Chapitre 17
Dylan m'avait promis qu'on pourrait se parler tous les soirs. Et c'est ce qu'on fit pendant le reste de la semaine. Au lycée on ne se voit pas souvent, il est toujours avec ses amis et je suis toujours avec Leïa. Mais le soir dès qu'il rentre de son entraînement de foot, on se retrouve devant nos fenêtres et on discute pendant un long moment. Parfois ça nous arrive de reprendre notre conversation après le dîner et là...on peut parler jusqu'à au moins minuit sans nous arrêter. On discute de tout et de rien. De nos familles, de nos goûts, de nos amis, de...de nos vies à tous les deux. J'ai l'impression qu'avec lui je peux parler de tout et je crois que c'est aussi son cas. Le seul problème et pas le moins important, c'est je du coup je passe moins de temps avec Leïa. On se voit au lycée oui mais...sinon c'est silence radio. D'un côté ça ne me dérange pas tant que ça en sachant qu'à chaque fois que mademoiselle a eu un copain j'étais totalement inexistante. Elle me dit toujours que je devrais sauter le pas. Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Et d'ailleurs quand elle me redépose chez moi après les cours du samedi matin elle me fait encore la leçon.
- Shef c'est le moment aujourd'hui. Tu vas passer ton après-midi avec lui.
- Tu veux que je fasse quoi ? Que je lui saute dessus ?
- Exactement.
- C'est ça oui.
Je sors de la voiture en soupirant.
- Shef !
- Au revoir.
Je l'entends soupirer à son tour et elle redémarre la voiture pour partir. Mes parents sortent de la maison avec leurs valises. Quand ils me voient ma mère me sourit.
- Bonjour ma puce. Comment ça va ?
- Ça va.
- On sera rentrés demain soir. Ne faites pas de bêtises ton frère et toi.
- Ouais.
Ils ont l'air encore plus inquiets qu'avant mais cette fois au lieu d'essayer de me parler ils mettent leurs valises dans le coffre de la voiture, montent dedans et s'éloignent après m'avoir fait un dernier signe de main. Et étrangement dès que leur voiture disparaît de ma vue j'entends la moto de Dylan derrière moi. Je souris et me retourne pour aller le rejoindre pendant qu'il enlève son casque.
- Salut princesse. Prête à regretter de ne pas avoir abandonné ?
- Si je regrette tu seras le premier au courant.
- Je t'aurais prévenue. Tu viens ?
- Je te suis.
On se sourit et on entre dans la maison. Elle est totalement différente que dans mes souvenirs. Après tout le soir il y avait tellement de gens que je n'ai presque rien vu et...le lendemain matin j'étais beaucoup trop paniquée pour m'attarder sur le décor. Il y a des photos sur les murs que Dylan avait sûrement enlevées pour sa soirée. Je ne sais pas si c'est pour ne pas les abîmer ou si c'est pour que personne ne voit le mini lui en train de faire du cheval ou en train de nager dans une piscine. C'est trop mignon.
- Princesse le salon c'est par là.
Il pose ses mains sur mes épaules pour me pousser mais je continue de regarder les photos même en avançant.
- Dylan tu n'as pas à avoir honte. Je te trouve chou sur ces photos.
- Pas moi. Je me trouve ridicule.
- Ça ne change pas de d'habitude.
- Très drôle.
Je souris et on arrive dans le salon. Je pose mon sac à côté du canapé et il enlève sa veste en cuir pour la jeter dessus.
- Bon on commence par quoi ?
- Par la position.
- Ok. Je me mets comment ?
- Euh...
J'avance vers lui et je prends sa main pour la poser dans mon dos, avant de mettre la mienne au niveau de son épaule. J'hésite un instant avant de prendre son autre main mais ensuite je le fais et je me tourne vers lui. Il est très près. Très...très près. Reprends-toi Andromède. Je lui souris et je me reprends.
- Euh...ok tu n'as qu'à me suivre.
- Ça parait tellement simple quand tu le dis.
Je me mets à rire.
- Tu verras c'est plutôt simple en fait. On ne fait que répéter les pas à chaque fois.
