Chapitre 38
Quand Cameron et Emilia reviennent enfin, mon frère regarde Benjamin comme si...comme si il avait peur de s'approcher. Emilia me regarde en souriant alors je me lève et je m'approche de Cameron.
- Cameron c'est aussi ton neveu pas seulement le mien. Tu veux le prendre dans tes bras ?
- Je...oui.
Je lui souris et je lui tend Benjamin. Il le prend dans ses bras en ayant un peu peur mais...après qu'Emilia lui ait donné quelques indications sur comment le faire, il regarde le tout petit bébé en riant et je vois dans ses yeux qu'il est aussi ému qu'Emilia et moi il y a quelques minutes.
- Salut bonhomme.
Il sourit à Benjamin puis se tourne vers nous.
- Vous n'imaginez même pas combien de filles je vais emballer en étant l'oncle d'un gosse comme ça.
On rit toutes les deux et il nous rejoint très vite. Je suis tellement heureuse a cette instant précis que tous les problèmes que j'avais disparaissent aussitôt de mon esprit. Et après avoir passé un long moment avec mon frère et ma sœur je me retrouve à passer du temps avec mon copain. On est tous les deux allongés sur son lit, son bras autour de moi et ma tête posée sur son torse. Ses doigts se promènent dans mes cheveux et ont un effet presque apaisant sur moi.
- Alors tu as un neveu.
- Ouais.
- Tu es au courant que ça ne te rajeunie pas ?
Je frappe son torse musclé ce qui fait rire ce dernier.
- Je ne m'attendais pas à ça, je continue plus sérieusement. J'avais imaginé nos retrouvailles des centaines et des centaines de fois mais...jamais je n'aurais imaginé qu'un bébé en ferait partie.
- Elle a l'air cool à la façon dont tu l'as décrit.
- Ouais elle l'est. Elle m'a appris pleins de techniques d'auto-défense avant de partir. D'ailleurs j'en ai utilisé une sur Mia une fois.
- Il faudra que tu me montres alors.
- Pourquoi ? Pour que tu découvres de nouvelles façons de te battre ?
- Non. Parce que je suis sûr que tu es sexy quand tu le fais.
Je ris et lève la tête vers lui pour plonger mon regard dans le sien. Sa lèvre a un peu guéri. Et...son bleu à la joue est légèrement moins visible. Ou disons, que c'est moins pire.
- Je suis désolée que tu aies dû te battre pour moi.
- Ne le sois pas. C'est mon rôle de te défendre.
- Ton rôle c'est de ne pas te faire tabasser.
- Je sais. Et je t'ai promis de ne plus recommencer. En plus ça ne fait plus mal.
- Oui mais si je n'étais pas intervenue-
- Je lui aurait certainement réglé son compte.
Je lui souris.
- Non sérieusement princesse, je ne laisserai pas des types dire des trucs faux sur toi. Surtout quand je vois dans quel état ça te met.
- Je m'en fiche de ce que les gens disent.
- Non c'est faux. Je le vois bien.
- Dylan tant que toi tu ne crois pas à ces histoires, le reste m'est complètement égal.
- Je ne croirai jamais à ce genre de conneries. Je suis trop dingue de toi pour ça.
Je lui souris et je me redresse pour me mettre sur lui à califourchon.
- Qu'est-ce que j'ai fait pour te mériter ? je demande en souriant.
- Te faire coller en même temps que moi ?
