48
Quand on perd ce qu'il y a de plus cher, qu'on voit leurs importances.
____________________
Moussa - Tu va y arriver ?
Je souris en ouvrant ma portière.
- Chris va réussir.
_____
Marlon - Mais t'es con toi.
Doum's - Mais déjà.. putain aujourd'hui vous me mettez tous sur les nerfs, tous !
- C'est toi t'a tes règles.
Doum's - Tu parle pas de mon sang toi !
Moussa - *fou rire*
Marlon - Non j'ai compris c'est quoi le problème. Aissa à se ragnagna et tu pourras donc pas l'a ken ?
Doum's - D'une partie. Et puis y'a vous là qui me cassez les couilles comme si je vous ai fait quelque chose.
Je m'arrête à un feu et regarde ma montre par simple tic.
Moussa - Bah t'existe, c'est déjà trop.
- *rire* Pas des couilles.
Marlon - *fou rire*
Doum's - Oh putain. C'est ça des potes en 2018 ?
Et il a continué à nous taper sa crise. On en pouvait plus.
Je me gare devant chez moi et on descend.
- C'est bon Douuuuum's !
Marlon - Doum's ?
Doum's - Quoi ?
Marlon - Assied toi faut que je te parle.
Alors là j'ai lâché un putain de fou rire. Il va devenir fou aujourd'hui.
On était mort de rire, moi je croyais que mes cordes vocales allant sortir de ma gorge à force.
Doum's - *rire* Putain c'est pas mon jour aujourd'hui.
Je me calme petit à petit et vais vers la porte.
Moussa - Oh putain. Aujourd'hui c'est la plus belle journée de ma vie.
Doum's - Je vous parle même plus.
J'ouvre la porte à clé pour me faire giflé par une bonne odeur de propreté.
- Pas maaaaal.
Je regarde le hall qui était bien propre, plus aucune trace de saleté.
Je vais dans le salon pour voir Aliana assise sur le canapé avec la tête de Kenan endormi sur ses cuisses.
- Oh bébé ?
Elle nous regarde et sourit.
Aliana - Vous allez bien ?
Marlon - Et toi ?
Aliana - Pleine forme.
Doum's - Pourquoi il dort lui ?
Aliana - Il a laver toute la maison, je suis toujours choquée même.
- J'avoue, c'est trop propre pour que ça soit lui.
Aliana - Donc là il mérite une bonne petite sieste là mon bébé.
Moussa - Et toi et ton bébé ?
Aliana - Ca va.. pour le moment il dérange pas.
Doum's - C'est dangereux de rester solo chez toi alors que t'es à 3 mois de l'accouchement.
Aliana - Je vais venir ici pour le dernier mois je pense.
- De toute façon papa allait te forcer.
Aliana - J'avoue donc ça revient au même.
- Les deux autres là sont où ?
Aliana - Ils dorment eux aussi.
- A force de faire des conneries.
Je regarde autour de moi par simple tic, je sais pas mais une voix me disait de regarder.
Mais je n'ai rien vu bizarrement.
J'avais un mauvais pressentiment, là ouais que c'était fort.
- Bon les gars on y va ?
Aliana - Vous restez pas mangez ?
- Non t'inquiète pas. Toi repose toi hein , appelle moi si ils te rendent folle.
Je lui fais un bisou sur le front et sur son ventre.
Doum's - Et maintenant il joue le père, franchement Chris j'ai-
Je roule des yeux sans l'écouter.
__
Doum's - *fou rire*
Je rigole et ferme la portière.
Marlon - T'allais tombé saaaaale.
- Je te jure.
Moussa sonne à la porte en tchipant.
- Douuuum's putaaaain !
Doum's - Ouuuh ta gueule déjà que je suis content me casse pas les couilles.
Je reçois un appel téléphonique quand la porte s'ouvre sur Anastasia. Je laisse sonné et elle me fait un bisou avec un long sourire.
Moussa - C'est bon c'est bon, arrêtez avec vos bisous à 2 balles, elle est où ma gadji ?
