Ça y est. C'est le grand jour. Jenny est magnifique dans sa robe, même si elle stressée. Tout le monde s'affole tellement autour d'elle qu'à un moment je me retrouve seule avec la future mariée.

- Alors ? Comment tu te sens ? je lui demande en souriant.
- Bien que ça soit la deuxième fois que je fais ça...stressée.
- Je m'en doute bien oui. Mais tu es magnifique, tout est prêt pour la cérémonie et la réception et tout va très bien se passer.
- Vas dire ça à ma chère mère qui est en train de passer des coups de fil à des centaines de personnes depuis tout à l'heure.

Je me mets à rire. C'est vrai que j'ai vu sa mère tout à l'heure. Elle était à deux doigts de s'évanouir alors je l'ai faite s'asseoir et je lui ai préparé un thé pour la calmer. J'ai aussi aidé la sœur de Robert à se reposer en m'occupant de Jordan et en l'habillant. Jenny se lève pour aller chercher ses chaussures mais elle se tourne vers moi l'air paniquée.

- Elles ne sont pas là.

Oh non.

- Comment ça elles ne sont pas là ?
- Je ne sais pas elles étaient là.

Les deux sœurs de Robert accompagnée de leur mère reviennent dans la pièce. Suivies de la mère de Jenny.

- Maman mes chaussures ont disparu.
- Quoi ?! s'écrient toutes les femmes en même temps.
Et là ça part en n'importe quoi. Tout le monde s'affole, tout le monde court, tout le monde crie...bref c'est vraiment la guerre civile ici. Mais...elle n'avait pas mis ses chaussures dans son dressing non ? Je me souviens que quand on est allées les chercher...on avait eu tellement de problèmes avec le traiteur...qu'on les a oublié dans la voiture en prenant la robe. Voiture qui est maintenant avec Robert. Et merde. Je sors de la chambre discrètement et je prends mon téléphone pour appeler Dylan. Qui répond très vite.

- Salut princesse. Comment ça se passe de votre côté ?
- Mal. Très mal. Tu peux aller voir dans la voiture si les chaussures de ta mère sont sous le siège conducteur ?
- Ouais j'y vais tout de suite.

Il ne parle pas pendant un moment et puis enfin...

- Ouais elles sont là.

Je soupire aussitôt de soulagement.

- Je vous les emmène tout de suite.
- Merci tu nous sauves.
- Je sais. Qu'est-ce que vous feriez sans moi hein ?
- Ferme la et amène-toi.

Je l'entends rire et je raccroche pour ensuite retourner dans la chambre dans laquelle tout le monde a commencé à fouiller tous les recoins.

- Excusez-moi ?
- Quelqu'un devrait aller chercher dans le salon.
- Je ne les ai pas mises dans le salon.
- Alors où elles sont ?
- Je ne sais pas !
- Jenny ton maquillage. N'abîme pas ton maquillage.
- Le maquillage ne sert à rien si elle arrive pieds nus là-bas !

Je soupire et mets mes doigts dans ma bouche pour siffler et attirer enfin leur attention. Elles se tournent vers moi.

- Je viens d'avoir Dylan au téléphone. Les chaussures étaient dans la voiture, il est en route pour nous les emmener.

Elles soupirent toutes de soulagement et Jenny court me prendre dans ses bras.

- Andromède tu es la meilleure. Heureusement que tu es là.
- C'est normal ne t'en fais pas. Une mariée pieds nus c'est beaucoup moins glamour après tout non ?

Tout le monde se met à rire. Dylan arrive après quelques instants avec les chaussures. Jenny le remercie et tout le monde se jette sur elle pour l'aider à finir de se préparer. Je me tourne vers Dylan en souriant et on sort de la chambre pour descendre au rez-de-chaussé.

- Elles ne te font pas vivre un enfer j'espère ?
- Non. Tout va bien. Enfin...pour l'instant.

Il me sourit.

- Et ton père alors ? Comment ça se passe ?
- Tu serais étonnée de voir que même les hommes peuvent paniquer comme des gamines parfois.