Je ris et me penche vers lui pour déposer mes lèvres délicatement sur les siennes. Je me demande ce qu'il ressent quand on s'embrasse. Est-ce qu'il ressent la même chose que moi ? Ces papillons qui se mettent à battre des ailes à cent à l'heure dans mon ventre, mon cœur qui ne parvient pas à ralentir le rythme, tous les membres de mon corps qui réclament le sien. Je me demande si comme moi il aimerait que ça ne s'arrête jamais. Je sens ses mains glisser sur mon corps pour me rapprocher de lui et bientôt l'air commence à me manquer. M'obligeant à me séparer de lui qui est aussi essoufflé que moi. On se sourit tous les deux avant qu'il me retourne. Il se penche alors pour déposer des baisers dans mon cou. Je ferme mes yeux en me mordant la lèvre pour apprécier le moment jusqu'au bout. A chaque fois que ses lèvres entrent en contact avec ma peau, je sens des millions de frissons partir de la zone touchée pour se diffuser dans mon corps tout entier. Je ne sais pas si il fait chaud dans cette chambre ou si ce sont nos deux corps qui se réchauffent, mais j'ai l'impression que je suis dans une vraie fournaise. Que les lèvres de Dylan agissent comme les pierres chaudes d'un sauna. Comme si elles étaient l'allumette et mon corps le bois d'une cheminée. La dernière fois qu'on est allés aussi loin le téléphone s'est mis à sonner. Mais cette fois je ne veux pas m'arrêter. Je saisis donc mon t-shirt entre mes doigts et je le fais glisser pour le retirer complètement. C'est la première fois que je suis autant déshabillée devant Dylan. Et même si il est surpris, il ne parvient pas à s'empêcher de me regarder avec attention. Comme si il me découvrait pour la première fois.
- Princesse tu es magnifique.
Je lui souris aussitôt et je l'attire vers moi pour l'embrasser à nouveau. Je sens ses mains froides caresser ma peau maintenant nue et uniquement cachée en haut par un soutien-gorge en dentelle orange que j'adore. J'ai choisi le bon jour pour le mettre. Il se redresse à son tour pour enlever son t-shirt. A sa différence, moi je l'avais déjà vu torse nu. Plusieurs fois. A des entraînements, par sa fenêtre ou encore...sur des photos. Mais pourtant c'est la première fois que je suis près de lui à ce moment-là. C'est la première fois qu'il le fait pour moi, que ce torse plein de muscles est à moi et rien qu'à moi. Je ne sais pas quoi faire d'autre à part le toucher. Lui aussi est devenu anormalement fiévreux. Il continue de m'embrasser pour ensuite descendre à nouveau et en profiter cette fois pour déposer des baisers langoureux sur mes seins. Ils m'ont toujours complexée. Ni trop grands, ni trop petits. Dans la moyenne. Mais les garçons n'aiment pas la moyenne. Ils aiment les huit ou les neuf. Pas les cinq. Et j'espère que ce n'est pas pour ça qu'il se sépare de moi après quelques secondes seulement.
- Désolé je...je ne veux pas qu'on aille trop vite.
- Dylan je suis sûre de moi.
- C'est rapide. Tu crois vraiment qu'on devrait le faire maintenant ? Après ce qui t'est arrivé ?
La seule allusion à ce qui s'est passé devrait me mettre hors de moi mais ce n'est pas du tout le cas. Au contraire je me surprends moi-même à lui sourire timidement.
- Tu n'as pas envie ?
- Si, s'empresse de répondre se dernier. Bien-sûr que si. Je n'ai jamais autant eu envie de quelqu'un comme j'ai envie de toi là maintenant. Mais...je te l'ai dit je veux que tu sois sûre. On sort ensemble depuis deux semaines. Pas plusieurs mois mais juste deux semaines.
- Dylan j'ai dix-sept ans. Bientôt dix-huit. Je suis capable de prendre des décisions et je sais ce que je veux. Et ce que je veux maintenant c'est toi.
Il me sourit en remettant une mèche rebelle de mes cheveux en place puis il se penche à nouveau vers moi pour sceller nos lèvres. Je sais que ce n'est pas une envie sur le coup et que je ne regretterai pas demain. Je veux vraiment le faire même si c'est affreusement tôt. Les gens pourront dire ce qu'ils veulent sur moi après ça...je m'en fiche complètement. Je me sens prête. Comme jamais je ne l'ai été pour quoi que ce soit. Je suis vraiment amoureuse de lui. Et je lui fais entièrement confiance. Je sais qu'il ne me laissera pas tomber après ça. Il n'est pas comme ça je le sais, et c'est l'une des raisons pour lesquelles c'est le copain le plus incroyable qui existe.
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Voilà c'était le chapitre 38. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour donner votre avis.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top