Chapitre 35

Fillette : (aborde un homme) monsieur ? Je peux utiliser votre téléphone ? On a eu un accident de voiture et on ne peut pas appeler les urgences...

HOMME : oui, oui tenez !

SHERLOCK : (le remercie et appel les urgences)

(L'ambulance arrive)

AMBULANCIER : oula ! Comment vous avez eu ça ?

Fillette : un accident de voiture...

AMBULANCIER : (en sanglant Molly au brancard pour qu'elle ne bouge pas) où est le véhicule ?

Fillette : je ne sais pas moi ! Occuper vous de mes parents bon sang !

AMBULANCIER : oui, oui ! (l'ambulance démarre) asseyez-vous monsieur... où avez-vous mal ?

SHERLOCK : occupez-vous d'elle, je voudrais juste pouvoir passer un appel...

(Des ambulanciers s'affairent autour de Molly, lui mettant un cathéter, un masque d'oxygène, vérifiant ses constantes)

AMBULANCIER : monsieur mon équipe est déjà sur le coup... dites-moi où vous avez mal... pour l'appel on verra ça après...

SHERLOCK : la jambe et le bras...

AMBULANCIER : (défait le garrot et sort les balles) ce n'est pas un simple accident de la route, je me trompe ?

SHERLOCK : vous croyez vraiment que on peut se faire tirer dessus pendant un accident ?

AMBULANCIER : (sourit en lui désinfectant les plaies) c'est votre fille qui l'a dit...

SHERLOCK : (acquiesce, ouvre la bouche pour lui dire que ce n'est pas la sienne puis se ravise)

(soudain tout le monde s'excite)

AMBULANCIER : défibrillateur maintenant !

AMBULANCIER 2 : le massage cardiaque ?

AMBULANCIER : cotes brisées, possibilité de perforation des poumons...

AMBULANCIER 2 : (lui donne le défibrillateur) voilà...

AMBULANCIER : chargé à 120, dégagez ! (le pose sur Molly. Aucun effet) chargé à 150, dégagez ! (Même chose) chargé à 200...

AMBULANCIER 2 : c'est un peu fort...

AMBULANCIER : je refuse de faire mourir cette femme, dégagez ! (son cœur repart)

SHERLOCK : (mi paniqué, mi énervé) vous ne pouvez pas aller plus vite ?! À ce rythme son cœur aura déjà lâché quand nous arriverons !

AMBULANCIER : calmez-vous monsieur... votre femme est forte... elle va s'en sortir mais j'ai besoin que vous ne paniquiez pas... on arrive bientôt.

SHERLOCK : (se calme) à combien de personnes sortez-vous ça chaque jour ?

AMBULANCIER : (Sourit) ce n'est pas la question...

INFIRMIÈRE : (à la fillette) ton prénom ?

Fillette : Gladys...

INFIRMIÈRE : (le note) et ton nom de famille ?

GLADYS : (nerveuse, regarde Sherlock)

SHERLOCK : Holmes.

GLADYS : (silencieusement) merci...

INFIRMIÈRE : (l'inscrit) et vous Mister ?

SHERLOCK : Sherlock Holmes, et celle sur le brancard est Molly Holmes, de nom de jeune fille Hooper...

INFIRMIÈRE : d'accord merci... (l'ambulance s'arrête les ambulanciers foncent vers le bloc opératoire)

AMBULANCIER : désolé monsieur, on l'emmène au bloc...

SHERLOCK : allez-y je reste ici...

GLADYS : (se met à pleurer)

SHERLOCK : qu'est-ce qu'il y a ?

GLADYS : (sanglotant) je... je n'ai plus personne...

SHERLOCK : je sais...

GLADYS : je vais allez où ensuite ?

SHERLOCK : en famille d'accueil je suppose...

GLADYS : bienvenue en enfer...

SHERLOCK : tu y étais déjà...

GLADYS : non... c'est ma mère...

SHERLOCK : je suis désolé pour elle...

GLADYS : je... je la regrette, mais elle me battait...

SHERLOCK : pas que... maintenant tu vas vraiment pouvoir vivre...

GLADYS : faut-il que la famille qui m'accueillera soit gentille avec moi...