Il me sourit et on commence. Je fais les pas lentement pour qu'il puisse me suivre. Au début il a un peu de mal mais ensuite il s'en sort plutôt bien. Et après de longues minutes et quelques pieds écrasés, il connaît déjà les bases.
- C'est super tu t'en sors bien.
- Tu trouves ?
- Ouais tu-
Mais il me marche à nouveau sur le pied. Je me mets à rire mais il est encore gêné.
- Désolé. Je fais tout de travers.
- Non ne t'excuse pas. Je survivrai à ça et...tu fais vraiment des progrès.
- Tu es en train de me mentir comme j'avais dit que je le ferais si tu chantais mal ?
Je souris.
- Non. Je suis très sérieuse.
Il me sourit à son tour et la porte d'entrée s'ouvre. Une femme juste magnifique entre dans le salon avec des cartons dans la main. Elle a les mêmes yeux marrons que Dylan, le même nez et ses longs cheveux bruns tombent sur ses épaules. Elle est assez grandes grâce à ses longues jambes. Et elle porte des vêtements vraiment trop canons. Dont Leïa tomberait littéralement amoureuse.
- Un coup de main ? supplie la femme.
Dylan et moi on court l'aider en prenant chacun un carton et on les pose sur la table.
- Ouf. Merci.
Elle se tourne ensuite vers moi.
- Bonjour euh...
- Andromède.
- C'est ça. La voisine.
- Oui.
- Il était temps qu'on se rencontre.
Elle me tend sa main et je la serre aussitôt.
- Oui ça fait cinq ans que vous vivez ici et on ne s'est jamais vraiment parlées, je confirme.
- Oh non je disais ça parce que Dylan me parle souvent de toi.
Je me tourne vers Dylan en souriant et il se gratte la nuque comme il le fait toujours.
- Maman.
- Désolée chérie. J'en ai trop dit encore.
Elle se tourne vers moi à nouveau pour chuchoter.
- Tout le temps.
- Maman !
- D'accord. Je vais mettre tout ça dans ma chambre.
Elle me fait un clin d'œil avant de partir vers les escaliers avec le carton qu'elle a dans la main. Je crois que je rougis. Oh non je rougis. Je me tourne vers mon sac pour le prendre et me cacher par la même occasion.
- Je vais y aller. Tu as fait des très gros progrès alors je pense que...je vais te laisser avec ta mère.
- Tu es sûre ?
- Ouais.
Je me retourne vers lui en souriant.
- Et puis de toute façon j'ai...j'ai des devoirs à faire et...je dois accompagner Cameron pour son tatouage et...
- Trouver d'autres excuses pour partir ?
- Quoi ? Non. Je ne cherche pas d'excuses. Je suis juste...très occupée et je ne peux pas...enfin...j'ai recommencé à bégayer c'est ça ?
Il hoche la tête en souriant.
- Désolée.
- Non c'est moi qui suis désolé. Ma mère se débrouille toujours pour mettre les gens mal à l'aise.
- Non elle est sympa. Je l'aime bien.
- Cool. Elle a l'air de bien t'aimer aussi.
- Tu veux dire plus que mes parents t'aiment toi ?
Il sourit.
- Je dirais que oui.
Je remets mon sac en place sur mon épaule en baissant encore la tête timidement puis je lui souris encore.
- J'y vais.
- Ok.
On se dirige vers la porte et juste avant de sortir après qu'il me l'ait ouverte je me tourne vers lui.
- Tu as vraiment parlé de moi à ta mère ?
- Princesse.
- D'accord. Je laisse tomber. Pour l'instant.
- Pour toujours.
- Disons quelques jours.
- Quelques années.
- Quelques semaines ?
- Plus jamais je ne t'inviterai chez moi.
- Je continuerai de t'embêter quand même. De l'autre côté de ma fenêtre.
On se sourit et je pars en riant vers ma maison. Ma vie est génial. Dylan est génial. Non Dylan est parfaitement parfait et drôle et....tellement tellement trop mignon. Bon calme-toi Andromède. Si tu continues de t'agiter tu vas encore t'évanouir.
::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Voilà c'était le chapitre 17. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour donner votre avis.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top