Huit.
Vahé, la moue boudeuse et le pas traînant, se laissa tirer par Aloys, tout excité de faire un feu de camp. Sa bonne humeur était aussi dû à se qu'ils avaient fait ensemble dans sa chambre, mais également car Vahé en redemandait, signe qu'il n'avait pas regretté et l'avait vraiment désiré. Il se sentait bien, léger et comblé. Mais ce qui provoquait ce large sourire sur ses lèvres rougies, était qu'il venait d'avoir sa première expérience gay et ceci avec Vahé. Il savait très bien qu'il ne pourrait jamais le regretter, et ça avait été si bon ! Voir son ami au dessus de lui, le regard volé de désir, la bouche entre-ouverte, le souffle court et surtout, la main dans le boxer, se touchant en le regardant. C'était foutrement érotique et il avait du luter comme un fou pour ne pas jouir à cette vision.
Quand il y repensa, son corps entier en frissonna, se ressassant parfaitement la vue, l'odorat, le toucher de cette soirée délicieuse.
Il enfila des vêtements propres après s'être rapidement lavé et laissa la place à Vahé. Il l'attendit bien sagement sur le canapé du salon, regardant les photos qu'ils avaient fait sur l'appareil photo qu'ils avaient embarqué avec eux. Il tira la grimace quand il vit une photo de Vahé et la fille qui l'avait dragué, il appuya sur la petite poubelle à côté et l'effaça, un sourire sadique aux lèvres.
— On y va ? demanda Vahé, pas très enthousiaste.
Aloys éteignit l'appareil et suivit son ami joyeusement. Ils discutèrent tranquillement sur la route mais sans jamais reparler de ce qu'ils avaient fait. A vrai dire, Aloys se moquait bien des répercutions que cela allait engendrer, comment se comporteraient-ils désormais l'un envers l'autre et toutes les questions agaçantes qui allaient s'en suivre, pour l'instant, il voulait juste profiter du bien-être qui l'avait entièrement gagné en cet instant.
Sur la plage, pas de mal de monde était déjà là, soit assis autour du grand feu, soit en train de danser derrière. Les deux amis cherchèrent leur bande et une fois trouvé, ils les rejoignirent. Finn leur demanda ce qu'ils avaient fait et Al' répondit simplement qu'ils étaient partis se changer.
Ils prirent chacun une boisson et s'éloignèrent l'un de l'autre, discutant avec une personne différente. Finalement, ils passèrent une bonne soirée, à danser, chanter, rigoler et bavarder avec des vacanciers français comme eux. Merlin repartit avec une fille pour la nuit, sous les exclamations moqueuses de ses amis. Vahé et Aloys passèrent leur temps à se jeter des coups d'œil mutuels tout en se lançant des petits sourires en coin, mais ne se parlèrent pas une seule fois. Finn et Indy amusèrent tout le monde en faisant des acrobaties ou à danser de manière ridicule, tandis qu'Ossian était en grande conversation avec un homme. Quant à Dael et Hadriel, ils riaient à gorgée déployée avec deux filles et un mec.
Pendant un énième jeu de regard entre Vahé et Aloys, celui-ci sentit des bras s'entourer autour de sa taille et une bouche se poser dans son cou.
— Hola Aloys, murmura une voix qu'il reconnut de suite.
Il sourit en voyant le visage de Vahé se décomposer, mais de continuer à le fixer avec encore plus d'intérêt.
— Ouuuh, il a pas l'air ravi ton pote, commenta Alessandro.
Aloys fronça les sourcils.
— Quoi ?
— Le type en face qui nous dévisage. J'ai bien remarqué qu'il y avait un truc entre vous, je vous ai vu danser ensemble dans le bar la dernière fois et je vous ai observé là, vous vous mangez du regard, répondit-il honnêtement.
Cela ne suffit pas à Al' pour comprendre. S'il avait remarqué tout ça, pourquoi venait-il se coller à lui comme ça ?
— Je voulais juste confirmer mes doutes, rit Alessandro. C'est vraiment dommage, t'es super mignon Aloys et tu danses... Putain de bien, dit-il en lui donnant un bisou dans le cou.
Aloys se retourna dans ses bras et plongea son regard dans le sien.
— Merci, t'es pas mal non plus mais...
— Mais tu préfères ton pote, le coupa Alex.
— Ouais, répondit Al' avec un petit sourire désolé.
Alex lui embrassa la joue avant de s'écarter de lui, lui faisant un clin d'œil. Al' se retourna et constata avec amusement que Vahé n'en avait pas loupé une miette, il lui fit signe de le rejoindre vers la mer. Il partit ensuite vers l'eau et avant d'y entrer, il retira soigneusement sa chemise pour la déposer au sol et son pantalon, gardant son boxer sur lui pour aller dans l'eau. Quelques minutes après, il vit Vahé devant, en train de le regarder. Il revint au bord de la mer, l'eau s'arrêtant à ses genoux.
— Un vrai bain de minuit, lança Aloys en souriant.
Vahé descendit son regard vers son caleçon.
— Un vrai bain de minuit se fait nu, Al', répondit-t-il malicieusement.
