Chapitre 27
Et on ne s'est pas vus. Avec les cours, les amis, l'entraînement et tout le reste...on n'a pas pu se voir. J'ai demandé à Leïa de me déposer chez moi tout de suite après les cours pour être dans ma chambre avant que mes parents ne rentrent à la maison. Je ne veux pas prendre le risque de les croiser. Je monte donc directement dans ma chambre pour m'enfermer dedans, mettre mes écouteurs et faire mes devoirs. Je dois vraiment bosser. Je commence donc la littérature, pour enchaîner avec la chimie et pour finir avec l'histoire. Je dois passer au moins une bonne heure assise sur ma chaise à travailler sans m'arrêter. Quand je me lève du coup mes jambes sont endormies. Au moins j'ai fini tous mes devoirs. Mon téléphone se met à biper. C'est de Dylan.
De Dylan : Tu es là ?
Je vais vers ma fenêtre et quand je tire le rideau je vois Dylan devant la sienne. Il me sourit et m'envoie un nouveau message.
De Dylan : Désolé qu'on n'ait pas pu se voir.
Je vais m'asseoir.
De Moi : Ça ne fait rien.
Il s'installe à son tour sur sa chaise.
De Dylan : Je suis désolé pour les gars ce midi.
De Dylan : Et pour Mia.
De Moi : Ce n'était pas de ta faute.
De Dylan : Tu voulais me parler de quelque chose tout à l'heure non ?
J'allais répondre mais...j'hésite avant d'écrire. Je ne sais pas comment le dire ou...si je dois lui en parler.
De Dylan : Princesse ?
Je me tourne vers lui. Il a l'air préoccupé. Je réponds alors en évitant de tourner en rond pour ne pas l'inquiéter encore plus.
De Moi : Je ne l'ai jamais fait.
Il a l'air de ne pas comprendre pourquoi je lui dis ça.
De Dylan : Et ça te dérange ?
De Dylan : Tu ne te sens pas prête ?
De Moi : Non ce n'est pas ça.
Comment dire ça ? Ce n'est pas facile par message.
De Moi : J'ai peur que ça te dérange toi.
De Dylan : Moi ? Pourquoi ça me dérangerait ?
De Moi : Parce que tes anciennes copines avaient de l'expérience. Pas moi.
Il fait une tête bizarre en lisant mon message. Mais j'entends des pas s'approcher de ma chambre alors je m'empresse de tirer le rideau et j'envoie un rapide message à Dylan.
De Moi : Je dois y aller, on en reparle plus tard.
Ma porte s'ouvre au moment où j'appuie sur le bouton envoi. C'est ma mère. Elle a l'air toute timide.
- Bonjour ma chérie.
- Salut maman.
Ça me fait bizarre de lui parler après...la dernière conversation qu'on a eu.
- Je peux entrer ?
- Oui. Bien sûr.
Elle me sourit et elle referme la porte avant d'aller s'asseoir sur mon lit.
- Andromède ma puce je...je vais essayer de faire vite pour ne pas te faire perdre trop de temps avec ta vieille mère. Je sais que...que ton père et moi on n'a pas été de très bons parents après le départ de ta sœur. Enfin...en tout cas maintenant je le sais. Et je peux t'assurer que si on avait su tout ce qui t'arrivait au collège ou...juste la façon dont tu te sentais, on aurait fait autrement. On était tellement déçus d'Emilia que...qu'on n'a pas vu que tu étais mal comme tu étais.
Je me sens quand même mal pour elle. Je vais m'asseoir à côté d'elle et elle prend mes mains dans les siennes.
- Andromède je veux que tu saches que ton père et moi on t'aime et on ne veut que ton bonheur. Et puis...c'est vrai qu'on a peut-être jugé ce Dylan trop rapidement. On n'a pas cherché à le connaître. Est-ce que...est-ce qu'il y a quelque chose entre vous ?
- On peut dire ça oui.
- Je vois. Alors dans ce cas ça serait bien qu'on apprenne un peu à le connaître.
- C'est vrai ?
- Il te rend vraiment aussi heureuse que tu le dis ?