Je souris puis je me mets à rire en imaginant tous les hommes s'agiter dans tous les sens en criant et en paniquant.

- Et au fait princesse. Je te trouve magnifique.

Je souris aussitôt et je me rends compte qu'avec la précipitation je n'avais pas vu qu'il était encore plus mignon que d'habitude dans son smoking, avec la petite fleurs pourpre dans sa poche de chemise. Ma longue robe est de la même couleur, avec quelques strass sur le bustier, un bas composé de plusieurs couches de tissu et un châle qui recouvre mes épaules.

- Merci. Tu n'es pas mal non plus. Je te donnerais neuf et demi facilement là.
- Whaou quel honneur.

On rit tous les deux et je m'approche de lui pour l'embrasser. L'avantage quand on porte des chaussures à talons c'est que pour embrasser un garçon on n'a plus besoin de se mettre sur la pointe des pieds. Sauf si on est vraiment petite. On se sépare uniquement lorsqu'on entend des bruits de pas qui s'approchent du haut des escaliers. Je me rends compte qu'il a du rouge à lèvres sur la bouche alors je l'enlève juste avant que les femmes de la famille n'arrivent. La mère de Dylan est enfin prête et encore plus magnifique qu'avant de se mettre à paniquer.

- Alors mon chéri, commence Jenny en descendant pour s'approcher de Dylan. Comment tu me trouves ?

Dylan la regarde en souriant.

- Magnifique au point de botter les fesses de papa si il n'arrive pas à voir la chance qu'il a avec toi cette fois. 

Elle lui sourit en posant sa main sur sa joue.

- Tu es adorable.

Il s'approche d'elle et la prend dans ses bras. Je le trouve encore plus irrésistible quand il se comporte comme ça. Comme un garçon qui n'a pas peur de montrer ses sentiments. Ils se séparent après quelques secondes et on entend un klaxon dehors. La limousine est arrivée.

- Bon allez les filles on s'active, s'exclame Jenny avant de partir vers la porte d'entrée accompagnée de toute la cavalerie.

Je me tourne vers Dylan.

- Plus qu'un voyage en limousine à supporter.
- Tu peux venir avec moi si tu veux. Je vais directement à la mairie avec la voiture.
- Ça serait génial, mais...j'ai bien peur que si je reste dans une voiture avec toi pendant aussi longtemps alors que tu portes ce smoking, je ne pourrai pas me retenir de me jeter sur toi.
- Raison de plus pour qu'on y aille ensemble.

On se met à rire. Mais on entend à nouveau des cris de disputes dehors. Super.

- Elles ont besoin de moi, je lui réponds désolée.
- Je vois ça. Ou plutôt...j'entends.
- On se voit à la mairie.
- Ne me pose pas un lapin.
- Je tenterai de m'en rappeler.

On se sourit et je l'embrasse une dernière fois avant de sortir de la maison pour aller rejoindre les femmes dehors. Apparemment elles ont un problème avec le voile. Quand ce ne sont pas les chaussures évidemment c'est le voile. Je vais les voir et, une fois le problème résolu on se met en route pour aller à la mairie. Devant laquelle on arrive après quelques minutes et un long trajet interminable où disputes et soucis d'organisation se sont accumulés. Cette famille n'est définitivement pas normal. Je me demande si c'était comme ça la première fois. La première fois que Jenny et Robert se sont mariés. Est-ce qu'ils étaient aussi stressés ? Ou alors tout le monde l'est maintenant parce qu'ils ont peur que ça ne fonctionne toujours pas. C'est vrai qu'une deuxième tentative est toujours risquée. Mais...d'un côté on ne peut pas savoir si c'était une mauvaise décision si ils n'avaient pas pris le risque. Je pense que tout le monde mérite une seconde chance. Et...après avoir vu la façon dont Robert regarde Jenny, je me dis que cette fois il fera tout pour la garder. Je sens que ce mariage va être très émouvant et que je vais pleurer comme une madeleine comme à chaque mariage. Je suis soit trop émotive, soit totalement normale.

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Voilà c'était le chapitre 46. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour donner votre avis.