Extrait du tome 1 des aventures de Daisy

Oui oui parce que ni les tomes, ni la série n'a de titre qui me convient. Mais assez blablaté, voici l'extrait du chapitre 7 qui a été élu. Et du coup un passage sans Daisy, en même temps elle n'apparaît que dans une courte scène de ce chapitre qui n'est pas des plus passionnantes.


Il observait Rebecca manger du salon. Il avait appris à éviter les repas avec elle s'il voulait rester propre.

- J'ai fini ! cria-t-elle.

- Très bien. Au bain, soupira-t-il en entrant dans la cuisine et avisant le désastre qu'était la pièce ainsi que le visage et les doigts de la fillette.

- Non !

Elle se mit à courir pour le fuir, mais il lui suffit d'un geste de la main pour la paralyser. Elle rua pour se débattre mais elle en pouvait bouger ses pieds du sol. Il éleva le doigt et la petite se s'éleva au-dessus du sol. Un simple mouvement de ce même doigt lui suffit à faire léviter l'enfant jusqu'à la salle de bain. La maintenant d'une main il fit claquer ses doigts de l'autre faisant couler l'eau du bain à grande vitesse pendant que Rebecca gémissait et tentait de se libérer. Quand il y eut suffisamment d'eau il stoppa le déversement de celle-ci et fit voler les vêtements de la fillette qu'il envoya dans la baignoire en la libérant. Elle tenta de lui envoyer de l'eau mais il éleva ses mains créant un mur invisible au bord de la baignoire repoussant la moindre goutte d'eau. Il était plutôt fier de lui, désormais il parvenait à éviter tous les pièges de la diablesse. Fermant les yeux il se concentra pour savonner l'enfant qui s'amusait de voir l'objet voler.

Il dirigeait l'eau afin de la rincer quand la sonnerie retentit, le surprenant. Qui cela pouvait-il bien être ? Personne n'avait son adresse, personne ne savait qui il était. Il avait bien veillé à ne jamais socialiser, il devait être discret surtout avec Rebecca, qui sait si quelqu'un pourrait la reconnaître ?

Avant qu'il puisse dire ou faire quoi que se soit la porte s'ouvrit toute seule. Pourtant elle était verrouillée. Sur ses gardes il attendit, relâchant tous ses autres sorts. La petite en profita pour l'arroser et lui l'arrosa d'injure regrettant de ne pas pouvoir la noyer. Son rire fut alors la première chose qu'il entendit.

Se retournant avec un bonheur indescriptible ce fut bien elle qu'il découvrit à la porte de la pièce, un dossier noir en main, un sourire aguicheur aux lèvres. 

- Tu es plutôt mignon trempé jusqu'aux os, lui dit-elle avec un grand sourire malicieux.



- Difficile de savoir si c'est de la télépathie ou de l'empathie, conclut Melody au téléphone en tapotant le pied de son verre de vin.

Assise sur son divan, les jambes croisés, son coude gauche posé sur l'accoudoir et ses doigts enroulés autour du verre poser sur la petite table juste à côté du téléphone que son autre main maintenait coller à son oreille elle était plutôt détendue.

- Et comme elle n'a rien montré encore d'autres comme dons on ignore ce que ça peut en être, conclut Élisa à l'autre bout du téléphone.

Melody se l'imaginait assise sur son lit, la télévision en fond sonore et lumineux, les jambes repliés sous elle.

- Peut-être devrais-je commencer par travailler sur eux, supposa la jeune femme. Elle maîtrise à peu près correctement le contrôle de ses pouvoirs maintenant.

- Et c'est ses dons, ou son don si elle n'en a qu'un, qui la ferait découvrir, conclut son interlocutrice. Essaye les auras ! Il parait que c'est le don qui se révèle le plus facilement.

- Si c'est vrai on est donc fixé. 

Elle n'en avait même pas fait mine d'en apercevoir alors qu'elle avait déjà eu deux visions avérées et peut-être usé de l'empathie. 

- Elle n'a pas eu que deux visions! Laissons le temps à ses dons de s'imposer un peu !

- Tu as sans doute raison. Oh moins elle est en sécurité pour le moment !

Melody but un gorgée. Elle était plutôt satisfaite des progrès de Daisy en matière de magie et se sentait de plus en plus optimiste quand à l'avenir.

- Pour combien de temps ? contra son amie. Que ferons-nous si on découvre qu'elle est une liante ? Et même si c'est une liée il viendra bien un moment où elle sera plus puissante que nous, ou on ne pourra plus la former...

