L'angoisse de la page blanche.

Ce moment de silence et de sondage de l'imagination.

Les yeux fixent un néant de blanc et les idées se cachent ; elles ont peur de trop oser, de se faire juger, d'être jumelles d'un cliché.
Puis finalement, l'une d'entre elles, tremblante, finit par s'aventurer et germe sur le papier.

Et le stylo fleurit.

•••

J'ai un carnet à spirales dans mon sac. La couverture est noire, elle commence à s'abimer, j'ai mis du masking tape à tous les coins pour que ça soit moins moche. Il y a un mini stylo porte-clés accroché dessus, même si c'est pas toujours avec lui que j'écris.

C'est un vrai trottoir, ce carnet, tout marche dessus et laisse ses traces de semelles.
C'est des postillons de dessins, des idées, du texte, ou juste des mots, des trucs raccrochés recollés, raturés et très flous parfois. Un peu de tout ça.

Alors j'ai décidé de partager certaines pages de ce carnet-trottoir, mais t'attends pas à y comprendre quelque chose.

C'est juste... comme ça.