chapitre vingt-neuf
25 décembre 1997 :
Première fois qu'Harry n'avait pas la gueule de bois un vingt-cinq décembre. Il faut dire que depuis le bal de Noël, il s'était tenu éloigné de tout ce qui pourrait lui faire perdre deux trois souvenirs. Il se leva donc de plutôt bonne humeur enfin... c'était le cas avant d'entendre Ron chanter à tue-tête des chansons de Noël.
"Putain Ron la ferme ! s'exclama le brun.
-QUAND TU DECENDRAAAAS DU CIIIIIEL ! AVEC TES JOUEETS PAR MILIIIIIERS !
-Oh bordel."
Sa bonne humeur s'éteignit encore plus quand Gabriel alluma le poste de radio sorcière pour mettre du Celina Moldubec sous prétexte que "c'est la tradition chez nous". L'envie lui prit de casser ce fichu poste mais le regard noir d'Hermione et son souhait de vivre le retint.
"Joyeux Noël, bailla Sarah en descendant les escaliers d'un pas somnolant.
-Bien dormi ?
-Absolument pas. James a chanté des chansons de Noël jusqu'à une heure du mat'.
-Et Alex a pris le relais juste après, continua Éloïse."
Au même moment, le métis descendit les escaliers.
"On parle de moi ?
-Plutôt de ton inaptitude à chanter, contra Camille. "
Mais le Serpentard ne l'entendit pas le regard fixé sur son père qui continuait de hurler, pardon de chanter des chansons. Le fils courut alors pour se mettre à côté de lui et le rejoignit dans la cacophonie des chants.
"Je veux mourir, grogna Harry.
-Je pars à la bibliothèque, je vous rejoints après, s'écria alors Hermione. Harry je compte sur toi pour les empêcher de faire trop de bêtises. Mais t'inquiète pas, Ginny ne devrait pas trop tarder à se lever."
Et elle partit, cinq livres sous le bras. La rousse arriva une demi-heure après, les bras de sa copine étant apparemment trop confortables. Pendant ce temps là, le reste des enfants étaient descendus et il ne restait que Lily, Noah, Ophelia et Lucas à dormir.
Harry confia alors à la rouquine la garde de Ron, Alexis et James qui s'était gentiment rajouté, prétextant alors une brusque envie de manger et courut se réfugier dans la Grande Salle. Gwenny, Ethan et Gabriel le suivirent aussi, profitant de cette occasion pour s'éloigner de la cacophonier.
Le brun était donc actuellement assis sur les bancs de Gryffondor, Neville en face de lui, Dean et Seamus n'étant pas encore levés.
"Tu veux en parler ? demanda alors le rouge et or."
Harry leva son regard du bol de chocolat chaud et fronça les sourcils.
"De quoi ?
-De toi et Malfoy, ou Draco si tu préfères.
-Il ne se passe rien entre lui et moi.
-Alors pourquoi tu rougis ?"
Les joues du Gryffondor le brulèrent encore plus.
"Tu as toujours été un très mauvais menteur Harry. Je dirai même que je n'ai jamais connu aussi mauvais menteur que toi.
-Sympa..."
Neville lui sourit gentiment.
"Après si tu ne veux pas en parler je comprends."
Harry hocha la tête et le silence s'installa. Certes, il n'était absolument pas confiant sur ce sujet mais en attendant cela faisait plusieurs jours qu'il se torturait l'esprit à propos de... et bien de tout ça quoi.
Il prit une inspiration, ouvrit la bouche. Et la referma. Le manège recommença et dura bien quatre bonnes minutes.
"Je ne l'aime pas.
-Je n'ai jamais dit ça.
-Juste histoire que ce soit clair. Je ne l'aime pas.
-Mais ?"
Harry le regarda légèrement perplexe.
"Parce qu'il y a bien un mais non ?
-Oui, soupira le brun."
Neville but tranquillement son chocolat chaud, laissant une moustache marron au dessus de ses lèvres.
"Mais je crois bien que... quand il m'a embrassé...
-Tu as aimé ça ?