SHERLOCK : je connais déjà deux personnes qui serait heureuse de te connaitre...

GLADYS : qui ?

SHERLOCK : mon fils et sa "cousine"...

GLADYS : peut-être... mais je ne vous verrai plus...

SHERLOCK : je ne crois pas, j'ai de bonnes relations...

GLADYS : oui... c'est vite dit... (baisse la tête)

SHERLOCK : je ne pouvais pas te laisser là-bas, tu aurais fini par y mourir !

GLADYS : (Soupire) laissez tomber... (s'enfuit)

SHERLOCK : (lui court après mais se fatigue à cause de ces blessures) Gladys, reviens !

GLADYS : (s'arrête et se retourne les larmes aux yeux) quoi ?

SHERLOCK : laisse-moi t'aider !

GLADYS : vous ne pourrez pas !!!

SHERLOCK : comment est-ce que tu le sais ?

GLADYS : les adultes, ils promettent, ils promettent et après, RIEN !!!

SHERLOCK : combien d'adultes as-tu connus ?

GLADYS : euh... en comptant ceux qui sont morts ?

SHERLOCK : (Soupire) vas-y.

GLADYS : 34...

SHERLOCK : et combien sont encore vivants ?

GLADYS : trois... enfin si Tristan est encore en vie...

SHERLOCK : qui est Tristan ?

GLADYS : l'homme qui... qui a tué ma mère comme un lâche ! (soudain furieuse) il doit mourir !!! je jure que si je le retrouve, je le TUE !!!

(des têtes se tournent vers eux)

SHERLOCK : qu'est-ce que ça t'apporterait ?

GLADYS : j'aurai vengé ma mère...

SHERLOCK : pourquoi voudrais-tu la venger ? Est ce qu'elle a déjà fait quelque chose pour toi ?

GLADYS : (sèche ses larmes) non...

INFIRMIÈRE : oh ! Mister Holmes ! C'était pour vous dire que l'opération s'est bien passée mais qu'elle est en soins intensifs... vous pouvez la voir mais elle est sous assistance respiratoire, je crains que vous ne puissiez communiquer...

SHERLOCK : (acquiesce) montrez-moi où c'est...

INFIRMIÈRE : (lui indique la chambre)

SHERLOCK : (se dirige vers cette dernière puis -se rendant compte que Gladys ne la suivait pas- se retourne) tu peux venir si tu veux...

GLADYS : je... je ne veux pas m'imposer...

SHERLOCK : tu ne t'impose nulle part.

GLADYS : (acquiesce et avance timidement)

SHERLOCK : (entre)

GLADYS : (le suit)

(ils la regardent en silence)

GLADYS : elle est très belle sous ses blessures...

SHERLOCK : je trouve aussi.

GLADYS : (Sourit) elle était très belle maman aussi... jusqu'à que papa l'abandonne et qu'elle devienne méchante...

SHERLOCK : tu veux me parler d'elle ?

GLADYS : non ça serait remuer le couteau dans la plaie... (va s'assoir sur la chaise en face de la fenêtre et regarde au dehors)

SHERLOCK : (s'asseoit juste à côté de Molly et lui prend la main)

MOLLY : (ne réagit pas)

SHERLOCK : (reste comme ça pendant une durée indéfinie, attendant son réveil)

GLADYS : (baillant et s'approchant de lui) il est tard... il faudrait penser à dormir...

SHERLOCK : mets-toi où tu veux je reste ici.

GLADYS : (acquiesce et va se rassoir en essayant de trouvé une position pour dormir)

SHERLOCK : (finit par s'endormir dans la chaise)

(Une infirmière vient le réveiller le lendemain. Elle change les bandages et les perfusions de Molly)

SHERLOCK : (d'une voix endormi) elle est restée constante pendant toute la nuit... aucun problème ni aucune avancée.

INFIRMIÈRE : (Sourit) merci monsieur mais l'appareil nous informe déjà en temps et en heures... (va ouvrir les fenêtres. Il n'y a plus Gladys) Vous ne devriez pas restez toute la nuit ici... nous la surveillons de près...

