Six.

Désolée, je vous avais promis de le poster hier mais les maux de tête ont eut raison de moi. :( 



   Il traîna un peu des pieds avant de regagner la chambre, prenant son temps, il n'avait pas envie de se confronter à Vahé et il ne savait pas pourquoi.

Ou peut-être que si : il se rendait compte que ses sentiments envers lui prenaient une autre direction et qui l'effrayait, surtout en sachant que Vahé ne voulait pas de lui. Il ne souhaitait pas que sentimentalement parlant, il en arrive à ce stade de non-retour et de peine qui va s'en suivre face au refus certain qu'il se prendrait. Il devait stopper leur petit jeu avant que ça ne dérape définitivement.

Il n'était pas idiot, il comprenait parfaitement que cette sensation de bien-être quand il était avec lui, ce désir de le voir tout les jours, ces frissons qu'il lui procurait constamment, cette excitation qu'il ressentait quand ils étaient proches, étaient des facteurs conséquent pour ses sentiments naissants.

Quand il entra dans la chambre, Vahé était debout et tourna son regard vers lui, la lumière encore allumée.

— Oh t'es là, j'allais justement te chercher, annonça-t-il en se rasseyant sur le lit.

— Pourquoi ? demanda Aloys en haussant un sourcil.

— Bah je te voyais pas arriver, alors je me demandais ce qu'il se passait.

Aloys lui offrit un petit sourire et retira son short, sous les yeux curieux de Vahé. Il se mit directement sous les draps et lui tourna le dos. Moins de tentation possible, se dit-il à lui-même. Il entendit à ses côtés que son ami fit de même et s'allongea derrière lui, silencieux et éteignant les lumières. Il ferma les yeux en essayant d'oublier la présence de Vahé, il se créa une histoire pour trouver le sommeil, mais fut tiré de celle-ci à peine avait-il débuté, avec un bras qui s'enroulait autour de sa taille et un corps se collant à son dos. Il reprit difficilement sa respiration.

— Ton quota de tendresse ? lança Al', les membres crispés.

— Non, souffla Vahé près de son oreille.

Aloys frissonna entièrement juste avec ce mot. Et dire qu'il devait s'en éloigner...

— Alors quoi ? osa-t-il d'une petite voix incertaine.

— Mon quota de toi, répondit-il naturellement.

— On est toujours ensemble, précisa Al'.

— Non, mon quota de toi... Rapproché, souligna-t-il.

Son pouls s'accéléra, qu'entendait-il par « rapproché » ? Parce que lui avait bien une idée, mais il la jugeait bien trop déplacée pour deux amis pour qu'elle soit correcte !

— Comment ? poursuivit Aloys, ne sachant s'arrêter.

Des dents s'enfoncèrent légèrement dans son épaule et la main qui était au dessus de lui vint se poser sur son ventre, sans pour autant bouger.

— Tu parles trop Al', et quand on parle trop dans un moment pareil, c'est pour cacher une certaine anxiété. T'es stressé ? le questionna Vahé, un air amusé dans la voix.

— Pourquoi, je devrais l'être ?

Monsieur jouait-il les psychologues de bas-étages ? Il entendit son ami pouffer dans son dos, puis se reprendre pour embrasser chastement son épaule, donnant de délicieux frissons à Aloys. Ce fut ensuite au tour de sa main froide d'effectuer des petites rotations autour de son nombril. Aloys soupira de bien-être, le savoir derrière lui le chauffait complètement. Encore une preuve de l'évolution de ses sentiments en si peu de temps. Cela faisait à peine trois jours qu'ils étaient là, qu'il avait déjà l'horrible envie de se jeter sur lui et de voir ce qu'ils pourraient faire ensemble.

Les hormones, pensa-t-il, cherchant une excuse valable à ses pensées chaudes.

Et puis, le fait qu'il n'ait jamais rien fait avec un homme devait jouer en faveur de son excitation grandissante. Son corps réclamait du mâle.

La main de Vahé dévia doucement, lentement vers ses côtes, vers ses hanches qu'il caressait avec tendresse avant d'arriver en bas de son dos. Il lécha sa peau en même temps que ses doigts s'insinuèrent sous son boxer, découvrant une partie plus basse et intime de son corps. Aloys gémit d'une petite voix et son cœur s'emballa. Il cambra son dos, offrant inconsciemment ses fesses à cette main curieuse et gourmande. La peau gelée de Vahé contrastée à merveille avec sa peau brûlante de désir. Cette main d'homme, de Vahé, qui le touchait à cet endroit réveillait indéniablement son entre-jambes.

