chapitre six

20 novembre 1997 :

"Je pensais que vous viendrez me voir plus tôt."

Dumbledore sourit aux enfants qui entraient dans son bureau.

"Trois semaines. Trois maudites semaines qu'on est à bout, cracha Lily.

Les autres enfants approuvèrent d'un hochement de tête.

"Je comprends, dit calmement le directeur, coupant court aux plaintes qui commençaient à se former. Que voulez-vous faire alors ?

-Stopper les disputes et qu'ils nous reconnaissent comme leurs enfants répondit Sarah.

-Et les mettre ensemble par la même occasion, rajouta Justine.

-Quoi ?! Tu veux qu'on joue les Cupidons ? Pour nos parents ? Nos parents ! demanda James stupéfait.

-Tu crois qu'une cigogne t'as déposé à la porte de ta maison peut être ? rétorqua la Serdaigle.

-Ne t'inquiète pas pour ma culture sur la fabrication des enfants. Nos parents se changent d'entretenir notre éducation sexuelle au moins un soir par semine. "

Les Potter-Malfoy ricanèrent.

"Que proposez vous ? Vous avez une idée j'imagine, les coupa Dumbledore, le sourire toujours sur les lèvres.

-Oui, moi j'en ai une, intervint Noémie."

oOo

" Draco ? "

Le blond ne prit même pas la peine de se tourner vers Théo. Ce dernier ne s'en offusqua pas, et attendit patiemment, les bras croisés sur sa poitrine.

"Draco... soupira le brun.

-Quoi ?!

-Le vieux fou veut nous voir."

Un éclair de curiosité passa dans les yeux du blond. Théo s'assit alors sur un fauteuil en face de son ami et le laissa mariner un peu.

"Tous les deux ?"

Le brun sourit. Draco restait le nez dans son livre, mais il avait quand même mordu à l'hameçon.

"Non."

En face de lui, le Serpentard releva la tête de son bouquin, frustré. Théo souriait toujours, sa tête négligemment appuyée sur sa main, posée sur accoudoir.

"Arrête de faire ton Serpentard et dis moi, soupira Draco.

-Avec Blaise et Pansy aussi.

-Merde..."

Personne n'était dupe, et les deux Serpentards avaient compris le sujet de leurs convocation. Les enfants du futur. Draco posa son livre sur la table basse en face de lui et se leva gracieusement du canapé.

"Tu les as prévenus ? demanda-t-il en se dirigeant vers la sortie de la salle commune.

-Évidemment... soupira l'autre en levant les yeux aux ciel. Blaise nous attend dehors et Milicent est partie chercher Pansy dans le dortoir des filles."

Draco ne répondit rien, se contentant d'ouvrir la porte et de sortir. Appuyé contre un mur dans une position désinvolte, Blaise les attendait, les mains dans les poches. Le trajet de fit en silence, personne n'ayant besoin de parler. Ils arrivèrent devant le bureau de Dumbledore, où Pansy les attendait, mais apparemment, les Serpentard n'étaient pas les seuls conviés. Miss Je-sais-tout et les belettes mâle et femelle étaient présents aussi.

"J'imagine que personne n'a le mot de passe ? grogna Draco."

Personne ne répondit, les Gryffondors évitant son regard.

"Non évidemment... Ce vieux fou nous convoque mais oublie de nous donner un putain de mot de passe de merde..."

Personne ne prit la peine de relever, ne voulant pas déclencher une énième dispute.

"Caramel mou !"

Tout le monde sursauta.

Granger était devant la statue, les poings sur les hanches, la fixant d'un air mauvais.

"Manifestement, traîner avec la belette et Saint Potty ne lui a pas réussi, marmonna Blaise."

La brune se tourna vers lui, le fusillant du regard.

"Mais non scroutt sans cervelle !"

Le métis tiqua à l'insulte, mais n'eut pas le temps de répondre. La Gryffondor continuait déjà sa tirade.

"J'essaye de trouver le mot de passe, puisque personne ne le connaît. Et c'est souvent une sucrerie. Mais j'imagine qu'il faudrait que vous ayez un jour eu le privilège de monter dans son bureau pour comprendre. Patacitrouille ! Bonbons au citron ! Réglisse ! Chocogrenouille !

-Tu vas rester comme une idiote à lancer des mots sans queue ni tête ? ironisa Pansy.

-Tu as une meilleure idée peut être ? cracha Weasley n°7.

-Tout doux Weaslette. Rentre tes griffes.

-Attendons Harry alors, suggéra son frère.

-C'est ça ! Attendons que Saint Potty vienne nous sauver, marmonna Draco à bout de nerfs."

Weasley le fusilla du regard.

"On verra bien qui aura le mot de passe. "

Un ange passa, puis un gobelin, un centaure, un lutin...

"Vous n'êtes pas rentrés ?"

Potter venait d'arriver les cheveux en bataille, les joues rouges et le souffle court.

"Non bien sûr que non. Nous attendons sa Sérénissime, le Sauveur du monde des sorciers."

La voix de Draco dégoulinait de sarcasme. Et cela ne manqua pas, Potter le fusilla du regard.

"Vous n'avez pas le mot de passe ? s'étonna-t-il, en se tournant vers les Gryffondors.

-Parce que toi oui, peut-être ? cracha le blond, en coupant Granger qui allait répondre.

-Oui justement."

Derrière lui, Weasley lui fit un grand sourire suffisant. Potter de tourna vers la gargouille, le visage soudainement rembrunit.

"Potter-Malfoy. "

La statue s'ouvrit.

Harry entra dans le bureau, suivi des Gryffondors et des Serpentards. Sans surprise, tous leurs enfants étaient réunis, certains assis, d'autres debout.

"Entrez, entrez."

