Sept.
*Distributions de masques à oxygène*
- Voilà pour vous madame, et pour vous aussi, et n'oubliez pas de respirer madame !
Aloys écarquilla les yeux, profondément choqué par les paroles de Vahé. Il eut quelques secondes de bug, à le dévisager comme s'il était un extraterrestre.
Sentant la colère et l'humiliation le gagner, il tourna rageusement les talons et se faufila parmi la foule pour s'éclipser de la soirée. Il lui aurait bien foutu son poing dans le visage, mais la tristesse qu'il ressentait lui intimait seulement de fuir. Il se moquait bien de bousculer des gens et les faire râler sur son passage, il avait même envie de leur montrer son majeur et en gueulant qu'il ne comprenait rien à cette foutue langue !
Pour la première fois depuis son coming-out auprès de ses amis, il se sentait rejeté... Il savait que ça allait finir par arriver, il n'était pas bête, mais pas si tôt, pas par lui, pas comme ça...
En sortant au dehors, la nuit déjà tombée, la peine envahit son cœur et les larmes menacèrent. Il n'eut pas le temps de se morfondre seul qu'il entendit Vahé derrière lui :
— Aloys attends moi !
Mais il ne lui répondit pas, en revanche, il pressa le pas en espérant le décourager de le suivre.
— Aloys je rigolais, c'est pour rire ! persista-t-il.
Quand il fut à sa hauteur, il enroula sa main autour de son poignet pour le stopper, mais Al' réagit rapidement et donna un coup pour se libérer.
— Me touches pas ! s'écria-t-il en s'énervant.
Il s'était tourné vers Vahé et le tuait littéralement des yeux. Il lui prit le col de son t-shirt et le plaqua contre la bâtisse derrière lui furieusement et brutalement.
— Tu sais quoi ? Le pd il t'emmerde ! Si le pd n'a pas le droit de venir parce qu'il y a des filles, alors ne touche plus ce pd, ne le caresse plus et ne te colle plus à lui ! répliqua-t-il hors de lui en resserrant sa poigne sur son cou.
— Al' merde écoutes moi ! Je suis en train de te dire que j'ai dit ça pour rire !
— Fermes ta gueule, t'es qu'un enfoiré de profiteur ! hurla Aloys en pleine rue marchande.
Vahé lui saisit son poignet et le tordit pour qu'il le lâche, il profita de sa grimace de douleur pour s'abaisser, encercler les jambes de son ami et le soulever contre lui, tel un sac à patates. Aloys donna des coups de poings dans son dos en hurlant de le lâcher immédiatement, ce que bien sûr, ne fit pas Va'.
Il prit la direction de la villa, étant donné qu'elle était très proche du bar et qu'il en avait les clés. Durant tout le trajet, il ne répondit pas aux attaques de son ami et se contenta de grimace de douleur sous les coups parfois douloureux que l'autre lui infligeait. Presqu'essoufflé, il atteignit enfin sa maison et se dépêcha de l'ouvrir, laissant la porte grande ouverte sur son passage et prenant la direction de sa chambre. Aloys ne comprenait plus rien, il était perdu mais la colère ne disparaissait pas, il avait envie de se défouler, de le frapper et de lui faire mal pour se venger de ses paroles blessantes.
Il se sentit partir en arrière et aussitôt, Vahé vint se mettre sur lui en tenant ses poignets au dessus de sa tête. Dos contre le matelas, prisonnier par son ami, sa respiration était irrégulière dû à son énervement. Il constata que celle de Vahé était dans le même état.
— Maintenant tu te tais et tu m'écoutes, ok ?
Devant le silence d'Aloys et son regard meurtrier, il poursuivit :
— Je voulais pas que tu viennes parce que j'avais peur que tu sois mal à l'aise, que tu te sentes pas à ta place alors j'ai paniqué et j'ai lancé la première phrase qui m'est venue en tête. Jamais je ne me permettrai de te traiter de « pd », je sais à quel point c'est dégradant et insultant dit sérieusement, mais avant, on se le disait pour rire et je n'aurais jamais pensé que ça t'aurait autant touché. Je m'excuse si t'as fait du mal, vraiment, reprit-il calmement, le ton réellement peiné.
Sa phrase suffit à le faire redescendre de quelques étages dans la colère, mais pas assez pour l'évincer totalement.
— Tu voulais juste me rabaisser.
— Je voulais danser avec toi, lâcha son ami, aventurant une de ses mains sur sa joue pour la caresser. J'avais envie de voir comment tu réagirais, tout à l'heure, si je parlais à une nana.
Encore une fois, Aloys écarquilla les yeux de surprise, se remémorant l'après-midi volley et cette fille accrochée à ses basques.
— Pourquoi ? demanda-t-il, incrédule.
— Curiosité probablement. Et... J'espérais peut-être de la... Jalousie ?
— Pourquoi ? répéta Aloys.
