Cinq.

Voilà le cinq, pour faire plaisir à ceux qui doivent dormir tôt :3 Pour les couches-tard, ne vous en faîtes pas, je posterai le six dans quelques heures je pense. 



Des mains le secouèrent au petit matin pour le réveiller, il gémit pour qu'on le laisse tranquille mais l'autre ne semblait pas vouloir le lâcher.

— Allez marmotte debouuuuuut !

— L'est quelle heure ? Ronchonna-t-il, la voix pâteuse.

— Bientôt six heures, l'informa Vahé.

— Mais t'es malade toi, s'exclama-t-il en remontant le drap sur sa tête.

— Allez Al' réveilles toi, j'ai envie de m'entraîner avec toi et si on le fait plus tard, il fera trop chaud pour qu'on fasse quoique ce soit.

Aloys soupira longuement, tiraillé entre l'envie de boxer et celui de dormir. Lequel l'attirait le plus ? Finalement, il décida de se lever, poussé par l'envie de se défouler et de passer du temps avec son ami. Il se changea rapidement, portant son short spécial boxe et enfila ses rubans autour des mains. Quelques minutes après, il rejoignit Vahé dans le salon et celui-ci se moqua de ses petits yeux plissés, ils se chamaillèrent avant de partir faire un petit footing près de la plage.

Malgré l'heure relativement tôt, il faisait une chaleur pas possible et Aloys peinait à reprendre sa respiration. Vahé lui proposa ensuite de s'entraîner sur la plage, étant donné qu'il y avait très peu de monde.

C'est alors qu'à sept heures du matin, ils se retrouvaient à se « battre » gentiment l'un contre l'autre sur le sable fin et chaud de l'Espagne.

Après quelques temps à enchaîner les coups et les techniques, Vahé attrapa la jambe d'Aloys qui s'apprêtait à s'échouer sur lui et tira un coup sec dessus, le faisant chuter par terre.

— Hey c'est de la triche ! s'indigna-t-il.

— Pardon ? Si je ne l'avais pas intercepté tu me l'aurais balancé entre les jambes ! fit mine d'être choqué le plus faible des deux.

— N'importe quoi.

De là, leur petite séance partit en cacahuètes totale et ils se mirent à se battre au sol, essayant d'avoir la maîtrise sur l'autre. Parfois, il y avait des rires entrecoupés, des gémissements de douleur quand l'un y allait un peu trop fort et ils se fatiguèrent à se chamailler comme des enfants. Ils ne pensaient même pas aux gens autour, qui devaient se demander s'ils se battaient réellement au non.

Essoufflés, ils s'éloignèrent l'un de l'autre. Allongés sur le dos et côte à côte.

— J'ai gagné, annonça Vahé joyeusement.

— Tu veux dire, J'AI gagné !

— Tu me bats peut-être en boxe, mais en combat rapproché, c'est moi qui te nique, et haut la main, s'écria-t-il.

Il leva son bras au dessus de lui fièrement.

— Mates moi ces beaux muscles, continua en riant.

Aloys le suivit et il le traita de vantard. Pour pousser son personnage plus loin, il embrassa ses biceps, donnant un fou-rire incontrôlable à son ami. 

— Cap de te foutre à poil et d'aller dans l'eau ? le mit au défit Vahé.

— T'es fou, y'a des gens !

— S'te plait, c'est tous des ados en train de décuver de leur soirée alcoolisée.

Al' le regarda se relever et sans autre forme de procès, abaissa son short, laissant apparaître ses fesses blanches. Il tourna juste la tête vers lui en souriant malicieusement.

— Alors, t'as des couilles ou pas ?

Il sentit ses joues chauffer et vit son ami se diriger vers l'eau avant d'y plonger. Il rit devant le comique de la situation et jeta un œil derrière lui, personne ne semblait avoir remarqué la nudité de Va'. Il rigola tout seul en retirant discrètement à son tour son short et se précipita dans l'eau, une main cachant ses parties. Il rejoint Vahé, qui arborait toujours ce grand sourire conquis sur les lèvres et il s'approcha de son ami.

— C'est un bain de neuf heures, ironisa-t-il.

— Je crois que je préfère ceux de minuit, ils sont plus intimes, annonça Aloys.

— Vrai.

Ils rirent un bon moment, mais sans s'approcher trop près de l'autre, de peur que leur corps ne se frôle, s'effleure ou se touche.

De retour dans la villa, les garçons les interrogèrent sur ce qu'ils avaient fait et ils répondirent tout simplement qu'ils sont partis sur la plage pour s'entraîner. Cependant, Finn se mit à les fixer d'une façon étrange et à épier chacun de leur fait et geste de la matinée. Aloys se dit qu'il avait dû probablement compris le petit rapprochement entre eux depuis qu'ils avaient dormi ensemble, en même temps, leur danse dans le bar de la nuit dernière ne laissa pas place à l'imagination. Aloys adorait Finn, celui-ci avait toujours été adorable envers lui, c'était le genre d'amis complètement dévoué et incroyablement généreux. De tout les garçons, c'était lui qui attirait le plus les filles pour sa gentillesse et sa beauté simple. Le deuxième était Aloys... Ca le faisait rire en y pensant. Malheureusement, il préférait les torses plats et la virilité. Vahé était l'un des derniers, pas qu'il soit moche non, mais il était trop réservé et solitaire pour ça, on pourrait le qualifier de « beauté froide ».