Doum's - Tchip, couple indéfini va.
Marlon - N'importe quoi.
Ils rentrent et je rigole avant qu'elle passe ses bras autour de mon cou.
- Pourquoi cette joie soudaine ?
Anastasia - Tu m'a ramené ma sœur.
- Ah ça *rire*, travail de pro.
Elle sourit et m'embrasse.
Elle devient accro et moi de même.
Anastasia - Merci.
- Viens encore dire que j'ai une petite bite et ta sœur je l'a noie.
Elle rigole et je ferme la porte en regardant autour pour ne rien voir de bizarre.
Je sens que quelque chose arrive là.
Je suis mal à l'aise.
Anastasia - Qu'est-ce que tu as ?
On était encore dans le hall, elle me tirait par la main pour aller dans le salon mais elle a dû voir ma mal aisance.
- Rien, pourquoi ?
Anastasia - Je sais pas, t'a l'air bizarre.
- *rire* Non t'inquiète, je vais bien.
Anastasia - J'arrive pas à te croire..
On dirait elle a un 6ème sens, elle ressent quand les gens vont mal, je sais passe comment expliquer mais.. elle sait quand ça va pas.
Je souris en déposant un bisou sur ses lèvres.
- T'inquiète..
Elle n'était pas convaincue mais je l'ai forcé en l'amadouant avec mon regard charmeur là.
Je l'attrape par les cuisses pour lui faire changer les idées et vais au salon.
Sarah - Ouuuh.. excuse-nous hein homme entreprenant.
- Eh bah oui, il faut bien.
Je l'a lâche sur le canapé et me pose en prenant mon téléphone.
Naomie - D'un coup je me sens célibataire là.
Aissa - *rire* Alors que t'es mariée et enceinte.
Naomie - *rire* Mais grave. Bon, je vais vous laisser en groupe, Ana je t'appelle ce soir donc soit près de ton téléphone.
Anastasia - T'inquiète.
Elle se lève pour sûrement accompagner sa sœur a la porte.
Je regarde le dernier appel qui m'a appelé et j'ai reconnu le numéro d'Alejandro.
J'ai regardé quelques secondes pour ensuite verrouillé le téléphone.
J'étais pas bieeeen gros.
Ça m'énerve.
Ils parlaient entre eux mais moi j'étais encore dans les nuages.
Doum's me met un coup sur le coude.
Doum's - Il se passe quoi gros ?
Je le regarde.
- Je le sens mal.
Doum's - De quoi ?
- Je sais pas et c'est ça qui m'énerve.
Doum's - T'a un mauvais pressentiment genre ?
- Ouais..
Doum's -...
Il s'est tû parce qu'il sait que mes mauvais pressentiment ne sont pas à prendre à la légère.
- Y'a un danger qui rode.
Doum's - T'a ton arme ?
- Toujours.
Il me regarde et moi aussi.
Doum's - Utilise la.
__
On s'apprêtait à partir de là.
Marlon - Toi viens là.
Sarah - Je revieeeens.
Doum's - Eh gros, les bails sexuels se font chez soi !
Marlon - *rire* Je t'emmerde.
Anastasia - Ma cuisine est à vous.
Je rigole et on sort tous dehors.
Aissa, Inès et Sarah partait de leurs côtés et nous du notre.
Anastasia - Vous me laissez solooo..
- Tu veux quje dorme ici ?
Anastasia - Oui.
- Eh bah non.
Doum's - Oh l'enfoiré.
Anastasia - *rire* Continue.
Je rigole en prenant mon téléphone qui sonnait.
Je m'écarte en voyant le numéro.
Appel téléphonique | +33645****
- Quoi ?
Alejandro - J'ai réfléchi à ton problème Chris.
- Écoute Alejandro, je ne v-
Alejandro - Et j'ai compris que le seul moyen de t'atteindre facilement est de t'enlever tes repères en d'autres termes tes forces.
- Qu'est-ce que tu me racontes ?
Alejandro - *rire* Admire.
