Chapitre 20

Je sors en claquant la porte derrière moi et je m'installe sur les marches de l'escalier devant la maison. Je n'arrive pas à croire que j'ai fait ça. Que j'ai dit ça. Ça me fait de la peine pour eux mais...c'est mieux comme ça.

- Hey princesse ?

Je tourne la tête vers Dylan qui est à côté de sa moto ses clés et son casque à la main. Je me lève aussitôt pour ne pas rester dans ma position de désespérée.

- Ça va ? me demande ce dernier inquiet.
- Ouais je vais bien. J'ai juste...j'avais besoin de prendre l'air.
- Tu ressembles à quelqu'un qui ne va pas bien. 

Je souris. Il me connaît par cœur maintenant. Il dépose son casque sur sa moto et il vient me rejoindre.

- Tu as parlé avec tes parents hein ?

Je hoche la tête.

- On s'est disputés.
- A cause de moi.
- Non.

En partie à cause de lui mais...pas totalement.

- Tu en es sûre ?
- Dylan je vais bien. J'ai juste...je devais dire tout ce que j'avais à dire et...maintenant que c'est fait je...je...

Je sens les larmes me monter aux yeux.

- Je me sens affreusement mal.

Et sans que je m'y attende il s'approche de moi et me prend dans ses bras. Sur le coup je suis sous le choc et je n'ose pas bouger.

- Ça va aller je suis là, murmure Dylan à mon oreille.

A ces mots je me laisse complètement aller et je me blottis dans ses bras musclés. C'est la première fois qu'il me prend dans ses bras. Il a déjà mis son bras autour de moi plusieurs fois mais...là c'est la première fois. Et je ne peux même pas en profiter parce que je me sens trop mal pour ça.

- Tu as eu raison de tout leur dire. Tu ne pouvais pas garder ça pour toi.

Il se sépare de moi après quelques secondes et me sourit en passant ses pouces sur mes joues pour sécher mes larmes.

- Tu veux une cigarette ? me propose ce dernier en souriant.

Je souris à mon tour puis je me mets à rire. Il rit aussi avant de reprendre ensuite son sérieux.

- Tu peux venir chez moi si tu veux. Mes parents ne sont pas là.
- Tu ne devais pas partir ?
- J'allais juste chercher quelques trucs pour la soirée. Mais quelqu'un d'autre peut le faire à ma place.
- Dylan je vais bien ce n'est pas la peine de-
- J'insiste. Allez viens.

Je souris et il met son bras autour de moi comme il le fait toujours avant qu'on parte dans sa maison. Je la connais très bien maintenant. Je sais où sont toutes les pièces sans me perdre. Je me tourne vers Dylan.

- Tu n'es vraiment pas obligé de perdre ton temps avec moi. 
- Hey je ne perds jamais mon temps avec toi.
- Parce que je te donne des cours de danse ?
- Exactement.

Je souris.

- Et aussi parce que je tiens à toi. On est amis maintenant.
- Ouais. On est amis.

Amis. Seulement amis. Je l'aide ensuite à tout mettre en place pour la soirée mais...à la différence de la dernière, là on monte directement dans sa chambre dès le début. Je ne suis pas vraiment d'humeur à faire la fête et comme il me l'a dit la dernière fois...ce n'est pas vraiment son truc à lui. J'ai parlé un peu avec Cameron quand il est arrivé avec l'alcool tout à l'heure. Il m'a promis que ça allait s'arranger et que nos parents allaient se calmer. Il était surtout déçu de ne pas avoir assisté à ma rébellion. Mais bon. Je suis allongée sur le lit en train de lire pour la millième fois Le Comte de Monte-Cristo, en attendant le retour de Dylan. Il est allé s'assurer que tout allait bien. Je dois être à la page onze quand il revient.

- Je vois que tu t'es mise à l'aise.

Je lui souris et ferme le livre.

