Chapitre 7
On a trouvé un moyen de passer le temps.
- A mon tour, poursuit Dylan. Films ou séries ?
- Séries. Au moins on a la suite de l'histoire et c'est moins frustrant.
- Je suis d'accord.
- Dormir ou manger.
- On peut dormir en mangeant ?
Je me mets à rire.
- Du genre somnambule ?
- Ouais.
- On va dire que oui c'est possible.
- Cool. Action ou horreur ?
- Pour être totalement honnête...je n'ai jamais vu de film d'horreur.
- Non c'est vrai ?
Je hoche la tête avec honte.
- Pourquoi ?
- Je suis du genre assez...peureuse ?
- Il faudra remédier à ça.
Si il est avec moi je pourrai regarder tous les films d'horreur qu'il veut. Bon qu'est-ce que je pourrais lui demander d'autre ? Ah oui.
- Electro ou rock ?
- Je dirais electro.
On est pareil lui et moi ! On entend la sonnerie qui fait sursauter le surveillant. Celui-ci se lève tout de suite.
- C'est l'heure de partir. Sortez hors de ma vue.
Dylan et moi on se met à rire et on se lève pour sortir.
- Pour une fois c'était cool d'être collé, me confie Dylan.
C'est génial. Il a aimé passer du temps avec moi. On arrive à l'extérieur du lycée et je vois Leïa plus loin devant sa voiture. Je me tourne vers Dylan.
- Bon je dois y aller. A plus.
- A plus.
Je lui souris encore et je vais rejoindre Leïa sur le parking.
- Mais quelle cachottière Shef. Tu ne m'avais pas dit que Dylan serait là.
- Je ne le savais même pas.
- Vous avez parlé ?
- On a passé toute l'heure à ne faire que ça.
- Alors là il faut que tu me racontes tout.
- Si tu veux mais d'abord on doit trouver des déguisements pour Halloween.
- Pour Halloween ? Tu veux aller sonner aux portes ? plaisante mon amie.
- Non. Mais toi et moi on est invitées à une soirée chez un certain footballeur qui vit à côté de chez moi.
- Quoi ?!
On sourit toutes les deux et je me mets à nouveau à sautiller. Je n'ai jamais été aussi surexcitée et croyez-moi...je dois avoir un côté hyperactif. On fonce aussitôt au centre commercial dans lequel on doit tourner pendant...une bonne heure. Mais on ne trouve rien. Absolument rien. Il y a des tonnes et des tonnes de costumes mais...aucun qui ne nous plaît. Je me tourne donc vers ma meilleure amie pour l'empêcher d'entrer dans une nouvelle boutique.
- Jack, on n'a plus le choix.
- C'est hors de question.
- C'est le plus fort pour ça.
- Je ne demanderai pas à mon père de nous faire des costumes.
- Leïa !
- Et encore moins maintenant que tu m'a appelée par mon prénom.
- Ton père a un talent caché incroyable et tu sais très bien qu'avec des vêtements faits mains on serait beaucoup plus canons qu'avec des costumes que toutes les filles porteraient. C'est ce qui arrivait quand on portait des déguisements qu'il faisait quand on était petites. Imagines le nombre de garçons de dernière année qui vont t'inviter ensuite au bal d'hiver.
Elle sourit légèrement. Je l'ai presque convaincue.
- De toute façon je demanderai à ton père de le faire et...il acceptera c'est sûr. Et il vaut mieux que tu sois avec moi à ce moment-là, sinon tu risques de te retrouver avec deux énormes chignons de chaque côté de la tête et-
- D'accord. Ça me va c'est bon on va lui demander.
- Cool.
Je mets mon bras autour d'elle et on retourne dans sa voiture. Évidemment son père était fou de joie à l'idée de nous faire nos costumes. Leïa a choisit le petit chaperon rouge et moi j'ai opté pour le costume de princesse grecque pour aller avec mon nom. Après tout c'est comme ça que Dylan me surnomme. Il n'y a pas meilleur déguisement. Mais son père devient soudain curieux.
- Qui organise cette fête déjà ?
Oh non. Si on lui dit que c'est la fête de Dylan O'Brien, il le dira à mes parents et ça sera la mort assurée.
- C'est ton voisin pas vrai ?
On le regarde surprises en essayant de ne pas le lui montrer pour autant.
- Non pas du tout, je réponds le plus naturellement possible.
- C'est juste une amie du lycée.
Aussi naturelle que moi Leïa. Bravo. Je vois bien que son père n'est pas crédule. Je soupire en baissant la tête.
