Chapitre 4

On arrive toutes les deux sur le terrain au milieu de l'entraînement. C'est de ma faute si on est en retard j'étais tellement distraite en rangeant le matériel de chimie que j'ai fait tomber un erlenmeyer. Je suis trop nulle. Et beaucoup trop maladroite. Évidemment j'ai dû tout nettoyer et j'ai eu droit à une heure de colle demain. Au moins en consolation je peux voir l'homme de mes rêves assurer sur le terrain. C'est le numéro 5. Et il est génial. Bon c'est Cameron le quarterback de l'équipe mais...Dylan est juste incroyable. Je le regarde marquer des points depuis tout à l'heure quand je sens la main de Leïa qui appuie sur mon menton pour fermer ma bouche. Qui s'ouvre à nouveau dès que sa main s'éloigne. Il est génial. Je pourrais rester là à le regarder pendant des heures et des heures sans m'en lasser. Soudain le sifflet de l'entraîneur retentit en me faisant sursauter et lâcher un petit cri qui fait exploser de rire Leïa et qui attire les regards d'une bonne dizaine de personnes autour de nous. Je frappe mon amie pour qu'elle arrête de rire et on se lève. L'entraînement est terminé. Toutes les filles me regardent en chuchotant. Ça me fait ça tout le temps. Après tout je suis la petite sœur du beau et grand Cameron Sheffield. Beurk. Ça se voit qu'elles ne vivent pas avec ce dégénéré. On descend jusqu'au terrain pour aller rejoindre...Cameron ? Pourquoi Cameron ?

- Hey Cam ! crie Leïa à côté de moi.

Il se retourne vers nous et vient nous rejoindre en soupirant.

- Qu'est-ce que vous voulez les tarées ?
- Je viens de recevoir un message de mes parents, enchaîne aussitôt mon amie. Je ne pourrai pas ramener Shef chez vous.

Le quarterback se tourne vers moi.

- Andy tu devras bien reprendre le volant un jour ou l'autre.

Autant entrer dans le plan de Leïa.

- Et à quoi ça sert que les parents t'achètent une moto pour tes dix-huit ans si c'est pour ne pas raccompagner ta petite sœur quand elle en a besoin ?
- Hey c'est moi qui ai acheté cette moto. 
- Et avec quel argent gros malin ?

Là il ne trouve plus rien à dire. Il lève les yeux au ciel.

- Je ne peux pas non plus te déposer. J'ai rendez-vous chez le tatoueur.
- Tu vas te faire un autre tatouage ?
- Je prévois de me faire un autre tatouage.
- Il y a encore de la place au moins ?
- On verra bien.
- Les parents vont te tuer.
- Je survivrai comme d'habitude. Sauf si ils me tuent parce que je t'ai laissée ici sans protection. Bon il faut que quelqu'un te ramène.

Il se retourne et...

- Dylan !

Mon dieu ! Mon dieu ! Mon dieu ! Je me tourne vers Leïa qui me sourit et me fait un clin d'œil. Dylan vient nous rejoindre et là j'ai l'impression de sourire à nouveau bêtement. Mais je m'en fiche toujours.

- Salut les filles.
- Salut, je réponds d'une voix malheureusement beaucoup trop niaise que mon frère remarque.

Il fronce les sourcils puis oublie ça et se retourne vers Dylan à mon grand soulagement.

- Mec j'aurais besoin que tu ramènes ma petite sœur chez nous.

Je déteste qu'il dise petite sœur devant les gens et encore plus devant Dylan. Ça me fait passer pour une gamine de dix ans.

- Pas de problème. Elle a un casque ?

Je vais encore m'évanouir.

- Ouais il est dans les vestiaires je te le donnerai là-bas.

Dylan se tourne vers moi en souriant.

- A tout de suite alors.
- Ouais.

Encore cette voix niaise Andromède ?! Encore ?! Ils s'éloignent et je me tourne vers ma meilleure amie pour lui sauter au cou.

- Merci merci merci.
- On se calme. Je n'ai fait que mon devoir de meilleure amie.

Je me sépare d'elle en pensant à un détail.

- Comment tu savais que Cameron devait aller chez le tatoueur ?
- Personne ne connaît mieux ta famille que moi. Et tous les deux mois le 26, ton frère va chez le tatoueur. Je suis très observatrice.
- Je vois ça oui. Et ça me fait assez peur.
- Plus que toi qui connaît la vie entière de ton voisin et qui l'espionne tous les soirs quand il rentre chez lui ?

On se sourit et on se met à rire toutes les deux. Les garçons reviennent après quelques minutes. Dylan tient son casque et a enfilé sa veste de moto. Il est trop sexy. Cameron me donne mon casque à moi et Leïa commence à s'éloigner.

