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2009
Paris, Saint-Denis
Ma troisième garo venais d'être terminé. J'en allume une quatrième tout en regardant les 3 premières voitures de police se garé en bas de chez moi.
Je souris et regarde ma montre.
5h40.
Mh, ils sont à l'heure.
Plus que 20 minutes et ils pourront intervenir.
- *siffle* VOUS EN AVEZ PRIS DU TEMPS !
Le policier me regarde et je rigole en descendant du rebord de ma fenêtre.
Je vais même pas terminé ma clope en scred, j'ai la flemme.
Je l'a tej en visant bien la tête d'un policier.
Je met mes chaussures et un t-shirt.
C'est chaud quand même d'aller en prison à 19 ans, c'est quelque chose de bizarre mais bon c'est mon destin et j'y peut rien.
Je rentre tout doucement dans la chambre de ma mère et l'a regarde dormir.
Je souris et caresse ses cheveux en m'accroupissant devant son visage.
Elle ouvre les yeux et me regarde.
- Tu m'en veut ?
Elle ne me répond pas et préfère déposé un bisou sur mon front.
- Tu m'a promis de pas pleuré ma'.
Maman -...tu crois que c'est facile ?
Je hausse les épaules.
- Je le vis bien moi.
Elle lâche un sourire dû a mon insolence en caressant ma joue.
Maman - Je ne suis pas fière de toi parce que je sais que tu vaut mieux que ça..
Je souris en déposant un bisou sur le dos de sa main.
Maman - Mais je t'aime tellement.
- Moi aussi.
Elle me prend dans ses bras et je l'entend soufflé pour, sûrement, ne pas lâcher de larmes.
Je me relève et regarde ma montre.
- Ne dis rien aux petits.
Maman - Ils vont finir pas le comprendre.
- Laisse le temps faire, ne leur dit rien du tout.
Elle soupir et hoche la tête positivement.
- Maman je compte sur toi hein, je veut te voir en boooombe quand je vais sortir. Petit talon, maquillage a la bimbo, tout ça hein.
Elle sourit, je ferais tout pour l'a voir sourire.
Ouais.. c'est vrai qu'en allant en prison, je fais le contraire mais je veut qu'elle continue a sourire.
Maman - J'essayerais.
Je lui fais un long bisou sur le front et partout sur son visage avant de sortir de sa chambre.
J'ouvre déjà la porte d'entrée pour pas qu'ils réveillent mes petits frangins en faisant leurs cirques.
Je souris en regardant la photo de mariage de mes parents, un putain de couple.
Où est mon père ?
Oh.. aujourd'hui il travaille de nuit, c'est mieux pour moi d'ailleurs, je ne voulais pas voir la déception dans ses yeux.
Bon.. je l'a verrais d'office au tribunal mais je sais qu'il me comprendra, mon père me comprends toujours.
Je regarde les clés de ma voiture qui était dans ma poche et les lancent sur le canapé.
Je me pose sur le rebord du canapé à attendre.
Plus que 3 minutes.
Oh ils traînent wesh.
Je me demande comment je serais à ma sortie ?
Que ça soit physiquement ou moralement. C'est une bonne question ça.
Je vais d-
Le premier policier pointe l'arme vers moi en rentrant dans la maison, il a dû être choqué en voyant la porte ouverte mais eh ouais mon gars, faut pas forcé quand on sait qu'on va se faire attrapé.
- Il est 5h59 wesh, vous avez pas le droit gros.
Policier - Tu lève tes mains et tu te colle au mur gentiment.
Je regarde l'horloge.
Policier - Tu ferais mieux de m'écouter.
- Attend. Encore 5 secondes.
Policier - Tu ne fais pas le malin avec moi, je te le dis directement mon petit. Je n-
Je me lève et fait ce qu'il m'a demandé.
Policier - Vous êtes en état d'arr-
- C'est bon c'est bon, je sais, c'est inutile de me le répéter.
Policier - Bien.
Il m'attache avec les menottes et me retourne.
Ses gars s'étaient occupé d'allé fouiller dans les chambres. Ça allait réveiller mes frangins putain, j'y ai pas pensé.
- Vous cherchez l'arme ?
Policier - Elle est où ?
- 2ème chambre à gauche dans une boîte blanche caché sous mes habits.
Il me regarde et fait un signe de tête à son gars.
Policier - C'est bien, au moins tu coopère.
Je hausse les épaules.
- J'ai plus rien a perdre.
__
Passé 4 semaines dans une cellule à attendre le procès m'a donné un avant goût de ce qui se passera les prochaines années.
Et franchement ?
Je m'en bat les couilles.
Ça ne m'attriste pas tant que ça.
Présidente - Je vous parle monsieur Almeida !
Je l'a regarde sortant de mes pensées.
Présidente - Pouvez-vous vous tenir correctement, s'il vous plaît ? Nous ne sommes pas dans un bar ou que sais-je !
Je l'a regarde mais ne change pas de position.
- C'est la position que je ferais qui changera mon avenir ?
Présidente - Non m-
- Alors à quoi ça sert ?
Mon avocat tousse histoire de me faire réagir un peu.
Présidente - Écoutez. Je ne sais pas si on vous a prévenu, mais vous êtes ici pour une histoire de meurtre monsieur Almeida. Vous avez tué une personne et c'est un fait punissable d'une peine pouvant allé jusqu'à 20 ans de réclusion ferme. Est-ce que vous vous en rendez compte ?
- Parfaitement.
Présidente - Alors si je serais vous, j'arrêterais de faire le guignol !
Je souris et elle continue son blabla en remettant ses lunettes.
L'avocat de l'autre partie dont j'ai oublié le nom prend la parole.
