chapitre 17
PDV Eijiro :
Quasiment tous les jours, je vais voir Denki. De temps en temps, c'est lui qui vient quand mon papa peut se libérer de son travail. L'hiver approche alors il n'y a plus grand chose à faire dans les champs. Mais il va aider d'autres paysans parfois qui ont des vaches.
Aujourd'hui, ça fait pile un mois que ma maman est morte. Avec mon père, on va au cimetière, derrière l'église.
Nous déposons un bouquet de fleurs sur sa tombe et restons là, sans bouger. J'envoie une petite prière silencieuse. J'espère qu'elle va bien là où elle est.
Je pleure un peu. La maison est triste sans elle. Elle n'est plus là pour préparer le repas, laver mes vêtements, m'apprendre à reconnaître des plantes.
Quand nous sortons enfin du cimetière, Denki est là. Il s'avance vers moi et me tend un mouchoir. Je le prends et essuie mes joues.
Mon papa s'avance.
-Denki! Tu n'as qu'à venir avec nous à la maison. Eijiro va s'ennuyer dans sa chambre tout seul.
-Je vais le dire à ma maman! Je reviens!
Il se met à courir et disparaît dans une rue.
-Papa, tu n'étais pas obligé...
-Je n'ai pas envie que tu restes tout seul aujourd'hui. Amuse-toi avec lui, ça te changera les idées.
-Mais tu n'es pas à la maison aujourd'hui.
-Je sais. Je rentrerai manger avec vous.
-On va être tout seul...
-Je compte sur vous pour être sages alors !
Je hoche la tête.
-Promis!
Denki finit par revenir avec une petite poche.
-Ma maman m'a dit de vous donner quelques pommes.
Il donne le sac à mon papa qui le remercie.
Nous marchons ensuite tranquillement jusqu'à chez moi. Mon ami ne cesse de s'émerveiller devant le petit insecte qu'il croise par terre.
-Oh c'est quoi ça?
-Une sauterelle. Regarde.
Je touche l'arrière de la petite bête qui fait un enorme bond en avant.
-Oh ouah! Elle est toute petite et elle va super loin!
-Tu sais aussi ce qui est petit?
Il me tape doucement le bras.
-Je te rappelle que tu fais ma taille.
-J'ai jamais dit le contraire!
Nous courrons jusqu'à la maison.
Une fois à l'intérieur, nous allons directement dans ma chambre. Mon papa nous fait un petit coucou avant de partir.
Nous nous asseyons sur le lit.
-Tu vas bien, hein, Eijiro?
-Ça va...
-Tu sais, tu peux me parler si tu veux.
-Je sais oui.
Un silence.
-Elle te manque?
Je sens mes yeux se remplir de larmes.
Denki me prend dans ses bras. Je m'agrippe à son tee-shirt et pleure contre lui. Il frotte mon dos doucement en essayant de me réconforter.
Au bout d'un moment, mes sanglots se calment. Je me décolle doucement du blondinet.
Il essuie mes joues.
-Ça fait du bien de pleurer, pas vrai?
Je hoche lentement la tête et il me fait un grand sourire.
-On fait un jeu?
Il se met à fouiller dans mon coffre et en sort un vieux jeu de dames.
Il installe tout sur le lit. Je prends les dames noires et il prend les blanches.
Nous jouons à ça un certain temps. À force de réfléchir, Denki se met à avoir un comportement étrange. Il finit par avoir les deux pousses en avant avec de la bave et le nez qui saigne.
-Euh... Denki?
Je passe ma main devant ses yeux et il fait un bruit super étrange en se mettant à agiter les bras d'avant en arrière.
Ne sachant pas trop quoi faire, je vais lui chercher un verre d'eau et un mouchoir. Je lui essuie le nez et la bouche et essaie de le faire boire un peu mais il ne semble pas apte à avaler quoi que ce soit.
J'attends une bonne grosse demi heure avant de retrouver mon ami.
Il baisse les yeux au sol et frotte ses mains, visiblement gêné.
-Ça m'arrive pas souvent... Mais quand je réfléchis trop...
-C'est pas grave! Tout le monde a des petits tics.
Il me fait un petit sourire.
-C'est pour ça que je vais pas à l'école. Si mon cerveau chauffe trop, je deviens débile.
-Dis pas ça! Tu n'es pas débile!
Je pose mes mains sur ses épaules et plonge mon regard dans le sien.
-Tu es mon ami. Et je t'apprécie comme tu es.