- Bon moi j'y vais j'ai...mon truc à faire.
- Ouais. Et merci pour...le truc avec lequel tu m'as aidée, j'ajoute en lui faisant une signe de la main.
- De rien.

On se sourit en s'échangeant un regard complice puis elle part. Mon frère soupire.

- Les filles et leurs trucs. Bon Dylan je te fais confiance tu veilles sur ma petite sœur.
- C'est promis mec.

Il se tourne vers moi et me fait un clin d'œil. Il est tellement beau.

- Bon dans ce cas j'y vais, conclut mon frère. Dis aux parents que je suis chez un pote.
- Ça marche.

Il passe à côté de moi en ébouriffant mes cheveux et je me retiens de lui crier dessus comme d'habitude. A la place je me recoiffe et je me tourne vers Dylan.

- On peut y aller.

Il me sourit encore.

- Alors en route princesse.

Il m'a appelée princesse. Encore. Je dois sûrement rêver. Oh non et si je rêvais ? J'attends qu'il soit dos à moi pour me pincer le bras et- Aïe ! Je me suis pincée beaucoup trop fort. Il se retourne vers moi alors j'arrête de grimacer instantanément pour afficher mon plus grand sourire.

- Ça va ? me demande ce dernier curieux de savoir pourquoi je ne le suis pas.
- Oui oui tout va bien.

Je vais aussitôt le rejoindre. Presque en courant même. Ok reste naturelle Andromède. Ne fais pas de conneries.

- Merci de me raccompagner.
- T'inquiète ça ne me dérange absolument pas.
- Cool.
- D'ailleurs je trouve ça bizarre qu'on ne se soit jamais parlés depuis que je vis ici. Ça doit faire au moins...
- Cinq ans.

Il me regarde surpris de la précision si rapide. Et merde.

- Enfin je veux dire...je crois que ça fait cinq ans. Je ne suis pas sûre.
- Non en fait je crois que c'est bien ça.
- Quelle coïncidence.

Je me mets à rire nerveusement en voulant me frapper intérieurement et en m'imaginant en train de me frapper. Ne gâche pas tout !

- Et sinon tu vivais où avant de venir vivre ici ? je demande pour engager la conversation.
- A Chicago. Mais ma mère a trouvé un travail plus intéressant ici.
- Tes parents doivent avoir un travail important.
- Pourquoi tu crois ça ?
- Euh...parce que...

Et merde.

- Parce qu'ils ne sont pratiquement jamais à la maison ? finit par deviner Dylan.

Je hoche la tête timidement. Et si c'était un sujet sensible ? Moi et ma grande bouche je ne peux jamais me taire !

- Ton frère m'avait dit que tu étais curieuse.

Oh non non non.

- Désolée. C'est mon problème ça je commence à parler et je n'arrive pas à m'arrêter et...et je me mets à poser des questions complètement indiscrètes qui rendent la conversation gênante. Oh non je continue de parler. Je devrais m'arrêter. Si tu veux je vais arrêter de parler jusqu'à ce qu'on arrive. Ouais je vais faire ça.

Il se met à rire puis il se tourne vers moi en souriant.

- Je t'aime bien. Tu es marrante.

Il m'aime bien ? Il me trouve marrante ? Cool. Enfin...ça dépend. Il veut dire marrante dans le sens marions-nous pour que tu me fasses rire pour toujours ou dans le sens...tu es marrante comme une bonne copine. Pas la deuxième. Tout mais pas le deuxième. Vu ma chance c'est sûrement la deuxième. Pas ça.

- En fait tu sais je ne suis si drôle que tu le crois. Loin de ça. Il y a même des gens qui me disent que je suis très ennuyante.

Ennuyante ? Non pas ennuyante idiote !

- Enfin pas ennuyante de le sens ennuyante. Ennuyante dans le sens que je suis très timide et que je panique très vite en-
- Hey c'est bon. Respire.

Je me calme et inspire un bon coup pour ensuite expirer doucement.

- Ça va mieux ? me demande celui qui doit me supporter en souriant.
- Ouais.
- Ok. Cool.
- Cool.

On se sourit et on atteint sa moto. Je mets alors mon casque et on monte.

- Accroche-toi princesse.

Je souris et j'enroule mes bras autour de lui. C'est la première fois que je suis aussi proche de lui. Que je peux le toucher. Ne t'évanouie pas. Surtout pas maintenant.

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Voilà voilà c'était le chapitre 4. N'hésitez pas à donner votre avis en votant et en commentant.

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