Un.
C'est une histoire que je viens juste de créer, il est tard et il se peut qu'il y ait plus de fautes d'orthographes que d'habitude, je sais que je devrais les corriger avant de poster mais que voulez-vous, je suis incorrigible x) Je les corrigerai dès que j'aurais fini, promis. Bonne lecture !
— Bon... Voilà, je... Je suis gay... Fin' j'crois. Mais vous inquiétez pas, je vous ai jamais maté de cette manière, je suis même pas amoureux de l'un de vous ni rien du tout hein, je dis ça parce que... Parce que je crois que j'aime plus les mecs que les filles, mais je l'ai pas appris à cause de vous, non j'ai jamais eu ce genre de pensées envers vous, juré.
La bande d'amis s'était arrêtée de discuter bruyamment et fixait leur ami qui venait tout juste de se « confesser ». Il paraissait anxieux, voire même angoissé en tortillant ses mains dans tout les sens et fuyant leur regard. Il avait une peur inouïe que ceux-ci le prennent mal et l'excluent de leur groupe à tout jamais, eux qui étaient si soudés entre eux. Ils se connaissaient depuis le collège et avaient fait les quatre cent coups ensemble, toujours fourrés ensemble. Ils avaient tissé un lien si fort ensemble qu'ils pouvaient même parlés de fraternité, ils étaient leur seconde famille et le fait de se faire rejeter par sa famille était une chose qui le terrorisée. Cependant, il ne voulait pas leur cacher sa prétendue homosexualité. Ils se disaient toujours tout entre eux, même leur plus honteux secret, alors il se voyait mal flirter avec un garçon en cachette et en leur mentant ouvertement. C'était clairement impensable. Alors il avait organisé ce barbecue chez lui, un soir de printemps pour leur annoncer la douloureuse nouvelle.
En revanche, et même s'ils le prenaient bien, il savait que cela changerait quelque chose entre eux. Premièrement, il sera automatiquement exclu du groupe lors de leur conversation « nana à pécho » ou quand ils racontent leur coup d'un soir au lit, les pratiques qu'ils aiment ou les formes des filles qui les rendent dingues. Deuxièmement, il y aura toujours ce petit doute qu'il aime l'un d'eux ou qu'il en mate un, à son insu. Ils ne pourraient plus se changer dans les vestiaires avec lui, par exemple. Et rien que ces faits, le faisait détester son homosexualité. Pourquoi fallait-il qu'il soit différent d'eux ? Etait-ce un moyen de le punir, lui qui s'était fait le plus de filles dans leur groupe ?
— C'est... C'est une blague ou... Tu l'es vraiment ? demanda Dael, cassant le silence qu'a provoqué l'annonce d'Aloys.
Le jeune homme hocha la tête pour seule réponse. Il ne savait pas quoi ajouter de plus.
— Et, ça fait combien de temps que tu le sais ? le questionna Indy, sur un ton neutre.
Aloys ne savait pas s'ils leur en voulaient ou non, tous arboraient une expression terriblement neutre, sans émotions et il flippait encore plus, sentant son ventre se tordre dans les sens possibles et imaginables.
— Quelques mois à peine, je ne saurais pas dire quand exactement, répondit-il d'une petite voix.
La peur le dévorait de minutes en minutes, tant et si bien qu'il aurait voulu hurler, crier, frapper pour l'évacuer. Il ne rêvait que d'une chose : se rendre dans sa salle de boxer et envoyer des coups de poings et de pieds toute la nuit pour se défouler.
— Comment tu l'as su ? continua Ossian.
Décidemment, ils étaient décidés à lui poser une question chacun. Aloys ravala sa salive et prit une grosse inspiration pour y répondre.
— C'est pas vraiment venu comme une révélation, ça c'est fait petit à petit je dirais. Au début, je me rendais compte que le corps d'une fille ne m'excitait pas tant que ça, ensuite... Je me suis mis à regarder celui des mecs, mais pas vous, d'autres gars dans la rue, des couples gays et j'ai pas trouvé ça dégueu. Un jour, je suis tombé sur un film gay, mais pas sexuel, et j'ai trouvé ça touchant, je me suis imaginé à leur place, si j'avais... Si j'avais un copain moi aussi, et étonnement, l'idée m'a... Ca m'a plu. J'y ai pensé de plus en plus et j'ai fini par me rendre compte que je n'étais pas si « straight » que ça.
— T'as un copain ? enchaîna directement Hadriel.
— Non ! Non, j'ai jamais rien fait avec un mec, j'en suis juste à la pensée, à admettre être attiré plus par les hommes que les femmes.
Un blanc s'installa à leur table et tous semblaient réfléchir aux réponses qu'avaient donné leur ami. Certains continuaient à le fixer, tandis que d'autres avaient le regard dans le vague.
Aloys trouvait ce silence plus qu'insupportable, même en passant son bac, il n'avait pas été autant stressé ! Il aurait limite voulu qu'ils l'insultent, qu'ils le charrient, qu'ils soient joyeux pour lui, peu importe, tant qu'ils réagissent !
Il baissa son regard, trop honteux pour les regarder. Il continua à triturer ses doigts, faisant blanchir ses doigts et lui donnant des douleurs aux articulations. Il attendait, attendait, attendait... Jusqu'à ce qu'une chaise grince et des bras viennent l'encercler. Il reconnue instantanément le parfum de Finn et eut un air choqué par cette marque d'affection.
