chapitre onze
22 novembre 1997 :
"Alors ça s'est passé comment ? demanda Lily en s'asseyant. Vos plans ont fonctionné?
-Comme sur des roulettes ! s'exclama Ophelia.
-C'était l'enfer, maugréa Éloïse assise un peu plus loin.
-Vois le bon côté des choses ! Ca a marché au moins, rétorqua Justine en lui lançant un coussin.
-Ça n'empêche rien au fait que c'était l'enfer, répondit Alexis. Je ne veux plus jamais revivre ça !
-Tant que ça ? s'étonna Noémie.
-Tu n'imagines même pas."
Flash-back.
"Mets ça, ordonna Blaise en lui tendant une chemise.
-Non."
Le métis haussa un sourcil, habitude empruntée momentanément à Draco.
"Ce n'est pas une question Weasley.
-Ne me donne pas d'ordre, cracha le rouquin.
-Papa, soupira Gabriel. Met cette chemise par pitié.
-Hors de question !
-Met la ! intervint Alexis. Et pour l'amour de Merlin, tais toi aussi !
-Non. Et... non.
-On peut savoir pourquoi ça ne te plaît pas ? demanda Justine à bout de nerfs.
-C'est vert."
Fin flash-back.
"BAHAHAHAH !"
James et Camille hurlaient de rire, le blond se tenait carrément les côtes, des crampes lui saisissant le ventre.
"Ah mais c'était l'horreur, confirma Gabriel.
-Et comment vous avez réussi à lui faire acheter des fringues ? demanda Cissa. "
Alex eut un sourire penaud.
"J'ai un peu pété un câble, marmonna-t-il.
-Un peu ?! s'étonna Éloïse. Tu lui as crié dessus oui !"
Flash-back.
"Ferme-la papa. Juste ferme-la, soupira Alexis.
-Ferme-la ?! Tu parles comme ça à ton père ?! cracha Ron apparemment furieux."
Le métis serra les poings.
"Un père ?! Où ça ? Est-ce que tu as vu la moindre once de paternité depuis qu'on est arrivés ? Depuis le début, vous nous évitez comme la peste ! Alors que ça devrait être le contraire. On n'a rien demandé de tout ça ! On a été arraché à nos familles pour se retrouver dans une autre époque où personne ne nous connaît, pas même nos propres parents ! On n'a rien dit, on a tout supporté en silence ! Vos réactions, vos rejets... Tout ! Alors pour une fois, ferme-la papa. Ferme-la ! Et ne me dis surtout pas ce que je dois faire, tant que tu n'as pas le courage d'accepter ta paternité ! Et c'est valable pour toi aussi, cracha-t-il en direction de Blaise "
Le vert et argent se rassit et rajusta ses lunettes, soufflant un bout coup après sa longue tirade.
"Il a raison vous savez, murmura Justine. Bien que je ne l'aurai pas dit comme ça.
-Hurlé serait un terme plus exact, marmonna Gabriel. J'ai du perdre dix pourcents de mon audition."
Éloïse sourit faiblement.
"Passe-moi la chemise verte."
Ils se retournèrent tous vers Ron qui regardait Blaise, la main tendue devant lui.
"S'il te plaît, grinça-t-il."
Le métis eu un sourire Serpentard avant de prendre la fameuse chemise verte.
"La voilà Ron, ironisa-t-il.
-Merci."
Les enfants fusillèrent le rouquin du regard.
"Blaise, ajouta-t-il dans un soupir."
Fin Flash-back.
"Excellent, rigola Elena.
-Donc c'est bon pour vous question paternité ? demande à Lily."
Les Zabini-Weasley hochèrent la tête.
"Nous aussi, ajouta Noémie. Après une boulette monumentale de la part de maman."
Les Nott grimacèrent.
"Ils nous ont acceptés -j'ajouterai bien un finalement mais je sens que ça serait de mauvais goût- et on a pu renouveler la garde-robe de maman en prime.
-Super ça !
-Nous aussi ça a marché ! s'écria Ophélia. Grâce au talent de Lucas !"
Flash-back.
"Maintenant."
Lucas trébucha devant ses mamans et s'étala de tout son long sur les pavés.
"Par Merlin."
Ginny et Pansy se précipitèrent vers le Poufsouffle, l'instinct maternel réveillé.
"Ça va ? Tu n'as rien ? demanda la Serpentard, la mine inquiète."
Lucas renifla une fois, deux fois avant que les larmes ne viennent perler au coin de ses yeux. Ophélia, elle, s'était approchée de son frère sans pour autant intervenir.
"Oh mon cœur, viens par là."(nda: j'ai conscience d'être en plein dans le cliché de la mère poule, mais c'est une facette que j'ai envie de montrer et qui est importante dans le caractère de Ginny et Pansy. Donc désolée si vous mangez du cliché en masse)
Ginny l'attira à elle. Inconsciemment, les jeunes mamans s'étaient rapprochées et se frôlaient par moment.
