin. Et je crois que c'est parce qu'il a mal dormi...
Je me retourne.

-On s'arrête quand?
-On s'arrêtera pour dormir quand on les aura rattraper.

On galope donc un moment à allure constante. Denki, assis juste devant moi, pose sa tête contre mon épaule.

-Tu n'as pas mal à cause d'hier?
-Ça va, c'est supportable.
-Je suis désolé, je sais pas ce qui m'a pris...
-T'inquiète, j'aime bien savoir que tu as un côté sombre comme ça.

Je resserre mes bras contre lui.
Derrière, je sens le regard de Shoto sur nous. Je fais ralentir Jean.

-Dis-moi Shoto, tu en penses quoi des relations homosexuelles?

Il garde le regard braqué sur l'horizon.

-Si tu as peur pour ta vie et celle de ton copain, sache que je ne dirai rien au roi. Je suis pas là pour enfoncer qui que ce soit.
-D'ailleurs, pourquoi tu es là?
-Le roi me l'a demandé.
-Oui, ça, je sais. Mais qu'est-ce que tu fais au château?
-Je suis récupérer mon trône.
-Récupérer?
-Je suis Shoto Todoroki. Tu n'as jamais entendu mon nom de famille quelque part?

Todoroki... Todoro...
Non...

-C'est toi, le prince... Enfin, je veux dire, le prince légitime.

Il hoche la tête. Avant que je n'ai pu lui poser une question, Denki pointe quelque chose du doigt.

-Cheval en vu!

En effet, un cheval semble dormir debout. Lorsque nous sommes assez proches, on remarque trois personnes couchées par terre. Shoto soupire.

-On est enfin arrivés à les rattraper. Parfait.

Nous nous arrêtons au niveau de la petite troupe et descendons des chevaux.
Je m'approche de Katsuki et secoue doucement son épaule. Il se réveille en sursaut et me met de suite son épée à la gorge.

-Du calme! C'est moi!

Je lève les mains et attend que ses yeux s'adaptent à l'obscurité.

-Eijiro? Qu'est-ce que tu fais là?

Il repose son épée et vérifie d'un coup d'œil si les autres avec lui se sont réveillés. Mais ils dorment tous à point fermé.

-Je suis avec Shoto et Denki. Shoto a dit que le roi voulait qu'il te ramène au château.

Il jette un coup d'oeil à Shoto qui s'occupe des chevaux.

-Je ne rentrerai pas. Qui est Denki?
-Je voulais te le présenter mais je n'ai jamais eu l'occasion. C'est mon petit ami.

Il me sourit comme un vieux pote.

-Vous êtes prudents j'espère.
-Oui ne t'en fais pas.

Je me redresse et aide Katsuki à se mettre sur pieds.

-Vous avez qu'à dormir. Je vais faire un tour de garde au cas où que quelqu'un d'autre arriverait. All Might prendra la suivante. On partira à l'aube.

Je hoche la tête et rejoins Denki. Nous nous couchons tous les deux un peu à l'écart. Il vient poser sa tête sur mon torse et je caresse ses cheveux.

-Bonne nuit Petit Blond.
-Bonne nuit Monsieur Muscles.

Je ris doucement.

-Je n'ai pas de muscles.
-Si. Tu es dur comme de la pierre.

Il touche mes biceps.

-Tu sais ce qui est dur aussi?

Je lui fais un petit mouvement de sourcils en même temps que je prononce ces mots. Il rit et vient se montre à califourchon sur moi.

-Tu n'as pas fait assez de cheval aujourd'hui? Et puis, tu n'en as pas eu assez hier?

Je secoue la tête. Denki se mord la lèvre.

-Mais les autres sont à côté.
-Alors soyons discrets.

Il passe sa main sous mon tee-shirt et caresse lentement mes abdos. Je retourne la situation à mon avantage et le plaque au sol.

-Si tu fais un seul bruit ce soir, on retournera à notre merveilleux saule pleureur quand on rentrera.

Je suis sûr qu'il se met à rougir dans le noir. Je me jette avidement sur ses lèvres alors que mes mains viennent s'occuper de sa virilité à l'intérieur de son pantalon.

...
Bon j'espère que ce chapitre est pas trop mal parce que j'ai vraiment mis du temps à l'écrire... Mais bon, on peut pas toujours faire des choses parfaites !

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