-Comment tu sais ?
-Allons Harry, rigola son ami. On ne se met pas dans ses états comme ça pour un simple baiser si on a détesté ça. C'est de la logique.
-Oui mais... Le problème c'est que euh... je me demande si ce n'est pas juste parce que c'est un mec plutôt beau, un de mes amis, enfin il l'était avant le baiser parce que là... c'est un peu le Titanic notre histoire-
-Le quoi ?
-Le Titanic. Un bateau Moldu qui a coulé en 1900 quelque chose. Mais bref. Je n'aime pas Malfoy, du moins pas d'amour, donc ce n'est pas possible que j'ai aimé le baiser parce que c'est lui tu comprends ?
-A peu près...
-Donc ça voudrait dire que si je ne ressens rien quand il m'embrasse, ou en tout cas, pas plus qu'avec d'autres gars je fais comment ? On va avoir neuf enfants par Merlin ! Et si je n'arrive pas l'aimer, ils n'existeront pas et je veux vraiment qu'ils existent, mais je ne veux pas tomber amoureux de Malfoy pour les rencontrer, ça ne se fait pas et-
-Harry ? Calme toi. Je pense que tu te mets trop la pression pour ça. Tu n'auras pas d'enfants si tu ne le veux pas d'accord. Tu as demandé à Lily ou les jumeaux comment et quand tu allais tomber et bien enceint ?
-Non...
-Et bien fais-le. Ca pourrait t'aider à dédramatiser toute cette histoire.
-Si tu le dis...
-Salut tout le monde ! s'écria Ron en s'asseyant à côté de Neville.
-Bonjour Ron, soupira Harry. "
Au même moment, Dean et Seamus arrivèrent.
"Salut les mecs ! Quoi de neuf ?
-Je suis de bonne humeur ! s'exclama Ron.
-Ça change, commenta Seamus en enfournant un petit pain dans sa bouche.
-Je sens que je pourrai hurler de joie.
-Abstient toi s'il te plaît. J'ai encore des oreilles qui marchent moi.
-Les miennes sont mortes ce matin, grommela Harry.
-Les chants de Ron ?
-Les chants de Ron.
-Je compatis vieux.
-Qu'est ce qu'elles ont mes chansons ?
-Ron, commença Dean d'un ton diplomate. Loin de moi l'idée de te critiquer mais... Je sais que c'est dur à entendre ce que je vais te dire mais sois fort d'accord ? Ne pleure surtout pas, tu sais qu'on t'aime tous Ron. Je... Oh mon dieu c'est très dur à dire mais... Tu chantes comme un pied, finit-il d'un ton tragique.
-Pardon ?! s'exclama le roux. Infâme trahison ! Comment je pourrai vivre maintenant que je sais cela ? Oh disgrâce sur vous mes chers ! Allez en enfer ! Le diable est sur vous maintenant. "
Neville pouffa alors que Seamus éclatait de rire.
"HARRY JAMES POTTER JE VAIS TE TUER !"
oOo
25 décembre 1997 : (un peu plus tôt)
"Tu m'as l'air de bonne humeur aujourd'hui Blaise, remarqua Théo. De très bonne humeur.
-Hein ? Euh oui oui, répondit ce dernier d'un air absent.
-Et pourquoi donc ?
-Oh rien de bien méchant."
Le métis s'étira sur le canapé de la salle commune.
"C'est Noël, c'est tout.
-Blaise. Tu n'aimes pas Noël.
-Et bien j'ai changé d'avis.
-Tu râles parce qu'il neige et qu'il fait froid. Tu râles parce que les cadeaux ne sont jamais les bons. Tu râles parce que tout le monde est ''niais''. Tu râles tout le temps pendant cette période.
-Je n'ai pas râlé cette année.
- À qui le dis-tu."
Au même moment, Harry sortit de la salle commune avec un "Je vais bouffer" ou quelque chose qui s'en rapprocherait. Ron et Alexis continuaient toujours leurs chants de Noël.
"Mon dieu que quelqu'un les fasse taire.
-Et là tu ne râles pas ? ironisa Théo.