- Bon d'accord c'est lui.
- Andromède tu sais bien que tes parents ne l'aiment-
- Je sais oui. Mais je suis folle de lui depuis qu'il est venu vivre ici et...je ne lui ai parlé que trois fois depuis. Et ces trois fois se regroupent en une semaine. S'il-te-plaît ne le dis pas à papa et maman.
Il me sourit et pose ses mains sur mes épaules.
- Relax ma puce. Je ne le dirai à personne.
- C'est vrai ? on s'étonne Leïa et moi en même temps.
- Quand j'avais votre âge j'étais amoureux moi aussi. D'un garçon. Et je sais ce que c'est de devoir cacher ses sentiments alors...soit je garde le secret et je te laisse le dire à tes parents toi-même, soit je leur dis et...ça ne sera sûrement pas la meilleure façon pour eux de l'apprendre.
Je lui souris et je le prends dans mes bras.
- Merci merci merci.
- Mais tu devras quand même leur dire.
- Ouais.
Ça ne sera pas maintenant ça c'est sûr mais je finirai bien par le faire un jour ou l'autre de toute façon. Bon le plus important maintenant c'est les révisions. On a déjà perdu assez de temps comme ça et si on doit se coltiner une mauvaise note je sens que son père ne sera plus si d'accord pour nous aider.
Le lendemain le seul moment où je vois Dylan c'est dans le couloir du lycée. Et il ne m'a fait qu'un signe de tête en me souriant. Bon en même temps il était avec ses amis et...je comprends totalement qu'on ne va pas se parler tous les jours. Mais toutes ses filles qui me regardent quand il le fait c'est...agaçant. Bon de toute façon j'ai l'habitude. Avec Cameron pour grand frère ça fait des années que je dois subir ça. Mais toute la journée tout ce à quoi je pense c'est Dylan. C'est pourquoi étonnement je suis pressée de regarder par ma fenêtre le soir quand j'arrive. Mais mon frère m'en empêche en surgissant dans ma chambre.
- Andy c'est quoi ce délire ?
- De quoi tu parles ? Sors de ma chambre.
- Ne me dis pas que tu vas vraiment à la soirée d'Halloween de Dylan.
- Pourquoi ? Ça te dérange ?
- Tu n'es jamais allée à aucune soirée. Tu ne sais pas ce qu'il se passe quand des mecs de mon âge finissent bourrés et que des filles de ton âge sont dans leur champs de vision.
- Parce que tu veux jouer au grand frère protecteur maintenant ?
- Je ne veux juste pas avoir à jouer les gardes du corps durant toute la soirée.
- Parfait. Parce que je n'y tiens pas non plus.
- Tu n'iras pas à cette soirée.
- Je vais me gêner tiens. Tu n'es pas mon père je te signale tu es mon frère.
- Oui eh bien on peut aussi aller demander son avis à papa.
- Tu ne le feras pas.
- Ah oui et pourquoi ?
- Parce que si tu le fais ils sauront que tu es au courant pour cette fête parce que tu prévois d'y aller.
- Je prendrai quand même le risque.
- Dans ce cas puisque tu ne me laisses pas le choix je vais devoir leur dire que tu vas te faire un nouveau tatouage.
- Quoi ?!
- Tu sais que je le ferai.
Mais des bruits de pas qui se dirigent vers ma chambre nous interrompt. On se tourne vers notre mère qui vient d'arriver.
- Qu'est-ce qui vous prend de crier comme ça ?
- Rien, je m'empresse de répondre. Tu sais bien qu'on aime bien se chamailler. Hein Cam ?
Je me tourne vers lui en insistant du regard et même si il hésitait il finit par céder.
- Ouais. J'aime bien embêter ma petite sœur chérie, dit-il en accompagnant sa réponse d'un coup de poing sensé être amical sur mon épaule mais qui me fait atrocement mal.
Notre mère nous regarde encore un instant puis elle hausse les épaules.
- D'accord. Andromède chérie tu peux venir m'aider à mettre la table ?
- Bien sûr maman.
Elle part et je me tourne vers mon frère pour le frapper derrière la tête avant de partir vers la porte pendant qu'il me lance des insultes silencieuses. Je me retourne uniquement quand j'arrive dans le couloir pour lui sourire et lui faire mon plus beau doigt d'honneur. Non mais oh. Moi aussi je peux jouer à ce jeu.
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Voilà c'était le chapitre 7. J'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour donner votre avis.
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