— Pourquoi t'as l'air si stressé abruti ? Comme si on allait te rejeter parce que t'es gay. T'es con des moments, lança-t-il en ébouriffant ses cheveux et lui offrant un sourire en s'écartant de lui.
Une énorme vague de soulagement envahit son corps entier et il se sentit enfin respirer en entendant les autres rirent de la phrase de Finn, donnant leur accord. Tout les garçons présents se levèrent pour lui faire une petite accolade pour leur montrer leur acceptation, tous sauf Vahé. Celui-ci se contenta de lui offrir un sourire attendri, mais Aloys n'en fut pas vexé, il savait que son ami n'aimait pas les marques d'affection, il n'était pas du tout tactile, ce qui d'ailleurs, faisait fuir bon nombre de filles. Il lui sourit en retour et se sentit à présent plus léger, comme soulevé d'un poids qui le pesait beaucoup.
Les heures qui suivirent, ils discutèrent encore de son homosexualité, ils semblaient tous très curieux, de comment il l'avait compris, s'il avait déjà embrassé un garçon, s'il s'était déjà touché en pensant à un homme, s'il préférait être celui qui prenait ou celui qui était pris et bien entendu, s'il avait déjà fantasmé sur l'un d'eux.
— Non je vous l'ai déjà dit, aucun de vous ne m'attire les gars, répondit-il amusé devant la moue boudeuse de ses amis.
— Qui tu trouves le plus beau entre nous ?
Aloys soupira, il fallait s'y attendre, à ce genre de questions. A vrai dire, il n'avait pas eu le temps de réfléchir à « l'après révélation », il était si angoissé qu'il n'avait imaginé une seule seconde ce qu'il pourrait recevoir comme questions.
— Moi, pouffa-t-il.
— Allez sérieux !
Son regard se tourna vers Vahé, qui était resté silencieux depuis l'annonce, il se contentait de manger et boire, tout en écoutant ce qu'ils se disaient. Il connaissait son ami très discret et solitaire, mais cela ne put l'empêcher d'avoir un peu peur. Et si au fond, Vahé ne l'acceptait pas ? S'il suivait juste ses amis pour ne pas faire d'embrouilles ? Son corps frémit à cette idée.
— Vahé ? proposa Merlin.
Aloys écarquilla les yeux et remarqua que tous avaient suivi son regard, qui s'était un peu trop attardé sur leur ami. Vahé releva la tête et plongea ses yeux dans ceux d'Aloys, attendant sa réponse.
— Quoi ? Non, non je pensais juste à un truc. Vous êtes tous moches façon, taquina-t-il.
Les conversations reprirent et la bonne humeur était présente. Des petits groupes s'étaient formés et plusieurs discutions s'étaient faites. Indy et Dael s'éloignèrent pour aller fumer et Aloys les suivit, lui aussi fumer de temps en temps, lors de soirée ou évènement.
Tandis qu'ils tirèrent leur première latte, Indy se lança :
— Alors, t'as eu peur qu'on te rejette ?
— Ouais, je savais pas comment vous alliez le prendre et je t'avoue que je flippe grave, se confessa-t-il.
Dael lui donna une petite claque derrière la tête et il simula une mine choquée.
— Gros, tu devrais comprendre que même si, par exemple, Finn était transgenre, on continuerait à l'aimer, expliqua Indy.
Ils se mirent à rire en imaginant Finn avec une robe, des escarpins, du maquillage et une voix de nana. Aloys était si heureux d'entendre ça, cela lui confirma qu'ils étaient de véritables amis et pas justes des potes de passages.
— Merci les gars.
Ils leur sourirent tout les deux et Aloys se tourna vers le reste de ses amis, toujours assis sur la table et en pleine conversation, parfois ils se mettaient à rapper sur des sons qu'ils appréciaient et son regard tomba une nouvelle fois sur Vahé, qui était déjà en train de l'observer. Il sentit Dael regardait dans le même sens que lui.
— Vahé est chelou ce soir, constata Aloys sans quitter du regard celui-ci.
— Vahé est toujours chelou, se moqua Dael en riant, suivi d'Indy.
— Ouais mais j'sais pas, là encore plus. J'ai l'impression qu'il me scrute, qu'il n'est pas totalement d'accord avec mon... Homosexualité.
— Tu te fais des idées. Après peut-être qu'il est un peu mal à l'aise, laisses lui du temps et il finira par être bien, c'est sûr. Vahé t'a toujours porté une attention particulière, annonça Indy.
— Sérieux ? s'étonna Aloys en se tournant vers eux.
Les deux acquiescèrent silencieusement, tirant sur leur clope. Il ne le savait pas, à vrai dire, Vahé était le plus sage du groupe, le plus calme et posé, celui qui avait également les meilleurs notes. En revanche, quand on l'énervait, il pouvait devenir le mec le plus effrayant du monde, autant par son ton, que par ses paroles ou sa violence. Il se battait également très bien, il prenait d'ailleurs des cours de boxe avec Aloys.
Il aurait aimé leur demander ce qu'ils entendaient par « attention particulière » mais il avait peur qu'ils prennent ça pour un intérêt envers leur ami. Les nouvelles joies d'être un gay ! Toujours devoir faire attention à ses mots pour ne pas laisser d'ambiguïtés.
Quand il se retourna une seconde fois vers Vahé, celui-ci discutait avec Merlin.
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