La voix de Dumbledore est teintée d'amusement. A part lui, tout le monde tirait une tête d'enterrement. La réunion promettait d'être joyeuse.

"Un bonbon au citron ?"

Bizarrement personne n'accepta. Les enfants étaient réunis dans une sorte de cercle, laissant un vide que leurs parents comblèrent en prenant place, certains s'asseyant sur les chaises disponibles, comme Harry, Blaise ou Ginny, alors que les autres restaient debout, prenant soin d'éviter le regard de leur progéniture.

"Vous vouliez nous voir professeur ? demanda poliment Hermione.

-Oui en effet."

Le directeur fit une pause, savourant le suspens qu'il créait. Cela se voyait que les parents étaient sur les nerfs. Draco se mordillait les ongles, une mauvaise habitude qu'il avait prise pendant la guerre, Ron tapait nerveusement du pied et sa sœur ne faisait que de remettre en place des mèches de cheveux, déjà bien coiffées pourtant. Le plus amusant pour Dumbledore, restait Blaise. Le garçon jetait sans cesse des coups d'œil à droite et à gauche, comme pour prévoir une attaque. D'un côté, il avait sans doute raison.

"Compte tenu du fait que ces enfants soient les vôtres."

Dumbledore insista sur ces mots et fut légèrement surpris de voir certains rougir. Harry avait complètement détourné le regard, mais croisant celui de Lily, il avait décidé qu'il valait mieux affronter celui du directeur plutôt que celui de sa fille.

"J'ai décidé de vous placer dans une même tour afin de vous rassembler et d'apprendre à mieux se connaître."

À côté d'Harry, Ron grogna. Lui qui avait prévu d'éviter un maximum sa progéniture, ça allait être raté. Si Dumbledore le remarqua, il ne laissa rien paraître, contrairement à Alexis qui semblait vouloir se jeter sur son père et l'étrangler.

"Je ne comprends pas, intervint Blaise. Qu'est-ce que vous appelez par "tour" ?"

Dumbledore sourit doucement. À part lui et quelques enfants, personne ne vit l'air sadique de Noémie. Il lui fit un léger clin d'œil, qui ne passa pas inaperçu mais les huitièmes années ne se retournèrent pas, ne voulant toujours pas faire face à leur progéniture.

"Vous connaissez tous la tour Est j'imagine ? demanda-t-il."

Hochement de tête.

"Et bien, il faut savoir que dans cette tour, il y a tout un étage, aussi grand qu'une salle commune, complètement désaffecté. J'ai donc décidé de l'aménager avec l'aide des elfes de maison."

Grognement d'Hermione.

"En un dortoir et une salle commune pour vous..."

Dumbledore les regarda pendant plusieurs secondes, marmonnant à voix basse.

"Vingt-quatre. Pour vous vingt-quatre. Des questions ?"

S'ensuit un silence gêné.

"Vous voulez qu'on cohabite ensemble ? s'étrangla Pansy.

-Oui. Parfaitement Miss Parkinson. Cela vous pose-t-il un problème ? demanda-t-il en souriant malicieusement.

-C'est du suicide !"

Quelques adultes hochèrent la tête de concert.

"Et pourquoi Miss Parkinson? demanda poliment le directeur."

La Serpentard ne répondit rien, mais rougit furieusement.

"Professeur.

-Oui Miss Granger.

-Sera-t-on Serpentards et Gryffondors séparés ?"

Le directeur sourit mystérieusement.

"Vous verrez. Vous verrez.

-Ça le tuerait de donner une réponse complète, grogna Malefoy en chuchotant.

-Les autres élèves seront avertis de ce changement bien entendu. Et comme les septième année et les huitièmes années sont dans les même classes, il se peut que vous ayez des cours en commun avec certains de vos enfants."

Zabini râla légèrement, mais vu le sourire de Dumbledore, il n'avait pas été très discret.

"Une dernière chose, continua-t-il comme s'il ne s'était rien passé. L'étage n'étant pas encore complètement aménagé, vous suivrez les cours de cet après-midi normalement et à la sonnerie vous viendrez au pied de la tour est. Un elfe de maison vous guidera alors jusqu'à vos dortoirs. Vos affaires seront bien évidement déplacées et rangées dans vos chambres.

-On aura le droit au mot de passe cette fois ? se moqua Malfoy. Ou on devra attendre que Potter vienne nous le donner avec dix minutes de retard ? "

Dumbledore ne dit rien, se contentant d'avaler un bonbon au citron.

"Ça t'arrive d'être gentil Malfoy ? cracha Harry en se tournant vers le blond, les doigts serrés autour des accoudoirs.

-Ça t'arrive de la fermer Potter ? répliqua le blond.

-Et c'est reparti, murmura Camille en grinçant des dents."

L'ambiance se fit plus électrique, et pour la première fois depuis leur entrée, Harry et Draco se retournèrent pour affronter leur fils du regard. Le Serpentard allait répliquer quelque chose, quand une voix féminine l'interrompit.

"Si ça ne vous dérange pas."

La voix de Loreley était froide.

"Je vais aller en cours. Je ne suis pas sûre que le professeur Black accepte comme mot d'excuse : " Malfoy et Potter, mes soi-disants parents, se chamaillent comme des gosses.""

Harry rougit, alors que Malfoy sera la machoire, ses dents grinçant légèrement.

"Donc vous m'excuserez, mais je dois y aller. Professeur."

Elle salua d'un coup de tête Dumbledore, avant de faire un léger signe de la main à ses frères et sœurs et de sortir du bureau, sans un regard vers ses parents. Justine leur lança un regard de reproches, avant de la suivre, rapidement suivie de Noémie, qui les fusilla du regard.

Il restait encore vingt minutes avant la sonnerie.

À suivre...

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