— Tu aimes ? taquina Aloys.

— Mh ouais, ça se voit qu'il y a des heures de sport là-dedans, c'est ferme et rebondi, constata Vahé.

Il continua de malaxer, sa poigne se fit moins timide et il osa serrer légèrement sa peau dans sa paume, tâtant sans retenu les fesses du boxeur. Celui-ci se mit à gémir plus franchement, c'était tellement bandant qu'il ne rêvait que de lui demander d'assouvir ses envies les plus enfouies. Cependant, ses doigts se retirèrent de son caleçon, soutirant un couinement plaintif à Aloys.

Vahé se releva un peu avant d'appuyer sur l'épaule de son ami, l'obligeant à s'allonger sur le dos. Il passa une jambe de l'autre côté de son corps et s'assit sur lui, ses mains posées sur son torse. Il appuya légèrement sur ses abdos, sous les yeux concupiscent d'Aloys. Vahé semblait hypnotisé par son torse, glissant sa main sur tout ce qu'il pouvait atteindre et prenait un véritable plaisir à le caresser sensuellement.

— T'as vraiment un corps de fou, lâcha-t-il sans le quitter du regard.

Cela fit sourire Aloys.

— Le tien aussi est pas mal, répliqua-t-il.

— Peut-être, mais toi, t'es tout en muscle.

Vahé prenait des protéines, voilà pourquoi il avait plus de masse qu'Aloys et semblait bien plus musclé que son ami, alors qu'en réalité, Aloys le dépassait largement.

Aloys défaillit en voyant Vahé s'abaisser et poser ses lèvres sur son ventre plat, creusé par l'excitation. Il avait l'irrésistible envie de fourrer ses mains dans ses cheveux, mais attendit bien sagement la suite des actions provocantes de son ami. Quand celui-ci sortit la langue et se mit à lécher langoureusement ses abdominaux, il crut jouir dans l'instant. Une vague de plaisir prit d'assaut son ventre et ses muscles se détendirent tous, même la pointe de douleur qu'il ressentait dans la jambe avait disparu pour ne laisser que la lascivité entre eux.

Vahé remonta sa langue plus haut, tournant délicieusement autour d'un de ses tétons.

— On dit que les mecs sont sensibles de là, susurra-t-il chaudement.

Aloys n'eut pas le temps de donner son avis que le petit muscle rosé vint s'aplatir sur l'un de ses tétons. Il poussa un gémissement incontrôlé et il sentit son ami sourire contre sa peau, tout en continuant ses coups de langue totalement orgasmiques.

Avec une fille, il prenait du temps avant d'avoir une érection, là, il lui suffisait d'un coup de langue pour que son corps s'enflamme.

Il remonta jusque dans son cou et lui déposa un baiser sur sa mâchoire, pour ensuite se rallonger à ses côtés, toujours excité et la bouche entre-ouverte.

Les deux tentèrent de reprendre leur respiration, les yeux fixés au plafond et les pensées affluaient dans leur esprit encore comateux. Encore une fois, ils demeuraient parfaitement frustrés, mais heureux des sensations qu'ils avaient pu ressentir. Aloys se tourna sur le côté pour s'endormir et Vahé s'accrocha à lui une nouvelle fois, sombrant doucement dans le pays des rêves.

— Bien dormi ? le question Vahé en baillant, toujours dans son dos.

Il avait senti son ami gigoter légèrement, signe qu'il se réveillait. L'autre hocha la tête difficilement, l'esprit ayant du mal à immerger.

— Toi ? ronchonna-t-il.

— Comme un bébé. Je crois même que je vais dormir avec toi tout les jours désormais. 

Aloys sourit, s'il avait le droit à ce traitement de faveur d'hier chaque soir, alors il n'allait pas refuser !

— C'est grâce à moi que tu dors bien ?

— Ouais.

— C'est parce que ton quota de tendresse est respecté, s'en amusa Al'.

— Faut croire, rit-il doucement.

Ils se levèrent ensuite ensemble, dans la bonne humeur et découvrant le plan de cette journée qu'avait concocté les garçons. Rien d'extravagant : sortie sur la plage jusqu'à pas d'heure et petite soirée autour d'un feu de camp à la nuit tombante. Ils entamaient donc leur quatrième jour en Espagne avec joie, en sachant qu'ils ne leur restaient plus beaucoup de temps. Dael et Ossian avaient embarqué une balle en mousse et le matériel pour jouer u volley-ball. Durant leur partie, quelques filles s'invitèrent et Aloys surveilla du coin de l'œil Vahé, regardant discrètement si son ami succombait aux charmes d'une des filles qui semblait lui faire du grabuge. Il se crispa en le voyant se prêter au jeu de la séduction et à lui sourire de façon charmeuse.