- Même plus que ça.
- Alors oui. Je veux savoir qui est ce mystérieux garçon dont ma fille est folle amoureuse.
On se sourit et je la prends dans mes bras hâtivement.
- Je t'aime maman.
- Je t'aime aussi chérie.
Elle passe sa main dans mes cheveux comme elle le faisait souvent quand j'étais petite et la porte s'ouvre encore. Mais cette fois c'est Cameron qui s'arrête dès qu'il nous voit ce qui nous oblige à nous séparer.
- Génial. Une séquence émotion. Bon rappelez-moi quand vous aurez fini.
Il allait sortir mais notre père arrive devant lui en lui barrant la route.
- Papa. Qu'est-ce que j'ai encore fait ?
Mais sans que personne, je dis bien personne, ne s'y attende, mon père enroule ses bras autour de Cameron et il le serre contre lui. Je souris aussitôt. Nos parents n'ont jamais montré à Cameron de réelles marques d'affection. Et encore moins notre père qui lui crie dessus pratiquement tout le temps. Mais là il le serre contre lui. Je ne sais pas si c'est à cause de ce que je leur ai dit mais si c'est le cas alors je ne regrette totalement plus de l'avoir fait. Cameron fait le gros dur au début, il n'ose pas répondre à cette étreinte. Mais...il le fait quand même après quelques secondes comme si il n'avait attendu que ça depuis des années. Ma mère et moi on se regarde en souriant puis les deux hommes de la famille se séparent.
- Cameron même si on te crie dessus souvent ta mère et moi, je veux que tu saches que c'est parce qu'on ne veut pas te perdre comme Emilia, qu'on tient à toi et qu'on est tout de même fiers de toi.
Il donne une petite tape amicale sur la joue de Cameron qui sourit encore plus puis il se tourne vers nous.
- On commande des pizzas ?
- C'est moi qui commande, je m'écrie en me levant pour courir hors de ma chambre.
Mais Cameron proteste derrière moi.
- Hey non c'est hors de question tu commandes toujours des pizzas bizarres !
- Et si vous le faisiez ensemble ? nous propose nos parents d'une même voix.
Cameron et moi on se sourit et il vient se mettre devant moi.
- Dépêche sœurette.
Je souris et je m'appuie sur ses épaules pour sauter et me faire soulever ensuite par ses deux gros bras. Il commence à descendre les escaliers.
- Tu leur as dit quoi sur moi ? me demande Cameron toujours étonné.
- Que j'étais fière de toi et que je voulais être comme toi parce que tu n'as pas peur d'être qui tu veux être vraiment.
- Tu le penses vraiment ?
- Oui. Ça a l'air de te surprendre.
- Je me suis juste toujours dit que...je n'ai jamais été très bon exemple pour toi.
- Cameron tu es génial comme frère je te l'ai déjà dit. Arrête de douter de toi.
Je passe ma main dans ses cheveux pour le taquiner et ça ne rate pas.
- Si c'est comme ça je commande les pizzas tout seul.
Et sur ces mots il me lâche dans le canapé comme un sac à patates avant de partir dans la cuisine.
- Cameron Sheffield reviens ici !
Je lui cours après et je le pousse pour le dépasser. C'est vraiment une superbe soirée. Et ce dîner fut le premier depuis un long moment où personne ne cria. Tout le monde voulait passer un bon moment. Et ça m'avait manqué de rire aux éclats avec mes parents et mon frère en même temps. Je sais que Cameron était sensé sortir avec ses amis ce soir. Mais il est resté. Je pense qu'il voulait autant que moi passer du temps avec nos parents puisque d'habitude, lui il est toujours "mis à l'écart". Je crois bien que le seul problème qui me dérange maintenant et qui m'a dérangé toute la soirée, c'est que je n'ai pas terminé ma conversation avec Dylan. En sachant que c'est moi qui a commencé à aborder le sujet je me sens mal d'avoir mis fin à la conversation aussi vite. Mais je n'avais pas le choix. J'espère qu'on pourra en reparler demain.
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Voilà c'était le chapitre 27. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour donner votre avis.
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