Je comprenais pas.
Pas encore.
Mais quand j'ai vu un motard venir de loin et s'arrêter face à nous, j'ai compris.
Il était masqué par son casque.
Il a tendu sa main et j'ai vu son arme.
Mais il ne me visait pas.
Je me retourne vers les gars.
- A TERRE, MAINTENANT !
Moussa s'est retourner vers moi et ensuite vers le motard, il a eu le réflexe de pousser Inès derrière la voiture mais les coups était déjà parti.
Deux bruits sourds, deux coups de feu.
Une balle chacune.
Le motard à démarrer juste après à toute vitesse.
Doum's à semblé résisté a la balle dans son ventre, il s'est tenu à la voiture avec sa main droite et l'autre était sur son ventre rempli de sang.
Mais Moussa est tombé raide.
Alejandro - *rire* Et voilà qui est fait. Tu entends les cris de leurs copines ? Parce que moi je les entend magnifiquement bien.
Marlon - DOUM'S !
Il l'a attrapé avant qu'il ne tombe.
J'ai lâché mon téléphone et me suis rué vers Moussa.
Je n'ai même pas pris la peine de prendre un tissu pour bloqué la fuite de sang, j'ai pris mes deux mains que j'ai collé dessus.
- APPELE UNE AMBULANCE ! ACTIVE !
Moussa me regarde et moi aussi.
Il ne voulait pas montré qu'il avait mal. Il a des fières même quand on lui met une balle.
- Regarde moi mon pote, pense à autre chose.
Je vois son index se levé.
- Non non non Moussa !
Inès - MOUSSA !
Moussa -...Lâ ilâha illâ Allâh..
Il l'avait susurré d'une manière apaisante, comme si c'était ses dernières paroles mais je voulais même pas y croire.
Inès - *pleure* Non non mon bébé s'il te plaît, pas maintenant !
Il gardait ses yeux ouverts et regardait vers le ciel.
Doum's restait éveillé, sa blessure semblait ne pas être si profonde que ça, il était a terre et souffrait tout simplement mais restait bien conscient.
J'attrape la nuque de Moussa et le force à me regarder.
- Tu va t'en sortir, tu le sais non ? T'a un mariage à faire et je te le jure sur les deux yeux à ma mère que tu va le faire mon frère, je t- Ouvre tes yeux !
Doum's -...c'est pas le moment de rigo- putain- de rigoler Moussa..
Doum's semblait déjà être tiré d'affaire, la balle semblait l'avoir atteint mais à été décéléré par sa sacoche.
Pourquoi vouloir m'enlever un frère ?
Pourquoi pas me laisser les deux ?
- Tu vois ? Moussa reste avec nous.. on a encore besoin de toi.. j'ai besoin de toi.
Il a susurrer deux derniers mots avec un sourire :
Moussa -...moi aussi.
Et ses yeux se sont tout doucement refermés.
__
Je ne savais plus où me mettre.
Ma tête délirait, j'avais des troubles.
Je tournais en rond, je devenais fou.
J'avais mal au cœur, je pleurais de rage et de tristesse.
Je ne sais pas comment ils vont, je ne sais pas.
Il a raison.
C'était eux mes repères
Mais maintenant.. je n'ai plus rien.
Les gens me voyaient comme un fou.
J'étais assis à l'accueil, mains remplies de sang sec, mon t-shirt blanc trempé de sang aussi et des larmes coulant de mon visage.
J'étais comme un gosse ayant perdu sa mère qui demandait juste de l'attention, juste ça.
Mais moi je ne demandais pas ça. Je demandais juste mes frères, c'est tout.
Les deux, pas un de moins juste les deux.
Qui a dit que les hommes ne pleure pas ?
Eh bah oui, des hommes aussi ça pleure, ça pleure aussi.
Je sens une main d'homme sur mon épaule et vois que la main dépose mon téléphone sur ma cuisse.
Marlon - Gros, tout va bien..
- Je le sens de ta voix que rien ne va.
Marlon -...
- Dis-le.