- Élisa on a encore le temps, coupa-t-elle refusant de voir son optimisme partir en fumée. Ce n'est qu'une enfant ! Gardons-la envie c'est déjà bien. Quand on sera face au problème on tentera de trouver quelqu'un du temps des Anciens Immortels, il doit bien en exister encore.

- Qui nous aideraient ? Aryar a tué tous ceux qui pouvait leur être fidèle sans doute et surveille de près ceux qui restent.

- Peut-être irons nous alors chercher son père. Lui et sa ... mère saurait s'en occuper. Du moins plus que nous.

Dire qu'il lui était malgré tout difficile de parler de cette femme en termes autre qu'injurieux encore. L'éducation était plus fort que tout apparemment.

- Je ne crois pas qu'on puisse les retrouver. Ils ont passés leur vie entière à se cacher, ils doivent savoir éliminer leurs traces. 

Elle ne pouvait que suivre le jugement d'Élisa sur le sujet. Faisant tourner le liquide dans son verre elle demanda néanmoins : 

- Et Sébastien ne t'as laissé aucun moyen de le contacter ?

- Non Melody ! s'irrita son interlocutrice. Cela n'aurait fait que de nous mettre en danger lui et moi. Et puis il n'avait aucune raison de croire que je voudrais le contacter !

Un silence suivit. S'excuser aurait été la meilleure solution, le sujet était toujours un peu sensible pour Élisa et elle le savait. Mais demander pardon était quelque chose de difficile pour elle. D'ailleurs ce ne fut pas elle qui reprit la parole mais son amie d'un ton abattu :

- Peut-être qu'on devrait abandonner.

- Pardon ?

Élisa lui avait ramener Daisy et maintenant elle voulait abandonner ? Elle voulait laisser tomber alors que même Melody s'était résolut à l'aider, malgré son ascendance.

- On fait sans doute une grosse bêtise, justifia son amie. On est peut-être en train de tuer trois ou quatre enfant innocentes.

- Élisa... Que veux-tu que je te dise  ? Tu serais capable d'abandonner Daisy, de l'amener à une mort certaine ?

- Une vie contre trois ou quatre ne me semble pas inéquitable ?

- Mais c'est celle d'une enfant qu'on connaît, d'une innocente aussi, de la fille de ton premier amour. Ca biaise un peu la balance non ?

La jeune femme ne pouvait comprendre son amie. C'est elle qui avait commencé tout cela et maintenant il faudrait abandonner, renoncer ?

- Je... Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je ne crois pas que je pourrais me regarder dans la glace si je la vend. Je ne crois pas non plus pouvoir me regarder dans la glace si on laisse mourir ces petites innocentes.

- Peut-être que ça n'arrivera pas. Daisy passe son temps isolée, elle ne peut créer aucun lien ! défendit-elle.

- Mais pour combien de temps ? Ce n'est pas une vie qu'on lui offre là ! Juste du sursis.

Melody soupira. Le pire c'est que les arguments d'Élisa respiraient le bon sens.

- Ecoute je protégerais Daisy quoi qu'il arrive ! Toi fais ce que tu veux !

- Je ne laisserais pas tomber Melody, mais je ne pense pas qu'on fasse le bon choix.

- Parfait. Le sujet est clos. Dis-moi comment ça se passe à New-York !

Il était temps de changer de sujet, d'avoir une conversation plus légère. Son amie avait réussi à consumer tout l'optimiste qu'elle avait avant le début de cette conversation. Elle avala le reste de son verre en écoutant la réponse de son amie.

- Tout va bien, Amber s'est fait des amis en classe, Mario a trouvé un nouveau travail, moi aussi, le quartier n'est pas mal.

- Et ce n'est pas impressionnant comme ville ?

Melody avait été tellement abasourdie quand elle était arrivée la première fois à Philadelphie. Tout était si immense, si moderne, comme seul l'était Aryar chez eux. Et pourtant Philadelphie n'était pas la ville la plus grande au monde, ni même du pays. Très vite on lui avait parlé de New-York juste à côtés et encore plus immense.

- Je ne suis pas encore sortie de Brooklyn alors je suppose que Manhattan est mille fois plus impressionnant mais je trouve que ça va. Ce n'est pas comme si je n'était jamais allé dans de grosses villes. J'ai n'ai vécu  qu'à Londres et Philly je te rappelle ! Je serais sans doute plus impressionnée par un petit village perdu dans la campagne.