— Trop de monde, informa son ami.
— Alors ce n'en est pas un.
Aloys regarda le brun enlever ses vêtements un à un, puis baisser son boxer. Al' sentit ses joues chauffer en voyant son ami complètement nu. Heureusement que le feu de camp était plus loin sur la plage et que leur coin était à peine éclairé. Il entra ensuite dans l'eau, se rapprochant de son ami et une fois assez proche, il posa ses mains sur ses fesses et le souleva contre lui. Aloys enroula ses jambes autour de ses hanches et ses bras autour de son cou. Ils se regardèrent fixement en s'enfonçant dans l'eau jusqu'à ce que Vahé ne touche plus le sol.
— Il t'a dit quoi monsieur fuckboy ?
Al' eut une mine triomphante sur le visage et embrassa son cou, resserrant son corps contre le sien.
— Il me demandait en mariage pourquoi ? taquina-t-il.
— Beurk.
— Quoi « beurk » ?
— Bah imagines sur une grande banderole « Nous célébrons le mariage de Aloys et Alessandro » ça fait super moche. Aloys et Alessandro ne vont pas ensemble.
— Qu'est-ce que tu insinues ? pouffa doucement ledit Aloys.
— Que Vahé et Aloys vont mieux ensemble. C'est deux prénoms complémentaires, tu vois ?
— Pas vraiment non, continua Al'.
Pour lui faire comprendre, Vahé attrapa ses lèvres et l'embrassa lentement, longuement, langoureusement, donnant d'incroyables sensations à son ami.
— Tu vois ça, il n'y a que moi qui peut te l'offrir, expliqua Vahé.
Aloys ne répondit pas et reprit ses lèvres, avide de son toucher. Il s'amusa à se frotter contre Vahé lentement et lascivement, le rendant dure contre ses fesses et l'autre le réprimanda pour la forme, ne voulant pas se retrouver avec une érection en pleine soirée.
Finalement, ils rentrèrent tous à la villa, heureux de leur soirée et déjà crevés. Comme à leur habitude, Vahé et Aloys s'endormirent l'un contre l'autre, mas cette fois, ils se câlinèrent et s'embrassèrent avant de trouver le sommeil.
Le dernier jour de leur vacance, ils avaient tous opté pour une journée plage classique et cette fois, sans livres. Ils s'étaient tous amusés dans l'eau à faire les fous, profitant des derniers instants en Espagne ensemble.
Cependant, alors que Vahé serra dans ses bras Aloys pour le maîtriser, une bande de garçons s'approchèrent et l'un d'eux les bouscula brutalement en lançant des mots qu'ils ne comprirent pas, ils allaient reprendre leur petite bataille enfantine avant que Merlin ne se braque, serrant les poings et gueula une phrase en espagnole au mec, visiblement très énervé. Tous arrêtèrent leur activité pour venir aux côtés de leur ami, en face de la bande rivale.
— Qu'est-ce qu'il a dit ? se lança Ossian.
— Il les a traité de sales pd ce fils de pute ! répondit Merlin, hors de lui, les toisant du regard.
— Putain je vais les buter, cria Finn en se lançant dans le tas.
Tout le reste suivit et débuta une altercation des plus violentes, bande contre bande, français contre espagnols, donnant coups de poings et coups de pieds sans relâche.
Vahé et Aloys restèrent complètement ahuris devant la scène face à eux, cela avait dégénéré si vite que leur cerveau furent long à comprendre la raison de leur colère. Puis ils se mirent à sourire tout les deux, un puissant sentiment de fierté gonfla leur torse et la réaction de leur amis les attendrit énormément. Ils se regardèrent et d'un commun accord silencieux, partirent aider le petit groupe.
Tout les huit allongés par terre devant la piscine de la résidence de Vahé, ensanglantés par endroits et les membres douloureux, ils reprenaient leur souffle après s'être fait séparé par des gens. Ils avaient regagné tant bien que mal la maison, surtout pour Finn, Dael, Vahé et Ossian qui avaient prit le plus cher. Les autres les avaient soutenu pour rentrer et ils étaient tous exténués, mais continuaient de pester contre les espagnols fouteurs de merde. Surtout Finn, qui était parti au quart de tour et qui était remonté contre eux. Aloys entendait des « putain mais qu'est-ce que ça peut leur foutre que Al' soit gay ? », « que des saloperies d'abrutis arriérés sérieux » ou encore « Al' si un jour quelqu'un vient te faire chier à cause de ça, préviens nous et on ira éclater sa tête d'abruti contre un mur ». Et Aloys ne put s'empêcher de se sentir extrêmement heureux, il avait envie de serrer fort contre lui chacun de ses amis et leur dire à quel point il les aimait. Il en avait même les larmes aux yeux, tellement il était fier de ses amis. Il avait les meilleurs amis au monde, ça il en était sûr et certain.
Le prochain chapitre sera le dernier :3
Mettons les choses au clair : j'aime les espagnols x)
J'ai également mis deux référence dans ce chapitre :
- une à une de mes histoires.
-une autre à une série très connue et drôle.
Si vous les trouvez, je vous fais un bonus sur Finn et Indy. :*
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