Denki se jette sur moi et je tombe en arrière sur le matelas. Nous explosons de rire.
-Eijiro, apprends-moi à reconnaître les insectes.
-Tu les aimes bien toi!
-Ils sont pas méchants. Ce sont juste des êtres incompris.
-Si tu le dis.
Nous sortons de la maison et allons dans le petit jardin derrière la maison. Je lui montre toutes les petites bêtes que je vois et il m'écoute avec attention.
Je me sens très proche de ma maman soudainement. Elle faisait pareil avec moi.
Je verse une petite larme que j'essuie vite.
-Eijiro?
-Tout va bien. Je repensais à ma maman, elle faisait pareil avec moi.
Je lui fais un grand sourire. Nous nous tournons vers l'horizon et observons le ciel et la terre qui se rencontrent au loin. Je sens la main de Denki contre la mienne. Je l'attrape et la serre doucement en fermant les yeux. J'écoute le vent glisser dans les feuilles des arbres pas loin.
Au bout d'un moment, je sens des lèvres contre ma joue. Un petit bisous se pose sur ma peau comme une libellule sur une feuille. C'est tout simplement doux et aérien.
***
La nuit, je rêve de Denki et moi jouant près d'un lac avec plein de petits lapins.
Mais un bruit contre ma fenêtre me réveille. J'entends quelqu'un frapper à la vitre.
J'ouvre sans trop me poser de question et en bâillant.
-Eijiro!
Le prince fait irruption dans ma chambre. Je cligne plusieurs fois des yeux.
-Qu'est-ce que tu fais là?
-Je viens voir comment tu vas.
-Ça va, je vais bien.
Je m'approche de ma table de chevet et attrape le mouchoir brodé dans le tiroir.
-Tiens, c'est à toi. J'ai oublié de te le rendre.
-Tu peux le garder, j'en ai plein.
Il me le prend et le repose là où je l'ai pris.
-Je suis désolé de pas être passé depuis... enfin tu sais. Mais j'ai fait profil bas au château pour pas trop énerver mon père. C'est bientôt l'anniversaire de ma mère et j'aimerai qu'il soit gentil pour elle, tu vois.
Je hoche la tête.
-Au fait, je sais pas si tu veux le savoir, mais l'assassin a été exécuté.
Je hoche à nouveau la tête, pas trop sûr. Je ne sais pas comment réagir à cette nouvelle.
Katsuki dépose des livres sur ma table de chevet.
-Je t'ai apporté ça. Les livres sont chers alors je me suis dit que c'était mieux si t'avais pas à les acheter. Je les ai déjà lu alors pas besoin de me les rendre.
-Tu n'es pas obligé de me les donner!
-On est amis je te rappelle alors ça me fait plaisir. Et puis, j'en ai plein au château. Prend-les.
-Merci.
Il me fait une petite accolade.
-Désolé de t'avoir embêté en pleine nuit. Je vais rentrer avant qu'on voit que je suis parti. À plus tard!
Il me fait un petit coucou en montant sur la fenêtre puis s'échappe dans la nuit.
...
Je suis bien rentrée du Puy du Fou!
C'était vraiment génial!
Pour ceux qui connaissent pas, c'est un parc où se déroulent divers spectacles sur l'histoire. C'est vraiment trop bien! Et les nouveautés sont grandioses!
Pour ceux qui y sont déjà allés, j'adore "les amoureux de Verdun" et "le mystère de la Pérouse" car on est en immersion totale dans ces histoires! Ce n'est pas juste un spectacle, on vit la guerre des tranchées mais aussi le voyage en bateau!
Au niveau des spectacles, "les mousquetaires de Richelieu" est le plus grandiose je pense!
Après, il n'y a pas que des spectacles. On peut se ballader dans des villages et voir des artisans faire des enluminures, forger des épées ou faire du pain à l'ancienne!
Et bien évidemment, il y a une boutique. J'ai acheté un ouvre lettre avec le blason des 3 mousquetaires ainsi que du papier à lettres avec la citation de Charette : "Combattu souvent. Battu parfois. Abattu jamais". Il y un bateau dessiné dessus, c'est vraiment super beau!
J'ai aussi acheté deux marque-pages dont un avec mon nom calligraphié dessus!
Enfin voilà, désolé de vous raconter ça mais certains étaient curieux de savoir comment c'était! J'en dis pas trop pour pas vous spoiler si vous y aller mais voilà ^^
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