SHERLOCK : je ne veux pas qu'elle panique en se réveillant... est-ce que vous savez où est la personne qui était avec moi ?

INFIRMIÈRE : (regarde) elle est sortie il y a une heure sur autorisation... (lui montre un mot où il y a sa signature plutôt bien imitée)

SHERLOCK : vous savez où elle est allée après ?

INFIRMIÈRE : non désolée...

SHERLOCK : d'accord...

MYCROFT : (entre essoufflé) je suis venu dès que j'ai su...

SHERLOCK : ça ne te sert pas à grand-chose

MYCROFT : écoutes Sherlock... je... je suis désolé... à chaque fois que Molly fini à l'hôpital c'est de ma faute... j'y ai réfléchi et je me suis demandé ce que ça me ferait si mon frère faisait la même chose à Greg... et je me rends compte que... je m'excuse...

SHERLOCK : de 1, ce n'était pas de ta faute et de deux, si tu continues à être aussi sentimentaliste, tu vas écrire des poèmes !

MYCROFT : (rougit légèrement) si, la fois où elle a tenté de se suicider, c'était de ma faute et là si j'avais été plus... hum... concentré sur ce que tu me demandais, elle ne serait pas dans cet état-là...

SHERLOCK : ces deux évènements n'ont aucun rapport entre eux à part peut-être Molly...

MYCROFT : (Soupire) laisse tomber... comment elle va ?

SHERLOCK : elle est en mauvais état mais elle se rétablit...

MYCROFT : (acquiesce et s'approche d'elle puis sourit)

SHERLOCK : qu'qu' il y'a de si amusant ?

MYCROFT : ce n'est pas amusant... ça me fait sourire... nuance petit frère...

SHERLOCK : qu'est-ce-qui te fais sourire alors cher grand frère ?

MYCROFT : rien... enfin si... elle... ce bout de femme a réussi à tout remettre en question... à nous remettre en question... sans elle je ne crois pas que j'aurai ouvert mon cœur à Greg... voilà ce qui me fait sourire...

SHERLOCK : depuis quand l'homme de glace est une fille de 12 ans ?

MYCROFT : tu as raison... au revoir ! (Part)

SHERLOCK : je l'ai vexé. (Il lève les yeux au ciel.)

MOLLY : (se réveille brusquement et panique, sa voix étant un peu différente à cause de sa canule et elle déglutit difficilement) quoi ? Où ? Hein ?

SHERLOCK : calme toi Molly.

MOLLY : (tendue) où je suis ?

SHERLOCK : à l'hôpital.

MOLLY : mais pourquoi ?

SHERLOCK : tu ne te souviens pas ?

MOLLY : souvenir de quoi ? Écoutez ce n'est pas mon jour et je n'ai pas envie de jouer aux questions-réponses alors dites-moi pourquoi je suis à l'hôpital...

SHERLOCK : tu... Tu ne me reconnais pas ?

MOLLY : non... qui êtes-vous ?

SHERLOCK : ton mari Molly, tu te souviens de Quentin et Joy ?

MOLLY : mon mari ? Je... je ne connais pas ces personnes... ils sont de ma famille ? Ils peuvent m'aider à sortir d'ici ?

SHERLOCK : Quentin est ton fils et Joy était...

MOLLY : qui ? Ma mère ? Ma tante ? Ma cousine ?

SHERLOCK : c'était notre fille ! Elle est morte !!! Comment as-tu pu oublier ça !!!

MOLLY : je... arrêtez de me crier dessus... (larmes aux yeux) je ne sais pas qui vous êtes alors laissez-moi tranquille !

SHERLOCK : (s'approche un peu plus d'elle)

MOLLY : reculez...

SHERLOCK : (prend doucement son visage dans ces mains et la fixe d'un regard immensément triste) Molly c'est moi...

MOLLY : (détache ses mains de son visage mais les conserve entre les siennes et souffle) j'aimerai tellement pouvoir vous reconnaître... je n'aime pas votre regard... je suis désolée...

SHERLOCK : (s'éloigne et prend un air professionnel) d'accord... quel est votre dernier souvenir ?

MOLLY : (un peu surprise) je... je ne sais pas... je ne sais plus qui je suis...

