Chapitre 31
Ça y est c'est le grand soir. Pour l'occasion je porte une casquette de Cameron et un pull de Dylan pour soutenir mes deux joueurs préférés. J'arrive sur le terrain avec mes parents et je vais m'asseoir évidemment tout devant pour que les garçons puissent me voir. Mes parents viennent se mettre à côté de moi mais je vois les garçons m'appeler plus loin.
- Je vais voir comment ils vont. Gardez ma place.
- D'accord, répondent les deux en même temps.
Ça me fait vraiment bizarre qu'ils soient là. Habituellement quand je viens ici c'est soit seule soit avec Leïa. Avoir mes parents ici avec moi c'est une grande première. Je me lève et pars rejoindre Cameron et Dylan.
- Ça va ?
- Ça dépend comment tu défini aller bien, me répond Cameron. Hey c'est ma casquette ça.
- Et mon pull.
- Vous m'aviez dit de ne pas débarquer avec une banderole bizarre alors à la place je me suis habillée dans le thème. Vous aimez ?
- Tu ressembles à un mec, poursuit Cameron avec tout son enthousiasme habituel. Bon je vais m'échauffer.
- Bonne-
Mais il part avant que j'ai le temps de finir ma phrase.
- Chance.
Je me tourne vers Dylan désespérée.
- Je vais mettre ça sur le compte du stress.
- Ne l'écoute pas. Je te trouve canon en mec.
- C'est gentil.
Il s'approche de moi et il allait m'embrasser mais il s'arrête juste avant de le faire pour se tourner vers les gradins.
- Tes parents sont là ?
- Au premier rang.
Je me tourne vers eux. Ils sont en train d'encourager les joueurs qui s'échauffent.
- Je suis sûre que dès qu'on aura le dos tourné leurs yeux se dirigerons miraculeusement vers nous, je dis en plaisantant.
Mais cette remarque a l'air de stresser Dylan.
- Je plaisantais.
Mais il continue de regarder mes parents.
- Dylan ? Hey ?
Je claque des doigts devant ses yeux ce qui le fait enfin réagir.
- Je plaisantais. C'était une blague.
- Ouais.
- Ok ?
- Ok.
- Cool. Tes parents sont là ?
- Ouais. Enfin ils vont sûrement bientôt arriver. J'espère.
- Je peux envoyer un message à ta mère pour lui demander où ils sont.
- Ouais.
- D'accord. Je retourne m'asseoir mais...n'oublie pas que tu es le meilleur et que tu vas assurer.
- Merci d'être là.
- C'était soit ça, soit je passais ma soirée devant des téléréalités ridicules.
Il me sourit et puisqu'il hésite toujours je décide de l'attirer vers moi pour l'embrasser. Moins fougueusement que tout à l'heure dans le canapé évidemment, mes parents sont quand même là. Mais assez passionnément pour lui montrer que je suis là, que je ne bougerai pas et que je vais l'encourager jusqu'à ne plus avoir de voix si il le faut. Quand on se sépare je retourne avec mes parents et Leïa vient s'asseoir à côté de moi.
- Alors ? J'ai raté quoi ?
- Tout.
- Mince.
On se sourit et je sors mon téléphone pour envoyer un message à la mère de Dylan. Je suis devenue plus complice avec elle aussi. C'est presque devenue une amie j'aime bien parler avec elle.
De Moi : Le match va commencer faites vite.
Elle répond après quelques secondes.
De Jenny : On arrive. Garde nous une place.
Je n'aurai qu'à échanger ma place avec celle de Leïa pour qu'elle soit à côté de mes parents et que je puisse me mettre moi à côté de ceux de Dylan. Qui arrivent d'ailleurs juste avant que le match ne commence. Ils me repèrent très vite. Je remarque que la mère de Dylan porte une tenue aux couleurs de l'équipe et que son père porte une énorme main en mousse. Dès qu'ils arrivent à côté de moi je me lève.
- Jenny, Robert je vous présente mes parents. Papa, maman je vous présente les parents de Dylan.
Ils se sourient tous les quatre et ils se serrent la main. Pour une première rencontre on dirait que ça s'est bien passé. Mais le sifflet de l'arbitre retentit et là tout le monde se concentre sur le match. Jenny se penche vers moi.