Le reste de la journée, tous vaquèrent à leur occupation, certains jouèrent à la play de Vahé, tandis que d'autres s'amusaient dans la piscine ou lisaient des livres sur un transat. Vahé et Aloys passèrent leur temps à regarder des combats de boxe sur son téléphone, allongés sur le ventre dans son lit, et ce jusqu'au soir.

Ils mangèrent ensemble et partirent à la recherche d'un cinéma. En sortant de la salle, ils éclatèrent de rire car aucun n'avait compris la langue, sauf Merlin qui avait saisi les bases. Ils avaient passé une heure quarante-cinq à regarder des images sans jamais comprendre les réactions des personnages ni leurs paroles.

Dans le lit, les deux garçons se couchèrent. Vahé attendit qu'Aloys soit au bord de tomber dans le sommeil profond pour lâcher :

— J'ai fait exprès, de t'avoir refiler un matelas gonflable défectueux.

Aloys entendit sa phrase, mais il était bien trop crevé pour répliquer et se laissa emporter par les bras de Morphée. Au petit matin, c'est-à-dire onze heures, il fut surpris en constatant qu'il était le premier levé et que Vahé dormait encore profondément, les draps loin de son corps dévêtu... Aloys déglutit, il était... Vraiment trop sexy comme ça. C'était pas une position à prendre quand on tenait à ses fesses.

Il grimpa alors au dessus de lui et se mit à bouger dans les sens pour bien le faire chier. Vahé fut ballotté dans tout les sens et ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Alors Aloys en profita pour prendre son coussin et l'appuya sur la tête de son ami en riant, n'y allant pas de main morte.

— Sale petit con tu m'as donné un matelas pourri ! pouffa-t-il en se souvenant de la vieille.

Vahé comprit alors et se mit à rire avec lui, essayant de s'extirper de son bourreau matinal.

— Vous en faites du boucan, remarqua Dael en les regardant venir s'attabler avec eux dans la cuisine et accessoirement salle à manger.

Les deux se fixèrent mutuellement et se sourirent avant de hausser les épaules d'un air nonchalant. Aloys vit que Finn les scrutait encore et il savait pertinemment que quand il n'aura plus de doutes sur ses pensées, il viendrait lui parler. Finn était comme ça, observateur avant d'agir.

Le planning de cette journée était plus remplie et dès qu'ils eurent fini de manger, ils se mirent en route vers le premier lieu.

Ils ne revinrent qu'à vingt-deux heures et complètement épuisés après la folle journée qu'ils avaient passés. Néanmoins, Ossian proposa de faire un jeu d'alcool, le « tu bois si tu as fait ». Tous se prêtèrent au jeu et en rond dans le salon, les phrases commencèrent à fuser et bon nombre devait boire, ça pouvait être sexuel comme absolument platonique. Ils étaient tous mort de rire quand Finn lança, en regardant droit dans les yeux Aloys et le sourire narquois collé à la bouche :

— Qui a déjà bandé en pensant à un mec ?

Tous se tournèrent vers le seul gay de la bande, un sourire pervers qui leur remontait jusqu'aux oreilles. Al' prit son verre et but le reste de son verre en souriant, de toute façon, tout le monde savait qu'il désirait le corps masculin, donc ça ne le gênait plus vraiment.

— Oh putain Vahé a bu ! s'exclama euphorique Merlin en pointant du doigt son ami.

Cette fois, les yeux dévièrent sur Vahé, qui avait les joues rouges et le regard fuyant, montrant bien son malaise. Quand Aloys regarda Finn, celui-ci lui souriait victorieusement. Il avait eu ce qu'il voulait et Al' lui fit un clin d'œil. Mais pour sauver son ami de la gêne, et des questions envahissantes des autres pour connaître le prénom du garçon à qui il avait pensé, Aloys posa sa question :

— Qui a déjà touché intimement un mec ?

Il sourit triomphant en voyant le doigt d'honneur que lui adressait Finn, qui but dans son verre avec Indy qui le suivit.

— Ouais mais c'est pas drôle, on sait tous qu'Indy et Finn sont des gays refoulés, commenta Hadriel.

Tous se mirent à rire, ils savaient tous que Finn et Indy s'étaient déjà touchés à plusieurs reprises, mais leur relation restait toujours amicale et n'avaient jamais été plus loin.

A la fin du jeu, ils partirent tous se préparer pour dormir et Finn vint s'asseoir à côté d'Aloys, un verre à la main, en train de siroter son cocktail à la paille.

— Alors vous vous êtes toujours pas touchés ? Pourtant, Vahé a bandé pour toi, donc je pense que ça ne devrait plus tarder, sourit-il en se levant et regagnant sa chambre, sans laisser le temps à Al' de répondre.

A vrai dire, il n'aurait même pas su quoi répondre. Il ne savait même pas s'il en était amusé ou effrayé. 

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