SHERLOCK : c'est impossible.

MOLLY : aidez-moi je vous en supplie... qui suis-je ? Dites-moi qui je suis...

SHERLOCK : tu es Molly Holmes depuis trois jours, tu as été kidnappée puis battue. Avant tu étais Molly Hooper, légiste à l'hôpital St Bartholomew à Londres. C'est là que nous nous sommes rencontrés. Tu détestes faire du mal aux personnes, adore les chats -tu en as un qui s'appelle Toby- et tu pourrais mourir pour ton fils de trois ans... nous habitons au 221B Baker Street, je résous des crimes avec mon meilleur ami et le soir quand tu rentres je suis généralement en train de faire des expériences ou de jouer du violon. Quand je suis absent tu me bombarde de messages plein d'inquiétudes et de tendresse...

MOLLY : (les larmes aux yeux) je ne me souviens pas... (se prend la tête dans les mains) je ne me souviens pas... je ne me souviens pas...

SHERLOCK : elle t'a frappé plusieurs fois à la tête, cela a dû affecter des parties de ton cerveau ou le choc est assez traumatisant pour t'affecter...

MOLLY : (furieuse) pourquoi je ne m'en rappelle pas ?!!

SHERLOCK : Calme-toi...

MOLLY : (perdu dans ses pensées) ça a du endommagé la capacité de mon empan mnésique Sherlock... ça doit être ça...

SHERLOCK : comment tu m'as appelé ?

MOLLY : (reprenant conscience) comment ?

SHERLOCK : est-ce que tu connais un Sherlock ?

MOLLY : (Chuchote) Sherlock... Sherlock... Sherlock... (plus fort) ça me dit vaguement quelque chose... j'ai dû le dire beaucoup de fois... qui est-ce ?

SHERLOCK : moi.

MOLLY : oh... je suis désolée... je... (met sa tête dans ses mains) je suis nulle...

SHERLOCK : (déçu, la tête baissé) ne dis pas ça, tu ne peux pas savoir...

MOLLY : (en colère les larmes aux yeux) si ! Si je peux le savoir ! Je le dois ! je vous fais la promesse que... je vais réussir à me rappeler de vous ! je vous le jure !

SHERLOCK : Molly tu me vouvoies.

MOLLY : pardon... je... aide-moi à me souvenir... est-ce que j'aimais t'entendre jouer ? (puis rajoute) Viens t'assoir à côté de moi... s'il te plait...

SHERLOCK : (s'exécute) oui, tu te posais à chaque fois à côtés de moi et fermais les yeux pour m'écouter... tu savais aussi en jouer...

MOLLY : vraiment ? C'est un instrument complexe...

SHERLOCK : je sais, tu l'as appris toute seule à la mort de ton grand père...

MOLLY : (acquiesce) et mon... notre fils... comment est-il ?

SHERLOCK : (Sourit) intelligent et toujours joyeux ou enthousiasme... il a tes yeux tu sais ?

MOLLY : (Rougit) non... je ne pouvais pas le savoir...

SHERLOCK : c'est vrai... désolé... comment est-ce que tu l'imaginais ?

MOLLY : je n'en avais aucune idée... c'est pour ça que je vous... je te demandais...

SHERLOCK : parle-moi de ce que tu sais.

MOLLY : je ne sais que ce que tu m'as appris... mais... mais j'ai un nom... qui revient... souvent... Jam... Jim... oui c'est ça James Moriarty...

SHERLOCK : que ressens tu à l'entente de ce prénom ?

MOLLY : de... du dégoût... de l'angoisse... un froid dans le dos... qui est-il ?

SHERLOCK : le diable ne serait pas une exagération...

MOLLY : (frissonne) il a fait quoi ?

SHERLOCK : il a essayé de me tuer, puis de te tuer et a réussi à tuer notre fille après sa mort...

MOLLY : (crispe ses mains sur son ventre) désolée ça m'a pris d'un coup...

SHERLOCK : réflexe... C'est normal ça veut dire que tu t'en souviens quelque part...

MOLLY : (acquiesce et le prends brusquement dans ses bras)

SHERLOCK : (lui rend son étreinte) Molly, ça va ?