- Comment il allait ?
- Il était stressé. Mais je sais qu'il va assurer.
- J'aurais dû être là plus tôt. Ou au moins dans la journée je sais à quel point ce match compte pour lui.
- Si tu le sais alors ça lui suffit.
- Merci d'être là pour lui.
- C'est normal.
On se sourit et on se concentre à nouveau. Notre équipe marque beaucoup de points dès le début même si l'équipe adverse n'a pas vraiment de mal à les rattraper. Mais ils ne lâchent rien. Tout comme aux entraînements je déteste voir Dylan ou Cameron se faire projeter sur le sol par des grosses brutes à qui j'aimerais donner des bonnes corrections. Surtout qu'à certains moment c'est dur pour eux de se relever. Mais je ne perds pas espoir. D'abord parce que si je le fais ils recommenceront à stresser en voyant que je le fais malgré le taux d'adrénaline qui est supérieur à la moyenne sur ce terrain, et ensuite parce que je sais qu'ils peuvent y arriver. Je crie de toutes mes forces à chaque fois que l'équipe à le ballon ce qui amuse visiblement mes parents et ceux de Dylan. Mais heureusement je me sens moins seule quand Leïa décide de me rejoindre dans mes encouragements en criant aussi fort que moi. Lorsqu'arrive la mi-temps je sens les battements de mon cœur hésiter. S'accélérer jusqu'à sortir de ma poitrine, ou alors ralentir la cadence et s'arrêter totalement. Bien sûr je ne peux pas aller les voir pendant cette pause parce que c'est le moment où leur coach leur parle pour les encourager à ne pas laisser tomber. Je vois que l'équipe adverse à l'air aussi fatiguée. Je comprends pourquoi les garçons étaient si inquiets. Ils sont redoutables. Mais pas imbattables. J'ai passé tout mon temps à serrer le pull de Dylan pour tenter de me calmer. D'un côté ça me rassure d'avoir son odeur avec moi. Le jeu reprend. Trop vite à mon goût. Je n'ai même pas vu les minutes passer. Et le stress revient. Mon cœur fait des bonds toutes mes cinq secondes. A un moment Dylan se fait plaquer par un joueur gigantesque et je remarque qu'il a du mal à se relever. La main de sa mère se met à serrer la mienne. Faites qu'il va bien. Cameron va le voir en se penchant. Ils ne bougent pas un moment puis mon frère lui tend sa main et il l'aide à se relever. Il a l'air d'aller bien. La main de Jenny se relâche. Je la rassure alors.
- Ne t'en fais c'est bientôt fini.
- Il veut ma mort.
- Pas seulement la tienne.
- Je suis sûre que c'était encore une de ses blagues stupides pour nous rendre folles.
- Si c'est le cas ça a marché. Et je le déteste officiellement pour ça.
- Je te comprends. Sauf que moi je ne peux pas le détester malheureusement.
On se met à rire et le match reprend. Pour l'instant l'équipe adversaire mène de cinq points. Il reste quinze minutes. Ils ont le temps de se rattraper. Mais après quatorze minutes et quarante-deux secondes je commence à paniquer et à m'inquiéter. Sérieusement. Il ne reste qu'un moyen de gagner. Un seul. Je me mets à prier pour qu'ils y arrivent à temps et c'est là que Dylan débarque de nulle part...pour effectuer un Touchdown ?! Pile au moment où la sonnerie de fin retentit. Tout le monde et surtout moi se met à crier et je me lève pour courir sur le terrain vers Dylan en même temps que d'autres spectateurs. Dès que j'arrive près de Dylan, il enlève son casque en souriant et je lui saute dessus. Il me rattrape juste à temps heureusement et je lui souris comme jamais je ne lui ai souris.
- Je savais que tu le ferai. Je le savais.
Il me sourit à son tour et on s'embrasse tous les deux avant que les mecs de l'équipe nous interrompt en nous séparant pour nous porter tous les deux et Cameron dans les airs. Pourquoi moi ? Et puis non je m'en fous c'est marrant après tout. C'était vraiment un match génial. Inoubliable même.
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Voilà c'était le chapitre 31. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter.
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