Son amie eut un petit rire amusé.  Melody elle se demandait bien comment on pourrait être impressionné par un village comme ceux qu'elle avait connu à Lestrygor.

- Et avec Mario ? Comment ça va ? demanda-t-elle précautionneusement.

- Bien.

Une réponse simple, courte, sans aucune intonation, qui était sans doute un mensonge. Cela manquait beaucoup à Melody d'avoir une amie comme à Lestrygor, une confidente, qui lui raconterait tous ses problèmes de couple. Elle aimerait qu'Élisa ne lui réponde pas juste bien. Qu'elle lui avoue enfin qu'elle avait fait une erreur monumentale, qu'elle ne restait plus que pour Amber. Mais ça  n'arrivait jamais et n'arriverait probablement jamais.

- Et je te verrais ici avec Amber pendant les vacances ? questionna-t-elle alors avec une bonne-humeur feinte.

Elle sentit qu'à l'autre bout du fil son amie hésitait.

- Je ne sais pas. On verra.

Melody commençait à mieux comprendre. Il suffisait de se remémorer les moments qu'Amber avait passé avec Daisy. La jeune femme ne pouvait que compatir.




De son pouce il caressait le dossier imposant posé sur la table de la cuisine devant lui.

- C'est du gros ! révéla-t-elle en entortillant ses cheveux entre ses doigts. Ouvre et regarde juste le nom !

Il obéit et lu l'identité de la personne avec effarement tandis qu'elle portait sa tasse à ses lèvres en fronçant le nez :

- C'est écœurant !

Il sourit presque en songeant que ça avait aussi été sa première réaction face au thé.

- Attends d'avoir goûté au café et tu verras que ça c'est buvable. Elle n'est donc pas morte ?

- Non. Changement d'identité, cachée par Aryar en accord avec ses souverains, sur leur initiative même. Qu'est-ce que tu dis de ça ?

Ce qu'il en disait. Que c'était prometteur, porteur de belle promesse pour l'avenir. Tout serait sans doute plus facile.

- On devrait s'en servir, se réjouit-il. Tu crois qu'elle sait qui est réellement Daisy ?

- Oublie ! le coupa-t-elle douchant son enthousiasme.

- Mais enfin jamais une lestrygorienne n'accepterait de protéger la petite-fille de Jirane ! Le pays entier leur fait subir un lavage de cerveau anti-dorémiyen dès le berceau.

- Certes mais les Grint ont toujours agi avec précautions et n'ont jamais fait la moindre erreur. Malgré toutes nos tentatives on a jamais pu approcher Daisy à Londres. Si la jeune Grint l'a confié à cette femme c'est qu'elle était sûre de son allégeance. Et réfléchis, son pays l'a bannie et l'ont poussé à abandonner sa fille et sa position privilégiée juste parce qu'ils ne la jugeait pas assez bien pour eux, elle doit avoir envie de se venger. En aidant Doremy et contrant Aryar qui l'a envoyé sur cette planète arriéré c'est le plan parfait non ?

Il fronça les sourcils. Certes elle avait raison. Mais il ne pouvait croire que cette femme puisse être un obstacle.

- Elle doit bien avoir une faiblesse à exploiter !

- N'y pense même pas ! Je l'ai lu ce dossier. Pour faire court c'est une manipulatrice et arnaqueuse depuis son enfance, égoïste et vénale, Aryar a même songé à employer ses talents de manipulatrice avant de rejeter cette idée car ils ne la trouvaient pas fiable. Néanmoins elle s'est dégoté de beau privilège, une rente plus grosse que nos deux salaires réunis, une protection, une assistance dès qu'elle l'exige.

- Parfois je me dis qu'on a choisi le mauvais côté de la loi ! plaisant-t-il.

En réalité que des criminels mènent une meilleur vies que lui qui servait la paix dans l'univers le dégoûtait.

- Je ne suis même pas sûr que je devrais te laisser finir cette histoire, déclara son interlocutrice à sa grande surprise.

- Pourquoi ?

- Elle a eu tendance a manipuler avec brio chaque homme croisant son chemin. Et elle m'a l'air d'être ton genre.

Il se sentait sur un terrain épineux tout d'un coup. Elle n'entendrait jamais qu'il avait parfaitement confiance en son amour pour elle.

- Elle n'a aucune raison de me manipuler.

