Chapitre 44

Le weekend​ suivant est assez bizarre. Cameron est parti je ne sais où avec Leïa juste après les cours. J'ai juste surpris une conversation entre eux pendant laquelle j'ai entendu qu'ils seraient absents pendant deux jours et qu'ils avaient de la route à faire. Je me demande vraiment où ils vont pour que ça leur prenne tout le weekend. Mais passer tout le samedi après-midi avec mon petit Benjamin m'a vite fait oublier ce détail. Et le dimanche, j'ai passé la journée avec mes parents et Emilia. Je suis maintenant chez Dylan. Je dîne chez lui avec ses parents et lui comme je le fais souvent maintenant. J'aime bien passer du temps avec eux. Mais ce soir il y a le frère de Jenny avec nous. Il s'installe ici jusqu'au mariage pour pouvoir aider sa sœur.

- Bon alors Andromède ? m'interroge justement ce dernier. Qu'est-ce qui te plaît autant chez mon cher neveu.
- Surtout pas son imbécile d'oncle, réplique Jenny en souriant.
- Très drôle frangine.

Je regarde Dylan en souriant.

- Johnny ne fais pas subir d'interrogatoire à cette pauvre fille on ne veut pas qu'elle fuit, plaisante Robert. Par contre, tu serais surpris de voir ce que ces deux-là peuvent faire avec juste une guitare et la magnifique voix de notre voisine.

Oh non. Pas encore.

- Papa, on est à table.
- Oh s'il-vous-plaît, continue Jenny. Ton père a raison vous êtes incroyables. Juste une chanson.

Tout comme je ne peux pas dire non à Dylan, je ne peux pas non plus dire non à sa mère. Elle est beaucoup trop insistante pour nous lâcher. Alors on accepte et Dylan monte chercher sa guitare.

- Bon alors, reprend Johnny. Ma sœur m'a dit que tu avais été d'une grande aide pour le mariage.
- Je n'ai pas fait grand chose.
- Tu plaisantes ? Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi avec le traiteur, la musique, la décoration-
- J'ai aussi appelé le fleuriste hier il dit que les anthuriums seront bien là à temps.
- Comment tu as fait ? s'étonne aussitôt Robert. Ça fait des semaines que j'essaie d'en avoir. Il n'arrête pas de me répéter que c'est impossible.
- Disons que j'ai parfois des dons d'avocate qui surgissent de nulle part.

Ils se sourient tous les trois.

- Qu'est-ce que je disais, poursuit Jenny. Elle est incroyable.

Je ris timidement.

- Et en plus, ajoute Robert, elle a appris à Dylan à danser la valse.
- Quoi ? Dylan mon neveu qui ne sait même pas mettre un pied devant l'autre quand il n'est pas sur un terrain de football ?
- Il s'en sort très bien en fait. Je crois qu'il est prêt pour jeudi.

Dylan revient justement avec sa guitare.

- Bon vous voulez qu'on chante quoi ?
- Pourquoi pas notre ouverture de bal ?

Dylan et moi on se regarde en souriant. Évidemment qu'on peut la chanter, c'est la première chanson qu'on a chanté ensemble et c'est après nous avoir entendus que ses parents ont choisi cette musique. Alors on s'exécute. J'adore chanter avec lui. Quand on le fait j'ai l'impression qu'il n'y a que nous et que tout le reste du monde n'existe plus. En fait c'est comme quand on s'embrasse, sauf qu'on n'a pas besoin de se toucher. Quand je sors de chez lui après un long dîner je vois Cameron se garer dans l'allée. Il doit être au moins vingt-trois heures.

- Déjà de retour ?

Il sursaute en entendant ma voix puis se retourne.

- Hey salut Andy.
- Tu étais où ?
- Moi ?
- Oui toi crétin. Tu es parti tout le weekend.
- Je devais...euh...faire un truc important...qui était....très important.
- Je vois. Et tu t'es bien amusé avec Leïa ?
- Leïa ? Pourquoi Leïa ? Leïa n'était pas là. Je ne vois pas pourquoi tu me parles de Leïa.
- Peut-être parce que je vous ai vu partir tous les deux hier après les cours ?

