Chapitre 24
J'arrive chez Dylan quelques minutes avant le retour de mes parents. J'ai mis une petite robe noire simple mais toujours parfaite pour les grandes occasions. Tout le contraire de ce que Leïa avait choisi. C'est Dylan qui vient m'ouvrir, dès qu'il me voit il se met à sourire.
- Salut.
- Salut. Je suis en avance désolée.
- Non c'est parfait. Tu es magnifique.
Je souris encore plus.
- Merci.
On se sourit pendant un long moment puis on reprend nos esprits.
- Entre, me propose Dylan en se grattant encore une fois la nuque.
Il se décale et j'avance. La maison est beaucoup mieux rangée que ce matin.
- Je vois que tu as pu tout ranger.
- Ouais. C'était compliqué mais...on a réussi.
On entend des bruits de pas qui descendent les escaliers et le père de Dylan apparaît devant nous en me souriant.
- Andromède. Je suis content que tu aies pu venir.
- Moi aussi monsieur.
- Je t'en prie appelle-moi Robert.
- D'accord.
Il me sourit et la mère de Dylan arrive à son tour vêtue d'un tablier.
- Andromède contente de te voir. Très jolie robe.
- Merci.
Elle me sourit et se tourne vers Dylan.
- Dylan chéri tu peux venir m'aider en cuisine ?
- Je peux venir moi, je réponds aussitôt enthousiaste. J'adore cuisiner.
Ils se tournent tous les trois vers moi en souriant.
- D'accord. Alors on y va, accepte la mère de Dylan.
Elle passe son bras autour de moi et j'adresse un dernier sourire à Dylan avant de partir dans la cuisine avec sa mère. Celle-ci me confie la tâche du dessert après m'avoir prêté un tablier. Ça tombe bien c'est ma spécialité les desserts et dans cette cuisine gigantesque qui doit faire la taille de mon salon...je sens que ça va être plus simple. Je commence alors à préparer une tarte aux pommes traditionnelle tandis que la mère de Dylan s'occupe de la dinde.
- Bon alors Andromède, parle-moi un peu de toi.
- Il n'y a pas grand chose à dire sur moi.
- Je suis sûre que si. Par exemple...tu as pris des cours de chant pour savoir chanter aussi bien ?
- Non en fait...avant c'était ma grande sœur la star de la famille. A chaque fois c'est à elle qu'on demandait de chanter et j'ai toujours voulu être à sa place alors...j'imagine que ma voix est uniquement dû à elle.
- Je n'ai jamais vu ta sœur. Elle vit toujours ici ?
- Non elle a déménagé un peu avant votre emménagement. C'est d'ailleurs pour ça qu'on ne fête plus Thanksgiving dans notre famille.
- Alors maintenant il n'y a que ton frère et toi ?
- Oui.
- Ça ne doit pas être simple tous les jours. Je sais ce que je dis j'ai moi aussi un grand frère. Qui sera là ce soir d'ailleurs.
- Il vit loin d'ici ?
- A Seattle. Mais on fait notre maximum pour se voir le plus souvent possible.
- C'est vrai que Cameron est insupportable parfois mais...je ne m'imagine pas vivre aussi loin de lui.
- Je te comprends. Et...surtout ne te laisse pas intimider par mon frère. Il est curieux et il fait des blagues stupides mais...il est génial quand on apprend à le connaître.
- Il y aura beaucoup de gens ce soir ?
- Eh bien...déjà mon frère, les deux sœurs de Robert accompagnées de leurs maris et de leurs enfants et...nos parents à tous les deux.
Ça doit être génial de fêter Thanksgiving avec ses parents même après toutes ces années. Surtout quand on voit ce qui arrive avec les miens ces temps-ci.
- Un problème Andromède ?
Je me rends compte que j'ai arrêté de parler quand elle a parlé de parents.
- Non tout va bien. J'ai juste...quelques petits désaccords avec mes parents en ce moment.
- Pourquoi ?
- Ils n'acceptent pas que je change. Ils ont toujours vu en moi la fille parfaite qu'ils pouvaient exhiber devant tout le monde comme un trophée. Mais...tout ça c'est...c'est trop difficile à gérer à force.
- Je comprends ce que tu veux dire.
- Vraiment ?