- Peut-être ! Mais toi non plus. Alors n'essaye pas ! N'utilise pas non plus la magie sur elle ! Sinon on se fera repérer et ils l'emmèneront encore ailleurs.

- Je serais prudent ! Ne t'en fais pas !

Elle avait confiance en lui puisqu'elle hocha la tête.

- Rebecca ! appela-t-elle.

- Je range ! répondit la fillette.

La petite lui obéissait au doigt et à l'œil. Le démon qui n'écoutait rien et enchaînait les caprices était devenu docile et doux et avait même accepté sans rechigner de tout ranger et de leur céder la chambre pour la nuit quand elle dormirait sur le divan. C'était presque un rêve : un vrai lit où dormir, la femme qu'il aimait dedans et pas de gamines insupportables pour les déranger.

- Tu sais t'y prendre drôlement bien avec les enfants, commenta-t-il.

- J'ose espérer que ce n'est pas une maladroite tentative de me faire passer un message !

- Non ! Non ce monstre m'a guérit de toute envie d'enfant pour les deux-cent ans à venir ! Et puis on sait tous les deux que c'est impossible.

Ils n'avouaient déjà pas à leur entourage qu'ils se fréquentaient, alors faire un enfant ensemble... Et puis leurs travail respectifs qui requéraient régulièrement des déplacement aux quatre coin de l'univers et de mettre leur vies en danger quotidiennement ne convenait pas à une vie de famille. Non il voulait juste apprendre à la connaître un peu, à espérer qu'elle en dévoilerait encore un peu sur elle. Mais c'est sans doute un espoir vain. Tout comme celui d'espérer qu'elle justifierait sa présence ici par le fait qu'il l'ai manqué, alors qu'elle aurait pu juste lui faire parvenir le dossier.

- J'ai eu des frères et sœurs, expliqua-t-elle pourtant. Et puis j'ai gardé des prisonniers bien plus rétifs. Crois-moi tous n'étaient pas aussi dociles que ceux que tu as vu.

- Ah oui. Qui tu as eu ?

Il regretta aussitôt et elle le gratifia d'un regard de commisération qu'il méritait amplement. Elle ne parlait pas souvent de son travail, elle accomplissait souvent des tâches secrètes, connues par une dizaine de personne dans l'univers. Il avait du mal à s'y faire lui qui se vantait toujours de son travail.

- J'ai fini ! déclara Rebecca de sa petite voix en débarquant. 

- Assieds-toi ! ordonna-t-elle.

La petite obéit.

- Tu rentres bientôt ? demanda-t-elle comme si la petite n'était pas là.

- Demain je laisses la petite, je ne peut pas me permettre d'être absent plus longtemps !

- On rentrera ensemble alors.

Il lui sourit pour toute réponse et elle se tourna vers l'enfant. Elle approcha sa chaise et se pencha vers l'enfant d'un air menaçant :

- Demain, très tôt, on te déposera devant l'orphelinat. Tu deviendras l'amie de Daisy et l'un de nous viendra aux nouvelles bientôt ! D'accord ?

- D'accord, accepta-t-elle d'une petite voix.

- Et à l'orphelinat fini de jouer, poursuivit-il. Tu diras la vérité. Sauf sur nous. Quand on te demanderas où tu étais après l'incendie dis-leur que tu ne t'en souviens pas. Et si on insiste, repense aux flammes, à l'appartement, je suis sûr que tu t'en souviens parfaitement ce que c'est que de manquer de mourir, de ne presque plus respirer, de mourir de chaud...

- Tais-toi !

- Parle mieux jeune fille ! Et va te coucher !

- Totue peut dormir avec moi ?

- Oui va !

Elle s'installa donc sur le divan avec le chien, et lui, en observant avec affection la bête , demanda alors :

- Qu'est-ce que je vais faire du chien ?



Voilà vous avez eu à peu près un demi-chapitre. J'espère que c'est à peu près compréhensible pour quelqu'un n'ayant jamais lu l'histoire oùl'une se passant dans ce monde. Bon sinon il faut savoir que c'est juste le brouillon de cette version (qui est la définitive normalement) c'est même la première fois que je dois taper un bout de ce roman au clavier, alors ça manque globalement de beaucoup de choses (des descriptions par exemple), que c'est probablement bourré de fautes et de répétitions. Mais au moins vous aurez un premier aperçu de l'histoire de Daisy (et promis la prochaine fois je vous offre un passage avec elle).






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