Conseils #16 : Une société dystopique ou post-apocalyptique crédible sera.


Ca fait un moment que j'ai pas eu de tag (et que j'en ai pas lu^^) Je m'en plein pas. Mais du coup j'en profite pour écrire d'autres truc non. Aujourd'hui un nouveau conseil. Demain un truc un peu plus léger peut-être un tag personnage ou un #mes livres (il faut que je change de nom) et samedi un petit #Allez lire. C'est pas mal comme programme non ? Mais aujourd'hui conseil !

En réalité j'ai envie de laisser les conseils uniquement dans ce RB, ce que je veux dire c'est que bientôt (pas tout de suite non plus) je vais devoir ouvrir un autre RB, si je vais garder mes #allez lire, #mes livres (il faut vraiment que je trouve un nom plus classe à cette catégorie) je pense que les #conseils eux ne déménageront pas, ils m'en restent plus trop sous le coude et ça me permettra de faire naître une ou deux catégorie de plus (#ma méthode et #journal d'un écrivain). En tout cas aujourd'hui passons au genre dystopie/post -apo



Je range la dystopie et la post-apo dans une même catégorie car aujourd'hui les deux genres se mélangent souvent mais ce sont bien deux genres distincts. Pour ceux qui ne le savent pas la dystopie est le contraire de l'utopie, un livre dépeignant une société où l'individu ne peut être heureux ou bien qui suite à une idéologie qui paraissait utopique la société se transforme en une société effrayante, totalitaire, etc. La post-apocalyptique est un genre littéraire racontant une histoire se situant juste après une catastrophe, naturelle ou non (ça peut-être un ouragan ou une nouvelle ère glaciaire comme une invasion extraterrestre, un incident nucléaire, etc).


- L'époque :

Il faut que vous pensiez à quelle époque se passe votre roman et depuis quand a eu lieu le changement (la catastrophe ou la mise en place de l'état dystopique). C'est très important. Et pour cause :

Supposons que la catastrophe se passe en 2017, tout va bien, mais si elle se passe en 2117, ou même juste en 2027 la technologie, la société peut-être même ne sera pas la même que celle de notre époque.

Et ensuite qu'on soit un an après l'instauration de cette nouvelle société dystopique ou après la catastrophe, dix ans ou cent ans la situation ne pourra pas être la même. Un an après la chose sera encore à ses balbutiements, on n'aura pas une société parfaitement rodée, et surtout on sera dans une période de reconstruction, enfin je suppose que beaucoup verraient ce nouvel état comme un sauveur après le chaos (même s'il y aurait quelques opposants). Dix ans plus tard la reconstruction sera presque finie ou achevée, le gouvernement bien installé mais sans doute plus critiqué, cent ans plus tard la technologie aura avancée, la population n'aura connu que ce gouvernement qui aura eu le temps de bien implanter ses idées chez les gens qui s'y soumettent donc pour la plupart, même si c'est en serrant les dents.

Il est donc impérieux que vous, vous sachiez la chronologie de votre histoire, même si vous n'en parlez jamais dans le livre ou juste de vagues allusions. C'est important pour la cohérence de votre histoire.


- Le personnage principal, instigateur de la rébellion, etc :

Figurez-vous que votre personnage principal n'a pas à être un ou une adolescente. Une dystopie comme un roman post-apo marche très bien sans et sera même sans doute plus crédible. Regardez l'image qu'ont les adolescents par les adultes d'aujourd'hui. On ne peut pas dire qu'on leur accorde une grande crédibilité, même ceux qui se battent pour des causes importants, on vante leur courage certes mais ils ne sont pas les seuls à faire avancer leur cause. Alors dans un monde encore plus branlant les gens se sentirait plus en sécurité par une figure plus vieille, peut-être pas un vieillard non plus, il aurait dû mal à combattre, mais quelqu'un entre trente et cinquante ans ferait parfaitement l'affaire.