- J'étais comme toi avant. Perfectionniste dans tout ce que je faisais. Je voulais absolument faire la fierté de mes parents. Les gens ne réalisent jamais la pression à laquelle on a à faire quand on est dans ce cas. Ils ont toujours tendance à critiquer sans connaître. Mais...je suis sûre que ça finira par s'arranger avec tes parents.
- Je l'espère oui.
- En tout cas si tu as besoin de quoi que ce soit je veux que tu saches que je suis là.
- Merci c'est vraiment gentil de votre part.
- Tu peux me tutoyer je ne suis pas vieille à ce point. Et m'appeler Jenny.
- Je le ferai.
Elle me sourit et Dylan entre dans la cuisine pour venir s'asseoir sur une chaise du comptoir.
- Vous parlez de quoi toutes les deux ?
- Du boulot que c'est de t'avoir comme fils, répond sa mère en me faisant un clin d'œil.
- Maman ne raconte pas n'importe quoi à Andromède s'il-te-plaît.
- J'étais justement sur le point de lui raconter tes histoires de quand tu étais petit.
- Maman s'il-te-plaît pas ça.
- Non ça m'intéresse, j'interviens en riant. Quelles histoires ?
- Eh bien quand il était petit je me souviens qu'une fois il a participé à un spectacle de son école et qu'il s'était déguisé en-
- Maman !
Je me mets à rire devant l'air gêné de Dylan. Le téléphone sonne dans le salon alors sa mère lâche ce qu'elle faisait.
- J'y vais c'est sûrement mon frère qui me prévient qu'il sera en retard comme toujours.
Elle part de la cuisine et je me tourne vers Dylan amusée.
- Tu t'étais déguisé en quoi ?
- J'avais sept ans. J'étais petit et bête.
- Tu n'es pas bête.
- Je l'étais.
- Je suis sûre que j'ai déjà fait pire que toi.
- Ah oui ? Alors vas-y raconte-moi une histoire gênante sur la petite Andromède.
- Très bien.
Je sais exactement quelle histoire lui raconter.
- Quand j'avais huit ans, j'ai participé au spectacle de mon école. Et j'ai joué le rôle d'une tomate.
- Quoi ?
- On devait jouer les rôles des légumes d'un potager. Et moi j'ai fait la tomate. C'était soit ça soit la citrouille.
Il se met à rire alors je souris.
- Le truc c'est que juste avant de monter sur scène l'arrière de mon costume s'est déchiré et je n'avais rien vu. On s'est moqué de moi pendant plusieurs mois après parce que je portais une culotte avec des abeilles dessus. Tout le monde m'appelait Maya.
Il explose de rire cette fois.
- Et ils ont même fait une chanson sur moi. Je te jure que c'était vraiment horrible.
Il se calme et se lève pour venir dos à moi et enrouler ses bras autour de moi.
- Désolé d'avoir ravivé un de tes traumatismes d'enfance.
- Si tu me demandes de chanter la chanson je te jure que je te tue.
- Je n'en n'avais pas l'intention.
- Vraiment ?
- Peut-être oui.
Je souris et je me tourne vers lui.
- Tu as de la chance d'être mignon.
- Juste mignon ?
- Aurais-je dû ajouter narcissique ?
- Pour une intello tu devrais connaître plus d'adjectifs non ?
- Une intello carrément ?
Il hoche la tête en souriant alors je prends discrètement une pincée de farine derrière moi et je la jette sur lui en riant. Il me regarde amusé.
- Attends tu vas voir.
Il commence à me chatouiller et quand je le supplie en riant d'arrêter il se stoppe et s'approche de moi pour poser ses lèvres sur les miennes. Ses baisers sont des moments dont je ne me lasserai jamais. J'aime tellement le goût de ses lèvres. Mais la voix de la mère de Dylan qui revient nous oblige à nous séparer et je me retourne vers le mélange que je préparais. Jenny entre dans la cuisine en raccrochant au téléphone et elle regarde Dylan bizarrement.
- Chéri qu'est-ce que tu as sur le visage ?
Dylan passe sa main sur sa joue et son cou pour enlever la farine.
- Rien. Je...je vais aller me préparer pour ce soir.
Il me sourit puis il sort de la cuisine. J'adore Thanksgiving.
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Voilà c'était le chapitre 24. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour donner votre avis.
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