Sur le coup il ne répond pas. Il cherche sûrement un autre mensonge. Trouver ses mensonges rapidement et ne pas paraître suspect quand il le fait ce n'est pas le fort de mon frère. Alors la plupart du temps il préfère trouver un moyen d'éviter le sujet.

- Il est un peu tard non ? répond finalement ce dernier. On devrait aller se coucher il y a cours demain.

Tiens qu'est-ce que je disais ?

- Parce que tu te préoccupes des cours toi maintenant ?
- Non. Enfin...si. Je dis ça pour toi. Tu sais je trouve que tu te laisses aller maintenant.
- Vraiment ?
- Ouais. Je dois veiller sur toi, je suis ton grand frère. Et puis qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure-ci ? Je te signale que tu devrais déjà être en train de dormir. Est-ce que papa et maman sont au courant que tu es sortie ?
- Cameron-
- Ce n'est pas parce que tu ne dois plus être miss parfaite que tu dois pour autant faire n'importe quoi.
- Cameron-
- Tu sais si je foire mes études il faut au moins qu'un de nous deux réussisse. Je ne peux pas te laisser foutre en l'air tes études comme ça.
- Cameron !

Il se tait enfin.

- Je commence plus tard demain. Dylan m'emmène il a aussi une heure de libre.
- Oh. D'accord. Je te pardonne pour cette fois alors. Mais ne recommence plus.
- C'est ça oui.

Et il entre dans la maison. Il est pas croyable. Je souris et entre à mon tour. Quand je me réveille le lendemain je suis quand même épuisée. J'ai tellement hâte que ce soit les vacances. Je me prépare et sors de chez moi pour aller rejoindre Dylan dehors. Quand j'arrive on s'embrasse et je sens le goût de son dentifrice quand nos lèvres se mélangent. Il se sépare ensuite de moi en souriant.

- Prête ?
- On n'est jamais prêts quand il s'agit d'aller en cours. Mais...oui on peut dire ça.

Il me sourit et on monte sur sa moto. Quand on arrive enfin je me rends compte qu'on est en avance et qu'on a encore quelques minutes avant de devoir aller en cours. Alors on va se mettre au pied d'un arbre sur l'herbe. Il met son bras autour de moi.

- Il faut que je te trouve un cadeau de Noël, déclare Dylan comme si il venait de s'en rendre compte.
- Moi j'ai déjà trouvé le tien.

Et c'est vrai. Ça fait des années que je fais des listes de ce que je pourrais lui offrir si jamais un jour on sortait ensemble. Je ne savais pas à ce moment-là qu'elles me seraient utiles mais...je suis bien contente de l'avoir fait. J'ai choisi de lui offrir un médiator. Mais il n'est pas comme les autres et je suis sûre qu'il aimera.

- Tu as déjà trouvé un cadeau pour moi ?
- Ouais.
- Ça c'est sûrement parce que les mecs sont beaucoup beaucoup moins difficiles que les filles.
- Ou alors, c'est parce que les filles sont plus créatives que les mecs.
- Elles sont créatives parce qu'elles sont compliquées.
- Je sens qu'il y en a un qui n'aura pas de cadeau de Noël de sa copine trop compliquée.

Je l'entends rire et il prend ma main.

- Ne t'en fais pas je te trouverai un cadeau.
- Tu sais que Noël c'est dans cinq jours n'est-ce pas ?
- Ouais.
- Et que juste avant il y a le mariage de tes parents ?
- Aussi.
- Et tu crois vraiment que tu vas pouvoir tout gérer ?
- Il n'y a pas que les filles qui sont multitâches.
- J'aimerais bien voir ça.
- Tu verras et tu seras même impressionnée.
- Ça c'est ce que tu dis.

On rit tous les deux et je lève la tête vers lui. Il me sourit alors et se penche pour m'embrasser. Je ne sais pas si tous les couples sont comme le nôtre. Peut-être. Peut-être même qu'il existe des meilleurs couples que nous. Mais...ça c'est sûre il n'existe pas de meilleur copain que Dylan.

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Voilà c'était le chapitre 44. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour donner votre avis.

Ah et aussi je tenais à vous avertir que la fin approche. Je viens de finir d'écrire le chapitre 48 et donc le dernier. Plus que quatre chapitres.

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