Et il me semble difficilement imaginable que la révolte vienne des basses classes. C'est plus souvent les gens dans le système lui-même qui assiste à ses horreurs ou des gens assez aisés pour avoir accès à la culture quand les pauvres travaillent toute la journée et n'ont pas le choix s'ils veulent survivre. Les gens les plus pauvres peuvent suivre, les plus aisés qui veulent se rebeller peuvent exploiter leur sentiment de misère et d'injustice, mais c'est rarement eux qui en sont à l'origine.


- Les effets de l'apocalypse :

Il faut tout d'abord vous renseigner sur les infrastructures du pays où se situent votre histoire que ce soit les circuits de distributions de nourriture, d'eau, ou alors les énergies (que ce soit gaz, électricité) qu'est-ce qui les produits et les distribuent et le téléphone comme il fonctionne. C'est important pour expliquer de manière crédible que vos personnages y ont encore accès ou pas. D'ailleurs savez-vous que l'essence se décompose au bout de quelques mois ? Et que s'il n'y a personne pour fermer et entretenir une centrale nucléaire vous aurez le droit à une jolie catastrophe ? Ce sont des détails qui peuvent sembler sans intérêt mais qui ont leur importance.


- La survie de l'espèce :

Il est souvent primordial dans les romans catastrophe de trouver de quoi manger. Mais et l'eau potable ? Ce n'est pas encore plus important ? Pourtant l'eau ne coule pas toute seule du robinet il y a des infrastructures derrières et encore derrières des hommes. Il faut bien que vous compreniez que la plupart des produits que vous achetez ou le confort dont vous bénéficiez vous sont offert grâe aux diverses énergies et/ou des actions humaines, supprimait l'un ou l'autre et vivre en ville sera impossible.

Et oui vous avez plus de chances de survivre à l'apocalypse si vous vivez dans un endroit reculé avec peu de contact avec l'extérieur, comme les indiens d'Amérique du sud, des inuits, des habitants d'une île perdue au plein milieu de l'océan, une secte refermées sur elle-même des gens qui ont appris à trouver de quoi se nourrir, s'hydrater et tout simplement vivre sans électricité, nucléaire, des gens qui font tout eux même. Alors le futur de l'humanité ce ne viendra pas d'un groupe de parisiens cultivé mais bien par des gens du fin fond de la cambrousse qui ne connaissent pas grand-chose du capitalisme.

Enfin dernier détail et non des moindres, si l'humanité a quasiment disparu pour la recréer il faut des hommes et des femmes (à moins d'avoir une technologie avancée) à nombre à peu près égale. Une femme peut certes supporter pas mal de grossesses, mais pas trop non plus.


- Le contrôle de la masse :

Qui dit dystopie dit souvent endoctrinement. Si ce n'est pas le cas pourquoi le peuple continue de supporter de telles conditions ? Je ne dis pas qu'il n'y a aucune raisons, il y en a (la peur du changement, la peur d'une nouvelle catastrophe, etc) mais il faut bien y réfléchir.

Mais même avec les meilleurs des raisons il sera plus facile pour n'importe quel gouvernement totalitaire de garder le peuple sous contrôle avec une bonne propagande et de l'endoctrinement. Et montrez-le ! Montrez que ce peuple a subit un lavage de cerveau depuis son enfance et qu'il considère que tout cela c'est naturelle, c'est pour le mieux, que le gouvernement est un don du ciel, etc. Je pense au tome un d'une dystopie adolescente, la déclaration, qui montre très bien l'endoctrinement de son personnage principal (même si c'est aussi son plus gros défaut puisque ça ne part pas aussi rapidement). Pourtant on découvre l'héroïne a seize ans, mais dans ses réflexions, dans sa façon de se considérer elle et ses camarades on voit à quel point on lui a lavé le cerveau toute sa vie. Alors montrez le, pas forcément directement, mais par la psychologie des personnages, dans leur quotidien, etc.

La deuxième manière de maintenir une population sous son joug c'est la peur. Attention la peur ne peut pas être l'unique moyen, sinon les gens n'ont plus rien à perdre à se révolter. Il faut vraiment que les gens ont l'impression que cette répression apporte quelque chose. Et pour cela il faut encore une fois un bon endoctrinement en pointant du doigt une partie de la société, les présentant comme dangereux, nuisible, etc. Mais n'oubliez pas non plus que votre société doit être cruelle et l'élite ne doit pas hésiter à user de la force de son armée ou de sa police.