"Tu as mal où ? demanda Pansy."
Lucas montra ses mains.
"Elles sont égratignées mais rien de grave. Attends."
La brune sorti sa baguette tandis que Ginny câlinait son fils. Ophélia sourit devant la scène. Pansy jeta un sort apaisant, puis avec un autre sortilège elle fit disparaître les éraflures.
"Ça va mieux maintenant ? demanda-t-elle.
-Oui, couina le petit garçon."
Ophélia lui fit un discret signe pour lui demander de pleurer encore un plus. La réaction ne tarda pas et c'est Ginny qui vint essuyer les larmes avec sa manche avant de se tourner vers Pansy.
"Comment tu connais ces sorts ?"
La brune sourit.
"Quand tu vis chez les Serpentards, ce n'est pas plus mal de les connaître."
La rouquine hocha la tête de compréhension. Ophélia soupira. Ça faisait du bien de voir ses mamans se parler sans s'insulter.
Fin Flash-back.
" Tu ne t'es pas trop fait mal en tombant ? demanda Ethan."
Lucas haussa distraitement les épaules.
"Un peu, mais ça va maintenant."
Le Potter-Malfoy sourit rassuré.
"Super ça Lia ! (nda : surnom d'Ophelia) s'exclama Gwenny. Beau plan. Mais pas plus beau que le mien."
Elle rejeta ses cheveux en arrière dans un mouvement théâtral.
"J'en déduis que ça c'est bien passé, rigola Justine.
-Tout à fait. Papa a accepté sa paternité, grâce au plan de Gwenny et à mon talent d'actrice, sourit Cissa."
Comme sa sœur, elle prit une pose théâtrale, ce qui une fois de plus, fit sourire le groupe.
"Mais père a eu plus de mal, rétorqua Camille.
-Beaucoup plus de mal, grogna Noah. On a du se mettre à trois pour le faire craquer."
Flash-back.
"Tu veux dire que si j'aime ta tenue, tu me reconnaîtras en tant que fils ?"
Draco en resta muet de stupeur. Mais une stupeur Malfoyenne, rappelez-vous qu'un Malfoy ne s'abaisse pas à de telles émotions vulgaire. La stupeur Malfoyenne se résume en trois mouvements : les sourcils haussés, les bras croisés sur la poitrine et une légère moue de désapprobation. Élégant et classe. Malfoy.
Son fils le regardait toujours droit dans les yeux, un sourire en coin.
"Pas mal ta tenue."
Ils se retournèrent vers James qui fixait Camille, accoudé à une étagère.
"Ça te met bien en valeur.
-Enfin un qui a du goût, ironisa leur père."
James le regarda étonné mais reprit vite contenance.
"Logique. Camille n'a pas du tout de son pour la mode, alors que moi je suis un pro pour ça."
Il fit un sourire charmeur.
"Tout le monde sait ça dans la famille. Mais après, c'est normal si tu n'étais pas au courant, ajouta-t-il nonchalamment. On ne t'en veux pas trop."
Grand sourire type malfoyen n°6. Draco comprit très bien le message caché, après tout, il n'était pas à Serpentard pour rien. Il ne faisait pas partie de leur famille. Soit. Mais bizarrement, il n'en fut pas réjoui comme il le croyait.
"Draco. Le gris va mieux avec le blanc ou le noir ?"
Le blond se retourna vers Noah qui tenait une chemise noire et une blanche dans chaque main.
"Draco ? souffla le blond, les sourcils froncés.
-C'est comme ça que tu t'appelles je me trompe ? Alors. Noir ou blanc ?"
Le Serpentard le regarda, légèrement perplexe.
"Mais... Pourquoi tu ne m'appelles plus père ? lâcha-t-il du bout des lèvres comme si cette question lui en coûtait.
-La dernière fois que j'ai regardé dans un dictionnaire, un père est un homme qui reconnaît des enfants comme les siens, qui s'occupe d'eux et tout ce qui va avec. Donc Draco, noir ou blanc ? "
Le blond stupéfait, ne répondit pas, mais ses sourcils se froncèrent au possible.
"Merci pour ta réponse, grogna Noah. Bon je vais demander à papa alors. "
Papa. Son fils avait appelé Potter papa. Et lui, Drago... Il ne vit pas que derrière lui, James et Camille se tapaient dans la main, un air victorieux sur le visage.
"Je..."
Le blond inspira un grand coup. Après tout, c'était sa dignité contre son honneur de devoir s'incliner devant Potter. Il préféra son honneur, tant pis s'il se transformait en Pousouffle. Cela méritait bien de voir la tête de Potty quand il verrait qu'il est tout aussi capable d'avoir des alliés, euh des enfants.
"Tu préfères m'appeler comment ?"