MOLLY : (souffle) oui... j'en avais besoin... (enfoui sa tête dans son cou)

SHERLOCK : il y a quelques temps tu m'avais dit quelques choses... tu avais dit que tu ne m'abandonnerais jamais... tiens ta promesse, je t'en prie...

MOLLY : jamais je ne t'abandonnerai Sherlock... je te l'ai promis... Ni toi ni Quentin... vous êtes tout ce qui me reste...

SHERLOCK : rappelle-toi de nous...

MOLLY : j'essaie... mais je n'y arrive pas... je n'ai aucun souvenir...

SHERLOCK : (sourit tristement) tant que nos prénoms restent je garde espoir... ça ne peut pas se finir comme ça...

MOLLY : je n'aime pas te voir malheureux... je fouille dans ma mémoire mais je ne me souviens pas...

SHERLOCK : ce n'est pas possible, à part Moriarty, tu ne te souviens d'aucune autre personne ?

MOLLY : non... attends... un homme... oui c'est ça un homme...

SHERLOCK : comment est-il ?

MOLLY : je n'arrive pas à le distinguer... il est avec une jeune fille... on est heureux... mais pas elle... je... je te sers dans mes bras et... (se prend les tempes) ah !

SHERLOCK : Molly ! Tu veux que j'aille chercher une infirmière ?

MOLLY : non ! Je veux me rappeler... dis-moi quand est-ce que c'était...

SHERLOCK : je crois que c'était à notre mariage...

MOLLY : et qui est l'homme ? Il a un visage émacié... et des yeux... marrons...

SHERLOCK : c'est ton frère... Enfin c'était...

MOLLY : mon... j'ai un frère ? Que lui est-il arrivé ?

SHERLOCK : (air grave) Moriarty et Moran l'ont tué...

MOLLY : oh ! Je... Moran ?

SHERLOCK : amant et sniper de Moriarty

MOLLY : un sniper ? Bon dieu... nous ne devions pas avoir une vie facile...

SHERLOCK : c'est un euphémisme.

MOLLY : (Soupire) dis-moi d'autres choses... réapprend-moi nos vies...

SHERLOCK : que veux-tu savoir ?

MOLLY : (se détache de lui mais reste très près de lui) tout...

SHERLOCK : (Sourit) ça va être long

MOLLY : j'ai tout mon temps...

SHERLOCK : d'accord... on va déjà commencer par les personnes de notre entourage, d'accord ?

MOLLY : (acquiesce) toi...

SHERLOCK : oui, notre fils... est-ce que tu sais comment il s'appelle ?

MOLLY : Qu-Quentin ?

SHERLOCK : (sourit patiemment) oui ! Comment tu t'en aies souvenu ?

MOLLY : tu... tu l'a mentionné... il y a quelques minutes... tu... tu as dit qu'il avait mes yeux... qu'il était vraiment intelligent et joyeux...

SHERLOCK : au moins ta mémoire à court terme n'est pas touchée... il faudrait voir des spécialistes mais je crois que on peut faire revenir tes souvenirs...

MOLLY : non, non, non pas des spécialistes... ils ne me connaissent pas... et tu vois, il n'y a que toi qui puisse m'aider...

SHERLOCK : j'essaierai, mais il faudra obligatoirement te faire passer des tests...

MOLLY : non... s'il te plait... non... je... je n'aime pas les tests...

SHERLOCK : bien... je t'aiderai...

MOLLY : merci... merci beaucoup... (se love contre lui) je... j'aime bien être avec toi... je me rappelle de cette sensation...

SHERLOCK : pourquoi est-ce qu'il t'est arrivé ça ? On ne pourrait pas pour une fois avoir une vie normale ?

MOLLY : je... je n'en sais rien... je suis désolée... je ne voulais pas te faire de la peine... je... je vais me taire jusqu'à ce que je recouvre la mémoire... ça m'évitera de te voir aussi malheureux...

SHERLOCK : non, ne te tais pas s'il te plait...

MOLLY : (lève la tête vers lui) parle-moi encore de nos proches...

SHERLOCK : si tu veux, j'ai un grand frère et deux sœurs...