- Tu peux descendre Dylan moi je...je rentrerai chez moi.
- Tu veux rentrer chez toi ?
- Je ne veux pas te déranger.
- Je t'ai dit que tu ne me dérangeais pas.
- Peut-être mais-
- Princesse. Tu peux rester ici aussi longtemps que tu veux. En plus mes parents t'adorent ce qui n'est pas le cas pour tout le monde.

Il va s'asseoir sur la chaise de son bureau.

- Pourtant ils ont l'air vraiment sympas, je réponds surprise.
- Ils le sont. En fait c'est surtout mon père qui est exigeant pour mes relations. Mais je pense qu'il doit surtout se sentir coupable parce qu'il n'a pas pu jouer son rôle de père pendant cinq ans.
- Et toi ça t'a dérangé ?
- Qu'il ne soit pas là ? Quelques fois oui. Mais comme je te l'ai dit je m'y suis fait.
- Tu sais si tu as toujours peur d'être invisible...dis-toi que moi je te vois très bien.
- Oui je sais.

Il me sourit reconnaissant et je lui rends son sourire. Mais quelque chose attise ma curiosité.

- Tu peux faire quelque chose pour moi ? je lui demande en souriant.
- Oui quoi ?
- Je veux voir à quoi tu ressembles avec tes lunettes.
- Princesse-
- Il n'y a pas de princesse qui tient Dylan O'Brien, je suis certaine que tu es mignon même avec des lunettes.
- Attends même ? Ça veut dire que tu me trouves mignon sans ?

Je me mets à rougir.

- Oui enfin...tu es....tu n'es pas mal comme garçon. J'ai déjà vu pire. Non pas dans le sens que...que...que tu es en dessous de la norme, tu es...largement au-dessus de la moyenne. Je veux dire...sur une échelle de un à dix...s'il-te-plaît empêche-moi de parler.
- Non non ça m'intéresse. Tu me donnerais combien ?

Onze. Onze sans aucune hésitation. Mais...je ne peux bien sûr pas dire ça.

- Je dirais...huit et demi ?
- Huit et demi ?
- Voir neuf.
- Neuf ? Carrément ?

Je soupire et je prends un oreiller pour le mettre devant mon visage.

- Princesse je te taquine tu le sais bien.

J'enlève l'oreiller.

- C'est méchant et pas séduisant de taquiner les gens. Alors en échange tu vas devoir me montrer pour te faire pardonner.

Il lève les yeux aux ciel mais je vois un sourire se former sur son visage. J'en profite donc pour aller chercher les lunettes sur son bureau et retourner m'asseoir au bord du lit.

- Allez approche je ne vais pas te manger.

Il se met à rire et il pose sa main sur son bureau à côté de lui pour pousser sa chaise en la faisant rouler et s'arrêter juste devant moi. Je m'approche ensuite de lui et je pose les lunettes sur son nez comme je le fais tous les matins avec les miennes.

- Voilà.

J'enlève mes mains pour le regarder et....effectivement même avec des lunettes c'est le garçon le plus mignon qui existe sur terre. Il est tellement beau. Je lui souris.

- Comme je t'ai dit...tu n'as pas à avoir honte.
- Tu dis ça pour me faire plaisir.
- Je te promets que non. Si tu étais vraiment horrible comme tu me l'avais dit j'aurais été honnête avec toi.
- Sachant que tu m'as mis un neuf je vais te croire.
- La ferme.

Je le frappe en riant et il se met à rire à son tour. Puis il me sourit en passant comme tout à l'heure son pouce sur ma joue.

- Je préfère te voir rire que pleurer princesse.
- Je me sens ridicule d'avoir pleuré comme ça.
- Il ne faut pas. Et surtout pas avec moi.

On se sourit et on se regarde durant quelques minutes après lesquelles il recule d'un coup pour s'éloigner de moi gêné. Je déteste quand ce genre de moment arrive. Ce moment où je peux le voir de près, où je pourrais le toucher et où je suis...à deux doigts de l'embrasser. Je ne peux pas continuer comme ça j'ai l'impression que je vais devenir folle à force d'attendre c'est pas croyable. Si ça se trouve en plus...j'attends pour rien.

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Voilà c'était le chapitre 20. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour donner votre avis.

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