Noah fit mine de réfléchir.
"Père.
-Alors..."
Il fit un geste de la main, comme pour lui donner son accord. Geste élégant et classe, n'oublions pas.
"Appelle moi comme ça si tu veux.
-Oui, père."
Le Serpentard sourit. Intérieurement évidemment, prestance Malfoy oblige.
"Et Noah, c'est le orange qui va le mieux avec le gris. Ou le jaune à la limite.
-Et le noir est à éviter. Je le sais bien père."
Le plus petit lui fit un clin d'œil avant de disparaître derrière les rayons.
Fin Flash-back.
oOo
27 novembre 1997:
"Putain de bordel de-
-Harry ! s'écria Hermione outrée.
-Quoi ? grogna celui-ci, en se massant le petit orteil qui avait malencontreusement fait connaissance avec le coin de la table.
-Il y a des enfants ici !"
Le brun haussa un sourcil, sceptique.
"Et alors ? Vu ce qu'ils entendent tous les soirs chez eux, je ne vois pas ce qui les dérangerait. "
Les Potter-Malfoy éclatèrent de rire alors qu'Hermione lui balança un coussin que l'attrapeur évita adroitement. Ce ne fut pas le cas de Sarah qui se le prit en pleine tronche.
"Hé ! Je bosse moi, s'exclama-t-elle en renvoyant l'oreiller.
-Pardon chérie, s'excusa la brune.
-Chérie ? s'exclama Ron, relevant le nez de la partie d'échec qu'il disputait avec Alex. On en est déjà aux surnoms ?
-C'est vrai ça ! se moqua Harry. On avait dit qu'on s'obstinait dans notre mauvaise foi pour quelques jours encore."
Hermione soupira.
"Ron tu es idiot. Harry tu es un âne. Et je fais ce que je veux d'ailleurs ! Allez vous préoccuper de vos instincts puérils d'adolescents.
-Ça s'appelle avoir des enfants Ron, glissa discrètement Ginny.
-Je te signale que j'en ai cinq ! Vu le nombre je suis forcément bon père.
-Ton raisonnement est absurde Weasley, ricana Drago. Regarde Potter.
-Hey ! s'exclama ce dernier. Ne m'insulte pas ! Mais ne t'inquiète pas Ron, je suis sûr que tu feras un bon père, vu le tact dont tu fais preuve.
-Ta passion pour le ménage, continua Ginny.
-Ton don pour la cuisine, rajouta le brun.
-Ta légendaire patience.
-Ton autorité naturelle.
-Ton look à tomber par terre (*).
-Hé ! Arrêtez de vous foutre de ma gueule ! s'écria ce dernier.
-Mais personne ne se moque de toi Ron, intervient Blaise le ton pince-sans-rire.
-Ron ?!"
Tous les adultes avaient crié.
"Ne me regardez pas comme ça ! s'exclama le métis en levant les mains en l'air en signe de paix.
-Depuis quand tu l'appelles Ron ? demanda Pansy, restée silencieuse jusque là.
-Écoutez. On a chacun un moyen pour montrer à nos gosses qu'on accepte notre parentalité. Nous c'est de nous appeler par notre prénom donc on ne va pas crier au meurtre non plus.
-C'est une bonne idée, commenta Hermione. Quand penses-tu Théo ? "
Le Serpentard releva le nez de son bouquin.
"Ça me va très bien Hermione. "
La brune sourit.
"J'imagine que je peux faire un effort, concéda Pansy.
-Pareil, grogna Ginny."
Les huitièmes années se tournèrent ensuite vers Draco et Harry.
"Vous rêvez si vous croyez que je vais appeler Potter par son prénom, râla le blond.
-Pour une fois, je suis d'accord avec toi Malfoy, rajouta le brun.
-Tu pourrais faire un effort quand même ! s'exclama Hermione.
-Laisse Tante 'Mione, intervient Ethan. Ce n'est pas grave.
-Si au contraire !
-Laisse, on te dit, soupira Loreley. Même dans le futur, ils s'appellent parfois par leur nom de famille.
-Tu rigoles ?! s'étonna Blaise dans un rire.
-Absolument pas, intervient Gwendoline. C'est même un jeu entre nous.
-Oui, compléta James. Ce n'est pas rare d'entendre un "Potter" suivi de "Potter Malfoy s'il-te-plaît, je n'ai pas signé ces foutus papiers pour rien". Tout ça crié évidemment. Je vous ai déjà dit que c'était assez bruyant chez nous ?"
Ron et Ginny éclatèrent de rire alors qu'Hermione était bouche bée.
"En revanche, dit Narcissa. Vous pouvez nous appeler par nos surnoms."
Harry hocha la tête.
"Pas de problème pour moi.
-Ça me va, rajouta Draco."
Et Cissa leur sourit ravie.
À suivre...
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