Marlon - Doum's s'en est sorti, il est juste endormi là.
- Et Moussa ?
Marlon -...il a fait 3 crises cardiaques en plein intervention.
Ma lèvre va se mettre a tremblé bêtement.
Marlon - Ils l'ont réanimé et ont sû terminé l'opération. Mais ça reste critique.
Je passe mes mains sur mon visage.
Marlon - Il se peut que son cœur lâche pendant sa réanimation.
Je n'ai pas répondu. Si j'allais lâché une parole, mes larmes aussi allait se lâché.
Marlon -...je sais que c'est pas crédible.. mais des fois faut prié.
Je rigole nerveusement.
- Arrête avec ça Marlon, arrête.
Je ferme les yeux pour contrôler la douleur de ma voix.
- Ça ne marche pas sur moi.
Eh vas-y, trop retenir les larmes aussi c'est du travail.
Qu'elles se lâchent. Je m'en fou.
- Votre Dieu n'aime pas les personnes comme moi.
Marlon - Il n'a pas de préférence.
Je souris nerveusement.
- Tout le monde a des préférences. Et Lui semble en avoir depuis ma naissance.
Marlon -...
- Et je suis le premier sur sa liste noir.
__
Je suis rentré dans sa chambre pour voir Inès endormie sur le lit de Moussa avec sa tête sur son torse et sa main entremêlée à la sienne.
Je viens de voir Doum's qui était encore sous morphine mais refusait de dormir.
Il m'a fait juré de ne rien faire tant que lui n'était pas sur pied.
Il allait bien et il m'a donné un petit peu de force.
Je regarde Moussa et souris en me repassant les souvenirs de notre rencontre.
Une bête féroce ce type.
Mais des fois, les bêtes féroces aussi sont touchés.
Je dois beaucoup à Moussa et Doum's aujourd'hui.
Beaucoup.
Je n'est jamais eu de meilleurs amis comme ça. Jamais.
- *chuchote* Tu sera vengé autant de fois que tu le voudra mon frère.
Je le regarde quelques secondes et dépose un bisou sur son front.
J'ai pas été assez fort pour resté là à le regarder alors je suis sorti.
__
Il pleuvait d'une manière tellement forte.
Comme si le décor s'était adapté à mon humeur.
J'étais trempé de la tête au pied.
Mon durag était tellement trempé que je pouvais dire au revoir à mes waves.
Je me trouvais devant la maison d'Anastasia à regarder la tâche de sang qui disparaissait à présent grâce à l'eau.
Tout ça ne se passe que dans les films putain.
Je regarde la porte d'Anastasia et j'ai hésité.
Je ne vais que l'a faire chier avec mon humeur dégradante.
Et puis, j'imagine qu'elle est déjà en soucis pour Inès alors..
Je me suis retourné pour allé vers ma voiture mais j'ai entendu une porte s'ouvrir.
-...j'allais partir.
Elle descend les quatres petites marches en mettant sa capuche.
Anastasia - Tu va attrapé froid..
- J'ai plus rien à perdre de toute façon.
Anastasia - Peut-être. Mais qu'est-ce que tu gagne alors ?
Je n'ai pas répondu.
Putain, sa voix..
Elle m'a tiré vers l'intérieur et a fermé la porte.
- Je ne sais même pas qu'est-ce que tu fais encore là avec moi.
Elle sourit en enlevant sa capuche et ne me répond pas.
Elle passe ses mains sur chacune de mes épaules mais je l'arrête avec mes mains tremblantes de froid et l'a force à me regarder.
Je voulais sa réponse et je voulais qu'elle soit sincère.
- Répond moi Anast-
Elle passe sa main sur ma joue me faisant arrêté de parler. C'était des caresses tellement douces.. j'étais hypnotisé par son regard en ce moment.
Anastasia - Parce que je te veux toi et personne d'autre.
Venant comme ça c'est troublant.
Je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation.
Je l'ai regardé et ai regardé ses lèvres.
- Moi aussi.
______________
Chris Almeida
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top