Cependant, il savait très bien qu'il ne pouvait rien dire, il n'avait aucun droit sur lui. Alors même s'ils se câlinaient plus que de simples potes, Vahé ne lui avait rien promit et si Aloys avait le cran de s'offusquer de l'attitude de Vahé, celui-ci pourrait lui répondre qu'il n'était pas à lui et que s'il n'était pas content, alors il n'avait qu'à le repousser quand il s'approchait trop de lui. Autrement dit, dure à encaisser.

A force de les voir se tourner autour, Aloys décida de quitter le jeu et d'aller se rafraîchir dans la mer. Il fallait qu'il reprenne ses esprits. Sa réaction le faisait clairement flipper, il paraissait... Amoureux ?

Il frotta vigoureusement son visage et Indy le rejoignit dans l'eau, lui aussi fatigué de faire du volley.

— Dis Indy, comment... Comment vous en êtes arrivés à vous toucher ? le questionna Aloys, curieux de connaître l'histoire.

— Tu fantasmes sur nous ? taquina celui-ci, un sourire malicieux aux lèvres.

— Rêves toujours, rit Al'.

— Mh, je sais plus trop comment, ça remonte à loin tout ça. On était seul chez lui devant sa télé, puis la nuit, certaines chaines diffusent des pornos et on en a regardé un, Finn m'a vanné sur le fait que je n'ai jamais touché une queue autre que la mienne et je lui ai renvoyé sa phrase, alors il m'a proposé à demi-mot d'essayer, sans aller plus loin. Je crois, se confia finalement Indy.

— Et ça n'a jamais été plus loin ?

Il vit Indy rougir et détourner les yeux.

— Non, juste des branlettes c'est tout.

— Ça ne t'embêtes pas quand Finn flirte avec d'autres filles devant toi ?

— Pourquoi ça m'embêterait ? demanda Indy en fronçant les sourcils.

— J'sais pas. T'as ressenti quoi après l'avoir... Masturbé ?

Le regard de son ami se fit plus sondeur et Aloys avait l'impression de s'être fait cramer.

— Dis donc toi, t'as branlé qui et qui t'a branlé ?

Aloys crut s'étouffer avec sa salive. Mince !

— Qu'est-ce que tu racontes ? N'importe quoi, se précipita-t-il de répondre.

Il regagna le sable rapidement, souhaitant fuir le plus loin possible. Il se posa sur sa serviette et s'assoupit sans s'en rendre compte. Son sommeil fut sans rêves et pas vraiment reposant. Une main se posa sur son torse pour le réveiller et il entendit une voix au loin :

— La marmotte est un spécimen très rare, celle-ci ne connaît pas les matins et peut s'endormir n'importe où, même en plein soleil. Vous pouvez reconnaître une marmotte à ses énormes coups de soleil sur ses cuisses et son torse !

Il mit quelques secondes à comprendre et se releva d'un bond en assimilant, jetant un œil craintif à son corps... Parsemé de tâches rouges vifs ! Il crut débloquer et fusilla du regard ses amis qui étaient autour de lui, se tordant de rire après le discourt de Merlin.

— Bande d'enfoirés, vous aurez pu me réveiller ! gronda-t-il en sautant sur Merlin.

Débuta alors une bagarre entre eux, des clans s'étant formés et se battaient farouchement pour prendre le dessus et vaincre l'adversaire ! Autant dire, ils avaient l'air... Complètement fous à huit en train de se taper et à rire comme des idiots au beau milieu de la plage.

Ils rentrèrent ensuite tous à la résidence, encore essoufflés de leur petite guerre et le sourire collé à la bouche. Ils se préparent ensuite pour la soirée sur la plage un peu plus tard. Ils allèrent dans le même bar qu'hier pour faire passer le temps et dansèrent sur la piste. Aloys espérait secrètement qu'Alex soit là, rien que pour danser encore une fois avec lui et observer la réaction de Vahé. Quand il revint des toilettes, il remarqua avec amusement que tout ses amis étaient en train de se trémousser sur une musique qu'ils appréciaient, avec au centre des filles qui se déhanchaient pour eux. Néanmoins, lorsqu'il voulut s'approcher pour s'amuser lui-aussi, un large sourire aux lèvres, Vahé se mit en travers de son chemin et lança avec malice :

— Hop hop hop, c'est pas pour les pd ici. 

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