MOLLY : Comment s'appelle-t-ils ? Raconte-moi comment ils sont...

SHERLOCK : ma plus petite sœur s'appelle Enola, tu t'entends bien avec elle mais nous ne la voyons presque jamais... mon grand frère s'appelle Mycroft, à contrario, j'aimerais ne jamais le voir et pour finir ma sœur d'un an de moins que moi s'appelle Eurus, elle est incroyablement intelligente mais enfermé dans une prison...

MOLLY : drôle de famille... pourquoi Eurus est en prison ?

SHERLOCK : elle est jugée dangereuse...

MOLLY : Oh... c'est triste... elle doit te manquer...

SHERLOCK : non...

MOLLY : Mais c'est ta sœur...

SHERLOCK : elle est aussi une inconnue pour moi...

MOLLY : (acquiesce) et ta sœur cadette ?

SHERLOCK : Enola ? (sourit) Ce serait trop long de tout t'expliquer...

MOLLY : (acquiesce)

SHERLOCK : qu'est-ce que tu imagines à propos d'elle ?

MOLLY : (doucement) rien... (un peu agacée) tout est noir... (exaspérée) tout est flou... (en colère) ça tourne dans ma tête, ça ne s'arrêter pas ! (furieuse) MAIS QUAND TOUT ÇA SE CESSERA ?!!!!

SHERLOCK : (lui prend la tête dans les mains) Molly ! Ça ne servira à rien, calme toi et concentre toi...

MOLLY : (le regarde dans les yeux pendant un instant qui semble être une éternité)

SHERLOCK : (l'embrasse doucement, en effleurant presque sa lèvre) concentre toi...

MOLLY : (rougissant) comment me concentrer alors que tu viens de m'embrasser ? (lui rend son baiser)

SHERLOCK : (l'approfondis puis y met fin) certaines choses sont inévitables, espérons que le contact physique change quelque chose...

MOLLY : (déçue) tu ne l'as pas fait par désir ? tu l'as fait uniquement pour que je me souvienne ?

SHERLOCK : je désir que tu te souviennes, donc je suppose que c'est un peu des deux...

MOLLY : moi aussi mais je n'ai pas plus de souvenir...

SHERLOCK : alors il n'y a plus que le désir.

MOLLY : (Sourit) je-je t'aime Sherlock...

SHERLOCK : (idem) mois aussi Molly...

MOLLY : (L'embrasse) j'ai besoin de toi plus que jamais Sherlock... Je... (Sourit) je... (déchante) pourquoi tu as fait cette tête ?

SHERLOCK : quelle tête ?

MOLLY : De l'incompréhension... je... tu étais en costume...

SHERLOCK : commente étais-tu habillé ?

MOLLY : (ferme les yeux) Je crois que c'était du blanc... j'ai le soleil qui m'éblouit...

SHERLOCK : qu'est-ce que tu vois d'autres ?

MOLLY : Mon champ de vision est très limité, j'ai quelque chose qui me bouche la vue...

SHERLOCK : qu'est-ce que c'est dit le moi...

MOLLY : (toujours les yeux fermés) je crois que... je crois que c'est un voile... (les ouvre)

SHERLOCK : c'était à notre mariage...

MOLLY : oh... je... (s'évanouit)

SHERLOCK : (la récupère et appelle une infirmière)

INFIRMIÈRE : (en la replaçant sur son lit) félicitations monsieur...

SHERLOCK : (perplexe) pourquoi ?

INFIRMIÈRE : vous avec réussi où nous avons échoué...

SHERLOCK : qu'avez-vous essayé ?

INFIRMIÈRE : mais rien... c'est vous qui avait réussi à tirer du coma votre femme et à l'y replonger en seulement quelques heures... de toute ma carrière je n'ai jamais eu ça...

SHERLOCK : (agacé) je ne trouve pas ça drôle...

INFIRMIÈRE : oh mais ce n'était pas censé être drôle... vous devriez allez-vous reposer et manger un peu... dans cet état là, je vous donne à peine deux heures pour rester éveillé...

SHERLOCK : je suis plus robuste que j'en ai l'air, je reste.