Ca me fait rire moi, de comment elle criait, de comment elle me pointait du doigt, de comment elle essayait de me faire culpabiliser. Elle me faisait rire cette pute.
- *rire*
Avocate - Ca vous fait rire en plus de ça ?
- Ouais.
Avocate - Et je peut savoir pourquoi ?
- Parce que vous perdez votre temps à vouloir me faire culpabiliser comme si a la fin de ce procès j'allais pleuré toutes les larmes de mon corps et demandé "pardon" a vos clients.
Avocate - Vous n'êt-
- Je le ferais pas.
Elle ne dit rien mais je vois dans ses yeux qu'elle était énervée.
Présidente - Ça sera tout maître ?
Elle soupir de rage et hoche la tête.
Avocate - Oui madame la présidente.
Et elle retourne s'asseoir et je lui fais un joli clin d'œil.
Présidente - A vous.
Mon avocat prend la parole en me favorisant.
Au fond de moi je rigolais.
La justice française me fait rire à un point magique.
A quoi ça sert de passer devant un juge ? A réduire ma peine ? De combien ? D'un an ? Ca ne sers strictement à rien.
Ça me fera toujours rire.
Je me retourne pour regarder Monir.
Mon "poto sûr".
Celui avec qui j'ai fait les 400 coups.
10 ans d'amitié.
Pour que ça soit lui qui me dénonce.
Quand mon regard s'est posé sur lui, il a baissé le sien.
Je rigole et me remet à l'endroit.
Espèce de baltringue.
De toute façon mon père m'a souvent dit :
Qu'on se faisait trahir que par les siens.
Et putain qu'il a raison.
__
Présidente - Vous avez 19 ans ! 19 ans ! Vous auriez pu avoir un avenir digne d'un roi ! Vous êtes une p-
- Sauf votre respect madame, j'en ai rien à foutre de ce que vous me dites.
Y'a eu une exclamation dans la salle.
- Je n'ai pas de compte à vous rendre, vous êtes là juste pour me jugé et c'est tout. Vous me dites combien d'années j'ai pris et on en parle plus. J'ai pas besoin d'avoir de discours sur mon avenir, sur ma vie, sur mon âge, sur mes études ou autre chose. J'en ai pas besoin.
Elle me regarde et soupir en prenant la feuille que les jurés lui avaient donné juste après le délibéré.
Je savais déjà ce qui était marqué sur la feuille.
Présidente - Monsieur Chris Almeida vous êtes condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de mademoiselle Liza De Castel. Vous serez redirigé directement après par les forces de l'ordre. Justice à été faite.
Y'a eu l'exclamation de l'autre famille.
Présidente - Avez-vous une dernière chose à dire ?
Je l'a regarde et me retourne avec ma chaise pivotante vers la famille de la chère Liza De Castel.
Je souris en les voyant souriant.
- Cela fut un plaisir.
Le père de Liza me regarde avec un sourire en essayant de me narguer et dit :
Monsieur - De ?
Je souris en passant ma main sur mon menton.
- De tué votre pute de fille.
Son sang a fait un tour, il s'est levé et a voulu me sauté dessus mais les policiers l'ont retenu.
Je souris pendant qu'ils me menottaient.
Je lui tire la langue en rigolant.
Présidente - Soyez mâture !
- Je serais jamais mâture.
Policier - On y va.
- Je peut au moins dire "au revoir" non ?
Policier - Oui bien sûr.
Je vais vers ma mère qui n'attend pas et me prend directement dans ses petits bras. Je souris en déposant un bisou dans son cou.
- Pleure pas. 15 ans c'est rien en scred.
Elle se détache et pose ses mains sur mes joues.
Maman - Fais attention à toi s'il te plaît, je t'en supplie Chris, fais attention.
- T'inquiète pas.
Je lui fais un bisou sur le front et elle me reprend dans ses bras.
Arrivé a mon père, ça a été le plus dur.
- J'imagine que t'es déçu de moi non ?
Papa - Beaucoup.
- *rire* T'a toujours dis que j'étais le petit spécial de la fratrie non ?
Il me regarde et je vois un petit sourire sur ses lèvres avant qu'il me prenne dans ses bras.
Papa - Ouais.. le petit spécial.
Mon père et moi, c'est ou un jour c'est électrique ou un jour c'est la complicité à gogo. C'est un truc de ouf.
Papa - Porte toi bien.
- J'y manquerais pas.
Policier - On doit y allé Almeida.
- Je te suis chef.
Je fais un clin d'œil à ma mère qui me fais un bisou volant et il me prend par le bras pour qu'on s'en aille. Sauf que..
Monir - Attendez !
Le policier s'est arrêté donc moi aussi.
Je souris et me retourne.
- Ouais ?
Monir - Khô..
- *rire*
Je regarde le policier et rigole.
- Il fait rire ton pote.
Je me retourne vers lui.
Monir - Ça me fait du mal de te voir part-
- Attend attend !
Il s'est arrêté.
- Et bah tu vois ?
Monir - Quoi ?
- Que quand tu ferme ta gueule, tu me vener pas.
Je souris et le policier, voyant que je me foutais de la gueule de Monir, à préféré qu'on s'en aille.
Allez yo'.
__
- Et je l'a partage avec qui ?
Gardien - Avec un autre détenu qui est en isolement pour le moment et je peut te dire qu'avec lui, c'est ou tu es le plus faible ou tu es mort.
- *rire* Y'a pas de ça avec moi.
Il ferme la porte derrière lui et je dépose mes bails sur mon lit.
Une toute nouvelle vie pendant 15 ans qui s'annonce.
Ah oui, je ne me suis même pas présenté.
Moi c'est Chris Almeida.
Et putain que ouais ça c'est ma vie.
______
Chris Almeida
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