Enfin dernière manière de soumettre le peuple c'est simplement le manque d'éducation. Il est bien plus facile de dominer un peuple analphabète qui n'a donc pas accès aux informations écrites, qui ne parle que son dialecte qu'un peuple qui peut se cultiver et se rendre compte que sa situation n'est pas agréable. Evidement dans une société dystopique où l'on veut faire croire que tout est parfait difficile de limiter l'éducation sans une bonne raison, alors pensez-y, mais pensez-y bien.

D'ailleurs je vous conseille de vous renseigner sur les états totalitaires ou tout simplement antidémocratique que le monde ait connu ou connait encore. Renseignez-vous sur la manière dont ce système a réussi à s'implanter, sur comment vivait la population, etc. Faire des recherches ets toujours une bonne idée et qui sait si la Corée du Nord, l'URSS de Satline ou l'Allemagne nazi ne vous donnera pas des idées ou ne vous aidera pas à écrire une société plus solide.


- La romance en pleine apocalypse :

Votre personnage est en plein deuil. Il vient de voir mourir sa famille, ses amis, sa petite-amie suite à la catastrophe. Alors certes dans cette situation la survie passe toujours en premier mais ce n'est pas non plus quelque chose d'anodin. Votre personnage ne sera pas crédible si malgré ce qu'il vient de vivre il demeure blagueur et insouciant. Et surtout il ne partira pas à la chasse à la nouvelle petite amie tout de suite. Ce genre de blessure met très longtemps à guérir, surtout que ce n'est clairement pas une priorité dans un moment si désespéré.


- Les deux genres ne sont pas forcément inséparables :

Après une apocalypse on peut créer au contraire une société idéale, ou pas parfaite mais pas non plus totalitaire. Les gens peuvent aussi tenter de recréer la société telle qu'ils l'ont connu. Bref une apocalypse n'a pas a déboucher sur une dystopie.

Et une dystopie ne vient pas forcément d'une catastrophe. Ça peut être venu progressivement, loi après loi, ou d'un coup mais suite à une révolution, la catastrophe n'est pas obligatoire.


- Replongez dans les débuts du genre :

Un dernier conseil lisez les classiques du genre et inspirez-vous en. Concentrez-vous sur le fait de dénoncer et pas sur une romance d'adolescent. Je suis sûr qu'il doit bien y avoir des sujets qui vous interpellent, vous révolte, alors servez-vous de ce genre pour réveiller les consciences, car c'est là son but premier. Mettez-y vos craintes pour le futur, imaginer la société de demain tel qu'elle pourrait être si cela se réalisait. Et surtout n'hésitait pas à finir d'une manière tragique.


Et voilà. J'avoue que je ne suis pas très satisfaite de ce conseil-ci. J'ai effacé plein de sous parties que je jugeais plus pertinente et même là encore j'ai l'impression de pas toujours bien m'exprimer. Sinon je pense que c'est le dernier conseil sur une genre/sous-genre. Je sais  que j'avais parlé d'un sur la fantasy mais en le commençant je me suis rendu compte que je me redisais avec mes conseils sur le worldbuilding ou les créatures fantastiques. Donc je ne vois pas l'intérêt de le faire. Mais si vous y tenez je peux donnez quelques conseils rapides par sous-genre de fantasy. Pour les autres genres je ne les connais pas assez en tant qu'écrivaine ou lectrice pour donner le moindre conseil dessus. Du moins rien de consistant. Encore une fois je pourrais donner un ou deux conseils par genre mais pas plus et pas forcément pertinent. Dites moi quand même si quelque chose de ce genre vous intéresserez ou si on passe à la suite, c'est à dire un conseils sur les différentes catégories de personnages (anti-héros, héroïne, rivale, devins, etc..) suivi des conseils sur les différentes créatures fantastiques (là j'hésite entre un conseil avec toutes peut-être coupé en deux ou trois parties ou chaque créature son conseil). A bientôt j'ai assez blablaté aujourd'hui.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top