INFIRMIÈRE : ne venez pas vous plaindre... (part)

Sherlock Holmes à Mycroft Holmes : viens, besoin de ton aide, je t'expliquerai quand tu seras venu. SH

Mycroft Holmes à Sherlock Holmes : ok. Donne-moi cinq minutes. Ça te dérange si Greg est là aussi ? Y a une petite qu'est venue sonner à notre porte et il n'arrive pas à la faire parler mais il ne veut pas la laisser seule... C'est stupide... Mais c'est Greg, il est comme ça... C'est un poisson rouge avec un cœur d'or...

Sherlock Holmes à Mycroft Holmes : non, viens avec la gamine et ton poisson rouge de mari... SH

Mycroft Holmes à Sherlock Holmes : on est à l'accueil on arrive. La petite refuse de monter mais ne parle toujours pas. Heureusement que ni moi ni Greg ne pouvons avoir d'enfants sinon je les égorgerai... Ce qu'ils peuvent être exaspérant...

Sherlock Holmes à Mycroft Holmes : c'est étrange je pense exactement pareil de toi parfois... SH

Mycroft Holmes à Sherlock Holmes : ah, ah, ah... sauf que toi tu en as un et que tu peux en avoir d'autres...

Sherlock Holmes à Mycroft Holmes : je parlais d'avoir un frère, idiot. SH

Mycroft Holmes à Sherlock Holmes : très spirituel de ta part.

MYCROFT : (entre)

SHERLOCK : tu n'avais rien de mieux à me dire ?

MYCROFT : (Sourit) apparemment non... pourquoi m'as-tu demandé ?

SHERLOCK : que connais-tu à propos de la perte de mémoire à long terme?

MYCROFT : tu te fiche de moi ? Mais adresse-toi à des médecins ! Pas à moi... je n'ai pas fait la faculté de médecine, je te rappelle !

SHERLOCK : (honteux) tu dis bien que tu es plus intelligent que moi, montres le moi.

MYCROFT : (Soupire) je te retrouve mon cher frère, à ne jamais vouloir d'aide sauf de la famille et encore...

SHERLOCK : (ne lui répond pas)

MYCROFT : (Soupire) j'irai demander à des gens plus qualifier...

ANTHEA : (entre le nez sur son téléphone) c'est déjà fait... j'ai son dossier, je te l'envoie, Sherlock...

MYCROFT : mais je ne t'ai rien demandé...

ANTHEA : mais Sherlock si...

SHERLOCK : merci Anthéa... elle au moins l'a aidé contrairement à toi...

MYCROFT : aider qui ? et puis ce n'ai pas de ma faute si je ne suis pas médecin !

SHERLOCK : (se rendant compte de son erreur) je voulais dire m'a aidé...

MYCROFT : (soupire)

SHERLOCK : quoi ?

MYCROFT : rien... tu n'a plus besoin de moi... je peux partir ? À moins que tu ne veuille que je t'explique aussi le moi, le surmoi et le ça...

SHERLOCK : vas-y...

MYCROFT : (sort de la chambre et se fait bousculer par une fillette)

Fillette : Je ne veux pas le voir !

LESTRADE : S'il te plait... ça ne va pas te tuer...

Fillette : (s'arrête de dos dans l'embrasure) je... (s'évanouit et Sherlock reconnait Gladys)

MYCROFT : quand je disais que les enfants étaient exaspérant !

LESTRADE : arrête de dire ça... elle a dû avoir un lourd passé...

SHERLOCK : (la porte pour la poser sur une chaise) je confirme.

LESTRADE : Tu-tu la connait ?

SHERLOCK : (sarcastique) bravo Lestrade pour votre fabuleux sens de l'écoute !

LESTRADE : Comment tu la connais ?

SHERLOCK : une longue histoire...

MYCROFT :... que tu vas expressément nous expliquer...

SHERLOCK : non.

LESTRADE : et bien on va attendre qu'elle se réveille et lui poser des questions...

SHERLOCK : il ne vaudrait mieux pas...

LESTRADE : tu ne veux pas nous répondre.

SHERLOCK : mais elle ne pourra pas plus vous répondre...

MYCROFT : pourquoi ?

SHERLOCK : elle a perdu la mémoire...

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