Il n'attendit pas longtemps sa réponse, car Vahé se pencha avec un sourire pervers aux lèvres et abattit sa bouche contre la sienne, sans crier gare. Il ouvrit grands les yeux avant de les refermer et de répondre au baiser que lui donnait son ami. Ses lèvres douces et chaudes qui se mouvaient contre les siennes lui injectait directement dans le ventre et le bas-ventre des milliers de papillons, le faisant se tordre sous lui. En manque d'air, Vahé s'amusa à lécher sa lèvre inférieure et à la prendre entre ses dents, faisant doucement gémir sa victime. Il reprit ensuite ses lèvres, y ajoutant sa langue et caressant sensuellement la sienne dans un ballet endiablé et parfaitement érotique. Pendant ce temps, la main libre de Vahé descendit lentement sur son corps, glissant ses doigts sur son torse puis arrivé à son pantalon, il défit agilement son bouton et descendit sa braguette, avant de plonger la main à l'intérieur. Aloys cambra son dos en ouvrant la bouche, sa respiration s'étant bloquée lorsque Vahé toucha avec impudeur son sexe caché sous son boxer. Il remua le bassin lascivement en même temps que ses gestes, souhaitant toujours plus. Vahé fondit dans son cou et embrassa et lécha sa peau, provoquant des gémissements plus distincts chez son partenaire. Il adorait le voir dans cet état et cela l'excita énormément, tant que sa propre érection commençait à se faire douloureuse. Ne pouvant plus attendre, il passa sa main sous le caleçon de son ami pour lui faire des va-et-vient plus prononcés, peau contre peau. Il eut un hoquet de surprise en empoignant la longueur de son sexe, visiblement très excité.
— Oh putain, s'exclama-t-il en relevant la tête.
— Q... Quoi ? articula difficilement Aloys.
— T'avais pas menti ! Quand on s'est dit la taille de nos sexes une fois, avec Finn on s'est... On s'est un peu moqué de toi parce qu'on te croyait pas, mais merde, c'est vrai en fait ! dit-il émerveillé.
Aloys se releva sur les coudes.
— J'hallucine, bande de...
— Hop hop hop, n'oublie pas que j'ai en main une chose qui t'est très précieuse, sourit malicieusement Vahé.
Pour appuyer ses dires, il débuta ses mouvements lentement et le visage d'Al' se déforma sous les vagues de plaisir qui l'envahissaient. Il se laissa retomber sur le matelas, la tête penchée en arrière, les mains enserrant fermement l'oreiller derrière lui en poussant des sons érotiques, qui fit réagir Vahé. De son autre main, il la plongea dans son propre boxer et imprima le même rythme que celui qu'il exerçait sur son ami. Voir Aloys se tordre ainsi et gémir sans retenu le fit menacer de jouir à tout moment, c'est pourquoi il n'osait aller plus vite, de peur de venir trop tôt.
Aloys reconnecta leur regard ensemble puis le baissa sur son pantalon, là où il se touchait en le regardant.
— Bordel... Va plus vite Va', je t'en supplie.
Vahé s'exécuta et d'un coup, accéléra leur cadence sans ménagement, donnant un rythme plus soutenu sur leur sexe gorgé de désir et prêt à exploser à chaque seconde. Quand il se sentit proche de la jouissance, il coula sur le corps d'Aloys et attrapa ses lèvres dans un long baiser langoureux qui les envoyèrent presque en même temps au septième ciel.
Il se laissa tomber sur le corps en sueur de son ami, leur souffle encore affolés et leur torse se soulevèrent à l'unisson.
— C'est ici pour les pd alors ? plaisanta Aloys, repu par l'orgasme qui venait de le terrasser.
— Voilà, se mit à rire Vahé.
— Alors je préfère le coin et l'activité des pd, le rejoignit son ami.
— Moi aussi !
Après quelques minutes à se reposer et reprendre des forces, Va' se mit sur ses coudes et remonta le t-shirt d'Al' et embrassa paresseusement son torse de nouveau. Il aimait énormément cette partie de son corps, tout comme une plus basse et qui semblait très réactive à lui.
— Alors maintenant on va devoir boire quand on fera le jeu du « bois si tu as fais », quand la question sera : qui a déjà touché un mec ?
— Plus le choix, sourit Vahé. Mais bon, techniquement, toi tu ne m'as pas touché, c'est moi qui ait fait tout le travail, fit-il remarquer.
Aloys glissa ses doigts dans ses cheveux, suivant la trajectoire de ses baisers mouillés et absolument délicieux.
— Je me ferai pardonner, lança-t-il d'une petite voix et en rougissant.
Vahé releva instantanément la tête à cette phrase, les yeux brillants.
— Ouais ? Maintenant ?
Al' sourit et secoua la tête avant de lui montrer le cadran du réveil.
— Il est l'heure, j'ai envie d'aller à la soirée sur la plage moi !
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