-C'est différent. Ça devrait être interdit de chanter aussi mal.
-Si tu le dis. En attendant, je v-"
Blaise n'entendit jamais la fin de sa phrase. James venait d'arriver et c'était rajouté au duo rendant toutes conversations impossibles.
"Bordel mais qu'ils la ferment, grogna le métis.
-Quoi ?! demanda son ami en haussant le ton.
-C'EST LA BELLE NUIT DE NOEEEEL ! LA NEIGE ÉTEND SON MANTEAU BLAAAANC ! ET LES YEUX LEVÉS VERS LE CIEL !
-Ça suffit maintenant, gronda le Serpentard en se levant. MAINTENANT VOUS LA FERMEZ C'EST CLAIR ? ET LE PROCHAIN QUI L'OUVRE SE MANGER UN SILENCIO DANS LA GUEULE CAPICH ?! "
Le silence se fit brutal.
"Merci, souffla Blaise en se rasseyant et se massant les tempes.
-Je comprends pas moi... Elles sont bien nos chansons, remarqua Ron."
Il ne vit pas venir le Silencio. Le rouquin leva donc un majeur en direction de son futur mari, lequel ne prit même pas la peine de répondre à la provocation.
"Tiens Ron ne t'a pas engueulé, remarqua Théo.
-Peut-être parce qu'il ne peut pas parler.
-Non, ce n'est pas ça... Vos rapports semblent... différents d'hier. Plus amicaux non ?
-On s'est expliqués.
-Hum hum."
Flash-back :
Ron était allongé sur son lit, les bras croisés au dessous de sa tête fixant le plafond d'un regard vide. Il entendit un craquement signe que Blaise devait se lever pour faire je ne sais quoi. Il ne prit même pas la peine de lui demander où il allait. De un, il n'était pas sa mère et de deux, il ne voulait pas s'engueuler à nouveau avec lui. Demain c'était le vingt-cinq et Ron ne voulait pas gâcher ce jour si important pour lui. C'était Noël après tout.
Et surtout, il y avait les cadeaux. Et jamais, ô grand jamais, le roux ne voudrait gâcher ce moment. Il profiterait et tant pis si Blaise le détestait, tant pis si Harry faisait la gueule, tant pis si Draco le regardait avec cet air indéchiffrable, tant pis si leurs enfants les fusilleraient du regard, ce sera Noël et il profiterait. Un point c'est tout.
Soudain il sentit un poids sur son lit et avant qu'il n'est pu faire quoique ce soit, une tête brune apparue au dessus de lui.
"C'est un test."
Et Blaise posa ses lèvres contre les siennes.
Ron ne saurait dire combien de temps avait passé mais quand le métis se retira et retourna à son lit, il eut l'impression que l'éternité venait de passer devant lui. Et dans le noir, le rouquin sourit comme un dément en se touchant les lèvres.
Fin du flash-black.
"Absolument rien Théo. On a juste parlé, murmura Blaise."
oOo
"Arrête de le mater on dirait un pervers, lança Théo.
-Qui est un pervers ? demanda Draco.
-Personne ! s'exclamèrent en même temps Théo et Blaise.
-Blaise, répondit Pansy.
-Quoi ?! Mais non !
-Tu mates Ron depuis tour à l'heure et tu crois qu'on ne verrait rien ? ironisa la brune.
-Blaise mate Ron ? s'étrangla le blond.
-Par Merlin, Draco achète toi des lunettes !
-J'ai déjà une impression de déjà vu pas vous ? "
Et pendant que les trois Serpentard se disputaient, Blaise s'éclipsa discrètement. Il était arrivé à trois mètres de la porte de sortie quand il entendit une voix féminine hurler :
"HARRY JAMES POTTER ! JE VAIS TE TUER ! "
Les portes de la Grande Salle s'ouvrirent brusquement pour laisser passer un brun, qui marchait d'un pas plutôt rapide. L'homme regardait par delà la Grande Salle et répondit à la voix :
"C'est Potter-Malfoy en fait !"
À suivre...
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